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Le Journal de Lunéville

- 1928 -
 


11 avril 1928
BLAMONT
Monsieur le Directeur. Je lis dans l'indépendant sous la rubrique «  Tribune Publique » un article signé «  un Républicain libéral du canton de Blâmont ». Moi qui suis un vrai républicain du canton, alors que l’autre me paraît sortir des bureaux du journal, je tiens à vous dire mon avis.
Le libéral en question a mis bien du temps à résumer ses impressions sur les conférences de M. de Turckheim, car voilà trois semaines déjà que notre Conseiller général a fini ses tournées chez nous. El puis je me demande si le brave homme a jamais entendu parler M. de Turckheim ! Ou alors, c’est qu’il n’a rien compris à ses déclarations. Dans ce cas, il ferait mieux de ne pas s'occuper de politique. Car s’il y a un candidat sur lequel il n’y a pas d'équivoque possible, c'est bien le Républicain national qu’est M. de Turckheim.
Où voit il qu’il est est royaliste ou même fasciste ? Qu’on l'appelle réactionnaire si on veut, si le mot «  réactionnaire » signifie : réagir contre le désordre elle le gaspillage. Mais l’appeler royaliste, alors qu'il n’a jamais parlé de roi à personne, c’est de la mauvaise foi, el l’appeler fasciste, parce qu’il demande une révision de la constitution, c’est absurde, parce qu'il faudrait alors appeler fascistes la majorité des Français dégoûtés de la façon dont fonctionne aujourd'hui le régime parlementaire. M. Poincaré lui-même a laissé entrevoir dans son discours de Bordeaux que l’opinion publique pourrait demander après les élections la réunion d’un Congrès à Versailles pour étudier une organisation nouvelle, nécessaire au redressement de la France el au progrès social.

M. Mazerand ne s'intéresse probablement pas à la question, car il trouve que tout est parfait dans un régime qui lui permet de toucher, tout en étant en congé le plus souvent possible, les 45.000 qu'il s'est voté. Etant toujours du côté du manche, il est, bien entendu, aujourd’hui poincariste. Mais demandez-lui donc comment il a voté avant l'arrivée de M. Poincaré !... Nous avons constaté que M. Mazerand, de 1924 à 1926. a soutenu le plus souvent de ses votes le Cartel et qu’en juillet 1926, lorsque nos amis ont renversé M. Caillaux, M. Mazerand a encore voté pour lui afin de prolonger la vie du Cartel. Il n'est donc pour rien dans l’avènement du poincariame, sous le parapluie duquel il s'abrite maintenant. Nous avons donc le droit de nous méfier de lui, et quand le soi-disant libéral du canton de Blâmont dit : «  Faites attention. M. de Turckheim n’a aucune chance de passer », nous disons au contraire : «  Faites attention. M. Mazerand n’a aucune chance de passer, ayant été rejeté à la fois par les partis de droite et ceux de gauche ». Il est en effet dangereux aujourd’hui de vouloir plaire à tout le monde en voulant piper les voix des cartellistes et en même temps celles des anticartellistes.
Que ferait M. Mazerand à la rentrée des Chambres, si M. Poincaré venait à disparaître ? Resterait-il avec ceux qui ont combattu le Cartel depuis 1924 ou retournerait-il immédiatement là où le mènent son cœur et son esprit, vers les cartellistes ? Il n'a jamais voulu donner aucun éclaircissement à ce sujet.
Il est probable que M. Audier, quoique se disant indépendant, représente le Cartel, puisqu’il est appuyé par les radicaux socialistes, mais dire que M. de Turckheim représente la dictature fasciste est une contre-vérité. S'il le pensait, il le dirait. On le sait assez loyal pour ne pas cacher ses opinions, qu’il exprime même parfois d’une façon un peu brutale. Mais comme il nous dit toujours dans scs conférences que la dictature serait une catastrophe pour la France devant amener forcément des compétitions et des troubles, nous devons croire que c’est bien son opinion.
Entre un homme qui dit franchement sa pensée et un autre qui louvoie dans ses actes et ses paroles, nous n'hésiterons pas à voter pour M. de Turckheim, notre conseiller général, dont nous avons pu constater l’énergie et la suite dans les idées quand il a su mettre sur pied la pouponnière-maison maternelle de Blâmont, malgré tous les obstacles dressés sur son chemin.
Nous savons aussi que ce père de cinq enfants et grand-père de cinq petits-enfants est seul digne de représenter et de défendre les familles nombreuses, alors que ses adversaires n’ont voulu contribuer, ni l’un ni l'autre, à la repopulation de la France. Comme il le disait hier dans une conférence à un contradicteur qui, à ce sujet, le traitait, de vieux coq : «  Il vaut mieux être vieux coq que chapon ».
Pour toutes ces raisons, nous sommes persuadés que la majorité des Electeurs de l’arrondissement de Lunéville feront confiance à notre énergique Conseiller général du canton de Blâmont.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de ma considération distinguée.
Un républicain libéral du canton de Blâmont.


15 avril 1928
BLAMONT
Adjudication. - Les travaux d’aménagements extérieurs, intérieurs et d’hygiène des bâtiments communaux et de l’hôpital-hospice de Blâmont ont été adjugés.
1er lot. - Maçonnerie, 33 507 fr. 43. - Adjudicataires. MM. Martignerie. Val et Châtillon, à 14 50 % de rabais.
2e lot. - Plâtreric. 10.777 fr. 42. - Adjudicataire, M. Humbert Louis, à Blâmont. 14.50 % de rabais.
3e lot. - Charpente et couverture, 10.693 fr. 88. Adjudicataire, M. Moutot André, à 7 % de rabais.
4e lot. - Menuiserie et quincaillerie. 21.505 fr. 66. Adjudicataire. M. Aymard Edmond, à Nancy, à 18 % de rabais.
5e lot. - Plomberie, fumisterie et appareils sanitaires, 16.164 fr. 48. Adjudicataire. M. Moyen Camille, à Blâmont, à 16 50 % de rabais.
6e lot. - Peinture, 11.000 fr. adjudicataire, M. Filippi André, à Lunéville, à 28.70 % de rabais.

Tir au stand des Marmottes. - La première séance aura lieu le dimanche 15 avril, de 8 heures à 11 h 30 et de 13 h. 30 à 17 heures. Les sociétaires et tous ceux qui désirent s’inscrire comme sociétaires, moyennant une cotisation de dix francs, sont cordialement invités à venir nombreux à cette séance. Souhaitons que le temps se mette de la partie.
Les dates des séances suivantes seront données ultérieurement.

Accident d’automobile. - Vendredi matin, vers 5 heures. M. Lahoussaye, médecin vétérinaire à Blâmont, qui se rendait à Lyon en automobile, surpris par la fatigue aux environs de Romanèche (Saône-et-Loire). est allé se jeter contre un des platanes bordant la route, où la voiture se brisa. M. Lahoussaye en fut quitte pour une fracture du maxillaire inférieur et des contusions.

Football. - Blâmont (2) bat Fraternelle d’Avricourt (2) par 2 à 0, à Avricourt.
Dimanche dernier, nos jeunes ont remporté une victoire méritée sur une équipe beaucoup plus lourde, qui, pour un début, joua courageusement. Tous nos jeunes sont à féliciter.
A noter l’excellente réception des dirigeants de la Fraternelle.

AVRICOURT
Eclairez. - Pour insuffisance d'éclairage de son automobile, procès-verbal a été dressé contre Nicolas Meyer, 53 ans, voyageur de commerce.
17 juin 1928
NOS SOCIÉTÉS D’ÉDUCATION PHYSIQUE ET DE PRÉPARATION MILITAIRE
Le concours fédéral de Blâmont

Le 2e concours régional annuel de la Fédération des sociétés d’Education physique et de préparation au service militaire de l'Est tenait ses assises dimanche dernier à Blâmont.
Le temps n'a pas favorisé cette fête qui avait attiré dans cette coquette petite ville 27 sociétés, représentées par 104 concurrents.
La veille eut lieu une retraite aux flambeaux avec le concours de la société de musique La Blâmontaise et des sociétés présentes.
Le lendemain, dès 6 heures du matin, les divers concours se sont déroulés simultanément au stade, au stand et à la piscine du Foyer Bon-Accueil. La leçon d’éducation physique, la coupe de lutte, de traction, la coupe de natation, les épreuves d’athlétisme et le concours de tir furent particulièrement disputés.
A 11 heures 30, un cortège se forma et, derrière la Fanfare dc Bayon et l’Harmonie de Vallérysthal, les Sociétés de Thunimont, du Val d’Ajol, d’Etain, de Saint Mihiel. de Commercy, de Moutiers, du C. A. U. F. A. de Nancy, de Tomblaine, de Neuves-Maisons, de Pont-à-Mousson, de Tramont, de Mussey, de Mancieulles, de Bar-le-Duc, de Bonvillers, de Verdun, de Toul, de Blainville, d’Avricourt, de Sarrebourg. de Bayon, de Thaon, d’Epinal, de Lunéville, d’Einville et de Badonviller ; les sections féminines de Commercy et du C. A. U. F. A. de Nancy, se rendirent an monument aux morts de Blâmont où une gerbe fut déposée.
Sur la petite place, les sociétés forment le carré, les clairons sonnent au Drapeau, puis M. Hanra, président de la Fédération lorraine, salue les morts héroïques et apporte l'hommage des sociétés d’éducation physique à leurs camarades tombés pour la défense du droit.
Les deux musiques réunies, Vaillante de Bayon et Vallérysthal, exécutent la «  Marseillaise », et après la traditionnelle minute de silence. M. Lévy, ministre officiant à la synagogue de Blâmont, chante l’hymne «  Ceux qui pieusement sont morts... »
A 12 heures, un banquet est servi à la villa Bon accueil. Menu fort bien composé et réalisé.
Parmi les personnalités présentes, nous notons :
MM. Taviani, sous-préfet ; Georges Mazerand, député ; général de France, commandant la 3e D. C ; Adrien de Turckheim, Tourtel et Audier, conseillers généraux : Adam, Liengey et Fournier, conseillers d’arrondissement ; Labourel, Campier, Fensch, Weil, Caen, Charton, Gérard, Coulon, inspecteur d’académie ; Marchal, capitaine de gendarmerie ; Panau, 1er adjoint au maire de Verdun ; Gadel, maire d’Igney ; Hanus, ingénieur en chef des usines de Valleysthal ; Jacques Maire, secrétaire général des sociétés d éducation physique de France ; Hanra et Bourgeois, président et trésorier de la Fédération de l’Est, le Dr Hanriot, de la Société de Blâmont, et âme de la manifestation ; le commandant Merlet, représentant le ministre de la guerre ; le commandant Klein, directeur du service départemental d’éducation physique des Vosges ; les capitaines Baudoin, Thuillier, Chèvre, Robinet, Gambier, le lieutenant Thomas. Paul Charpentier, secrétaire général de la Fédération des S. A. G. de la Moselle ; Pfeiffer, président du Cercle Athlétique Spinalien ; le docteur Kahn, président de l’Union Sportive Lunévilloise ; Richez, secrétaire général de la Fédération de l’Est ; Fohrer, président de la société de tir d'Einville; Michel et Derndler, de Bar-le-Duc ; Legrand et Garnier. d’Epinal ; Cauderlier, de Saint Mihiel ; Thuillot et Thévenon, de Verdun ; Etienne, de Pont-à-Mousson ; Galet et Benoit, de Lunéville ; Guittin, d’Avricourt; Kitz, de Saverne ; Golfousse, Léger, Clesse, les adjudants-chefs et moniteurs Coste et Michel.
Au cours du déjeuner. M. le docteur Hanriot salua les invités et souhaita la bienvenue aux personnalités présentes.
M. Hanra, au nom des sociétés fédérées, remercie la population de Blâmont et M. le dr Hanriot, du bon accueil réservé à toutes les sociétés, et après avoir salué les personnalités présentes, donné le nom des excusés, il lève son verre à la Préparation Militaire, en l’assurant de son dévouement à la défense de ses justes revendications, et boit à la France et à la République indivisibles.
Après lui M. Charpentier, secrétaire général des S. A. G. de la Moselle, excusa le général de Cugnac, président de la Fédération de la Moselle et leva son verre à la prospérité toujours plus grande de la Fédération de l’Est.
Dans une aimable improvisation, M. Adrien de Turckheim, le dévoué et sympathique conseiller général du canton de Blâmont, remercia les sociétés de préparation militaire de l'honneur quelle elle avait bien voulu faire à sa petite cité en la choisissant comme théâtre de leur grand concours annuel. A son tour, il fit l’éloge du docteur Hanriot et vanta les belles performances des jeunes gens et les gracieuses évolutions des jeunes filles des sections féminines. En terminant, il forma le vœu que les participants de cette magnifique fête emportent de cette journée un excellent souvenir.
M. Jacques Maire, secrétaire général de l’Union Fédérale, excusa le président, M. Adolphe Chéron, député, retenu par une cérémonie à Marseille, rappela une précédente réunion qui avait eu lieu à Blâmont, en 1908, sous la présidence de M. Adolphe Chéron, et leva son verre à la Fédération d’éducation physique et de préparation militaire de l’Est, et à son président, M. Hanra.
Plusieurs toasts furent prononcés par MM. Georges Mazerand, député, et Taviani, sous-préfet de Lunéville. Ce dernier, après avoir excusé M. le préfet, André Magre, porta la santé du Président du Conseil et du Président de la République, dont les noms furent acclamés.
Cependant que se continuait le déjeuner, les autorités civiles se rendirent dans la salle de théâtre de la villa Bon-Accueil où a lieu la distribution des récompenses.
M. Hanra ouvre la séance et donne lai parole à M. Jacques Maire, qui apporte aux lauréats les félicitations du président Chéron.
M. Panau, 1er adjoint du maire de Verdun, après avoir fait l'éloge du drapeau de la Fédération dont Verdun avait la garde et le remet ensuite à M. le docteur Hanriot qui en aura le dépôt pour un an.
M. Paul Charpentier, au nom de la Fédération de la Moselle, remet ensuite une médaille de Vermeil à M. le Dr Hanriot, et une médaille d argent à M. Richez.
M. le général de France exprime aux sociétés présentes ses félicitations et ses encouragements.
Puis M. Richez, secrétaire, donne lecture du palmarès.
De nombreux prix d’ensemble et individuels furent décernés, dont beaucoup étaient dus à la générosité des commerçants de Blâmont qui, en cette circonstance firent royalement les choses.
Les autorités se rendirent ensuite au stade «  Bon-Accueil », où, en présence d’une foule considérable, eut lieu une fête gymnique très bien réussie. On applaudit tout particulièrement les exhibitions fort gracieuses des jeunes filles de la section féminine du C. A. U. F. A. et de la Commercienne, et les splendides athlètes que sont les moniteurs et les stagiaires du C. R. I. P. de Strasbourg. Pendant cette séance de plein air, la Fanfare de Bayon et l'Harmonie de Vallérysthal firent entendre un programme de choix.
Puis ce fut le départ pour nombre de sociétés, l’U. S. L. vainqueur de la journée et la société de Verdun revinrent par L. B. B. qui, pour la circonstance, avait mis en marche, un train supplémentaire, dont il y a lieu de féliciter M. Cafot. ll dévoué directeur.

Le palmarès
Classement fédéral
Sociétés. 1. Lunéville, 388 points.
Individuel. - 1. Démange (Commercy), 107 points.
Classement départemental
Meurthe-et-Moselle. - Sociétés : 1. Lunéville, 388 points ; individuel : 1/ Cornat (Lunéville). 103 points.
Meuse. - Sociétés : 1. Commercy, 364 points ; individuel : L Démange (Commercy), 107 pointa.
Vosges. - Sociétés : 1. Thaon, 339 points ; individuel : 1. Lepage, 101 p.

Coupe de natation
Meuse. - 1 Verdun.
Meurthe-et-Moselle. - 1 Lunéville.
Vosges- - 1 Epinal.
Coupe de lutte de traction
Meurthe-et-Moselle. - 1 Neuves-Maisons.
Meuse. - 1 Commercy.
Vosges. - 1 Thaon.
Coupe de tir
Classement fédéral
Sociétés. - 1. Thaon ; individuel : 1. Plerquin (Saint-Mihiel).
Classement départemental
Meuse. - Sociétés : Commercy ; individuel : 1. Plerquin (Saint-Mihiel).
Meurthe-et-Moselle. - Sociétés : 1. Blâmont ; individuel : 1. Jacques B. (Blâmont).
Vosges. - Sociétés : 1. Thaon ; individuel : 1. Moulin. (Thann).
15 juillet 1928
BLAMONT
Fête Nationale du 14 Juillet. - Voici le Programme des réjouissances organisées à cette occasion ;
Vendredi 13 juillet
19 heures : Sonnerie des cloches ; Salves.
21 h. 30 : Retraite aux flambeaux.
Samedi 14 juillet
7 heures : Sonnerie des cloches; Salves.
7 h. 30 : Course Pédestre (Adultes).
7 h. 45 : Course Pédestre (Enfants des Écoles). Itinéraire: départ place de l’Hôtel de Ville, Grande-Rue, ancienne route de Frémonville, route de Cirey, arrivée place Carnot.
8 h. 30 : Concours de Pêche A la Ligne, (rassemblement, place Hôtel de Ville).
12 heures : Sonnerie des cloches; Salves.
14 h. 30 : Revue de la Compagnie de Sapeurs-pompiers ; Démonstrations diverses (Place Carnot).
15 heures : Place Hôtel de Ville : Chants par le» Enfants des écoles Jeux, Divertissements, Concoure divers, Mât de cocagne, Feu d’Artifices Japonais, Rafraichissements ; Concert pendant la fête par la société de musique 'La BLAMONTAISE’.
Distribution des Récompenses.
21 h. 30 : Route de Frémonville : Grand Feu d’Artifices. - Concert par 'LA BLAMONTAISE’ - Illuminations.
Après le Feu d’Artifice : Bal Gratuit, en la Salle de l’Hôtel de Ville

AMENONCOURT
Procès-verbal. - A M. G..., marchand de bestiaux à Blâmont, pour avoir enfoui une bête à cornes à 50 centimètres seulement de profondeur dans le sol, ce qui pourrait nuire à la santé publique.

ANCERVILLER
Libéralité. - La commune d’Ancerviller vient de verser une subvention de 100 francs à l’Œuvre des Pupilles de l’Ecole (Groupement de Blâmont). Le Comité remercie sincèrement M. le Maire et le Conseil Municipal d’Ancerviller.
29 juillet 1928
BLAMONT
Vol. - Mme Marie-Claude Robert, habitant en garni chez M. Louiis Duhaut, à Blâmont, s’est aperçu qu’un drap, d’une valeur de 60 fr., avait disparu.
Mme Robert a porté plainte

GOGNEY
Arrestation. - Les gendarmes ont arreté le nommé Camille Guidoux, 16 ans, qui s’était évadé de l’asile de Hœrdt (Bas-Rhin).

EMBERMEML
Arrestation.- Louis-Philippe-Napoléon Vicaire, 23 ans, a été arrêté par les gendarmes, en vertu d’un extrait de jugement de M. le Procureur de la République, à Nancy. Vicaire avait été condamné par défaut, le 3 décembre 1927, par le Tribunal correctionnel de Nancy, à un mois de prison et 50 fr. d’amende, pour vol commis le 8 novembre 1927.
Vicaire, ayant déclaré faire opposition à son jugement et s’étant engagé à se présenter à l’audience du Tribunal correctionnel de Nancy, le 28 juillet, a été remis en liberté.

VAUCOURT
Etranger. - Deux procès-verbaux ont été dressés contre Joseph Orloff, 52 ans domestique de culture, pour défaut de carte d’identité et d'extrait d'immatriculation.
12 août 1928
BLAMONT
Noms publierons dans notre prochain numéro un Conte intitulé : La dernière belle aventure du Château de Blâmont.
Bal des Conscrits de la Classe 1929. - Samedi soir, 11 août, les jeunes Conscrits de la Classe 1929 donneront, dans la Salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville du Blâmont, un bal, avec cotillon et surprises, qui promet d'être des plus brillants.

AVRICOURT
Vagabondage. - Les gendarmes, apercevant sur la voie ferrée Emile-Georges Marchand, 40 ans, domestique de culture, actuellement sans emploi ni domicile fixe, l'appréhendèrent et apprirent que, le 27 juillet dernier, surprit par un orage, il s'était mis à l'abri chez Mme Simonin, à Rugney (Vosges), et profitant d une absence de cette dame, lui vola 300 francs.
Mis en état d’arrestation, il sera de plus poursuivi pour possession d’un briquet non estampillé.

IGNEY
Coups. - Plainte a été portée par Mlle Blanche Vozelle, qui, lorsqu'elle passa à bicyclette devant chez M. André Gérard, 26 ans, cultivateur, fut injuriée et frappée par celui-ci.

ANCERVILER
Plainte. - M. Eugène Troché, 53 ans, garde champêtre, était allé, le 2 août, moissonner un champ de blé, au lieu dit «  Chemin de St-Maunce», et était accompagné de M. Hubert Mabs, monté sur la faucheuse.
A un moment donné, M. Troché fut contraint d'arrêter, la lame de la faucheuse paraissant calée par un corps dur. Ayant recherché les causes, M. Troché constata avec stupéfaction qu’une lame de fer longue de 27 centimètres, dont une extrémité était plantée en terre et l'autre engagée dans la lame de la faucheuse, était cause de cet arrêt.
A quatre reprises différentes, ce même accident se produisit, si bien que la machine fut complètement disloquée. Les soupçons de M. Troché se portent sur un habitant du village.
19 août 1928
La dernière belle Aventure du Château de Blâmont
Par Mme MOUTH, Surintendante.
Directrice de la Maison Maternelle de Blâmont.
Il était au lendemain de la guerre de 1914 à 1918, un beau château tout pantelant, tout blessé : toit éventré par les obus, mais murs intacts, demeure maculée par quatre ans d’occupation allemande. Le propriétaire chassé par les évènements, ne veut plus revenir. Il offre le château, pour un morceau de pain, à son voisin, le baron Adrien de Turckheim, mais à condition d’y fonder une œuvre. M. de Turckheim accepte d’emblée, sans savoir ce qu’il en fera. Il se passionne pour l’idée et emploie toutes les ressources de son esprit combatif et avisé.
Notre collègue. Mme Fromentin, de Lunéville, le docteur Hanriot, de Blâmont, se mettent en campagne, s'informent des besoins les plus pressants du Départe ment. A la Préfecture l'on nous dit que les tout petits sont les plus déshérités en Meurthe-et-Moselle. Enquêtes approfondies, visites nombreuses à des œuvres de l'Enfance. Et puis en avant! avec un plan de campagne bien arrêté I
L’Union des Femmes de France veut bien accepter le patronage de notre Etablissement. Les difficultés s’aplanissant au Pari-Mutuel, et de larges subventions permettent de transformer le vieux château en un établissement moderne, muni de tous les raffinements de confort exigés par l’hygiène.
Les salles dépouillées de leurs lambris, peintes en blanc ; le chauffage central installé, l’eau chaude coulant au-dessus de nombreuses baignoires et de lavabos admirablement disposés. On aménage de petites salles d'isolement. Le grenier est transformé en chambres et dortoirs. Le sous-sol complètement bouleversé pour installer cuisines, office, biberonnerie moderne avec son stérilisateur, machines à laver, à essorer, à sécher : une véritable usine.
Les vieilles ruines qui surplombent le château actuel ont l'air de contempler dédaigneusement toutes ces transformations. Elles ont vu bien des choses depuis des siècles, mais certes elles ne devaient pas s’attendre à présider du haut de leurs vieilles tours, à celle activité si nouvelle. Elles ont vu tant de cruautés, tant de destructions, maintenant elles assistent à une œuvre d’amour et à une éclosion de jeunes vies !
30 septembre 1928
BLAMONT
Obsèques. - Dimanche, ont eu lieu, à Raon l’Etape, les obsèques de Mme Paul Crouzier, mère de Me Jean Crouzier, notaire à Blâment
Nous lui adressons, en cette douloureuse circonstance, nos sincères condoléances.
Libéralité. - A l'occasion de son prochain mariage. M. Eugène-Louis-Joseph Helvig, né à Blâmont, a adressé, de Lyon, où il habite, à M. le Maire de Blâmont, la somme de 50 francs, pour être versée au Bureau de Bienfaisance.
Détérioration d’auto. - Le 19 août dernier. M. Lucien Kohler, négociant à Blâmont, se rendit à Badonviller. pour l’exposition du Comice Agricole. Au moment de quitter la localité, l’automobile de M. Gallet, de Sainte-Pôle, qui précédait la sienne, recula de quelques mètres et occasionna des dégâts matériels à celle de M. Kohler qui réclame 150 francs â M. Gallet, pour réparation desdits dégâts
Les sports. - Dimanche dernier, l’Union Sportive Blâmontaise ouvrait la saison de football en opposant ses deux équipes aux correspondantes du C.A. Cirey. Ce fut l'occasion de deux nettes victoires : U.S.B 1 battant C.A. Cirey 1 par 4 buts à 0, et U.S.B 2 battant C.A. Cirey 2 par 2 buts à 0. Victoires pleinement méritées, car bien qu'à court d'entrainement nos locaux, bien en souffle, tinrent à bonne allure toute la partie. Cirey baissa le pied en 2e mi-temps.

EMBERMÉNlL
Automobiliste en défaut. - Les gendarmes, en tournée à Emberménil, ont verbalisé Henri C..., marchand ambulant, demeurant à Chanteheux, pour défaut de permis de conduire et de carte grise pour automobile.
Dégâts champêtres. - En visitant une jeune plantation forestière, sise lieu dit «  Bougemont » dans laquelle étaient placés des écriteaux prévenant que le terrain était planté de jeunes arbres, M. Albert Fogel, propriétaire, s’est aperçu qu’un troupeau de moutons avait pâturé en partie sa plantation. Il estime le préjudice causé à 60 francs.

IGNEY
Libéralité. - M. Ferdinand Malgras a fait don d’une somme de 50 francs, à répartir entre la Caisse des Ecoles et celle des Sapeurs-Pompiers.
21 octobre 1928
BLAMONT
On nous écrit de Blâmont :
«  Une Mascarade » ; c’est le seul titre qui convienne à la folichonne réunion, tenue samedi soir à la Salle des Fêtes de l’Hôtel de Ville, pour la présentation de M. Voissement, candidat présente par les gauches au Conseil général contre M. de Turckheim
La salle est en gaieté, la formation du bureau se fait au milieu des rires Le maire de Blâmont en prend la présidence ; le candidat est encadré par un joyeux facteur en tenue de ville et par M. Adam, conseiller d'arrondissement. Ce dernier, littéralement effondré sur sa chaise, a l’air de se demander ce qu'il fait là et se jure, mais un peu tard, qu'on ne l’y reprendrait plus.
Au premier rang de l'assemblée, M. Mazerand, député de l’arrondissement, élégant dans un coquet complet gris fer un peu trop court pour cacher, comme il convient, ces assises. A côté de lui, le «  Frisé », membre le plus écouté du Conseil municipal. Puis derrière lui le rabbin, l’inénarrable nouveau secrétaire de mairie mis à ce poste pour faire oublier les fantaisies financière de son prédécesseur Sa principale occupation est, parait-il, de se livrer à des combats de boxe avec ses coreligionnaires dans le bureau de l’Hôtel de Ville. Les mauvaises langues prétendent que n'étant pas très courageux il en sort avec son fond de culotte fortement détérioré.
La maire commerce par quelques paroles bien senties prononcées par M. le Maire pour présenter son poulain. Celui-ci, ajustant son lorgnon, déclare qu'il n'est pas orateur, qu'il lira sa profession de foi suivie de quelques commentaires sur son programme. Ce manuscrit, lu avec peine, englobe tout ce dont une activité humasse peut occuper. Après cette lecture, M. Voissement déclare : «  Et voilà, maintenant vous me connaissez ».
Le président, avisant alors M. de Turckheim dans la salle, dit qu'il est d’usage qu'on donne à l’adversaire présent la parole en premier lieu.
Le Conseiller général déclare qu’il n’a rien à ajouter à ce qu'il a dit le veille aux électeurs ; puis il reproche à M. Voissement son attitude durant la campagne électorale où il critiquait la gestion du syndicat d’électrification de la Vezouze que préside M. de Turckheim, alors que M. Voissement en est le vice-président, comparse inactif et muet
M. le Maire de Blâmont, sentant son candidat en danger, veut prendre la parole pour le défendre, mais la salle lui fait comprendre que ce n’est pas à lui de répondre. M. Voissement se livre alors à des explications embrouillées auxquelles personne ne comprend rien. Mais M. le Maire, qui veut quand même parler, donne sa démission de président du bureau L'assemblée désigne pour le remplacer M. Gérard, le grand industriel de Blâmont. Celui-ci, d'un geste noble, donne la parole au maire qui recommence une dissertation sur le syndicat de la Vezouze qui n'intéresse plus personne
Enfin M. Mazerand demande la parole pour expliquer qu’il soutiendra M. Voissement et fait valoir son influence en disant qu'il a des tiroirs remplis de lettres de félicitations pour les immenses services qu’il a rendus au canton de Blâmont.
On aurait pu lui demander si ce grand nombre de remerciements ne provenait pas d'un petit truc employé par M. le Député.
Tenu au courant par les services de la préfecture, il est avisé avant les intéressés du résultat de toutes les demandes adressées par d'autres que lui à la préfecture ou dans les ministères pour obtenir des décorations, augmentations de pensions, avancements, etc.
De sa plus belle plume, il avise alors l’électeur que cela concerne, que grâce aux démarches de son député, il a obtenu ce qu’il voulait et le tour est joue.
Mais la salle n'étant pas d’humeur agressive, personne ne demande à M. le député d'énumérer les grands services qu’il prétend avoir rendus à la ville de Blâmont et le président déclare la séance levée.
Tout le monde s’en va dans un éclat de rire, se demandant quelle mouche avait piqué le député peu sympathique aux Blâmontais pour avoir présenté un candidat d'aussi peu d'envergure.
La municipalité ne sort pas non plus grandie de cette aventure.
Espérons qu’aux prochaines élections, les électeurs tiendront à envoyer à l'Hôtel de Ville une nouvelle équipe décidée à réveiller et à mettre en valeur la jolie petite cité de Blâmont.
28 octobre 1928
BLAMONT
En réponse à un article paru dans notre numéro du dimanche 21, nous recevons de M. N. Lévy, une longue lettre que nous publierons des notre numéro du dimanche 4 Novembre.
Procès-verbal - A Joseph Olivier, 29 ans, manoeuvre à Burbach (Sarre), pour défaut de carte d'identité et d'extrait d'immatriculation.

ANCERVILLER
Menaces. - M. Questier Marcel, cafetier, a porté plainte à la gendarmerie contre le nommé Demange Roger. 23 ans, manœuvre. Le 14 courant, vers 19 heures, ce dernier s’est présente en état d'ivresse au débit où M. Questier lui refusa à boire. Furieux, il insulta grossièrement le débitant, le traita même de voleur et lui dit : «  Demain, je vous descendrai ».
M Questier invita Démange à sortir immédiatement de son établissement. Sur le refus de l'ivrogne, le débitant fit appeler M. Troché, garde-champêtre, qui fut insulté également et frappé dans la rue d’un coup de poing à la tête et tomba à terre.
Demange sera poursuivi en correctionnelle.

AVRICOURT
Procès-verbal. - A M. M... Maurice. 22 ans, cultivateur à Réchicourt-le-Château, pour défaut de lumière à sa voiture hippomobile.

FREMONVILLE
Accident d’automobile. - Le 19 courant, vers 13 h 45. M. Maurice Léon-Benoit, directeur des Etablissements Jacques Barut, à Chambéry (Savoie) revenait en automobile de Badonviller, allait vers Cirey. Arrivé à proximité de Frémonville au lieudit le «  Pré des Etangs », M. Maurice aperçut devait lui un camion automobile qui allait dans la même direction à une allure très modérée et tenant le milieu de la chaussée/ M. Maurice roulait également très doucement
Pour prévenir le chauffeur de camion de son intention de le doubler, M. Maurice actionna à plusieurs reprises son appareil avertisseur ; le camion obliqua à droite. Voyant le moment propice, M. Maurice accéléra son allure ; malheureusement, arrivé à hauteur du camion, par suite de terrain gras à cet endroit, l'automobile dérapa et vint tomber de l'avant dans un fossé profond de 2 métrés bordant la route M. Maurice se retira indemne de cette fâcheuse position. Les dégâts sont purement matériels.
Arrestation. - Seyer Albert-Nicolas, manoeuvre à Frémonville, a été mis en état d'arrestation pour vol d’une roue de bicyclette au préjudice de Mme Lepage Henri, débitante à Reclonville. L’inculpé a avoué son méfait.
4 novembre 1928
BLAMONT
Nous recevons la lettre suivante :
Blâmont, le 24 Octobre 1928.
Monsieur le Rédacteur en Chef du Journal de Lunéville,
Un ami charitable, il y en a, a cru devoir me mettre le numéro de votre journal du Dimanche 21 Octobre dans lequel votre spirituel correspondant de Blâmont. à propos de la réunion électorale du 13 Octobre, où je me trouvais comme simple éditeur, a cru bon de dépenser un peu de son esprit à -mon sujet. Je l'en remercie bien sincèrement et doublement encore Me voici, en effet, grâce à lui. devenu célèbre Merci ! Merci ! Merci I
Je voudrais rependant faire remarquer à votre si spirituel correspondant que ses lignes me concernant contiennent quelques inexactitudes et quelques contradictions
1° Je ne suis pas Rabbin, pas plus qu’il n’est Curé, lui. Je ne suis qu’un humble et modeste ministre officiant. Si votre correspondant désire savoir qu’elle est la différence entre les deux fonctions, il n'a qu’à venir soit chez moi, soit à la mairie et je la le expliquerai bien volontiers
2° Je ne suis pas inénarrable, puisque «  inénarrable » veut dire «  ce que l’on ne peut raconter » et que votre honorable et si spirituel correspondant s’amuse avec tant d'esprit à raconter, à narrer mes faits et gestes A moins qu'il ne comprenne ce mot, pourtant français, d'une toute autre façon que le commun des mortels et qu'il veuille insinuer que je m'amuse à composer, à chanter et à vendre pendant la Kermesse de la Pouponnière, cette admirable oeuvre de M. le Baron de Turckheim, des vers en l'honneur de cette œuvre, vente qui m’a permis de verser entre les mains de Mme la surintendante la somme de 80 francs, tandis que ma tille, qui s'est spontanément mise à sa disposition pour quêter et vendre des billets de loterie, lui en a versé à la fin de la journée plus de 700. Que voulez-vous ; chacun fait la charité comme il peut. Les uns avec leur cœur, les autres... autrement. Moi, j’ai pris pour ligne de conduite celle qui se trouve dans nos livres saints et que le Juif sublime Jésus a essayé de propager parmi les peuples : «  Aimez-vous les uns les autres ; faites le bien dans la mesure de vos moyens et pardonnez à ceux qui vous offensent.
3° Quand aux fonctions que je remplis à la Mairie, que votre si spirituel correspondant se rassure. Il n’y a pas de fantaisies financières ; mais cela, comme dit Kipling, c'est que je passe parce qu’elle ne me regarde pas personnellement, pour en venir à la dernier partie qui elle me regarde
4° Votre si spirituel correspondant manque un peu de logique et de raisonnement II dit que je manque de courage et ajoute que je passe mon temps à me livrer à des combats de boxe Or, pour qu’un homme de mon âge, j’ai exactement soixante-deux ans, juste l’âge de M. le Baron de Turckheim, étant comme lui né en l’année 1866, pour qu’un homme de mon âge se lève de sa chaise pour mettre à la porte un jeune homme qui s’est montré grossier et irrespectueux, un jeune homme de 26 ans et beaucoup plus grand que lui, il faut pourtant qu’il ait un certain courage. Et je ne pense pas non plus que cet homme soit tout à fait un couard, lui qui, professeur au collège de Dunkerque. y a fait nos aucune défaillance sa classe pendant toute la durée de la guerre et sous les 417 bombardements dont les Boches ont gratifié la Ville. Si votre si spirituel correspondant en doute, il n’a qu’à venir à la mairie et je lui en donnerai les preuves. Quant à mon fond de culotte détérioré, il pourra y mettre te nez et juger de visu qu’il n’a subi aucun dommage, pour cette première raison que, selon l’exemple sublime de Jésus, j'ai offert la joue gauche après la droite de ma figure et non pas ce qu’il a l’air d'insinuer et pour cette seconde raison que votre si spirituel correspondant ignore peut-être, c’est que dans notre loyale Alsace, ou je suis né, où nous regardons et «  attaquons » toujours les gens en face, nous sortons des luttes avec parfois la trogne tuméfiée; ou un œil poché, mais jamais avec le derrière botté.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’hommage de mes sentiments les plus distingués
N. LÉVY,
Professeur en retraite.
Officier de l’Instruction Publique,
Chevalier du Dragon de l’Annam.

Contravention. - Les gendarmes ont dressé un procès-verbal à M... Paul, 17 ans, maréchal ferrant à Foulcrey, pour défaut de lumière à sa bicyclette.

Accident. - L’ouvrier de la ville, Noël Victor, âgé de 59 ans, après avoir, comme tous les mercredis, procédé à l’enlèvement des boues, conduisait vers midi un tombereau de houille à l'abattoir. Arrivé devint le passage à niveau de L.B.B., il vit venir un train et il voulut descendre prendre le cheval par la bride ; mais, par suite de la pluie qui était tombée dans la matinée, il glissa sur le sol boueux, tomba et se fractura le bras gauche. Cet accident va entraîner pour lui une incapacité de travail d’un mois.

AVRICOURT
Défaut de lumière. - Les gendarmes en tournée route départementale n° 13, territoire d'Avricourt, ont vu, circulant sur la route, une camionnette automobile non munie d’un feu rouge à l’arrière.
Mlle Liébaut Madeleine, boulangère à Autrepierre, qui conduisait, a été l'objet d'un procès-verbal.

FREMONVILLE
Inauguration. - Dimanche 4 Novembre, aura lieu l'inauguration du Monument élevé à la mémoire des enfants de Frémonville morts pour la Patrie.
Voici le programme :
Samedi 3 novembre : 18 heures, sonnerie funèbre et pavoisement
Dimanche 4 novembre : 9 h 45, réunion du Conseil à la mairie. 10 heures, messe pour tes défenseurs du pays et les enfants de Frémonville morts pour la France ; 11 heures, réception des autorités ; 11 h 45 bénédiction de monument et inauguration ; 12 h. 30, banquet par souscription.
Jaloux, un mari frappe sa femme d’un coup de couteau - Dimanche. M. Simon Claude, âgé de 31 ans, a, dans un accès de jalousie grièvement blessé sa femme d’un coup de couteau à la cuisse droite.
Mme Claude, âgée de 25 ans, a eu l’artère fémorale coupée et a du être transportée d'urgence à l’hôpital de Lunéville. Le mari a été mis en état d’arrestation.
C’est à l'issue du bal de la fête que Claude a frappe sa femme, au cours d’une scène de jalousie. Malgré sa défense formelle, celle ci avait dansé avec un sujet tchécoslovaque qui se trouvait au bal.
L’état de Mme Claude est rouez grave. Néanmoins, sa vie ne parait pas en danger.

HERBEVILLER
Libéralité. - Une quête, au mariage Linch Chatton, a produit la somme de 117 fr 10, dont 50 fr pour le bureau de bienfaisance et 67 fr. 10 pour la caisse des écoles. Merci et meilleurs voeux de bonheur aux jeunes époux.
11 novembre 1928
Obsèques de M. d’Hausen
Samedi dernier ont été célébrées, en l’église de Blâmont, les obsèques de M. Frédéric d’Hausen.
La levée du corps a été faite par M. l’abbé Barbier, curé-doyen de Blâmont, qui a célébré la messe et donné l’absoute.
Le deuil était conduit par deux des fils du défunt, le commandant d’Hausen, du 31e dragons et M. Jean d’Hausen; par MM. de Joybert et Gomont, ses gendres, et M. Mathis de Grandseille, son beau-frère. Le lieutenant-colonel d’Hausen, retenu en Tunisie, n’avait pu assister aux obsèques.
Dans la nombreuse assistance venue de tous les coins du département, on remarquait MM. Adrien Michaut, Adrien de Turckheim, de Ravinel, Fred Gouvy, conseillers généraux ; les généraux de Susbielle, de Bouvier, de Breuil, l’amiral Lafrogne, Jean Payelle, Gérand, le colonel Gouvy, des Auanois, Gibus, membres du conseil de surveillance de la Société Gouvy ; François Renauld, administrateur ; Prêcheur, administrateur-délégué de la Société Cotonnière Val-et-Châtillon, ainsi que des délégations de ces deux sociétés dont M. d Hansen était président.
Sur la tombe, des discours ont été prononcés par MM. Charton, président des associations syndicales des ouvriers de Dieulouard et de Hombourg; François Renauld, Fred Gouvy, l’amiral Lafrogne, président de l’Union catholique de Blâmont; Georges Keller, au nom des anciens Elèves de l’Ecole Centrale qui, tous, ont rendu hommage au caractère, à l'expérience industrielle et aux qualités de cœur du défunt.
Nous reproduisons le discours de M. Georges Keller :
Mesdames, Messieurs.
Les ingénieurs lorrains, anciens élèves de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures, tiennent à rendre un dernier hommage à leur distingué doyen, à l’ingénieur, à l’administrateur éminent, que Tut M. Frédéric d’Hausen.
En l’absence de leur président, appelé loin d’ici par un deuil de famille, ils ont confié à un de leurs anciens présidents la mission de vous exprimer leurs profonds et durables regrets.
Il y a neuf ans, jour pour jour, nous fêtions à Nancy le cinquantième anniversaire du diplôme de M. d’Hausen et nous admirions sa superbe vieillesse !
Sa carrière industrielle n’était pas terminée, heureusement pour la Société Cotonnière de Val-et-Châtillon, pour les Forges de Dieulouard et Hombourg-Haut, etc.
C’est en pleine activité intellectuelle et physique que Dieu a daigné rappeler à Lui ce bon serviteur, ce chrétien convaincu qu’était notre vaillant doyen.
Permettez-moi, vous tous qui le pleurez, de vous offrir l’hommage ému de ses camarades ingénieurs du Groupe de Nancy, de notre Association amicale tout entière !
Adieu, Frédéric d’Hausen, adieu !
Le Journal de Lunéville présente à la famille du défunt, qui fut pendant nombreuses années un de ses administrateurs, l’expression de ses condoléances émues.
25 novembre 1928
BLAMONT
Obsèques. Les obsèques de M. Ernest Caen, gérant de la Société Bechman & Cie de Blâmont, ont eu lieu, dans le milieu de l’autre semaine, à Blâmont, devant une assistance exceptionnellement nombreuse et recueillie.
Après les prières, dites par M. le grand rabbin Haguenauer, des allocutions émues ont été prononcées par M. Antonin Saum, vice-président de la Chambre de Commerce de Nancy dont faisait partie le défunt : par M. Labourel, maire de Blâmont, et par M. Spire, directeur des Usines.
Ancien Elève de l'Ecole Polytechnique, décoré de la Croix de Guerre, fait Chevalier de la Légion d’Honneur et Commandant pour sa belle conduite pendant la guerre, M. Ernest Caen. digne successeur de feu M. Edmond Bechmann, était le modèle du patron bienveillant et juste, en même temps qu’homme de progrès.
Il était apprécié de ses pairs, pour son aménité, son jugement et sa droiture.
2 décembre 1928
BLAMONT
Éclairez ! - Le jeune Raymond Bathelot, 16 ans, a récolté un procès-verbal, pour bicyclette non éclairée, malgré l’obscurité.
Abandon d'attelage.- Un procès-verbal a été dressé au charretier K...., 35 ans, lequel avait laissé son attelage devant un café, pendant qu’il consommait.
Plainte. - M. Lange, instituteur à Blâmont. a porté plainte à la gendarmerie contre Roméo Badiali, 17 ans, sans profession à Blâmont, et Paul Bigel, 18 ans, commis chez M. P. Mantoux, lesquels se sont introduits dans les dépendances de l’école, le 21 novembre, pendant le cours d’adultes du soir. Ils ont causé du scandale par des cris poussés sans interruption.
La gendarmerie a ouvert une enquête.
 

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