| 9 janvier 1898 Blâmont. - Une leçon
 La semaine dernière, un déserteur français, natif de Blâmont, 
				arriva à Sarrebourg et se rendit chez son ancien patron pour 
				solliciter de l'ouvrage; mais il essuya un refus formel.
 
 Frèmonvïlle. - Legs Colin
 Par son testament public, en date du 18 mars 1895, déposé au 
				rang des minutes de Me Weiker, notaire à Blâmont, Mme Colin, née 
				Adèle Jacquot, en son vivant demeurant à Frémonville, où elle 
				est décédée le 22 mars 1897, a légué à la fabrique de l'église 
				de cette dernière commune une somme de 1,000 fr., à la charge de 
				fondation de messes.
 
 18 janvier 1898Frémonville. - Samedi, vers une heure et demie de l'après-midi, 
				un incendie, dont la cause est inconnue, a entièrement détruit 
				une maison d'habitation habitée par MM. Charles Hertzog et 
				Alphonse Bernard, tous deux journaliers à Frémonville. Cette 
				maison appartenait en mitoyenneté aux deux propriétaires qui 
				l'habitaient. Les pertes, couvertes par une assurance, s'élèvent 
				à 8,000 fr. environ.
 
 22 janvier 1898Expulsé récalcitrant
 Dans l'après-midi de samedi, un nommé Jean Stürn, âgé de 23 ans, 
				garçon boulanger, se présentait au bureau de police du canton 
				Est, demandant à se faire arrêter :
 Je suis, dit-il, au commissaire, sous le coup d'un arrêté 
				d'expulsion, qui m'a été signifié hier à ma sortie de la prison 
				de Lunéville ; or, Comme je me plais très bien en France et que 
				je crains de ne pas trouver de travail, j'ai préféré enfreindre 
				l‘arrêté et je viens vous prier de m'arrêter, afin que les juges 
				m'offrent un logement pour l'hiver.
 Stürn avait été reconduit par la gendarmerio jusqu'à la 
				frontière allemande à Avricourt ; mais, sitôt que les 
				représentants de la loi eurent tourné le dos, Stürn qui se 
				dirigeait vers la grande route qui traverse le village d'Avricourt, 
				rebroussa subitement chemin et rentra à Igney. Il eut pu se 
				faire arrêter par la gendarmerie de l'endroit, mais il craignit 
				que celle-ci lui fit reprendre le chemin qu'il venait de 
				quitter, et il résolut de venir jusque Nancy. Le commissaire l'a 
				fait conduire au parquet.
 
 29 janvier 1898Gogney. - Mercredi, dans l'après-midi, l'enfant, âgé de 4 ans, 
				des époux Thomas, de Gogney, qui avait été laissé seul à la 
				maison, s'approcha trop près du poêle. Ses vêtements prirent feu 
				et avant qu'on ait pu le secourir, ses brûlures furent telles 
				qu'elles entraînèrent la mort de l'enfant, le lendemain de 
				l'accident.
 
 5 mars 1898Avricourt. - Contravention pour infraction à la police des 
				chemins de fer a été dressée par le commissaire de la gare d'Igney- 
				Avricourt contre les nommés Jean-Pierre Kiefer et Adam Lorsung, 
				sujets allemands, qui, ayant pris à Paris, un billet pour 
				Bar-le-Duc, ont continué leur route jusqu'à Avricourt.
 
 13 mars 1898Reillon. - Un garde particulier de cette commune vient d'être 
				victime de son flair.
 Ayant, au cours d'une de ses tournées, découvert un lacet dans 
				lequel s'était pris un beau lièvre, il s'installa en permanence, 
				non loin de l'animai.
 Mais, après de nombreuses heures passées à cette veillée 
				funèbre, l'estomac du gardien cria famine. Las de sentir des 
				tiraillements, il retourna chez lui pour se restaurer ; mais, 
				quand il revint retrouver Je corps du délit, il avait disparu.
 Notre garde s'en retourna tout penaud raconter sa mésaventure au 
				village, où les braves femmes font des gorges chaudes sur 
				l'aventure de ce lièvre, qui a posé à notre garde un si joli 
				lapin.
 
 30 mars 1898Void. - Le nommé Auguste Colin, âgé de 56 ans, né à Réchicourt-le-Château 
				(Lorraine), qui fit beaucoup parler de lui vers 1861, à Blâmont 
				(Meurthe), ainsi qu'un nommé Bernard, ont été mis en état 
				d'arrestation pour infraction à un arrêté d'expulsion.
 
 14 avril 1898Verdenal. - Le feu s'est déclaré dans la forêt de « Grandseille 
				», territoire de Verdenal. Deux hectares et demi environ ont été 
				ravagés par les flammes.
 L'auteur inconscient de cet accident serait, paraît il, un nommé 
				Emile Raton, âgé de 12 ans, - cet âge est sans pitié; - qui, 
				ayant allumé un cigare, a jeté son allumette er flammée dans des 
				herbes sèches.
 
 16 avril 1898Igney-Avricourt. - Ces jours derniers, vers sept heures et demie 
				du soir, le nommé Emile Ohl, 22 ans, employé de commerce à Igney 
				Avricourt, se promenait à bicyclette, sur la frontière 
				allemande, entre Avricourt et Moussey. Il tomba de sa machine, 
				dans une descente, et se fractura la jambe gauche au tibia.
 Le blessé a reçu les soins de M. le docteur Zimmermann, de 
				Blâmont. Celui-ci a déclaré que le rétablissement demanderait 
				environ deux mois.
 
 13 mai 1898Laneuveville. - Mercredi, vers cinq heures du matin, des 
				mariniers ont trouvé dans le canal de l'Est, branche de Nancy, 
				sur le territoire de Laneuveville devant Nancy, le cadavre d'un 
				individu, paraissant âgé de 25 ans et dont la mort, vu l'état de 
				décomposition du corps, semblait remonter à environ quinze 
				jours.
 Le corps dû noyé ne portait aucune blessure, ni aucune trace de 
				violence. La mort peut donc être attribuée à un accident ou à un 
				suicide.
 L'identité du défunt n'a pu être encore établie; cependant, dans 
				les poches des vêlements, on a trouvé différents papiers au nom 
				d'un nommé Albert Revire, de Blâmont.
 
 14 mai 1898Blâmont. - A la suite du récent décès de M. Veil, industriel à 
				Blâmont, conseiller municipal et ancien adjoint au maire, Mme 
				Veil, sa veuve, vient de faire parvenir à M. le maire, la somme 
				de 1,000
 francs, dont 500 fr. pour le Bureau de Bienfaisance et 500 fr. 
				pour la société de secours mutuels.
 A cette occasion, il convient de rappeler que dernièrement M. 
				Veil avait déjà souscrit et opéré à la caisse municipale le 
				versement d'une somme de 1,000 fr., destinée à l'établissement 
				de concessions d'eau de source dans les trois écoles communales 
				de Blâmont.
 
 30 mai 1898MEURTHE-ET-MOSELLE
 Une révolution à Blâmont
 « Le canton de Blâmont est en révolution » annonce ce matin un 
				journal parisien, généralement bien informé. Qu'on se rassure. 
				Il s'agit - contrairement aux indications de notre confrère - de 
				Blâmont dans le Doubs et non en Meurthe-et-Moselle.
 
 10 juin 1898Gondrexon. - Mardi dernier, un incendie,dont les causes sont 
				présumées accidentelles, a détruit une maison d'habitation, 
				appartenant à M. Charles Henry, manoeuvre à Gondrexon .
 Les pertes, couvertes par une assurance s'élèvent à 11,000 
				francs.
 
 23 juin 1898Domjevin. - Lundi dernier, on a retiré de la Vezouze, sur le 
				territoire de la commune de Domjevin, le cadavre du nommé Emile 
				Dumas, âgé de 42 ans, maçon à Reclonville. Dumas avait disparu 
				de son domicile depuis le 15 mai dernier.
 
 10 juillet 1898Verdenal. - Vendredi soir, sur la route de Blâmont à Verdenal, 
				le char-à-bancs de M. Henri Petit, de Verdenal, dans lequel se 
				trouvaient sa femme et sa belle-mère venant de Blâmont, 
				rencontra une voiture de fumier conduite par M. Ferdinand 
				Bouillon, cultivateur à Verdenal.
 Celui-ci, sortant du pont, se détourna le mieux qu'il put, mais 
				le char-à-bancs attelé d'un jeune cheval, difficile à maîtriser, 
				surtout pour une femme, vint heurter contre la voiture de fumier 
				; le choc fut si violent que les deux dames furent précipitées à 
				terre et fort heureusement sans se faire de blessures; le 
				char-à-bancs fut fort endommagé : une roue presque cassée, un 
				des essieux tordu et le devant de la voiture fort malade.
 M. Pâté, adjoint de la commune, qui se trouvait dans un jardin, 
				accourut aussitôt et détela le cheval, qui s'était arrêté sur le 
				coup.
 
 21 juillet 1898Dans le canton de Blâmont, M.Barthélemy, conseiller sortant, 
				ayant renoncé à poser sa candidature, Ie comité républicain, qui 
				a dû procéder au choix d'un candidat, avait songé d'abord à M. 
				Labourel, qui na pas accepté. Le choix définitif au comité s'est 
				porté sur M. Bentz de Blâmont, sur le nom duquel se grouperont 
				toutes les voix républicaines qui avaient assuré le succès de M. 
				Barthélemy.
 
 Saint-Martin. - Un incendie est venu ieter la consternation dans 
				le paisible village de Saint-Martin ; c'est le troisième 
				sinistre depuis le mois de mai.
 Comme les autres incendies, il a éclate pendant la nuit, vers 
				une heure du matin dans une des plus grosses maisons de 
				cultivateur, appartenant à M. Joseph Pierron.
 Au moment où l'alarme fut donnée, toute la toiture était déjà en 
				flammes. Heureusement que le temps était très calme ; car les 
				maisons voisines qui n'étaient pas éloihnées, auraient sûrement 
				été atteintes.
 Les pompiers de Saint-Martin, aidés par ceux d'Herbéviller, 
				parvinrent à préserver les voisins.
 Toute la maison a été la proie des flammes ; on est parvenu 
				cependant à sauver le bétail. Les pertes ne sont pas encore 
				évaluées ; il y a assurance.
 Les causes de ce sinistre sont inconnues; une enquête est 
				ouverte.
 
 27 juillet 1898Blâmont. - Par son testament olographe en date du 29 octobre 
				1896, déposé en l'étude de M® Diot, notaire à Blâmont, M. 
				Gustave-Joseph Veil, en son vivant demeurant en cette ville, a 
				fait les dispositions suivantes :
 « Après ma mort, mes héritiers devront prélever sur ma 
				succession la somme nécessaire pour faire face au legs suivant :
 » 1° Une somme de cinq cents francs pour le bureau de 
				bienfaisance de la ville de Blâmont ;
 » Une somme de cinq cents francs pour la Société de secours 
				mutuels de ia ville de Blâmont. »
 
 7 août 1898L'EMBARRAS DE CHARLES X
 Notre confrère, M. F. Jacquot, raconte sous ce titre dans la 
				Gazette de Nancy, la curieuse anecdote suivante :
 En 1814, le comte d'Artois, ou le futur roi Charles X, vint à 
				Nancy, rentrant d'exil ou d'émigration. Il arriva par la route 
				d'Epinal, Charmes, Bayon, Lunéville. A sa réception à Lunéville, 
				comme on le croyait prince pieux, on s'empressa de lui offrir, 
				comme un présent incomparable aux yeux d'un saint personnage, 
				une lettre du B. Pierre-Fourier, provenant du monastère de 
				Blâmont, où on l'avait conservée jadis avec toute la vénération 
				due aux précieuses reliques. Hélas I ce présent manqua son 
				effet, et il se trouva que le prince français de la race des 
				Bourbons en fut singulièrement embarrassé. Il n'en savait que 
				faire.
 Mais le voyage devait continuer. Le prince atteignit Nancy où il 
				séjourna, pendant plus de quinze jours, chez le préfet Mique. 
				Pendant ce séjour prolongé, il eut lieu de voir familièrement la 
				charmante fillette de son hôte, laquelle avait alors 10 à 12 an, 
				C'est à elle qu'il remit la lettre embarrassante, comme il 
				aurait pu lui offrir une petite image de la fabrique Pellerin, 
				d'Epinal, ou autre chose du même genre. Par ce moyen, il mit un 
				terme à son cauchemar. Mais peut-on dire que l'aventure lui ait 
				porté bonheur ?
 Mlle Mique, l'heureuse dépositaire de la précieuse lettre du 
				saint, devint plus tard l'épouse de M. Paul Mennessier, l'oncle 
				du général Mennessier de la Lance, que nous avons connu à Nancy, 
				où naguère il commandait la cavalerie de la garnison. En 1869, 
				j'étais le voisin et l'ami de cette respectable famille ; 
				j'habitais l'appartement au-dessus du sien, à Metz, rue de 
				l'Evêché, 23, C'est alors que l'histoire me fut contée, et que 
				la lettre authentique me fut mise entre les mains. On m'assure 
				qu'elle a été donnée, plus tard, par l'intermédiaire du P. 
				Michaux, aux Pères Oblats de Sion, qui savent le prix d'un tel 
				trésor, et qui le savent un peu mieux que les princes. Et nunc 
				reges intelligite, leur disait Bossuet. Mais ils n'ont rien 
				appris, ni rien oublié, comme d'autres l'ont dit d'eux 
				malignement, mais non faussement.
 
 12 août 1898Blâmont. - Mercredi, vers midi et demi, un pensionnaire de 
				l'hospice Saint-Maurice, à Blâmont, Nicolas Dapremont, âgé de 75 
				ans. s'est noyé dans le ruisseau de Gogney, où il pêchait à la 
				ligne.
 On suppose que ce vieillard, qui était d'une santé fort débile, 
				aura été pris d'un étourdissement et sera tombé la tête la 
				première dans le ruisseau, où il a trouvé la mort.
 L'accident n'a pas eu de témoins.
 
 21 août 1898Blâmont. - La gendarmerie de Blâmont a arrêté le nommé Louis 
				Richard, âgé de 24 ans, né à Sainte- Croix-aux-Mines (Alsace), 
				pour infraction à un arrêté d'expulsion et vol d'un pantalon au 
				préjudice de son patron, M. Auguste Gouget, cultivateur à 
				Blâmont.
 
 25 septembre 1898Saint-Martin. - Jeudi, vers 9 heures du soir, un incendie .s'est 
				déclaré chez un sieur Decrion; cultivateur. Le feu, activé par 
				un vent violent, s'est communiqué à la maison voisine, habitée 
				par un sieur Vozel. Malgré de prompts secours, les deux 
				immeubles ont été la proie des flammes. Les pertes sont estimées 
				à 30,000 fr.
 Il y a assurance pour 15,000 francs seulement.
 Voilà le quatrième incendie dans cette localité depuis six mois. 
				Bien que celui-ci ne soit pas attribué à la malveillance, on se 
				rappelle que l'honorable maire de Saint-Martin à reçu une lettre 
				anonyme, l'avertissant que des incendies éclateraient à 
				St-Martin, Domêvre et Herbéviller.
 Une enquête sérieuse s'impose dans la circonstance.
 
 29 septembre 1898Vaucourt. - Lundi dernier, le jeune Arnaud Dieudonné, âgé de 17 
				ans, demeurant chez ses parents, à Vaucourt, était allé au bois, 
				où il connaissait quelques arbres chargés d'alises.
 Il avait déjà fait une abondante cueillette lorsqu'en voulant 
				passer d'une branche à l'autre, il perdit l'équilibre et tomba 
				d'une hauteur de cinq mètres environ. Il resta étendu évanoui 
				sur le sol.
 Un petit garçon de sept ans,qui l'accompagnait; vint aussitôt 
				prévenir les époux Dieudonné de l'accident qui venait d'arriver.
 Ceux-ci se rendirent aussitôt au lieu indiqué et transportèrent 
				le blessé à leur domicile.
 M. le docteur Cunin, de Lagarde, immédiatement appelé, ne put 
				que constater la mort qu'il attribue à la rupture de la colonne 
				vertébrale.
 On juge du désespoir, des pauvres parents qui comptaient sur cet 
				unique soutien.
 
 2 octobre 1898Blâmont. - Jeudi, vers sept heures du matin, M. Jean-Pierre 
				Levreux, âgé de 50 ans, journalier à Blâmont, s'est fait prendre 
				la main droite dans l'engrenage d'une machine à battre, ce qui 
				entraine l'amputation du membre.
 
 Frémonville. - Mercredi, vers 8 .heures du soir, le sieur 
				Nicolas Colot, de 70 ans, journalier, a été trouvé, pendu dans 
				son grenier. Ce vieillard, veut, sans enfant, avait manifesté à 
				plusieurs reprises l'intention de se donner la mort.
 
 3 octobre 1898Emberménil. - Ces jours derniers, un nommé Jean-Baptiste 
				Révolté, âgé de 43 ans, cordonnier à Emberménil, rentrait chez 
				lui complètement pris de boisson.
 Il ouvrit la porte d'entrée de sa maison, croyant entrer dans la 
				cuisine en passant sur la « trappe » de la cave.
 Malheureusement il avait ouvert cette « trappe » le matin même 
				et il ne s'en était plus souvenu. Il tomba dans l'escalier d'une 
				hauteur de trois mètres environ et se brisa le crâne sur les 
				marches.
 On ne releva plus qu'un cadavre.
 Révolté était marié et père de deux enfants en bas-âge.
 
 7 octobre 1898Des voleurs se sont introduits dans la maison de M. B..., 
				cultivateur â Avricourt, ont brisé la porte d'une armoire et ont 
				enlevé une somme d'environ 220 mark. Ils ont disparu en laissant 
				la serpette dont ils s'étaient servis pour fracturer l'armoire. 
				La police est sur la trace des voleurs.
 
 12 octobre 1898Halloville. - Par décret du 9 octobre, le conseil municipal de 
				Halloville est dissous. On sait que, par suite des divisions 
				profondes qui existent an sein du conseil municipal, il a été, 
				jusqu'à présent, impossible de reconstituer une municipalité.
 
 19 octobre 1898Repaix . - Lundi, vers dix heures du soir, un incendie s'est 
				déclaré dans une maison d'habitation appartenant à M. Joseph 
				Moziman, propriétaire.
 En peu d'instants et malgré la promptitude des secours apportés, 
				toute la maison, comprenant le corps de logis, les écuries et la 
				grange, est devenue la proie des flammes.
 Les pertes occasionnées par cet incendie s'élèvent à 19,000 fr. 
				environ.
 Elles sont couvertes par une assurance. On ignore encore les 
				causes exactes du sinistre.
 
 23 octobre 1898Ligne d'Avricourt à Cirey
 On nous fait part d'une demande qui va être formulée 
				incessamment auprès des directeurs de la Compagnie de l'Est, et 
				qui a trait à la création d'un quatrième train sur la ligne. Ce 
				train, qui aurait lieu dans l'après-midi, comblerait 
				heureusement une lacune dans le service.
 Nous appuyons bien volontiers cette réclamation légitimée par le 
				développement sans cesse croissant des relations entre Cirey et 
				le chef-lieu de l'arrondissement ; nous ajouterons qu'une 
				réduction des tarifs serait bien vue par les populations de 
				cette région et qui serait vite compensée par une augmentation 
				dans les recettes.
 
 20 octobre 1898Lunéville. - La police a arrêté le sieur Jean-Baptiste Gadat, 
				âgé de 56 ans, né à Leintrey, journalier, repris de justice.
 Cet individu mendiait de maison en maison dans la rue Castara.
 
 25 octobre 1898Le parquet de Lunéville s'est transporté à Repaix, canton 
				deBlamont, et y a mis en état d'arrestation, le sieur Emile 
				Batelot, âgé de 37 ans, journalier, sous l'inculpation 
				d'incendie volontaire.
 Batelot a été transféré à la prison de Lunéville.
 
 28 octobre 1898Blâmont. - Dimanche 30 octobre, à deux heures de l'après-midi, 
				aura lieu en séance publique, à l'hôtel de ville de Blâmont, 
				l'installation de la sous-section des Vétérans des armées de 
				terre et de mer, sous la présidence d'honneur de M. Labourel, 
				maire de Blâmont. Les membres de l'Association et tous les 
				anciens militaires sont invités à assister à cette réunion 
				patriotique.
 
 29 octobre 1898Blâmont. - Voici le discours que M. Bentz, conseiller général, a 
				prononcé sur la tombe de M. Martin, ancien juge de paix de 
				Blâmont, dont les obsèques ont eu lieu il y a quelques jours à 
				Vagney, son pays natal :
 Mesdames et messieurs
 Je crois être ici l'interprète fidèle de vos sentiments à tous, 
				en ne laissant pas partir pour son dernier repos, sans lui 
				adresser quelques paroles d'adieu, l'homme de bien dont nous 
				déplorons si vivement la perte.
 Monsieur le juge de paix Martin n'habitait Blâmont que depuis 
				cinq ans et cependant, aussitôt, il s'ôtait fait apprécier à sa 
				valeur ; de tout temps, se faisant connaître ce qu'il était : 
				droit, loyal et franc, juste et bon, de relations aussi 
				cordiales que simples, magistrat intègre, instruit, et de grande 
				expérience, remplissant ses délicates fonctions avec autant de 
				tact que de distinction.
 Puisse Mlle Martin, sa fille si digne de lui, ainsi que les 
				autres membres de la famille, trouver dans vos unanimes et 
				sincères regrets, un peu de la consolation dont, ils ont tant 
				besoin.
 Cher monsieur Martin, adieu !
 
 3 novembre 1898Gogney. - Un incendie s'est déelaré dans la maison, la grange et 
				l'écurie de M. Eugène Thomas, cultivateur. Les pertes, évaluées 
				à 15,000 fr., sont couvertes par une assurance.
 
 4 novembre 1898Blâmont. - Le dimanche 30 octobre a eu lieu, en séance publique, 
				à Blâmont, l'installation de la sous-section des vétérans de 
				cette circonscription, sous la présidence d'honneur de M. 
				Labourel, maire de Blâmont.
 La réunion, organisée dans le grand salon de l'hôtel de ville, 
				comptait plus de 300 personnes. M. Bentz, conseil général ; M 
				Florentin, adjoint ; M. Delabbey, président de la Société de 
				tir, et nombre de notabilités avaient bien voulu l'honorer de 
				leur présence.
 La musique « la Blâmontaise », sous la direction de son 
				sympathique chef, M. Receveur, prêtait son concours à cette 
				patriotique manifestation.
 M. le commandant Schpeck, président de la section, a souhaité 
				d'abord la bienvenue aux nouveaux membres; puis il a exposé 
				l'origine, les moyens et le but de l'association.
 Lecture a été donnée ensuite de la décision du conseil nommant 
				délégué honoraire à Blâmont M. Bechmann, ancien capitaine du 
				génie, chevalier de la Légion d'honneur.
 Il a été procédé à l'appel successif des nouveaux membres par M. 
				le capitaine Colman, vice-président de la section.
 Pour finir, le président rappelle l'esprit de solidarité et de 
				camaraderie militaires et aussi de confraternité dans les 
				relations de la vie usuelle, qui doit animer et guider tous les 
				membres de l'Association.
 
 23 novembre 1898Avricourt. - Le Journal officiel publie une décision du ministre 
				de la guerre, aux termes de laquelle la brigade de gendarmerie 
				d'Igney-Avricourt sera désignée, à l'avenir, sous le nom de 
				brigade d'Avricourt.
 
 9 décembre 1898Blâmont. - Dimanche dernier, la compagnie des sapeurs-pompiers 
				de Blâmont célébrait sa patronne, sainte Barbe.
 Voulant continuer ses anciennes et louables traditions, une 
				messe en musique avait lieu à 11 heures 1/4, et, le soir, dans 
				une de salles du café du Centre, décorée avec beaucoup de goût 
				pour la circonstance, un banquet fraternel réunissait officiers 
				et sapeurs.
 Le conseiller général, le maire et une partie de la municipalité 
				avaient tenu à rendre un juste hommage à cette compagnie 
				d'élite, en venant, sur la gracieuse invitation du sympathique 
				capitaine, assister à cette charmante soirée.
 Pleins d'entrain et de gaîté, - des artistes choisis dans le 
				sein même de la Compagnie, se sont fait entendre jusque bien 
				avant dans la nuit et on ne peut que leur adresser à tous, en 
				général, pour ne pas faire de jaloux, les plus sincères 
				compliments.
 Avant de se quitter le dévoué sous-lieutenant Moitrier, 
				secrétaire de l'Union départementale,
 des officiers de sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle, en 
				termes dictés par son coeur, s'est fait l'interprète des 
				sentiments qui animent toute la Compagnie (il aurait pu ajouter: 
				et la plus grande partie de la population blâmontaise), eh 
				priant M. le conseiller général de vouloir bien, dans la mesure 
				du possible, s'occuper des démarches nécessaires pour que le 
				voeu, cher à tous, obtienne bientôt sa réalisation.
 A qui donc, en effet, ces paroles : « Abnégation, dévouement », 
				inscrites en lettres d'or sur le drapeau de la compagnie, 
				peuvent-elles mieux s'appliquer qu'au vaillant chef qui la 
				commande ?
 Dévouement à la compagnie manifesté par 40 années de bons 
				services; dévouement à ses concitoyens marqué par de nombreux 
				actes de courage dans différents incendies ; dévouement aux 
				intérêts de la Ville et à la Patrie comme fondateur d'une 
				Société de tir, qu'il dirige d'une façon si remarquable depuis 
				plus de 15 ans.
 Puissent ces services, trop longtemps méconnus, être enfin 
				remarqués et appréciés par ceux qui détiennent et distribuent 
				les récompenses.
 Ce jour-là, chacun pourra dire en parlant du capitaine Delabbeye 
				: sa récompense est justement méritée.
 
 23 décembre 1898Blâmont. - Un incendie dont les causes sont accidentelles a 
				éclaté dans la propriété de Me veuve Bride, à Blâmont. Les 
				dégâts sont évalués à 80,000 fr.
 
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