| 6 février 1873 COUR D'ASSISES
 Du département de Meurthe-et-Moselle.
 1re AFFAIRE. - Faux.
 Jean-Michel Lutz, entra en février 1872 comme employé chez M. 
				Schuler, commissionnaire-expéditeur à Lunéville. Celui-ci 
				l'envoya à Avricourt, pour faire ses expéditions. Le premier 
				commis de la maison, nommé Serivaneck, lui remettait les fonds 
				nécessaires. Au bout de quelques mois, M. Schuler s'aperçut de 
				ce que Lutz surchargeait les chiffres des quittances et 
				s'appropriait les sommes dérobées ainsi à son maître.
 Il a détourné ainsi plusieurs centaines de francs.
 M. Adam est assis au banc du ministère public.
 Me Génin présente la défense de l'accusé avec sa verve et sa 
				vigueur habituelle, bien que cette cause prête moins à des 
				développements oratoires que celle qu'il a défendue, à la 
				dernière session des assises. Il se rassied en exprimant sa 
				confiance en la bienveillance du jury.
 Lutz est déclaré coupable avec admission de circonstances 
				atténuantes, et condamné seulement en deux ans de prison.
 
 27 février 1873LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
 Sur la proposition du Ministre Secrétaire d'État au département 
				de l'Intérieur,
 Vu l'article 9 de la loi du 14 avril 1871 ;
 Décrète :
 Article 1er. - M. Marchal, maire de la commune de Nonhigny 
				(Meurthe-et-Moselle), est révoqué.
 Article 2. - Le Ministre de l'Intérieur est chargé de 
				l'exécution du présent décret.
 Fait à Versailles, le 20 février 4873.
 Signé : A. THIERS.
 Par le Président de la République ;
 Le Ministre de l'Intérieur,
 Signé : E. DE GOULARD
 [...] M. Marchal avait favorisé dans sa commune, l'étabassement 
				d'un cabaret clandestin.
 
 Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, treize contrebandiers, 
				chargés de tabac, ont tenté de passer la frontière. Ils n'ont pu 
				tromper la vigilance de nos douaniers, qui les ont surpris près 
				de Xousse, ont arrêté le conducteur de la bande el saisi le 
				chargement abandonné par les fraudeurs dans leur fuite. Le poids 
				du tabac s'élevait à 800 kilogrammes. (Eclaireur.)
 
 9 mars 1873On écrit de Barbas, que le sieur Joseph Boura, manoeuvre à 
				Harbouey, a été trouvé sans vie dans un champ de blé, situé près 
				du chemin vicinal de Blamont à Harbouey.
 Il résulte de l'enquête qui a été faite que cette mort est 
				attribuée à une congestion cérébrale déterminée par l'abus de 
				boissons alcooliques.
 
 23 mars 1873Avant-hier, entre 8 et 9 heures du soir, le sieur Chamagne fils, 
				de Dombasle, a été frappé chez lui par des contrebandiers. Il 
				est mort à 3 heures du matin, à la suite de ses blessures.
 Deux des assassins ont été arrêtés à Herbéviller par la 
				gendarmerie-de Saint-Nicolas; la justice s'est transportée sur 
				le théâtre du crime.
 
 26 mars 1873Les travaux préliminaires pour la reconstruction de la gare d'Avricourt 
				avancent rapidement.
 
 18 avril 1873On nous apprend qu'un train a déraillé jeudi soir en gare d'Avricourt, 
				par suite d'une fausse manoeuvre : quatre voyageurs ont été 
				blessés à la tête.
 
 3 juillet 1873On écrit d'Emberménil, à l'Impartial, à la date du 29 juin, que 
				le chef de train Schwartz, originaire de Strasbourg, qui était 
				depuis trente ans au service de la compagnie de l'Est, avait 
				obtenu une permission pour aller voir ses amis. Il se trouvait à 
				Lutzelbourg dans le train allemand, correspondant au train 
				français n° 93, et était occupé, pour rendre service à l'employé 
				allemands à relever le coude de communication avec la machine, 
				lorsqu'il fut atteint au passage par le train n" 42, et jeté 
				sous l'une des roues du tender qui lui broya les jambes. La mort 
				a été presque instantanée.
 
 12 juillet 1873Voici quelle sera la marche des troupes allemandes quittant 
				noire territoire :
 [...] Le 3e bataillon du 73e à Blâmont, quittera le 31 juillet 
				pour passer la nouvelle frontière.
 
 25 juillet 1873On écrit d'Halloville à l'Impartial, à la date du 20 courant :
 « Vendredi dernier, 18 courant, vers 8 h. 1/2 du soir, un orage 
				a éclaté sur la commune de Halloville.
 La foudre est tombée sur deux maisons contiguës appartenant aux 
				sieurs Bernard (Joseph), propriétaire, et Bernard (Georges), 
				maréchal-ferrant, et les a incendiées.
 Malgré les efforts inouïs que les habitants de Halloville, 
				réunis aux pompiers et aux habitants des communes d'Ancerviller, 
				Barbas, Nonhigny, Harbouey et Montreux, ont fait pour arrêter 
				les progrès de l'incendie qui, animé par un vent assez violent, 
				menaçait d'embraser les maisons voisines, on n'a pu sauver que 
				le bétail et une partie du mobilier et du linge. Tout le grain, 
				la paille et le fourrage sont devenus la proie des flammes.
 Il n'est resté des deux bâtiments que les murs en partie 
				écroulés.
 
 16 septembre 1873Le sieur Jules Bergé, de Leintrey, vient de succomber des suites 
				d'une blessure à la tète du il avait reçue le 24 août dernier à 
				la suite d'une querelle à la sortie du cabaret. Le parquet a 
				fait samedi l'instruction de cette triste affaire.
 
 24 septembre 1873A Blâmont, le premier adjoint a fait défense à tous les 
				hôteliers, cafetiers et débitants de sa ville de servir à boire 
				ou à manger pendant la célébration des offices catholiques, sous 
				peine de se voir dresser procès-verbal.
 Cette prétention du premier adjoint de Blâmont est au moins 
				singulière et nous doutons qu'elle accommode bon nombre de 
				catholiques, non plus que les Israélites et les protestants de 
				l'endroit, qui eux non jamais tenté de convertir leur culte en 
				une gène pour leurs concitoyens.
 L'Opinion nationale qui relate ce fait ignore sans doute.que 
				l'arrêté de l'adjoint de Blâmont n'est pas isolé et qu'il est 
				pris en vertu d'une circulaire de M. le préfet Leguay qui avait 
				ressus cité toutes les prescriptions légales concernant la 
				police des établissements publics. Nous avons jadis protesté, 
				dans la mesure de notre droit, contre l'exhumation de ces 
				prescriptions surannées et nous pensions qu'on les laisserait 
				dormir. Mais nous avions compté sans le zèle intempestif et 
				maladroit des partisans de l'ordre moral.
 
 4 octobre 1873Des médailles d'honneur ont été décernées à M. Goujet (Charles), 
				âgé de dix-sept ans, employé a la manufacture des tabacs de 
				Nancy, pour avoir sauvé un jeune homme qui allait se noyer dans 
				la Meurthe ; à MM. Jules Delabbeye, sous officier à la compagnie 
				de sapeurs-pompiers de Blâmont, et Constant Cuny, sapeur au même 
				corps, pour actes de dévouement dans un incendie.
 
 2 décembre 1873Le service des contributions indirectes vient de découvrir et de 
				saisir une quantité considérable de tabac de contrebande, dans 
				une maison d'Avricourt.
 
 Le commissaire de police d'Emberménil a arrêté avant-hier, au 
				passage du train-poste, un Anglais soupçonné d'avoir volé, dans 
				une maison de banque de Paris, une dizaine de mille francs, et 
				dont le télégraphe lui avait immédiatement transmis le 
				signalement fort exact. Le malfaiteur surpris a tout avoué. Il a 
				été trouvé porteur de la somme presque entière, ce qui diminue 
				beaucoup le mérite de sa franchise.
 
 |