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L'Est Républicain

- 1922 -



3 janvier 1922
Un pendu
Dombasle, 2 janvier. - Le nommé François Charles-Eugène, 58 ans, originaire de Herbéviller, charretier chez M. Mengin-Gérard, marchand de bestiaux, s'est suicidé en se pendant.
On ignore les causes de sa funeste résolution. La gendarmerie a procédé aux constatations d'usage.
BLAMONT
Une intéressante suggestion - Nous recevons une lettre dans laquelle notre correspondant, après s'être félicité de voir à la tête de la municipalité de Blâmont notre ami Lucien Labourel, exprime le désir que le nouveau maire et le conseil municipal réclament pour Blâmont une citation, d'ailleurs parfaitement méritée, à l'ordre de l'armée.
Blâmont, sentinelle avancée de l'ancienne frontière, a été occupé au début de la guerre par les Allemands qui y incendièrent nombre de maisons et fusillèrent plusieurs habitants.
Reprise par nos troupes au début d'août 1914, puis huit jours après par les Allemands, la vaillante petite ville a été le théâtre de sanglants combats. En tout état de cause, Blâmont a beaucoup souffert et a bien mérité de la patrie.
Nous soumettons à M. Lucien Labourel la requête de notre correspondant.


13 janvier 1922
BLAMONT
Registre de logeur. - Les gendarmes ont verbalisé contre le nommé Hocquel Victor, hôtelier, pour mauvaise tenue de son registre de logeur.

19 janvier 1922
BLAMONT
Arrestation. - En vertu d'un mandat d'arrêt, les gendarmes ont procédé à l'arrestation de Adonant Théophile, condamné par le tribunal d'Epinal pour vol et abus de confiance.

L'affaire de Leintrey


8 février 1922
BLAMONT
Le gendarme n'est pas sans pitié. - Dimanche dernier, vers onze heures et demi du soir, tes gendarmes faisant une patrouille en ville, rencontrèrent rue Victor-Pierre, la nommée Michel Joséphine, femme Goeury, ménagère à Blâmont, laquelle était en état complet d'ivresse. Etant donnée la température rigoureuse que nous subissons, les gendarmes reconduisirent la poivrote chez elle au lieu de l'emmener cuver ses alcools au violon municipal.
La femme Goeury avait passé sa soirée «  faire la bombe » avec la veuve Adam, ce qui n'est pas une recommandation.
Procès-verbal lui a été dressé.

15 février 1922
Le retour de nos Morts
Voici la liste des morts du département qui arriveront jeudi par le treizième convoi :
[...] Autrepierre : Brenon Léon, 21e R. I. - Avricourt : Baccard Jules, sergent, 149e R I.
[...] Blâmont : Pinoit Georges-Eugène, sergent, 12e B. C. A. - Blémerey : Henry Joseph-Edmond, capitaine, 20e
[...] Domjevin : Poirel Georges, 17e bataillon ; Thirion Emile-Joseph, 20e escadron. - [...] Frémonville : Paulus Georges, 158e R. I.
[...] Gogney : Lorentz Edouard, 76e R. I.
[...] Buriville : Maire Jukes, 17e B C.P.
[...] Domèvre-sur-Vezouze : Fourmann Henri, caporal 17e B.C.P.
[...] Igney ; Geoffroy Charles, 17e B C.A.

3 mars 1922
Les CIMETIERES NATIONAUX
Dans le programme des travaux qui seront effectués par le service de l'état civil militaire, dans la deuxième quinzaine de mars, nous relevons les suivants :
[...] Secteur de Baccarat. - Translation dans le cimetière national de Reillon, du cimetière militaire de Vého.

8 mars 1922
Chemins de fer conservés
L' «  Officiel » du 7 mars publia le décret suivant: Sont conservés pour les besoins des services publics, les terrains occupés dans le département de Meurthe-et-Moselle dont l'établissement :
1° D'un faisceau de garage à la gare d'Ecrouves, sur le chemin d'intérêt local de Thiaucourt à Toul ;
2° D'une voie ferrée raccordant directement à Herbéviller sa ligne d'intérêt local de Lunéville à Blâmont avec la ligne, d'Herbéviller à Badonviller, lesquels travaux ont été exécutés pendant la guerre 1914-1918.

15 avril 1922
AMENONCOURT
Défaut de guides. - Les gendarmes ont verbalisé contre René Juliac, charretier à l'entreprise Bichaton, à Verdenal, pour défaut de guides à sa voiture.
OGÉVILLER
Renversée par une auto. - Il y a quelques jours, sur la route nationale, à l'entrée du village, la jeune Clotilde Michel, âgée de 7 ans, a été happée par une auto venant de Strasbourg et, accrochée par son tablier, a été traînée sur une longueur de 50 mètres.
On releva en hâte l'infortunée fillette, qui portait de nombreuses contusions à la tête et sur le corps et avait, en outre, un bras cassé.
M. le docteur Humbert, d'Ogéviller, lui a prodigué les soins que nécessitait son état.

19 avril 1922
EMBERMENIL
Plainte. - M. Auguste Warin, chef de station à Emberménil, a déposé une plainte contre inconnu pour vol de deux éléments de pile électrique, commis à la gare, dans la nuit du 12 au 13 avril.
Contravention. Procès-verbal a été dressé contre Porte Chartes, manoeuvre à Moussey, pour défaut d'appareil sonore à vélo
MONTREUX
L'ivresse. - Les gendarmes ont verbalisé contre Meyer Eugène, manoeuvre à l'entreprise Masson, à Montreux, pour ivresse publique et manifeste.
LEINTREY
Défaut de guides. - Procès-verbal a été dressé contre Volfart Julien, charretier à l'entreprise France Lanord, pour défaut de guidage à son attelage.
XOUSSE
Procès-verbal. - Les gendarmes ont verbalisé contre Jardel Emile, domicilié à Lagarde, qui traversait Xousse, monté sur une bicyclette dépourvue d'appareil sonore.

24 avril 1922
Les communes héroïques à l'honneur
Paris, 23 avril. - Par arrêté en date du 21 avril 1922, le ministre de la guerre cite à l'ordre de l'armée les localités suivantes [...]
Vaucourt (Meurthe-et-Moselle) :
«  Village d'extrême frontière qui a payé de sa destruction presque totale l'honneur d'avoir été une des premières victimes de l'invasion. Malgré les souffrances endurées au cours de l'occupation ennemie, a toujours fait preuve des plus belles qualités de courage et d'abnégation. »

28 avril 1922
Les élections cantonales en Meurthe-et-Moselle
LA SITUATION ÉLECTORALE
dans l'arrondissement de Lunéville
[...] La situation est plus compliquée dans le Canton de Bayon [ ?] où M. Bentz ne se représenterait pas. M. Bentz est une des figures les plus sympathiques du conseil général.
Né le 9 mars 1857, à Blâmont, républicain très ferme, M. Bentz fait partie du conseil général depuis le 31 juillet 1898.
Il y a joué un rôle important et y était fort estimé. M. Bentz a été maire de Blâmont en des heures, difficiles. Pendant une partie de la guerre, il a habite Malzéville, dans la maison Edouard Thomas, imprimeur.
Les républicains auraient comme candidat, pour le remplacer, M. Crouzier, notaire, rue des Capucins, à Blâmont, le frère des grands négociants en fer de Raon-l'Etape. Mais M. Diot, également notaire, serait aussi candidat, patronné par un certain nombre de conseillers généraux comme, M. Gouvy, représentant le canton de Pont-à-Mousson et maire de Dieulouard.
Le canton de Blâmont a, depuis 24 ans, montré une constante fidélité aux idées républicaines représentées par M. Bentz, qui a été élu contre le général de cavalerie Marin, «  libéral » et fils d'un tanneur de Blâmont. Tout laissé à penser qu'il ne se déjugera point.

29 avril 1922
M. l'abbé Fiel
OFFICIER D'ACADEMIE
Nous avons appris, avec grand plaisir, que M. l'abbé Fiel, aumônier de l'Ecole professionnelle de l'Est, venait d'être nommé officier d'Académie au titre de cette école.
M. l'abbé Paul Fiel est une des figures les plus aimées du clergé lorrain. Né en 1879, à Ancerviller, dans le canton de Blâmont, il a voué à sa chère petite patrie la plus touchante affection.
C'est grâce à lui, on peut le dire, qu'Ancerviller est sortie de ses ruines et on se rappelle la belle fête de la résurrection qui y fut donnée, il y a quelques mois, sous la présidence de M. le préfet Duponteil.
Rappelons aussi que M, l'abbé Fiel, parent du cardinal Mathieu, l'accompagna dans «  la lumière de Rome ». Il fut un des hôtes distingués de la villa Wolkonsky et la Ville Eternelle a laissé sur son intelligence et sur sa mémoire une très vive impression.
M. l'abbé Fiel est secrétaire de l'Union des coopératives de Meurthe-et-Moselle.
C'est un assidu des séances de notre Société centrale d'agriculture où sa parole, élégante et claire, est toujours écoutée.
Très dévoué à ses fonctions à l'Ecole professionnelle, il n'y compte que des amis sûrs, tant parmi les professeurs que parmi les élèves.
M. l'abbé Fiel représente fort bien, avec M. le chanoine Thouvenin, toute cette parité de notre clergé lorrain qui s'est attachée à la grande oeuvre de la reconstitution. Il est d'une parfaite dignité de vie, aimable, indulgent et doux, très «  libéral » dans le sens le plus élevé du terme.
Dans cette maison où nous avons pu à plusieurs reprises apprécier sa collaboration sur des sujets d'intérêt général, nous lui offrons, de grand coeur, nos affectueuses félicitations. - L. P.

2 mai 1922
Une réunion de 28 maires du canton de Blâmont, provoquée par M. Bentz, conseiller général sortant, qui ne se représente pas, a eu lieu dimanche au chef-lieu de canton. M. Labourel présidait. M. Adrien de Turkheim, maire de Repaix, a déclaré que, patronné par M. Louis Marin, il maintiendrait, en tout état de cause, sa candidature. M. Crouzier, notaire à Blâmont, a été désigné comme candidat républicain.

8 mai 1922
BLAMONT
Procès-verbal. - Les gendarmes ont dressé procès-verbal contre Chambert Désiré, manoeuvre à Saint-Georges (Moselle), qui n'avait ni plaque d'identité ni appareil sonore à sa bicyclette.
AVRICOURT
Contravention. - Une contravention a été relevée contre Thomas Charles, manoeuvre à Avricourt, dont le vélo était dépourvu de plaque d'identité et d'appareil sonore.

9 mai 1922
Les élections cantonales
Conseil général
[...] On tâche d'équivoquer sur la candidature Crouzier, à Blâmont. Elle a été choisie par un congrès de maires tenu au chef-lieu, et M. de Turckheim - qui y assistait - a eu soin de déclarer qu'il n'admettait pas sa décision.
Quoi de plus naturel qu'un tel congrès, et comment s'étonner que des maires républicains aient choisi un candidat républicain ?
M. Crouzier, notaire, est par sa profession à même de connaître les besoins d'une population agricole qu'il représentera parfaitement

HARBOUEY
Obsèques. - Lundi 1er mai, trois enfants du village ont été réinhumés, après un long exil dans une terre qui n'était pas la leur.
Une assistance nombreuse leur rendit un hommage vraiment digne, par son profond recueillement.
Au cimetière, plusieurs discours furent prononcés sur la tombe du sous lieutenant Blanchet, du 2e B C P M Atzenhoffer, gérant de la banque de Blâmont, délégué de l'A. M C., sut faire vibrer tous les coeurs en rappelant la sympathique figure de tous ceux qui ne sont plus, il rappela la grandeur du sacrifice consenti, invita chacun à mesurer ce qu'il doit à ceux qui sont tombée pour leur clocher.
M. Louis, instituteur à Halloville, au nom des anciens chasseurs, retraça l'historique de la vie militaire de ces trois «  diables bleus » qu'une coïncidence émouvante fait descendre un même jour dans la tombe.
Après avoir jeté un jour douloureux sur les grands chocs qui firent d'innombrables jonchées, il fit appel au sentiment de reconnaissance qui doit se muer dans l'avenir en un culte inaltérable.
Braves gens d'Harbouey, soyez fiers des chasseurs Blanchet, Claudel et Thiaucourt.
Donnez-leur souvent vos pensées et votre coeur ; vous ajouterez ainsi, par votre constance, à l'offrande de gloire qui leur fut faite en ce jour pénible de leur descente au tombeau.
BLÉMEREY
Arrestation. - Chargé d'exécuter une réquisition de M. le procureur de la République de Lunéville, les gendarmes se présentaient une première fois chez un journalier, le nommé Voinson Juan-Baptiste. Celui-ci était dans sa cuisine, passablement ivre, ayant fait de multiples politesses à plusieurs bouteilles de vin. Il reçut fort mal les représentants de l'autorité et les couvrit d'outrages.
Les gendarmes n'insistèrent pas, mais ils revinrent le lendemain. Voinson, qui était déjà attable au café Fix, se laissa arrêter sans opposer la moindre résistance.

16 mai 1922
M Crouzier est battu à Blâmont, contrairement à toutes les prévisions, par M. de Turckheim. Le canton avait pourtant jusqu'ici été considéré comme républicain très ferme.

21 mai 1922
LE COURRIER D'ANCERVILLER
La Direction des P.T.T. de Meurthe-et-Moselle communique la note suivante :
A partir du 1er juin, il n'y aura plus lieu de faire figurer sur la correspondance destinée à Ancerviller lu mention par «  Blâmont », un bureau fonctionnant à partir de cette date à Ancerviller.
Les correspondances devront donc porter la mention : à Ancerviller (Meurthe-et-Moselle).

7 juin 1922
ANCERVILLER
Un ouvrier électrocuté. - Le 1er juin M. Maurice Lamboley, chef d'entretien à l'entreprise Vercelli, était prévenu qu'un ouvrier électricien venait d'être électrocuté. En hâte il se rendit à la cabine de haute tension et trouva, sur le sol, et ne donnant plus signe de vie, le corps d'Arnould Henri-Antoine 22 ans, ouvrier électricien, né à Harbouey. Le malheureux avait été foudroyé par le courant.
Le docteur Hanriot appelé, ne put que constater le décès.
MONTREUX
Contravention. - Une contravention, pour registre de logeur mal tenu, a été relevée par les gendarmes contre Ferry Emile, manœuvre à Montreux.
BENAMENIL
Abus de confiance, - Le 1er juin, Jacquot. Paul, garçon livreur chez M. Albert Paulissen, entrepositaire de brasserie à Lunéville, partit à Vého avec un chargement de bière.
Vers 8 heures du soir, M. Paulissen, inquiet, de ne pas voir revenir son livreur, partit à sa recherche. En arrivant à Bénaménil, il aperçut l'attelage de son employé attaché à la porte d'une grange. Les chevaux avaient été dételés et la flèche de la voiture était cassée.
Poursuivant ses recherches, il apprit que Jacquot avait encaissé une somme de 350 francs chez Mme Crouvizier, à Vého, et 150 fr. chez M. Chatteur, à Domjevin. II retrouva enfin sur la voiture la sacoche vide de Jacquot ainsi que son carnet de livraison. Le doute n'était plus permis. Jacquot, ses encaissements terminés, avait tout simplement pris la fuite, en abandonnant voiture et, attelage.
M. Paulissen a porté plainte à la gendarmerie contre l'employé infidèle.

8 juin 1922
L'INAUGURATION DE L'EGLISE RESTAUREE DE DOMJEVIN
Lundi dernier, l'évêque de Nancy a inauguré l'église restaurée de Domjevin, ce joli village de la vallée de la Vezouze, qui partage avec les Vého, les Reillon, les Leintrey, la gloire d'avoir été un des points de mire de d'ennemi et un des «  mauvais coins » du front de Lorraine pendant la guerre.
La cérémonie coïncidait avec le pèlerinage annuel à la Bonne Fontaine, c'est dire qu'une foule nombreuse, venue des plus lointains villages et aussi de Lunéville, assistait à la cérémonie.
L'évêque de Nancy, accompagné de MM. les chanoines Thouvenin et Gérardin, de M. l'abbé Fiel, avait été reçu tout d'abord à Bénaménil, où la limousine épiscopale avait été accueillie par la musique des «  Gars de la Vezouze, dirigée par M. Munier.
A l'église, l'évêque prononça une allocution, puis partit pour Domjevin, où la foule l'attendait groupée autour de la fontaine, dont l'eau, parait-il, est souveraine dans quantité d'affection. Beaucoup de gens croient à sa vertu, et c'est leur droit. D'autres n'y croient pas, et c'est encore leur droit. Y va qui veut et s'en lotionne qui le désire.
C'est le chanoine Gérardin, curé-archiprêtre de Saint-Jacques de Lunéville, qui célébra la messe. A ses côtés se tenaient les curés des villages voisins.
A l'offertoire, le prélat félicita les habitants du zèle qu'ils avaient déployé pour l'honorer.
Après la messe, l'évêque de Nancy accompagné de sa suite se rendit processionnellement à l'église restaurée de Domjevin. En tête de la procession on remarquait M. de Turckheim, le nouveau conseiller général.
Après la bénédiction de l'église, l'évêque remonta en voiture, acclamé par ses fidèles.

9 juin 1922
LEINTREY
Ivresse. - Le sieur Jean Koïodzisy, Polonais, terrassier à Leintrey, a récolté un procès-verbal pour ivresse publique.

12 juin 1922
DOMJEVIN
Accident mortel. - Le 9 juin, une équipe d'ouvriers polonais était en -train de démolir d'anciennes sapes, sur le territoire de Domjevin. Les ouvriers se trouvaient à 4 mètres de profondeur, lorsque soudain une énorme masse de terre se détacha de la voûte, ensevelissant complètement un des terrassiers, nommé Michel Czenwinsky. Ses camarades se portèrent à son secours mais lorsqu'ils parvinrent à le dégager, le malheureux avait cessé de vivre.
Le docteur Humbert, d'Ogéviller, a constaté le décès.
La victime de cet accident était célibataire, âgé de 29 ans et travaillait au compte de MM. Garnier et Jolé, entrepreneurs à Cirey.

14 juin 1922
Médaille des victimes de l'invasion
Reçoivent cette médaille :
Meurthe-et-Moselle. - [...] M. Hannezo Marie-Joseph-Charles, à Xousse. Otage dans divers camps.
[...] M. Helluy Edmond-Edouard-Marie, à Barbas. Otage à Holzminden,

16 juin 1922
Le livreur Jacquet est revenu à Lunéville
Paul Jacquot, le garçon livreur de M. Paulissen, entrepositaire de brasserie, est revenu à Lunéville. Ainsi donc se trouve dissipé le mystère qui entourait sa disparition.
Nous avons dit hier que sa femme avait reçu de ses nouvelles, il avait écrit d'Imling une lettre dans laquelle il exprimait l'intention d'en finir avec la vie.
Sa femme partit aussitôt pour Imling, retrouva son mari et le ramena bien sagement à Lunéville.
Les sommes qu'il avait touchées à Vého et Domjevin et, ensuite dissipées, s'élèvent au total de 540 fr.
Il a promis de les restituer à son patron, M Paulissen. Nous ne savons encore si ce dernier maintiendra ou retirera sa plainte.

LEINTREY
Contraventions. - Des contraventions ont été relevées contre Venet Louis, épicier ambulant à Lunéville, pour défaut de patente et de récépissé de déclaration ambulante ; contre Charles Schiller, étameur ambulant, pour défaut de déclaration de commerçant, de patente et de déclaration ambulante.
MIGNÉVILLE
Registre de logeur. - Pour mauvaise tenue de son registre de logeur, M. Henri Christophe, cultivateur à Mignéville, a récolté un procès-verbal.

17 juin 1922
NOS COMMUNES HEROÏQUES
Bertrambois, Harboué, Blâmont, Croismare
A L'ORDRE DE L'ARMÉE
Le Ministre de la Guerre cite à 1 ordre de l'armée les localités suivantes :
[...] Harbouey (Meurthe-et-Moselle) : - «  Occupé du 5 au 10 août et du 20 août à l'armistice, a vaillamment supporté les rigueurs de l'invasion. Malgré les souffrances endurées, et la déportation imposée à ses habitants, a toujours conservé toute sa confiance dans le succès final »
Blâmont (Meurthe-et-Moselle) : - Par sa position avancée, a été une des premières victimes de l'invasion allemande. Envahie du 4 au 16 août, puis du 22 août 1914 à l'armistice, a subi le joug de l'ennemi, qui fusilla plusieurs de ses habitants et déporta une partie de sa population. Malgré les souffrances de l'occupation, a toujours fait preuve des plus belles qualités de courage et d'abnégation. »

22 juin 1922
LEINTREY
Délit de chasse. - M. Georges Marin, adjudant-chef au 8e R. A., à Lunéville, et en permission de 48 Heures, chez ses parents à Leintrey, aperçut, le 3 juin dernier, un cerf dans le champ de blé de son père II prit son fusil et tua l'animal, puis il le vendait à M. Haas, boucher à Avricourt, qui le détailla à la population.
La gendarmerie a ouvert une enquête.

28 juin 1922
TENTATIVE DE VIOL A EMBERMÉNIL
Avant-hier, après de copieuses libations, un sieur Vireto Louis, 22 ans, manoeuvre à Emberménil, fit avec plusieurs de ses camarades le pari saugrenu de s'introduire dans la maison de M. Henrion, facteur, et de connaître «  bibliquement » la fillette de ce dernier, âgé de 10 ans. Il devait accomplir ce bel exploit en 24 minutes, montre en main.
Vireto s'introduisit, en effet, chez le facteur en brisant la porte d'entrée. Il trouva la petite couchée et s'étendit à côté d'elle.
Toutefois, l'enquête semble avoir démontré qu'il n'alla pas jusqu'au bout de son coupable dessein.
Vireto, qui est originaire de Chambéry, a été mandé au parquet et écroué à la maison d'arrêt.

2 juillet 1922
Souvenirs de guerre
ANCERVILLER EN 1914

4 juillet 1922
ANCERVILLER
Le nouveau service postal, - un nous écrit que, depuis l'installation d'un bureau de postes à Ancerviller, le 1er juin dernier, le service s'y fait encore moins rapidement qu'au temps où les correspondances passaient par Blâmont, ce qui n'est pas peu dire.
C'est ainsi que le téléphone ne fonctionne pas encore.
N'y aurait-il pas moyen d'améliorer cette situation ?
BLAMONT
Fête de l'indépendance Day. - Organisée par «  Bon Accueil » (don de la Croix-Rouge Américaine), le mardi 4 juillet 1922.
Nous en rappelons ici le programme ;
Pavoisement de Bon Accueil,
2 heures. Représentation de gala offerte aux enfants des écoles du canton par la Chorale et l'école des filles de Blâmont - Apothéose
5 heures, Fête de jour dans le Parc, offerte par les élèves des écoles du canton : Chants, Exercices de gymnastique ou d'agilité, Jeux divers.
Feu d'artifice japonais.
7 heures 15, Séance de cinéma dans la Salle des Fêtes.
9 heures 15, Illumination du Parc, feu d artifice de la Maison Ruggieri, flammes de Bengale,
Pour le retour, un train spécial sur la ligne L.B.B. quittera Blâmont à 22 h 30 et desservira les gares jusqu'à Domjevin inclus.
Arrivée à Lunéville à 23 h, 50.
Réduction de 50 % sur le prix des places entières aux voyageurs qui se rendront à Blâmont aux deux trains qui arrivent à cette gare à 17 h 48 et 20 h 05.

13 juillet 1922
Une Visite de M. Reibel aux sinistrés de l'arrondissement de Lunéville

14 juillet 1922
Echos de la visite ministérielle
Le ministre des Régions libérées, mercredi, n'a pu visiter en détail Amenoncourt, Autrepierre et Igney, refaits diligemment par M. Lavocat, architecte, à Nancy, et presque entièrement terminées, ainsi que Chazelles et Ogéviller, dues à M. Fernand César, également architecte à Nancy.

15 juillet 1922
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
Audience du 12 juillet
Coup de couteau. - Un manoeuvre de Blâmont Charles-Clément Toubhans, 35 ans, est inculpé d'avoir, au débit Trabac, frappé d'un coup de couteau un garçon boucher. Renard Louis-Léon, lequel était surexcité par la boisson. En ce qui concerne Toubhans, celui ci jouit d'une réputation méritée d'ivrogne impénitent. Il s'agit donc d'une simple querelle après boire. Toubhans est condamné à quinze jours de prison.

17 juillet 1922
BLAMONT
Contravention. - Pour stationnement de voiture sans nécessité, procès-verbal a été dressé à Monsieur Léon, domestique de culture au service de M. Bernard.

19 juillet 1922
ANCERVILLER
Contravention. - Une contravention a été relevée contre Mme Alfred Mougel, cantinière, pour ouverture d'un débit clandestin
RECLONVILLE
Au pays de la lumière, - On nous écrit :
« On a fêté dignement, à Reclonville le 14 juillet. La compagnie des pompiers était, habillée de neuf- On arrosa les galons du sous-lieutenant J. Lhuillier ; on fêta la croix de guerre de Reclonville, décernée le 26 juin, à Léomont. Le clou de la fête fut l'inauguration de l'électricité dont nous a doté l'infatigable et sympathique M. Valentin, propriétaire de la «  Vezouze électrique », à Marainviller.
Au champagne, M Camille George, maire, remercia le généreux lieutenant Valentin, dont il rappela la belle conduite pendant la guerre. M. le maire leva son verre à la prospérité de la «  Vezouze électrique », à son directeur, et à la compagnie des sapeurs-pompiers On s'est séparé tard dans la nuit au chant de la «  Marseillaise ».

20 juillet 1922
BLAMONT
Arrestation. - Les gendarmes ont mis en état d'arrestation un nommé Regenauer, sujet allemand. Regenauer ne travaillait pas et n'avait pas de domicile. Il a été conduit à la maison d'arrêt de Lunéville et écroué.
GONDREXON
Contravention. P.-V. a été dressé contre Barbiery Sylvestre, maçon, pour défaut d'appareil sonore à sa bicyclette.

22 juillet 1922
BLEMEREY
Méfaits de la chaleur. - Vers 5 heures et demie du soir, la baraque servant de chapelle à Blémerey a été brûlée. Le maire de la commune évalue la perte à 40.000 francs, La baraque n'était pas assurée. On attribue la cause du sinistre à la chaleur.

23 juillet 1922
EUGENE VALLIN

24 juillet 1922
BLAMONT
Arrestation. - Sur réquisition du procureur de la République de Lunéville, les gendarmes ont mis en état d'arrestation la nommée Spacter Julie, 21 ans, condamnée le 20 octobre. 1919 par le tribunal de bailliage de Saint-Avold, à 77 francs d'amende, pour «  perturbation de la paix domestique ». La fille Spacter a été amené à Lunéville et écrouée à la maison d'arrêt.

25 juillet 1922
LA LORRAINE & NANCY
Les origines

27 juillet 1922
AMENONCOURT
P.-V. - M. Metzger, d'Avricourt, n'avait pas bien surveillé ses chevaux. Ils étaient en train de pâturer dans un champ d'avoine appartenant à M. Stocard Jean-Baptiste, employé au chemin de fer. Procès-verbal lui a été dressé.
BLAMONT
Débit clandestin. - M. Freminy, hôtelier à Blâmont, avait ouvert un débit sans autorisation.
Procès-verbal lui a été dressé.
HERBEVILLER
Vol d'outils. - Une pelle et une pioche se trouvant à la gare et destinées à être expédiées, ont été volées par Coster Charles, terrassier, résidant à Blâmont. P.-V. a été relevé contre lui.
SAINT-MARTIN
Fermeture tardive. - Procès-verbal a été dressé à M. Lhôte Charles, débitant à Saint-Martin, pour fermeture tardive de son établissement.
AVRICOURT
Chevaux en liberté. - Procès-verbal, contre Halder Albert, domestique, qui revenait de la pâture avec trois chevaux et ne les avaient pas accouplés.

2 août 1922
Acte de probité
M. Jacquot, conducteur du L.-B.-B., a trouvé dans un train, samedi, entre Domèvre et Blâmont, un portefeuille contenant 300 francs qu'il a été heureux de remettre à son propriétaire.

3 août 1922
VERDENAL
Défaut d'affiche. - Procès-verbal a été dressé contre Morgue Eugène, pour défaut d'affiche (débit de boissons) à son établissement.
AVRICOURT
Blessures par imprudence. - Harmant Charles 18 ans, descendait à bicyclette une côte assez rapide Arrivé au bas de la côte, il renversa Mme Chardin Marie, âgée de 62 ans, qui portait dans ses bras un entant de cinq mois. Mme Chardin a été fortement contusionnée.

4 août 1922
Sauvage agression sur la grand'route

5 août 1922
Le meurtre de la route d'Harbouey

AMENONCOURT
Arrestation. - Nicolas Wernert, 36 ans, manoeuvre à Amenoncourt, condamné par le tribunal de Strasbourg, le 27 juin 1922, à six semaines de prison, pour bris de clôture, été remis à la gendarmerie de Réchicourt-le-Château.


6 août 1922
AVRICOURT
Contravention, - Pour défaut de déclaration de profession ambulante, procès-verbal a été dressé à Amster Osias, marchand de tissus ambulant.

13 août 1922
Nos communes héroïques à l'honneur
Le ministre de la guerre cite à l'ordre de l'armée les localités suivantes : Chazelles. Amenoncourt, Autrepierre, Gondrexon, Herbéviller, Remoncourt, Repaix, Barbas, Einville, Sommerviller, Bauzemont, Bionville-la-Petite, Bonviller, Hoéville, Raville, Serres, Valhey (Meurthe-et-Moselle).
RECLONVILLE
Obsèques de héros. - Dernièrement ont eu lieu à Réclonville les obsèques des soldats Hatton Charles, tué en 1916 à la côte du Poivre et Gabriel Marlier. Sur la tombe de ces enfants du pays, M. Georges prononça un vibrant discours de circonstance.
ANCERVILLER
Registres mal tenus. - Thirion Victor, 79 ans, cultivateur : Grandelaude Lion. 41 ans, vannier : Mme Vve Grosjean Marie 60 ans, ménagère, tous trois domiciliés à Ancerviller, ont été gratifiés chacun d'un procès verbal pour registres de logeurs mal tenus.

14 août 1922
Nos communes décorées
Nous avons annoncé hier que le ministre de la guerre avait cité à l'ordre de l'armée les communes suivantes : Chazelles, Amenoncourt, Autrepierre, Gondrexon, Herbéviller, Remoncourt, Repaix, Barbas. Einville, Sommerviller, Bauzemont, Bienville-la-Petite, Bonviller, Hoéville, Raville, Serres, Valhey.
Voici les citations de ces vaillantes communes :
Chazelles : A payé de sa destruction totale l'honneur d'avoir été une des premières localités victimes des Allemands. Par ses deuils et son héroïque sacrifice, a droit à la reconnaissance du pays.
Amenoncourt, Autrepierre, Gondrexon, Herbéviller, Remoncourt, Repaix : Occupées par les Allemands dès le début des hostilités, ont supporté avec une patriotique fermeté le joug d'un ennemi brutal qui leur fit subir de douloureuses vexations. Ont ainsi prouvé par la belle énergie de leurs habitants, leur confiance inaltérable dans la victoire finale.
Barbas : Par sa position avancée, a été une des premières localités victimes de l'invasion allemande. Occupée pendant toute la durée des hostilités, a subi le joug de l'ennemi, qui fusilla plusieurs de ses habitants et déporta en Belgique une partie de sa population. Par ses deuils et ses sacrifices, a bien mérité du pays.

16 août 1922
FREMENIL
Eaux et forêts. - M. Haouy Donat-Thomas-Alphonse, à Fréménil, fils de préposé, est nommé garde domanial des eaux et forêts de 6e classe au poste non logé de la Bresse, triage numéro 3 du cantonnement de Cornimont.
ANCERVILLER
Contravention. - Les gendarmes ont verbalisé contre Girard Louis, charpentier à Ancerviller, pour non éclairage de sa bicyclette.

20 août 1922
MIGNEVILLE
Défaut de déclaration. - Des procès-verbaux ont été dressés contre Mmes Berthe Petitdemange et Moretti Jeanne, toutes deux débitantes à Mignéville, pour défaut de déclaration au registre de commerce.

22 août 1922
AMENONCOURT
Ivresse. - Procès-verbal pour ivresse a été dressé contre Stal Friedrick, demeurant à Wormstheiten (Wurtemberg).
IGNEY
Violences. - Etant couché, Morel Auguste, domestique chez M. Malgras, fut réveillé par ce dernier, qui le violenta, le tira en bas de son lit et lui porta un coup de manche de fouet à la fesse droite.
M. Morel a porté plainte.

25 août 1922
NONHIGNY
Vols d'outils. - Le 21 courant, M. Arthur Couchon, conducteur de travaux à l'entreprise Pagny-Colin-Bouf, a été informé que les outils des ouvriers avaient été volés par un inconnu.
Une enquête est ouverte.

27 août 1922
BLAMONT
L'ivresse. - Bagard Louis, manoeuvre à Blâmont, s'est vu dresser procès-verbal pour ivresse publique et manifeste.
EMBERMÉNIL
Vol. - On recherche les auteurs d'un vol de couvertures en laine dans une baraque servant de magasin, au préjudice de M. Roux, entrepreneur à Nancy.
OGÈVILLER
Le marchand ambulant. - Procès-verbal a été relevé contre Esposito Gennaro, marchand ambulant à Lunéville, pour défaut de récépissé de déclaration.

2 septembre 1922
XOUSSE
Procès-verbal. - Auguste Houbert, chauffeur d'auto à Remoncourt, s'est vu dresser procès-verbal pour défaut d'appareil sonore à son vélo.

5 septembre 1922
AVRICOURT
Vol d'une, bicyclette. - Pendant que Rabazz Frantz, manoeuvre, était à son travail, deux ouvriers italiens sont entrés chez lui et ont envoyé son fils chercher de la bière.
Mettant à profit l'absence du jeune Rabazza, les deux compères ont dérobé une bicyclette et ont disparu.
Plainte a été déposée à la gendarmerie.
Vol d'effets,. ~ M. Pernot Emile, carrier, a prévenu la gendarmerie que deux masses lui avaient été dérobées par un inconnu. Une enquête est ouverte.
Défaut d'appareil sonore. - Procès-verbal à été dressé contre Bois Antoine, entrepreneur à Blâmont, pour défaut d'appareil sonore à son vélo.
ANCERVILLER
Débit clandestin. - Brugnoni Antoine, cantinier au hameau d'Ancerviller a été gratifié d'un procès-verbal pour débit clandestin et fermeture tardive.
LEINTREY
Et les sonnettes ? - Bar Albert, manoeuvre à Xures, s'est vu dresser procès-verbal pour défaut d'appareil sonore à son vélo.
MIGNEVILLE
Vol d'effets. - Le 25 août, en se couchant, le manoeuvre Félix Jules s'est aperçu que son sac à linge, placé à la tête de son lit avait disparu.
Ce sac contenait un pantalon de velours, un gilet, deux casquettes, une lampe électrique, trois chemises, un maillot, un livret militaire au nom de son fils Louis, tué à la guerre, et un livret de famille.
Auteur du vol inconnu. M, Félix a porté plainte à la gendarmerie.
VAUCOURT
Les ambulants. - Procès-verbal a été relevé contre Iber Eugène, étameur ambulant à Raville, pour défaut de déclaration de profession ambulante et défaut de patente,
XOUSSE
Accident. - Le 29 août, M. Thuny. Lucien, facteur des postes, venait de Remoncourt, se dirigeant à bicyclette vers Xousse, pour son service. A 150 mètres de ; Xousse, le facteur dépassa une automobile qui stationnait sur la route. A ce moment précis, une moto, montée par M. Grosse Alphonse, entrepreneur de menuiserie à Nouvel-Avricourt, arrivait.
Pour éviter de heurter la moto, le facteur sauta dans un fossé. Dans sa chute il se luxa le poignet droit et se blessa légèrement au visage.
Le conducteur de la moto a conduit M. Thuny à Vaucourt où des soins lui ont été donnés.

12 septembre 1922
AVRICOURT
Chien sans collier. - Procès-verbal a été dressé contre Mougeot Eugène, employé de chemin de fer à Avricourt, pour avoir laissé son chien divaguer sans collier.
Vol de récoltes. - Le garde champêtre d'Avricourt est pourvu d'une excellente jumelle qui lui permet d'exercer sur son secteur une active surveillance. C'est ainsi qu'en fouillant l'horizon avec son instrument de précision, il aperçut fort nettement un garde-frein de la Compagnie de l'Est, nommé Lucien A..., lequel se trouvait dans un champ avec une brouette sur laquelle il chargeait une grosse gerbe d'avoine qu'il venait de dérober.
Les gendarmes, avertis, se mirent à la poursuite du délinquant qui fut gratifié d'un procès-verbal.
ANCERVILLER
Procès-verbal. - Mme Monnet, ménagère à Ancerviller, s'est vu dresser procès-verbal pour registre de logeur mal tenu.
IGNEY
Les ambulants. - Pour défaut de déclaration de profession ambulante, Lux Théodore, chiffonnier à Lunéville, il été gratifié d'un procès-verbal,

14 septembre 1922
DOMÊVRE-SUR-VEZOUSE
Tentative de meurtre. - Dans la soirée du 10 septembre, devant le café Aubert, à Domèvre-sur-Vezouse, un manoeuvre, Falquera Joseph, 31 ans, sans domicile fixe, né à St-Mihiel, a, sans aucun motif, donné un coup de couteau d'ans le ventre à Emile Puchard, manoeuvre
Aussitôt prévenus, les gendarmes de Blâmont ont mis Falquera en état d'arrestation.
Celui-ci est un individu réputé très dangereux : il a déjà subi 15 condamnations, plupart pour coups et blessures. Il porte sur le corps de nombreux tatouages, notamment sur le cou cette inscription : «  Le Code militaire a fait pleurer ma mère. »
Quant à sa victime, Émile Puchard un garçon laborieux et absolument inoffensif. L'état de Puchard n'inspire pas d inquiétudes immédiates.

18 septembre 1922
MONTREUX
Dans les vignes. - Les gendarmes, en tournée, se trouvaient sur le chemin vicinal de Bréménil à Montreux lorsqu'ils aperçurent, sortant du bois du Pays, qui se trouve en bordure de la route, un individu qui zigzaguait terriblement. Ils appréhendèrent le poivrot, un nommé Béna Joseph, manoeuvre aux carrières, demeurant à Montreux. Procès-verbal lui a été dressé.

26 septembre 1922
DOMÊVRE-SUR-VEZOUZE
Et la lanterne ! - Dubois Lucien, charretier à Domèvre, s'est vu dresser procès-verbal pour défaut de lanterne à son vélo.
OGÉVILLER
Abandon d'attelage. - Contravention a été relevée contre Philippe Frédéric, garçon marchand de vins à Glonville, pour abandon de son attelage sur la voie publique.

27 septembre 1922
AVRICOURT
L'ivresse. - Barbazard Emile, vannier ambulant à Rosières-aux-Salines, s'est vu dresser procès-verbal pour ivresse.

26 septembre 1922
DOMÊVRE-SUR-VEZOUZE
Et la lanterne ! - Dubois Lucien, charretier à Domèvre, s'est vu dresser procès-verbal pour défaut de lanterne à son vélo.
OGÉVILLER
Abandon d'attelage. - Contravention a été relevée contre Philippe Frédéric, garçon marchand de vins à Glonville, pour abandon de son attelage sur la voie publique.

28 septembre 1922
ANCERVILLER
Cheval en liberté. - Un cheval appartenant â M Munier Henri, cultivateur, à Ancerviller, se promenait sans être surveillé. Le propriétaire récoltera un procès-verbal.

3 octobre 1922
Le retour de nos grands morts
Un convoi ramenant des corps de soldats morts au champ d'honneur arrivera à Nancy le jeudi 5 octobre
Voici, pour l'arrondissement de Lunéville, les noms des glorieux soldats et victimes civiles se trouvant dans le convoi :
Ancerviller. - Denis Nicolas, victime civile.[...]
Repaix. - Aubry Marie, victime civile, [...]
Xousse. - Boura Lucien, victime civile.

4 octobre 1922
AVRICOURT
Vol. - Une bâche de toile, qui recouvrait un chargement de regain, a été dérobée sur le territoire de Leintrey. Cette bâche appartenait à M. Metzger Albert, cultivateur à Avricourt, lequel subit un préjudice de 300 francs.
Déclaration de commerçant. - Bouadou Saïd ben Mohamed, et Boutemeur Saïd, marchands ambulants à Nancy, se sont vu dresser procès-verbal pour défaut de déclaration de commerçant.

6 octobre 1922
BURIVILLE
L'électricité. - L'un après l'autre - et coquettement - nos villages lorrains renaissent de leurs ruines ou se guérissent de leurs blessures : bâtiments communaux, mairie, école, église ou maisons particulières se relèvent à l'envi.
Les plus arriérés se modernisent et les plus obscurs... s'éclairent à l'électricité. Qu'y avait-il naguère de plus défavorisé que cet humble village de Buriville ? A l'écart de la grand'route, il étend son territoire entre Ogéviller et la forêt de Mondon. Territoire considérable pour sa population agricole, laborieuse, mais bien faible en nombre : une centaine d'habitants !
Ce hameau réduit a cependant son histoire, et l'appellation de «  Buriville-en-France » par laquelle on le désigne encore, en souvenir de la petite enclave française qu'il constituait partiellement en terre lorraine, rappelle assez son importance passée.
On l'a chanté sans ironie ;
«  Moitié sur la Lorraine et moitié sur la France,
«  Ton site, vieux hameau, a bien son éloquence,
«  Et le Saint-Bâsle encor, marquant comme autrefois
«  La frontière, dit seul ton histoire - et tes droits !... »
Hélas, depuis la réunion de la Lorraine à la France - et avant 1914 - ce paisible hameau eut bien des épreuves à supporter et les guerres des 18e et 19e siècles ne l'épargnèrent point. Ne sont-ce pas les Suédois qui lui dérobèrent deux cloches sur trois? Et depuis lors, il se contente d'une seule. C'est la même qui tinte le glas funèbre aux jours de deuil et qui simule le carillon aux jours d'allégresse. Nous avons entendu son timbre argentin. Il nous a été dit qu'elle resterait seule encore dans la vieille église de 1724 gentiment restaurée.
Mais le village est florissant aujourd'hui et gracieux. L'intensité du labeur qui s'y dépense donne à l'imagination l'illusion du bourdonnement d'une ruche d'abeilles. On y respire la vie. C'est, d'autre part, un lieu de villégiature séduisant et enviable. Et voici que depuis hier, les rues, comme les maisons de Buriville, sont éclairées à l'électricité. C'est le progrès qui est en marche !...

12 octobre 1922
BLAMONT
Conférence. - La Ligue Française organise une grande conférence publique et gratuite à Blâmont (salle des fêtes de Bon-Accueil) le dimanche 22 octobre, à 2 heures,
Le conférencier, M. Leclère, qui a professé 22 ans à l'Université de Pétrograd, traitera un sujet plein d'actualité «  La Russie Bolcheviste »

18 octobre 1922
BLAMONT
Tapage nocturne. - Une contravention pour tapage nocturne, a été relevée contre : Scherbàkoff Serge, charpentier à Blâmont.
REILLON
Défaut d'Inscription. - Schoumaker Jean, marchand ambulant à Reclonville n'était pas inscrit au registre de commerce. Il a été gratifié d'un procès-verbal.

24 octobre 1922
A propos de la fête de «  Buriville-en-France »

25 octobre 1922
BLAMONT
L'ivresse. - Pirès José-Antonio et Da Silva Pereira Maroël Aloïs, tous deux manoeuvres à Halloville, se trouvant ivres dans les rues de Blâmont, ont été gratifiés chacun d'un procès-verbal.
Tapage nocturne. - Procès verbal a été dressé contre Losi Attilo, entrepreneur à Blâmont, pour tapage nocturne.

4 novembre 1922
BLAMONT
Emouvante cérémonie, - Le souvenir de nos chers camarades disparus pendant la grande guerre est toujours aussi vivace dans notre petite cité blamontaise.
Le 1er novembre, la section de l'A. M. C. se réunissait sur la place de l'Hôtel-de-Ville, accompagnée de la Section des vétérans de 1870, en vue de déposer sur la tombe des héros qui reposent au cimetière communal la palme traditionnelle, symbole de la reconnaissance envers ceux qui ont donné leur vie pour la défense de la patrie.
Le Cortège, formé à 14 heures, par la fanfare et les sapeurs-pompiers, les autorités municipales et la presque totalité de la population, se rendit au cimetière pour accomplir le pieux pèlerinage de la fête des morts.
M. Caen, chef d'escadron d'artillerie, président de la section de l'A. M. C., prononça une patriotique allocution où il rendit un chaleureux hommage à la vaillance de nos soldats et à la grandeur du sacrifice qu'ils firent de leur vie pour nous soustraire à la domination des barbares.

6 novembre 1922
EMBERMENIL
Brelan de contraventions. - Les gendarmes viennent de montrer une activité rare sur le territoire d'Emberménil. Ils ont dressé des procès-verbaux à Frisch Louis, demeurant à Fricourt, ferme située sur le territoire de Remoncourt, pour défaut de plaque d'identité, de plaque de contrôle et d'appareil avertisseur à sa bicyclette ; à M. Charpentier Henri, charpentier à Xousse, pour défaut de guides à son attelage; à M. Robert Dieulin, demeurant à Xousse, pour défaut de plaque à sa voiture ; à Delubin Etienne, marchand de poissons, demeurant à Lunéville, pour défaut de déclaration de profession ambulante.

9 novembre 1922
BLAMONT
Section de l'A.M.C. de Blâmont. - A l'occasion de l'anniversaire de l'Armistice, au profit de la section cantonale, grand bal toute la nuit à l'Hôtel de Ville de Blâmont, orchestre de choix. Ouverture du bal à 20 h. 30. Tenue correcte exigée. Vestiaire. Salles chauffées. Buffet et buvette organisés par M, Jules Conrad, Hôtel du Commerce, à Blâmont, - Prix des entrées : Membre de l'A.M.C. avec son épouse et ses enfants, 3 francs ; cavalier, 5 fr.; cavalière 2 fr.
Le comité des fêtes de la section du canton avise tous les membres qu'un repas est organisé à l'Hôtel du Commerce de Blâmont, le 11 novembre, à midi. Prix ; 20 fr. par tête, Pour tous renseignements, prière aux camarades de s'adresser au trésorier de la section, M. G. Bertrand, coiffeur, Grande-Rue, à Blâmont. Se faire inscrire en payant, avant le 9 novembre. - Le Comité.

20 novembre 1922
OGÉVILLER
Contravention. - Une contravention a été relevée contre Charrière Eugène, 34 ans, demeurant à Ogéviller, pour défaut d'éclairage à sa bicyclette.

4 décembre 1922
VEHO
Syndicat agricole. - Jeudi dernier, à l'occasion de la fêle patronale, le Syndicat agricole de Reillon et de Vého avait réuni ses membres dans cette dernière localité.
La réunion eut lieu à là mairie de Vého, nouvellement reconstruite, sous la présidence de M. Bister fils. M. Poirot, ancien notaire, fit une intéressante conférence sur le rôle des syndicats agricoles et exposa les inappréciables avantages et, services qu'ils rendent aux cultivateurs. Très applaudi, M. Poirot termina son allocution en rappelant et commentant les fortes paroles prononcées par le ministre de l'agriculture «  Quand un pays a pu survivre à un drame comme celui de 1914, il n'a pas le droit d'être incertain et hésitant, il lui suffit d'avoir foi en lui-même et de donner tout son effort. Si quelqu'un se sentait découragé, qu'il vienne donc se retremper au milieu de nos populations rurales, jamais elles n'ont été plus saines, plus robustes, plus agissantes, ni plus confiantes dans l'avenir. »
Le capitaine Olry indiqua ensuite à l'assemblée tous les avantages du remembrement de la propriété rurale. Puis l'honorable M. François Xardel, avocat à la cour, traita de la question du remploi en matière de dommages de guerre. Il conclut en ces termes : «  La France a triomphé d'autres périls ; elle surmontera les difficultés financières de l'heure présente et chaque sinistré recevra son dû. » Acceptons-en patiemment l'augure.
A l'issue de la réunion, un vin d'honneur fut offert par le comité.

5 décembre 1922
MONTREUX
Contravention- - Les gendarmes, en tournée à Montreux, ont rencontré le chien de Vanni Giovanni Ce chien qui, apparemment, n'aime pas les gendarmes, voulut se jeter sur eux et les mordre. Comme le collier de l'animal était dépourvu de plaque d'identité, procès-verbal a été dressé à son propriétaire.
AUTREPIERRE
Chevaux emballés. - M. Boulanger, cultivateur à Autrepierre, avait amené dans la matinée du 3 décembre des osiers à Blâmont.
Homme complaisant, il ramenait sur sa voiture, dans l'après-midi, des chanlattes et autres objets de ferblanterie, qui firent un tintamarre tel que les chevaux prirent peur et s'emballèrent sut le haut d'Autrepierre, territoire de Blâmont,
M. Boulanger, voulant descendre de voiture pour maintenir son équipage, tomba si malencontreusement qu'une roue de la voiture lui passa sur la jambe gauche. M. Didier ramena le blessé à Autrepierre, où un médecin de Blâmont fut mandé aussitôt.
Après examen, le praticien constata une fracture double de la jambe et fit un pansement plâtré.
Il estime l'incapacité de travail à 90 jours.

6 décembre 1922
DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Vol de poules. - Le 2 décembre. Vers 22 heures, Emile Simon, 35 ans, terrassier, et Edmond Dubois, 54 ans, sa seraient rendus dans le poulailler de M Parmentier, cantinier, et auraient dérobé 3 poules. Dubois nie avoir participé au vol que Simon a avoué. Néanmoins, les deux hommes ont été arrêtés
LEINTREY
Probité. - M. Emile Chambley, cafetier à Leintrey, a trouvé une montre dans son établissement. Il la tient à la disposition de la personne qui l'a perdue.

7 décembre 1922
HALLOVILLE
Défaut de patente. - Masson Edmond, livreur aux établissements Debray, a été l'objet d'une contravention pour défaut de patente de marchand ambulant.

9 décembre 1922
Filature, tissage et teinturerie E. Bechmann et Cie, à Blâmont. - La Société a remis en marche, en novembre, une première partie de ses filatures de Val-et-Châtillon.

10 décembre 1922
AVRICOURT
L'ivresse. - Les gendarmes ont verbalisé contre Techmann Jean, berger à Rendange, qui circulait en zigzaguant et manifestait dans les rues d'Avricourt.

13 décembre 1922
ANCERVILLER
Obsèques. - M. Henri Lucaire, chef de gare en retraite, employé au bureau à la société des travaux publics, à Ancerviller, décédé samedi d'une fluxion de poitrine, après un service religieux fait à l'église d'Ancerviller, a été reconduit à Cornimont (Vosges) où se fera l'inhumation.
Le décédé, qui était très affable et estimé, avait à sa suite tout le personnel de la société ainsi qu'une bonne partie de la population.
Nous adressons à sa famille nos sincères condoléances.

17 décembre 1922
Etude de Me Auguste DIOT, notaire à Blâmont.
A VENDRE
Belle PROPRIÉTÉ
DITE LE CHATEAU DE BLAMONT
Consistant en :
1° Les intéressantes ruines de l'ancien château-fort des comtes de Blâmont, avec sa tour du Guet, en bon état.
2° La vaste maison d'habitation avec ses tours moyenâgeuse restaurées, parc, pelouses et arbres d'essences diverses, dominant la ville, avec superbe vue sur les Vosges.
3° Les communs et les jardins, vergers en terrasses.
4° La source dite de Saint-Martin alimentant la propriété.
5° Le grand terrain en pré, verger, de l'ancienne Ferme du Carreau.
Contenance superficielle : 5 hectares.
Pour tous renseignements, s'adresser à. Me. DIOT, notaire, et pour traiter, à MM. GODCHOT Frères, 4. rue des Michottes. NANCY. Téléphones 20-37 18-90.

26 décembre 1922
AVRICOURT
Contravention. - Des contraventions ont été relevées contre les femmes Krembser Marie et Krembser Marguerite, marchandes ambulantes de lingerie, pour défaut de déclaration de profession ambulante.

31 décembre 1922
La Voix des Sinistrés
Un différend qui s'est élevé entre M. Jean Vercelli, entrepreneur de travaux publics à Lunéville, et la Société constituée il y a quelques mois et qui compte au nombre de ses administrateurs MM. Audigier, Thévenot et Belfort, ce dernier ancien avocat-conseil de M. Vercelli, fait actuellement l'objet de toutes les conversations. M. Vercelli a porté plainte contre cette société devant le tribunal civil et demandé sa dissolution.
Nous n'entendons pas, ici, prendre fait et cause pour l'une ou l'autre partie. C'est le tribunal civil, jugeant en toute indépendance, qui décidera, à son audience du 18 janvier prochain, du bien fondé de la plainte dont il a été saisi.
Si, d'ailleurs, cette affaire mettait seulement en jeu des intérêts privés, nous ne nous en occuperions pas. Mais, elle intéresse au plus haut point les coopératives de reconstruction et la résurrection d'un certain nombre de nos villages détruits.
Elle devient une affaire d'ordre public. À ce titre, elle nous appartient.
Il s'agit, en effet, de savoir si les travaux entrepris seront continués et dans quelles conditions. II s'agit de savoir également si les sinistrés, principaux intéressés dans la circonstance, ont le droit d'exposer leurs revendications et de faire entendre leur voix dans un débat aussi grave.
Mardi dernier, les présidents, secrétaires ou trésoriers de coopératives, auxquels s'étaient joints un certain nombre de maires et de curés, se sont rendus à la préfecture pour faire part à M. le préfet de leurs légitimes inquiétudes et, en même temps, manifester leur absolue confiance en M. Vercelli.
Cette manifestation a revêtu un tel caractère d'unanimité que nous n'avons pas hésité à aller recueillir, sur place, des impressions.
A Ogéviller, nous avons vu M. Claudel, gérant de la Coopérative; à Montigny, le maire, M. Serment, et M. Emile Rattaire, trésorier de la Coopérative ; à Saint-Maurice, M. Hasselot. maire ; à Neuviller-les-Badonviller, M. Urbain, maire ; à Ancerviller, M. Colin, maire. Nous eussions été heureux également de rencontrer le sympathique abbé Fiel, qui a été et demeure le grand ami de M. Vercelli.
Vendredi, nous visitions Domèvre-sur-Vezouze, où nous avions la bonne fortune de rencontrer M. l'abbé Renault et M. Veislinger, le maire de la vaillante commune entièrement détruite par l'ennemi et qui sera demain, la commune la plus remarquablement aménagée et la plus séduisante d'aspect de notre arrondissement ; Halloville où en l'absence du maire, M. Monzain, nous avons été reçu par son beau-frère, M. Martin, président de la Coopérative ; à. Parroy, enfin, où notre excellent ami M. Jules Thouvenin nous attendait et où nous pûmes, une fois de plus, nous rendre compte des prodigieux efforts accompli par l'entrepreneur.
Notons, en passant, que l'application de la loi touchant la cession des dommages de guerre a porté un coup terrible à plusieurs de ces communes. C'est ainsi que quatre-vingt-cinq maisons ne seront pas reconstruites à Domèvre ; à Parroy, la proportion est presque aussi considérable. Dans ce dernier village, le chiffre de la population autochtone qui était, il y a quelques années, de 850 à 900 habitants, s'est abaisse à 140 !
Partout, nous avons reçu le plus chaleureux accueil. Partout, maires, présidents de coopératives et curés nous ont prié, - supplié même, - de faire entendre leur voix.
«  Les sinistrés, nous ont-ils dit, doivent beaucoup à M. Vercelli venu ici, au lendemain de l'armistice, riche seulement d'une volonté de fer, M. Vercelli s'est attelé résolument à un travail de géant. En dépit des atermoiements dans l'attribution des crédits, des énormes difficultés de mise en route, malgré des obstacles qui eussent fait reculer tout autre que lui, il entreprit les travaux, en poursuivit l'achèvement avec une obstination magnifique. Jamais, il faut qu'on le sache, il n'y eût un arrêt. Jamais la paie des ouvriers ne subit un retard. Vercelli était, d'ailleurs, entouré de chefs de chantier, d'ouvriers, italiens et français, qui le considéraient non comme un patron, mais comme un grand ami et un véritable père. Sous sa direction bienveillante et éclairée, ils accomplirent de véritables prodiges.
«  Quoiqu'il advienne, nous conserverons à M. Vercelli une reconnaissance infinie. Nous l'avons dit, mardi, à M. Préaud; nous vous prions de le publier et tous ensemble, absolument solidaires les uns des autres, nous viendrons le répéter publiquement, le jour où l'on voudra bien faire appel a notre témoignage. »
Nous avons tenu à reproduire, comme c'était notre droit et notre devoir d informateur, ces déclarations significatives et à faire entendre dans l'Est Républicain la voix unanime des sinistrés
Fernand ROUSSELOT

LEINTREY
Défaut de guides. - Procès-verbal pour défaut de guides a été dressé à Alfred Pozza, charretier à Leintrey.
 

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