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 L'Immeuble et la 
				construction dans l'Est24 novembre 1929
 Les Monuments historiques de 
				Meurthe-et-MosellePREMIER ARTICLE
 
 Nous avons l'heureuse fortune, à l'Immeuble, de pouvoir publier 
				in-extenso la liste, entièrement mise à jour de tous les 
				Monuments historiques de Meurthe-et-Moselle, meubles ou 
				immeubles classés, sites pittoresques et vestiges de guerre... 
				le tout absolument inédit.
 Nous ferons précéder cette longue liste, si intéressante, de 
				deux circulaires préfectorales, l'une du 3 avril 1913, signée 
				Adolphe Bonnet, l'autre du 28 mars 1925, signée André Magre.
 Ces deux circulaires, fort importantes, donnent chacune une 
				liste de Monuments et de Sites classés, avec la défense absolue 
				d'afficher sur ces Monuments historiques et dans un périmètre de 
				100, 200 et même 500 mètres, ce qui n'est guère respecté, même à 
				l'intérieur de la ville de Nancy et sur nos portes monumentales, 
				toutes classées.
 
 Donc, le 3 avril 1913, M. Adolphe Bonnet, préfet de 
				Meurthe-et-Moselle, écrivait à tous les maires du département 
				que, en vertu des lois du 30 mars 1887 et du 20 avril 1906, tout 
				affichage, quel qu'il soit, était absolument interdit sur les 
				monuments historiques et autour de ces monuments dans un 
				périmètre, déterminé, pour chaque cas particulier, par un arrêté 
				préfectoral.
 Le préfet interdit tout affichage à moins de 500 mètres autour 
				des monuments ou sites complètement isolés;
 - à moins de 200 mètres pour ceux faisant partie d'une 
				agglomération, mais isolés dans cette agglomération; à 100 
				mètres, pour ceux faisant partie d'une agglomération et faisant' 
				corps avec les constructions constituant cette agglomération.
 Suit la liste primitive de ces Monuments:
 «  Eglise Saint-Martin, de Pont-à-Mousson, église patronale de 
				Saint-Nicolas de; Port, église de Laître-sous-Amance, église de 
				Nomeny, église Saint-Gorgon, de Varangéville, église de 
				Vézelise, abbaye des Prémontés, à Pont à-Mousson (église, grand 
				escalier, bibliothèque, salles autour du cloître, réfectoire et 
				cloître).
 Ancien château fort de Prény (500 m.), ancien château de 
				Vaudémont (500 m.), Menhir de la Pirre ou Jô, à Norroy.
 A Nancy: Eglise des Cordeliers et Chapelle Ronde, église de 
				Bonsecours, Cathédrale - Primatiale (200 m-), portes de la 
				Citadelle, de la Craffe, Saint-Georges, Palais Ducal (100 m.), 
				place Stanislas (hôtel de ville, grilles et fontaines (200 m.).
 Eglise Sainte-Agathe, de Longuyon, église de Mont-Saint-Martin, 
				hypogée de Joeuf, chapelle du cimetière de Briey, église d'Olley, 
				chapelle du Château royal de Lunéville, grottes de Sainte-Reine, 
				à Pierre-la-Treyche (500 m.), Dolmen du Bois-l'Evêque.
 A Toul: Cathédrale Saint-Etienne et cloître, église Saint-Gengoult 
				et cloître (200 m.), église de Hugues des Hazards, à Blénod-lès-Toul, 
				église d'Ecrouves, château de Pierrefort, à Martincourt, enfin 
				Camp romain de César, dit Camp d'Affrique, à Chavigny et Messein.
 Tel est cet arrêté de 1913, dû aux nombreuses campagnes, faites 
				par moi dans l'Immeuble et l'Est Républicain, et dont les 
				prescriptions sont toujours en vigueur.
 Le 28 mars 1925, le préfet actuel de Meurthe-et- Moselle, M. 
				André Magre, adressait cette nouvelle circulaire aux 
				sous-préfets, maires, commissaires spéciaux et communaux de 
				police, aux brigades de gendarmerie et à tous les 
				gardes-champêtres.
 Vu la loi du 20 avril 1910, vu la dépêche du ministre des 
				Beaux-arts, du 2 février 1925, vu l'avis de la Commission 
				départementale des Sites et Monuments naturels de caractère 
				artistique, avis formulé dans la séance du 14 mars 1925, le 
				préfet de Meurthe-et-Moselle arrête que l'arrêté du 3 avril 
				1913, relatif à l'interdiction de l'affichage aux abords des 
				monuments classés est ainsi complété.
 A Nancy: Arc de Triomphe de la rue Héré, place de la Carrière; 
				façades, grilles et fontaines, Cour d'Appel; Tribunal de 
				Commerce, hémicycle, palais du Gouvernement, portes Désilles, 
				Stanislas, Sainte-Catherine, Saint-Nicolas, fontaine de la place 
				d'Alliance, Croix-Gagnée.
 L'église d'Essey et Maizerais, église de Xammes, Dolmen de 
				Pierre-la-Treyche (il nous semble que c'est celui du Bois 
				l'Evêque), église de Liverdun, porte du presbytère de Liverdun, 
				croix à Fécocourt, église Saint-Laurent de Pont-à-Mousson, les 
				immeubles de la place Duroc, la maison Carpe, la maison 
				Saucerotte, la maison des Sept péchés capitaux, 
				l'hôtel-de-Ville, deux maisons rue Saint-Laurent (Nos 9 et 19), 
				le tout à Pont-à-Mousson.
 La chapelle castrale de Mousson (500 m.), l'église d'Amance, 
				l'église de Vandières, l'église de Pagny-sur- Moselle, la Pierre 
				de Jô de Blénod-les-Pont-à-Mousson ? (n'est-ce pas le dolmen de 
				Norroy plutôt ?).
 L'ancien abbaye des Prémontrés de Sainte-Marie-aux-Bois, à 
				Vilcey-sur-Trey (500 m).
 Tout l'ancien château de Léopold et du roi Stanislas à Lunéville 
				(périmètre de 200 m.), les Bosquets de Lunéville (200 m.), 
				l'église de Badonviller, un bas-relief à Pierre-Percée, les 
				ruines de Léomont (site de la guerre de 1914), la Fourasse de 
				Champigneulles, dominant les carrières Solway (500 mètres).
 A Longwy, la porte de France, le puits central, l'hôtel de 
				ville, les remparts (côté de la porte de France), l'église de 
				Saint-Dagobert à la Ville-haute, l'église de 
				Fresnois-la-Montagne, l'église de Waville, encore l'hypogée de 
				Joeuf (bis) et plus.
 Enfin les vestiges de guerre suivants: la croix des Carmes et le 
				quart en Réserve au Bois-le-Prêtre; l'abri de la Chapelotte, 
				l'observatoire de Hablainville et le poste de secours de 
				Domjevin. On ne peut afficher ni apposer des pancartes-réclame à 
				moins de 500 mètres de ces curieux et si émouvants souvenirs de 
				la Grande Guerre en nos régions lorraines ».
 Pourquoi n'a-t-on pas eu l'idée, à Nancy, de conserver un des 
				nombreux abris bétonnés, construits ici et là par la 
				municipalité en 1917 ? Sans doute, pas celui de la place de la 
				Gare qui obstruait la circulation; mais il y en avait bien 
				d'autres sur le territoire nancéien, qui étaient fort 
				remarquables par leur construction (M. Toussaint en sait quelque 
				chose) et que l'on pouvait facilement conserver comme souvenir 
				de ces temps néfastes - qui semblent, aujourd'hui oubliés des 
				nouvelles générations !
 Les arrêtés préfectoraux que nous venons de rappeler, ont plus 
				que jamais force de loi. Mais les applique-t-on scrupuleusement, 
				même à Nancy ? Il semble que non tant on constate d'infractions 
				à la loi et aux arrêtés précités !
 Il faudrait naturellement y tenir la main et rappeler sans cesse 
				ces défenses si justes aux maires, aux commissaires de police, 
				aux agents, aux gendarmes. Il convient donc que la Commission 
				des Sites et des Monuments, animée de la meilleure volonté, pût 
				et dût intervenir en présence de chaque infraction, que son 
				secrétaire signalerait aussitôt à qui de droit, en l'espèce à 
				Nancy au Commissaire central de police et à l'adjoint compétent.
 Ainsi, pour en finir par ce seul cas: l'énorme bande de toile 
				affichée illégalement, à dix mètres de la Cathédrale sur la 
				façade de la Maîtrise et qui choque tous les passants depuis des 
				mois. Cette affiche colossale est aussi laide qu'illégale. 
				Qu'est-ce que la municipalité attend pouf la faire enlever 
				immédiatement ?
 
 (A suivre)
 Emile BADEL
 
 L'Immeuble et la 
				construction dans l'Est1er décembre 1929
 Les Monuments historiques de 
				Meurthe-et-MoselleDEUXIÈME ARTICLE
 
 Après avoir donné la liste très exacte de tous les Monuments 
				historiques de notre département de MMeurthe-et-Moselle, autour 
				desquels (et sur lesquels nécessairement) il est défendu 
				d'afficher quoi que ce soit et pour quelque raison que ce soit, 
				dans un périmètre de 100, 200 et même 500 mètres, l'Immeuble est 
				heureux de donner la liste exacte et très complète (à la fin de 
				l'année 1929), de tous les Monuments historiques classés, 
				meubles et immeubles.
 Nous commencerons par les Monuments proprement dits, réservant 
				les meubles et autres objets d'art pour une dernière 
				nomenclature.
 Cette longue liste est complètement inédite et n'a pas encore 
				été publiée. C'est une primeur pour les architectes, 
				entrepreneurs, archéologues, artistes lorrains. Nous mettrons un 
				peu d'ordre dans cette liste, en commençant par Nancy et les 
				Monuments classés que beaucoup ignorent encore aujourd'hui
 
 NANCY
 Cathédrale-Primatiale (classée le 9 août 1906).
 Eglise des Cordeliers et Chapelle Ronde (à l'Etat).
 Eglise de N. D. de Bon-Secours (13 août 1906).
 L'Eglise Saint-Joseph des Prémontrés, ou le Temple Protestant 
				(28 août 1919).
 L'Eglise Saint-Sébastien.
 La croix de pierre du XVIe siècle, dite la Croix Gagnée, sise 
				chemin de la Croix-Gagnée (1er décembre 1922).
 Les immeubles de la place Stanislas, portant les numéros 3 et4, 
				propriétés de la Ville.(26 décembre 1923).
 La place de la Carrière, tout entière, avec : les vases, 
				statues, fontaines et grilles qui la décorent (ou plutôt qui 
				devraient la décorer, si tous ces objets d'art étaient remis en 
				parfait état) (27 décembre 1923).
 A la même date de l'année 1923, l'Etat a également classé tout 
				le magnifique hémicycle de la Carrière, la façade et les 
				toitures du Palais dit du Gouvernement (propriété de la Ville) 
				avec les deux exèdres et leurs postes, l'ancien hôtel des 
				Beauvau-Craon, devenu, le palais de la Cour d'Appel, enfin 
				l'ancienne Bourse des Marchands devenue le palais-du Tribunal de 
				Commerce.
 Les portes Saint-Georges, de la Craffe et Notre-Dame; puis, à la 
				date du 15 janvier 1925, les portes Désilles, Saint-Nicolas; 
				Stanislas et Sainte-Catherine, et, le même jour, la fontaine 
				monument de la place d'Alliance.
 Le 20 juin 1928, l'Etat a classé les façades sur cour avec 
				tourelle d'escalier et balcons en bois de la maison dite du 
				Four-Sacré, n° 4 de la rue Saint-Michel.
 Le 25 juin 1929, la façade et la toiture de l'immeuble n° 1 de 
				la place Stanislas.
 A ces monuments, il faut joindre les Monuments déjà classés 
				depuis longtemps: le Palais Ducal, toutes les façades de l'Hôtel 
				de Ville, toutes les grilles, balcons, lampadaires de Jean 
				Lamour et les deux fontaines de Neptune et d'Amphitrite et 
				toutes les façades et toitures de la Carrière. Ajoutons aussi 
				les façades de la rue Héré, les galeries, balustrades et groupes 
				d'amours et de trophées. Les façades et les magasins de cette 
				rue Héré sont soumis à une réglementation très minutieuse, à 
				laquelle les locataires ou propriétaires ne tiennent pas 
				toujours la main, malheureusement.
 
 LUNÉVILLE
 L'église Saint-Jacques (ancienne église de l'abbaye Saint-Remy) 
				1926.
 Le 25 juin 1929 (seulement), l'Etat a classé les façades, et les 
				toitures du château célèbre de Léopold et du roi Stanislas, 
				oeuvre de Boffrand, le rez-de-chaussée du Bâtiment B, 
				la-cheminée de la pièce 1 7 du bâtiment F et le trumeau de 
				cheminée de la pièce 18 de ce même bâtiment, la grille fermant 
				la Cour d'honneur sur la place du Château et la porte à gauche 
				faisant suite à la rue Chanzy, avec l'abreuvoir situé à l'angle 
				de ces deux grilles, le parc des Bosquets tout entier.
 Nous croyons savoir que plusieurs belles maisons du XVIIIe 
				siècle à Lunéville sont, à l'heure actuelle, en instance de 
				classement.
 
 TOUL
 L'Eglise cathédrale de Saint-Etienne, l'Eglise collégiale de 
				Saint-Gengoult.
 Les cloîtres de ces deux églises.
 Le tombeau ou Monument funéraire de Saint-Mansuy, apôtre des 
				Leukes, dans l'église Saint-Mansuy, au faubourg de ce nom, 
				oeuvre remarquable du XVIe siècle, en pierre (5 décembre 1908).
 Le 29 octobre 1926, l'Etat classe l'hôtel de ville, ancien 
				palais des Evêques de Toul.
 
 A Blénod-les-Toul, toute l'église construite par Hugues des 
				Hazards, avec le tombeau magnifique de ce prélat, en pierre (fin 
				du XVIe siècle) et les vitraux du XVIe siècle.
 
 Briey. - L'église, Chapelle du cimetière avec le fameux 
				bas-relief funéraire: Les trois morts et les trois vifs, pierre 
				du Xe siècle (21 novembre. 1905), le Calvaire,
				groupe en bois sculpté du XVIe siècle, de l'Ecole des Richier (2 
				mars 1904).
 
 Saint-Nicolas-de-Port. - L'église patronale tout entière, avec 
				les vitraux en grisaille du XVIe siècle, les peintures murales 
				que j'ai découvertes sous le badigeon, les fonds baptismaux du 
				XVIe siècle, et la statue en pierre de
				la Vierge de Pitié, XVIe siècle (arrêté du 6 février 1908).
 
 Varangéville. - L'église de l'ancien Prieuré, Saint-Gorgon (4 
				juillet) avec l'ancien retable de l'autel patronal, un évêque 
				assis, statue pierre, XIIIe siècle, la Vierge
				et l'enfant, statue pierre (XVe siècle), un pape assis, statue 
				en bois, XIVe siècle (21 août 1905), la Vierge assise en majesté 
				avec l'Enfant, groupe, accompagné de deux anges céroféraires, en 
				pierre, XVIe siècle, le Sépulcre, groupe en pierre du XVIe 
				siècle (21 août 1905) et les vitraux du choeur (9 septembre 
				1905), ces derniers détruits malheureusement par une torpille 
				allemande durant la dernière
				guerre, ajoutons encore à Varangéville, deux belles statues de 
				la Vierge que j'avais signalées dans ma Monographie de l'Eglise.
 Une Piéta en bois (XVIe siècle), le 5 décembre 1908 et une 
				exquise petite statue en bois de la Vierge au Calvaire, du XVIIe 
				siècle (décembre 1908).
 
 Pont-à-Mousson. - L'Eglise Saint-Martin et le tombeau d'un 
				chevalier et de sa femme, sous un enfeu, pierre du XVe siècle, 
				puis les vitraux du XVIe siècle (5 décembre 1908), le Sépulcre 
				ou Mise au tombeau du Christ groupe en pierre du XVIe siècle, 
				enfin la chaire à prêcher, bois sculpté du XVIIIe siècle.
 L'Eglise Saint-Laurent(19 septembre 1919), l'ancienne abbaye 
				Sainte-Marie Majeure des Prémontrés, ancien Petit Séminaire, 
				déjà classé en partie (19 septembre 1919), façade de l'immeuble 
				portant le n° 19 de la rue
				Saint-Laurent (6 juillet 1921).
 Les façades des immeubles de la place Duroc, portant les numéros 
				1 bis, 3, 5, 8, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, et 21, 
				20, 22, 23. 24, 25, 26 à 29, 31 à 33, 35, 37 à 39, 64, 66, 68, 
				70, 32, 38, 40, 42, 46, 58, 60 et 62 (11 décembre 1925) ; les 
				façades avec balcon de l'ancien Observatoire sis rue de 
				l'Université (18 mai 1925) ;
 - la façade de la maison sise n° 30, rue Pasteur (18 mai 1925).
 Citons encore à Pont-à-Mousson comme monuments classés en 1920 
				et 1921, la façade de la maison des Sept Péchés Capitaux, sur la 
				place Duroc; la façade sur cour portant balcon de la maison n° 9 
				de la rue Saint-Laurent et la façade de la maison n° 4 de la 
				place Duroc. Enfin le 7 décembre 1921, la façade de l'immeuble 
				n° 11 rue Saint-Laurent, et les façades sur la cour intérieure 
				du
				Collège (ancienne Université).
 L'Eglise de Mont-Saint-Martin, l'église de- Nomeny et plusieurs 
				objets d'art, tels que les Fonts baptismaux, pierre sculptée du 
				XVIe siècle, la Mise au tombeau et un groupe en pierre, N. D. de 
				Pitié; l'église d'Amance (15 octobre 1919), - les églises de 
				Fresnois-la-Montagne, d'Essey et Maizerais et de 
				Pagny-sur-Moselle (10 janvier 1920).
 En 1921, l'Etat classe tour à tour les églises de: Badonviller, 
				Vandières, Xammes et Saint-Dagobert de Longwy-Haut. Egalement le 
				19 mars 1921, l'hôtel de ville
				de Longwy-Haut, le bâtiment dit de l'Intendance, à droite de la 
				Porte de France, le puits couvert sur l'ancienne place d'Armes, 
				les remparts donnant sur la vallée et compris entre le bastion 
				Saint-Martin et le bastion du château inclus, ainsi que leurs 
				fossés et avancées.
 Citons encore, la chapelle castrale de l'ancienne église de 
				Mousson, du XIIe siècle et les fonts baptismaux, pierre du IIIe 
				siècle (12 juillet 1886).
 
 A Landremont, l'abside et la travée du choeur précédant l'abside 
				de l'église; l'église de Liverdun (1924) et la porte monumentale 
				du presbytère, puis l'ancienne porte de ville et la tour qui la 
				flanque (1925) ; les façades des maisons Benoit, Francot, 
				Renard, Eugénie Royer et Weisgerber.
 En 1925, les parties du château des Beauvau-Craon, à Haroué, 
				comprenant les façades et les toitures du château proprement 
				dit, les façades et les toitures des deux petits pavillons 
				d'entrée, les façades et les toitures dès communs du XVIe 
				siècle, à gauche de l'entrée principale, les douves et les 
				groupes en pierre sculptées par Guibal, ornant le parc et les 
				balustrades (1926).
 Achevons ce long classement par: le portail de l'église de 
				Barisey-la-Côte (1926), l'église d'Allamps, le portail et 
				l'église de Laître-sous-Amance, les clochers des églises de 
				Battigny et de Blénod-lès-Pont-à-Mousson, les églises de 
				Chaligny, Custines (en partie avec le clocher), l'église de 
				Dieulouard (1926), les églises de Dommartin-sous-Amance, de 
				Froville, et l'ancien prieuré, de Frouard, de Griscourt, le 
				choeur et le clocher de Forcelles-Saint-Gorgon, le château d'Haussonville, 
				à M. le colonel Lyautey,
				le portail de l'église de Mandres-aux-quatre-Tours, l'église de 
				Pont-Saint-Vincent (1926), l'église de Pulligny, le beffroi de 
				Rosières-aux-Salines, l'abside et le choeur de Sainte-Geneviève.
 A Vilcey-sur-Trey, l'ancienne abbaye et la chapelle de 
				Sainte-Marie-aux-Bois; à Vézelise, l'église et l'ancien 
				Auditoire du Bailliage, à M. Ernest Gegout, l'écrivain bien 
				connu; l'église de Gézoncourt, le presbytère de 
				Lay-Saint-Christophe; l'église de Puxe, à Laloeuf, une maison de 
				la Renaissance, à Vézelise; l'église de Blanzey, à Bouxières-aux-Chênes; 
				les trois portes de Blainville-sur-l'Eau, porte rouge, 
				Saint-Antoine et Notre-Dame.
 A la Malmaison, commune de Mance, une croix de chemin, datée de 
				1585.
 Il y a lieu de mentionner aussi les anciens châteaux de Prény et 
				de Vaudémont, l'église Sainte-Agathe, de Longuyon, l'église d'Olley, 
				l'église d'Ecrouves et le vieux château de Pierrefort, à 
				Martincourt, enfin les ruines héroïques de Léomont et la 
				Fourasse préhistorique de Maxéville et Champigneulles, bien en 
				danger aujourd'hui.
 Voilà nos monuments actuellement classés. D'autres sont en 
				instance, comme les ruines de Blâmont, de Condé-Custines et de 
				Mousson, comme certains hôtels et maisons artistiques de Nancy.
 Il nous reste à donner la liste fort curieuse et pas connue des 
				meubles et objets mobiliers classés officiellement comme 
				Monuments historiques de France.
 
 (A suivre)
 Emile BADEL.
 
 L'Immeuble 
				et la construction dans l'Est15 décembre 1929
 LES OBJETS D'ARTMonuments historiques en Meurthe-et-Moselle
 (Troisième article)
 
 L'Immeuble a donné, dans un premier article, la liste complète, 
				en 1929, de tous les Monuments historiques, classés à ce jour, 
				en Meurthe-et-Moselle, classés notamment au point de vue 
				architectural, historique et artistique. De la même source 
				officielle, nous sommes heureux de publier aujourd'hui - pour la 
				première fois - la liste extrêmement intéressante et très peu 
				connue (sauf des intéressés et encore !) de tous les objets 
				d'art mobiliers classés ici et là dans toute l'étendue de notre 
				département.
 Nous commençons naturellement par la ville de Nancy.
 A la Cathédrale: calice or et argent, filigranes, cabochons,, 
				dit de Saint-Gauzelin (XXe siècle) avec la patène (14 juin 
				1898); - l'Evangéliaire de Saint-Gauzelin, manuscrit du IXe 
				siècle, reliure d'or et d'argent, émaux cloisonnés, filigranes, 
				cabochons; - peigne liturgique de Saint-Gauzelin, en ivoire; - 
				anneau de Saint-Gauzelin, argent (Xe siècle) ; feuillet de 
				dyptique en ivoire; - croix en cuivre doré et émaillé du XIIIe 
				siècle; - la Vierge de Bonne-Nouvelle, statue en marbre du XVe 
				siècle; - le tableau célèbre du Rosaire, toile historique de 
				Jean de Wayembourg, avec portraits; - coffret du voile de Saint-Gauzelin, 
				argent et écaille, (XVIIe siècle) ; monstrance-reliquaire 
				provenant dé l'abbaye de Bouxières-aux-Dames (XVIIe siècle) ; 
				burettes et plateau en vermeil, époque de Louis XV,
 Tous ces objets ont été classes le 14 juin 1898.
 A l'église des Cordeliers: les tombeaux de-Henri III de 
				Vaudémont (1322) et d'Isabelle de Lorraine, sa femme (1335), de 
				Thibaut VII de Neufchâtel (1396) ; - d'Antoine de Vaudémont 
				(1447) et de Marie d'Harcourt, sa femme (1476) ; --de René II, 
				duc de Lorraine (1508) - de Philippe de Gueldres, sa femme 
				(1547), oeuvre célèbre de Ligier-Richier; -de Charles de 
				Lorraine, dit le cardinal de Vaudémont (1587).
 A l'église de Bonsecours: les tombeaux du roi Stanislas (1766) 
				par Louis Vassé et Lecomte, de la reine Catherine Opalinska 
				(1747), par Nicolas-Sébastien Adam, tous deux en marbre; 
				-Monument du coeur de Marie Leszczinska, reine de France, par 
				Claude-Louis Vassé.
 Encore à la Cathédrale de Nancy; un grand crucifix attribué à 
				Ligier-Richier et provenant du couvent des Clarisses de 
				Pont-à-Mousson, bois du XVIe siècle (21 nov. 1905) ; - l'étole 
				de Saint-Charles Borromée, tissu de drap d'or rouge et soie, 
				XVIe siècle; la Vierge et l'Enfant, statue du XVIe siècle; - les 
				4 docteurs de l'Evangile, statues de Florent Drouin, provenant 
				du Tombeau du cardinal de Vaudémont aux Cordeliers; - la Vierge 
				et l'Enfant statue de César Bagard, XVlIIe siècle; lutrins 
				provenant de la Chartreuse de Bosserville, en bois sculpté, 
				XVIIe siècle; crédence en bois sculpté, XVIIe siècle, boiseries 
				sculptées, armoires et portes dans la sacristie du Trésor (1793) 
				; - esquisse originale des peintures de la coupole de la 
				Primatiale, par Claude Jacquart (XVIIIe siècle) ; les tableaux 
				de Claude Charles: le Christ chez Marthe et Marie: le 
				Couronnement de Saint-Sigisbert servant les pauvres, - esquisses 
				originales des peintures du choeur; - Saint-Sigisbert recevant 
				l'offrande de la Primatiale par la Ville de Nancy, oeuvre de 
				Lejeune (1776) ; - le Christ par Jean Girardet (1778) ; - 
				l'Assomption de la Vierge, par Girardet (1773) ; - deux consoles 
				en bois sculpté et doré, avec plateaux de marbre (XVIIIe siècle) 
				; - la chasse de Saint-Sigisbert en bois sculpté et doré; -- la 
				tribune et le buffet des orgues; --. les grilles des chapelles 
				Saint-Charles et Saint-Jean, par Jean Lamour; - les grilles des 
				autres chapelles, par Jean Maire.
 Encore à Bonsecours: la Vierge miraculeuse, statue par Mansuy 
				Gauvain, en pierre ; - le Monument du Voeu de la Ville de Nancy; 
				ce monument funéraire du duc Ossolensko, par Adam, une copie 
				réduite de la Vierge miraculeuse en bois; les fonts baptismaux; 
				marbres et stuc; - la chaire à prêcher, stuc et bronzes; - les 
				stalles: du choeur et statuettes des 12 Apôtres, en bois 
				sculpté; - table de communion, grillés de clôture du choeur et 
				de la chapelle des Fonts, en fer forgé, par Jean Lamour; - les 
				deux confessionnaux en bois sculpté d'Eugène Vallèrs (1884).
 Tous ces objets d'art ont été classés le 5 décembre 1908.
 A l'église Saint-Epvre: une Pietà, groupe provenant de 
				l'ancienne église, pierre du XVe siècle; - à l'église 
				Saint-Sébastien: le Christ, statue en bois de César Bagard.
 Encore aux Cordeliers : Groupe en pierre (XIIe siècle) 
				représentant Gérard 1er, comte de Vaudémont et Hédwige de 
				Dagsbourg, sa femme; - restes de peintures murales du XVIe 
				siècle ; - stalles et boiseries sculptées du choeur (XVIIe 
				siècle) ; la Foi et l'Espérance, deux statues de César Bagard; - 
				la Vierge et deux anges adorateurs, statues; le Christ mort, 
				bas-relief de l'autel de la chapelle Ronde;- tableaux de Claude 
				Charles: la rencontre d'Eliézer et le mariage d'Isaac; enfin un 
				lutrin en bois sculpté provenant de l'abbaye de Satival (XVIIIe 
				siècle).
 A Nancy encore : les Tapisseries dites de la Tente de Charles le 
				Téméraire (5 pièces du XVe siècle) ; et les Tapisseries de la 
				reine Vasthi (2 pièces). (29 janvier 1927).
 A Lunéville: dans l'église Saint-Jacques; un Piéta, groupe en 
				bois du XVIIe siècle; -- la dalle funéraire de la marquise 
				Emilie du Châtelet, marbre du XVIIIe siècle; - une toile de 
				Girardet: Saint-Joseph; - La Crucification, toile de Girardet; 
				Chaire à prêcher, en bois sculpté, boiseries sculptées, lambris, 
				portes et tambour; - Buffet des orgues, marbres sculptés et 
				peintures de Girardet; - peintures murales de Girardet: le 
				baptême de Clovis; Sainte-Catherine, Saint-Stanislas.
 A Toul: le fauteuil en pierre dit de Saint-Gérard à la 
				cathédrale de Toul; - les anciens vitraux de Saint-Gengoult; - 
				le grand retable de la première chapelle de la cathédrale, en 
				pierre (XVe siècle), les peintures murales du choeur et du 
				transept, le tombeau de l'évêque Henri de Ville (XVIe siècle) ; 
				- les vitraux du XVIe siècle; -- le buffet des orgues en bois 
				sculpté (XVIIIe siècle; -les peintures murales du XIIIe siècle; 
				les vitraux des XII et XVe siècles; les dalles funéraires en 
				pierre, des XVe, XVIe. et XVIIe siècle, le célèbre retable de la 
				Crèche, l'adoration des Bergers, par Ignace Robert, provenant de 
				Pont-à-Mousson (XVIe siècle).
 A l'église Saint-Gengoult: une cloche de bronze de 1396; -- une 
				toile du XVIIe siècle; la Mise au tombeau; - la Crucification, 
				toile du XVIIIe siècle; - la Descente de croix, par François 
				Mansuy; la Vierge, statue en marbre; - le Christ au tombeau, 
				bas-relief marbre, attribué à François Chassel; - quatre dalles 
				funéraires effigiées, en pierre, XVe siècle, et trois autres 
				dalles du XVIIe siècle.
 A l'ancienne abbaye Saint-Mansuy, le monument du tombeau de 
				l'apôtre Saint-Mansuy, haut-relief en pierre du XVIe siècle.
 A Saint-Nicolas: les vitraux du XVIe siècle; - les peintures 
				murales que j'ai découvertes sous le badigeon; - la cuve des 
				fonts baptismaux avec ses groupes de sculpture moderne; la Piéta 
				du XVIe siècle.
 A Pont-à-Mousson: les célèbres fonts baptismaux, pierre du XIIe 
				siècle, transportés dans la nouvelle église de Mousson; - à 
				Saint-Martin, le tombeau d'un chevalier et de sa femme, dans un 
				enfeu gothique, pierre du XVe siècle; - à Saint-Laurent: le 
				fameux tryptyque en bois sculpté et peintures du XVe siècle, dit 
				l'armoire de Philippe de Gueldres; - une table en bois sculpté 
				et doré du XVIIIe siècle; - encore à Saint-Martin: les vitraux 
				du XVIe siècle; la mise au tombeau, groupe en pierre du XVIe 
				siècle; - la chaire à prêcher en bois sculpté du XVIIIe siècle; 
				et un Christ en bois du XVIIe siècle, à Saint-Laurent.
 A Thiauçourt: une cloche en bronze de 1607 (N'a t'elle pas été 
				détruite durant la dernière guerre ?)
 A Vézelise: dans l'église: vitraux du XVIe siècle, vantaux du 
				portail en bois sculpté; une Piéta, en pierre (XVe siècle) et 
				une statue en bois du XVe siècle, la Vierge et l'enfant.
 A Liverdun: dans l'église: le Tombeau de saint-Euchaire, en 
				pierre; les Stalles en bois sculpté; - une cloche en bronze 
				(1629), le Rosaire, toile du XVIIIe siècle.
 A Briey: dans la chapelle du cimetière: le Calvaire, groupe en 
				bois sculpté, école de Ligier-Richier (XVIe siècle; - un 
				bas-relief funéraire, les trois Morts et les trois Vifs, pierre 
				(XVIe siècle).
 A Bayon: dans l'église: la Trinité, groupe en pierre (XVe 
				siècle) ; - la Piéta, groupe en pierre (XVIe siècle) ;
 - la Mise au tombeau, groupe de neuf personnages, en pierre 
				(XVIe siècle).
 A Nomeny: les fonts baptismaux en pierre sculptée, XIIe siècle; 
				une Piéta, groupe en pierre; - la Mise au tombeau, groupe en 
				pierre.
 A Dieulouard, pour terminer cette première et principale 
				énumération: Dans l'église classée: la Vierge et l'Enfant groupe 
				en pierre du XIVe siècle; Notre-Dame des Grottes ou la Vierge en 
				terre, statue assise, en pierre, XVe siècle, les stalles du 
				choeur en bois sculpté.
 Il nous reste enfin, à donner la liste des objets d'art classés 
				dans une cinquantaine de bourgades et villages de la région.
 
 (A suivre).
 Emile BADEL
 
 L'Immeuble et la 
				construction dans l'Est24 décembre 1929
 Les Monuments historiques de 
				Meurthe-et-Moselle(Suite et fin)
 
 Pour terminer cette nomenclature inédite des objets mobiliers, 
				classés comme Monuments historiques dans toute l'étendue de 
				notre département de Meurthe-et-Moselle, nous sommes heureux de 
				publier cette dernière liste, dont nous devons la communication 
				très obligeante aux services spéciaux de la Préfecture.
 A Blénod-les-Toul, le tombeau splendide de l'évêque de Toul. 
				Hugues des Hazards, par le sculpteur Mansuy Gauvain, fin du XVIe 
				siècle, et les vitraux remarquables de la même époque; le lutrin 
				du XVIIIe siècle et l'anneau pastoral de Hugues des Hazards.
 A Varangéville, le Sépulcre avec ses curieux personnages, les 
				Vitraux du choeur (XVIe siècle), entièrement détruits pendant la 
				guerre par les bombardements, le retable dans le mur du choeur 
				avec ses trois statues, la Vierge-Mère, assise en majesté, la 
				Piéta, groupe en bois et la Vierge en bois, dite de Bayard.
 Dans l'église d'Aingeray, l'ancien retable des Douze Apôtres, 
				encastré dans le mur d'entrée; - les fonts baptismaux du XIIe 
				siècle, en l'église d'Allamps; - aussi les fonts du XVe siècle, 
				en pierre, à Amance.
 Dans l'église d'Autrey, deux dalles funéraires effigiées de la 
				famille des Armoises, XVe siècle; une cloche en bronze de 1544 
				dans l'église de Boucq, et deux panneaux sculptés en bois, 
				XVIIIe siècle, avec scènes de la vie de Saint Norbert, dans le 
				presbytère.
 On a classé dans l'église de Bouxières-aux-Chênes, une cloche de 
				bronze de 1412, cinq stalles provenant de l'ancienne Collégiale 
				Saint-Georges de Nancy (XVe siècle) et une statue de la Vierge, 
				en pierre, du Xe siècle; - dans l'église de Bouxières-aux-Dames, 
				une statue de la Vierge provenant de l'ancienne abbaye, en 
				pierre, fin du XVe siècle; un Saint-Nicolas, en pierre, de la 
				même époque et une chaire à prêcher, en bois (1745) aux armes de 
				l'abbesse Mme d'Eetz-Ottange.
 Des fragments de vitraux des XVe et XVIe siècles, dans l'église 
				de Chaligny-le-Mont, une statue de la Vierge, en marbre, dans la 
				chapelle de Champigneulles.
 Dans l'église de Deneuvre, près de Baccarat, une peinture de 
				Girardet: Le Baptême de Clovis.
 A Essey-les-Nancy, dans la vieille et si curieuse église: une 
				dalle funéraire effigiée, de Madeleine de Haraucourt, femme 
				d'Honoré de Haussonville, bailli de Metz, XVIe siècle; - une 
				autre dalle effigiée de Jean de Haussonville, sénéchal de 
				Lorraine et bailli de Metz, XVIe siècle; une troisième dalle 
				effigiée de Catherine de Heu, femme de Jean de Haussonville, 
				XVIe siècle, enfin une Pleureuse (vestige d'un tombeau) superbe 
				statue en pierre attribuée au célèbre sculpteur du XVIIIe 
				siècle, Joseph Sontgen ou Schunken, l'auteur si apprécié des 
				statues, du portail de la chapelle du- Lycée Poincaré et des 
				bas-reliefs de la porte Désilles.
 Dans le cimetière de Fécocourt, une vieille croix en pierre du 
				XVIe siècle; - à Flin, des peintures murales dans l'église (XVe 
				siècle) ; - à Forcelles-Saint-Gorgon, le monument funéraire dans 
				un enfeu de l'église, d'un chevalier et de sa femme, haut-relief 
				en pierre, 1484.
 Dans l'église de Fresnois-la-Montagne, le monument funéraire 
				d'un chevalier, haut-relief en pierre, XVe siècle; - dans 
				l'église de Frolois, un bénitier en fonte de fer, forme mortier, 
				XVe siècle; - dans l'église de Froville, près de Bayon, une 
				dalle funéraire effigiée d'un seigneur et de sa femme, en 
				pierre, 1551.
 Dans l'église de Germonville, au canton de Haroué, un panneau 
				peint de l'école flamande: l'adoration des Mages, XVIIe siècle; 
				- dans l'église de Gugney-sous-Vaudémont, une Piéta, groupe en 
				pierre du XVIe siècle.
 Sont également classés: une cloche en bronze, du XVIIe siècle à 
				Hagéville; - la chaire en bois sculpté de Haudemont, provenant 
				de la cathédrale de Toul; - deux chandeliers en cuivre, du XIIIe 
				siècle dans l'église de Laitre-sous-Amance ; - la dalle effigiée 
				de Jean de Maugiron (1542), dans l'église de Lenoncourt.
 A Longuyon, dans l'église Sainte-Agathe, un bénitier en forme de 
				mortier, fonte de fer du XVe siècles; une statue en pierre 
				polychromée de la Vierge; un autel en pierre du XIVe siècle.
 A l'église de Lorey, près de Bayon, des fragments de vitraux du 
				XVIe siècle; des vitraux de même époque, à Ludres; - dans 
				l'église de Magnières, près de Gerbeviller, la dalle effigiée de 
				Gérard de Haraucourt 1540;
 - la dalle de Jacob de Haraucourt, 1545, la dalle d'Eve du 
				Bessey, dominicaine, 1550.
 Dans l'église de Malzéville, les peintures murales du XVIe 
				siècle; - à Manonville, la statue d'Adolphe de Beauvau, baron de 
				Manonville, haut-relief en pierre, du XVIe siècle.
 A Maxéville, statue en marbre polychrome de la Vierge, XVe 
				siècle; un tableau de Jean Girardet: la Messe de Saint-Martin; - 
				Dans l'église de Mont-Saint-Martin: le retable du Christ et des 
				apôtres, statuettes en haut relief, en pierre, XVe siècle; une 
				cloche en bronze de 1549 la chaire à prêcher, bois sculpté, 
				XVIIIe siècle.
 Dans la très curieuse église d'Ormes, près de Haroué, 27 stalles 
				en bois sculpté du XVIe siècle; dans l'église de 
				Pont-Saint-Vincent, très belle, mais remaniée et mutilée; trois 
				statuettes en pierre de l'ancien Sépulchre disparu et morcelé; 
				des fragments de vitraux du XVe siècle, un cénotaphe en pierre 
				et marbre noir, XVIe siècle; une Piéta et deux anges en pierre 
				du XVe siècle.
 Dans l'église de Port-sur-Seille: un panneau du XVIe siècle: la 
				Vierge et cinq donateurs; la dalle effigiée de Philippe de 
				Nouroy (1517), la dalle d'Antoine de Nouroy (1537), la dalle de 
				Claude de Nouroy (1540), la dalle d'Antoinette de Bassompierre 
				(1559), la dalle d'Anne de Nouroy, (XVIe siècle) ; la dalle de 
				Marguerite de Jussey (1595).
 Dans la chapelle de Prény: statue de la Vierge en pierre (XVe 
				siècle), Piéta, groupe en pierre du XVIe siècle; - une cloche en 
				bronze de 1612, dans l'église de Pulligny; - une croix ornée de 
				statuettes, XVIIe siècle, dans le cimetière de Saint-Boingt,. et 
				les peintures murales, restaurées par Gaston Save, de l'église 
				de Saint-Clément.
 Citons encore: à Trieux, le retable du maître-autel: Le Christ 
				et les 12 apôtres, XVIe siècle; à Waville, des vestiges de 
				peintures murales du XIIIe siècle et à Xivry-Cirecourt, la Cène, 
				en pierre et deux statues en pierre du XVIe siècle dans 
				l'ossuaire.
 Tous ces objets, extrêmement précieux pour l'art et 
				l'archéologie ont été classés le 5 décembre 1908.
 En voici encore quelques-uns, classés ultérieurement et qui 
				terminent cette longue liste, jamais close:
 A Laneuveville-aux-Bois, le maître-autel avec retable en bois 
				sculpté; - à Vaudémont, la Vierge de Pitié, XVIe siècle; - à 
				Chaligny; la Vierge de Pitié, et le vitrail du XVIe siècle d'une 
				fenêtre de l'abside; - à l'église de Pexonne, un Crucifix en 
				bois (XVIII siècle).
 A Villers-les-Nancy (1 septembre 1925), au presbytère: les 
				lambris d'une chambre au 1er étage: devant l'alcôve, portes avec 
				trumeaux, cheminée avec glaces Louis XVI).
 A Jaulny: la Vierge de Pitié, en bois, XVIe siècle; - à 
				Mont-Saint-Martin, le vieux tilleul près de la porte de l'ancien 
				cimetière; - à Bicqueley, dans la rue principale, une ancienne 
				cuve baptismale, servant de margelle de puits, pierre sculptée 
				du XIe siècle; - à Ménillot, statue de la Vierge, en pierre, XVe 
				siècle.
 Signalons encore: à Vilcey-sur-Trey, dans l'église: chaire à 
				prêcher, lambris du choeur, maitre-autel, statues de la Vierge 
				et de Saint-Nicolas, reliquaires en bois sculpté; enfin dans 
				l'église de Rehon, près de Longwy, un groupe en pierre peinte du 
				XIVe siècle: La Mise au Tombeau du Christ.
 Tels sont, à ce jour, les objets d'art, dits objets mobiliers, 
				officiellement classés en Meurthe-et-Moselle.
 Beaucoup d'autres sont en instance, après avoir été signalés à 
				l'architecte des Monuments historiques qui saura nous conserver 
				pieusement tout notre patrimoine artistique des trois ou quatre 
				derniers siècles.
 
 Emile BADEL
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