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Joseph Régnier (1808-1889)


On retrouve plusieurs fois dans l'histoire de Blâmont le nom de François Joseph Régnier, cité comme avocat à Nancy, puis Juge de paix du Canton de Blâmont de 1851 à 1857, et enfin comme prêtre.

François Joseph Régnier est issu d'une famille de Langres, né le 3 mai 1808. Tout d'abord avocat à Nancy, il est nommé juge de paix du canton de Blâmont le 6 décembre 1851. Passionné de musique religieuse et membre de congrégations catholiques, il démissionne le 10 janvier 1857 pour se consacrer à la prêtrise, et est ordonné prêtre à Reims le 18 décembre 1858. Il deviendra ensuite Chanoine de Reims, de Saint Dié, puis de Nancy le 19 mars 1877, où il décédera le 28 octobre 1889.
(on notera d'ailleurs une similitude de parcours avec son grand père maternel, Jean Etienne Feytou qui, avocat au parlement, juge à Humes, puis professeur de mathématiques, passionné de musique, choisit après le décès de son épouse d'étudier la théologie et se faire ordonner prêtre en 1792. Prêtre réfractaire, Feytou s'exile en Angleterre où il ouvre un cours public d'harmonie et compose plusieurs morceaux musicaux. De retour en France, il redevient officiant à Praslay puis Champigny les Langres où il décède en 1816).

Quel était son degré de parenté avec le Ministre de la Justice, Claude Ambroise Régnier, Duc de Massa, né à Blâmont en 1746 ?
Aucun : la coïncidence de nom et de profession est purement fortuite.

Voici en premier lieu la reconstitution sommaire de la généalogie de Claude Ambroise Régnier (
Voir aussi Claude-Ambroise Régnier, Duc de Massa)

 

 

 

 

 

Naissance Décès Mariage Conjoint(e)

Antoine Régnier

 

 

 

 

 

 

 

Catherine Colnot

 

Ambroise Régnier

 

 

 

21 janvier 1720, Saint Dié

28 décembre 1806, Blâmont

26 octobre 1745, Blâmont

Marie Francoise Thiry (1725-1785)

 

 

Claude Ambroise Régnier

 

 

5 novembre 1746

25 juin 1814

5 avril 1769, Lunéville

Charlotte Lejeune (1748-1835)

 

 

 

Catherine Charlotte

 

5 avril 1775

3 février 1856

14 mars 1791

François Mansuy Thiry (1765-1854)

 

 

 

Nicolas-François-Sylvestre Régnier

 

  31 décembre 1783

20 août 1851, paris

Décembre 1810

Anne Charlotte Mac Donald (1792-1870)

        Alfred Régnier 1811 1813    

 

 

 

 

Alphonse Régnier

1812

21 février 1846

 

Caroline Adélaïde Andréine Leroux (1816-1874)

 

 

 

 

Charlotte Joséphine Nancy Régnier

1816

24 octobre 1864

 

Jacques Edouard Burignot de Varennes (1794-1873)

 

 

 

 

Adèle Marie Sidonie Mathilde Régnier 

1827

1907

 

 

 

 

 

 

Alexandre Philippe Régnier

1831

1910

5 janvier 1874 

Françoise Caroline Marie Madeleine Coppens (1855-1937)

 

 

Jean François Régnier

 

 

6 juillet 1748

 

 

 

 

 

Jeanne Ludivine Régnier

 

 

1er décembre 1749

1825

19 septembre 1768, Blâmont

François Chatel (1740-1825)

 

 

Jean François Régnier

 

 

29 juillet 1751

 

 

 

 

 

Barbe Thérèse Régnier

 

 

16 février 1755

 

11 janvier 1780, Blâmont

Jean François Servant

 

 

Marie Madeleine Régnier

 

 

11 octobre 1756

 

 

François Cholet

 

 

Marie Jeanne Régnier

 

 

21 novembre 1758

1825

7 janvier 1784, Saint-Nicolas-de-Port

Charles-Joseph Claude Romer (1753-)

 

 

Antoine Régnier

 

 

21 juillet 1760

 

 

 

 

 

Marie Anne Régnier

 

 

1761

 

10 janvier 1786, Blâmont

Jean François Antoine Masson (1762-)

Et voici celle de François Joseph Régnier :

 

 

 

Naissance

Décès

Mariage

Conjoint(e)

Jean Baptiste Régnier

 

 

1748

 

 

Marie-Anne Destourbet

 

François Régnier

 

1773

 

 

 

 

Claude jean Baptiste Marcellin Régnier

 

4 mars 1775, Langres

 

20 novembre 1798

Jeanne Marguerite Sophie Feytou, née à Langres le 22 février 1777

 

 

Hyppolite François Régnier («  Régnier Destourbet »)

1804

 

1832

 

 

 

François Joseph Régnier

3 mai 1808

 

28 octobre 1889

 

 

Nicolas Régnier

 

1779

 

 

 


La France littéraire, ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France, ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles
J.M Quérard
Ed. Paris 1854-1864

REGNIER (Joseph), frère du précédent, avocat à Nanci, ancien juge de paix, écrivain religieux, grand amateur de musique sacrée, membre de la Société de foi et de lumière de Nanci, secrétaire de la Société de musique religieuse de la même ville. On a de lui : I. Tableau de la ville éternelle. Supplément à tous les voyages d'Italie. Paris, Derivaux; Delossi, 1835, in-8 (6 fr.). II. Chronique d'Einsidlein [Notre-Dame-des-Ermites], d'après d'Achery, l'anonyme de Reicheneau (Bernon). Baronius, Bernard Bez. Bettschardt, les Bollandistes. D-Calmet. Haller, D. Mabillon, Joachim Muller, etc., etc. ; divers manuscrits, bulles et brefs, diplômes et cartulaires, légendes, nécrologes, etc. Paris, Gauthier frères, 1837, in-8 (5 fr.). III. Résumé de la question suisse. Mémoire sur l'opportunité d'une intervention étrangère. Paris, Olivier Fulgence, 1841, in-8 de 28 p. IV. Voyage à la sainte robe de Trêves, Paris, Sagnier et Bray,1845, in-12 de 60 pag. (50 c.). V. Mémoire sur le maintien de la Musique à l'Église, Impr. dans le «  Correspondant », t. XV (sept 1846; pag. 667 et suiv. VI.. le Choeur, journal de la Société de musique religieuse. Nanci, J. Régnier. 1848-57, 9 ann. in-4 à deux colonnes. Ce journal parait tous les deux mois. Prix de l'abonnement annuel, 6 fr. 50 c. «  Le Choeur » continue à paraître. VII. Garde à vous, paysans ! Nanci, Vagner ; Grimblot, 1849, in-16 de 16 pag. Au sujet des élections. VIII. L'Orgue, Sa connaissance, son administration, son jeu. Nanci, Vagner, 1850, in-8 de 56 f. 3/4 (6 fr.). En 1837, il a été publié un «  Robinson chrétien », qu'on a été porté à attribuer à M. Joseph Régnier, parce qu'il a paru avec le nom J. Régnier, mais l'ouvrage en question est de M. Jacomy-Régnier.


Revue de musique ancienne et moderne - 1856

Le Choeur est un recueil fort intéressant que publie à Nancy, depuis huit années déjà, la Société de musique religieuse, sous la direction de l'estimable M. Joseph Régnier, avocat, juge de paix à Blamont (Meurthe), et secrétaire de la société. Ce qui donne beaucoup d'importance au Choeur ce sont les morceaux de bonne et excellente musique religieuse qu'il contient.
Pour que nos lecteurs se fassent une idée bien exacte du mérite de ces morceaux, nous citerons ici les titres de ceux qui ont paru depuis un an. Les voici
- Adoramus te, motet au S.-Sacrement, à quatre voix par Palestrina.
- Jesu dulcis memoria, hymne de la fête du Saint-Nom de Jésus, à 4 voix, par Thomas-Louis da Vittoria.
- Caro mea, antienne au S.-Sacrement, à trois voix égales avec orgue ad libitum, par l'abbé Joseph Baini.
- O Salutaris, choral à quatre voix, par Himmel.
- Ave Maria, que l'on attribue à Orlando di Lasso, et qui avait déjà paru dans le Choeur, comme étant d'Arcadet, maître de chapelle du cardinal de Lorraine (1540).
- Cantantibus organis, antienne ou graduel à voix seules par le R. P. Anselme Schubiger, maître de chapelle des Bénédictins de Notre-Dame-des-Ermites (1852).
- Messe pour trois voix égales et orgue, par M. l'abbé Candotti, maître de chapelle de la collégiale de Cividale en Frioul. Cette messe a valu, à M. l'abbé Candotti, le premier prix au dernier concours ouvert par la Société de musique religieuse de Nancy.
- Offertoire pour orgue par M. l'abbé Jacques Tomadini, organiste de la collégiale de Cividale (2e prix du concours dont il vient d'être fait mention plus haut)..
- Répons à l'ITE MISSA EST, choeur fugué a 6 voix seules, par le même
- Fughetta pour orgue, par M. le prince de la Moskowa.
Voilà, certes, de bonnes choses qu'il faut propager à tout prix, pour chasser enfin de nos églises la honteuse musique qu'on y fait, hélas! trop souvent entendre !
M. Joseph Régnier peut être intimement convaincu que son oeuvre excite nos plus vives sympathies. Si le succès d'une entreprise dépendait uniquement du zèle le plus pur, du dévouement le plus noble et des plus parfaites convenances du bon goût religieux, M. Régnier aurait obtenu, depuis longtemps déjà, un complet triomphe. Malheureusement, ce ne sont pas toujours les hommes de science réelle et de jugement solide qui remportent la victoire à l'époque où nous sommes.


L'Ami de la religion
Samedi 8 janvier 1859

Diocèse de Nancy. - On lit dans l'Espérance de Nancy : «  Une cérémonie qui offre toujours un intérêt des plus touchants réunissait ces jours-ci dans la chapelle des Cordeliers quelques ecclésiastiques et un grand nombre de fidèles. M Joseph Régnier, avocat et ancien juge de paix à Blâmont, auteur du livre de l'Orgue et de plusieurs autres ouvrages, élevé récemment à la prêtrise par S. E. le cardinal archevêque de Reims, disait sa première messe. Il avait pour servant de messe son vénérable père, vieillard octogénaire, ancien directeur des contributions indirectes. Après la messe et pendant le chant du Te Deum, M l'abbé Régnier a imposé les mains à sa famille, à ses amis et à toute l'assistance. »


La Semaine religieuse de Saint-Dié
4 janvier 1889

CHRONIQUE DIOCÉSAINE
Nécrologie : Mgr Régnier. - Nous avons le regret d’annoncer la mort, à l’âge de 81 ans, de Mgr Joseph Régnier, prélat romain, chanoine honoraire de Nancy, de Reims et de Saint-Dié, pieusemement décédé lundi matin, muni des sacrements de la Sainte-Eglise, à Nancy.
Né à Langres, en 1808, élevé à Dijon, condisciple, pour la philosophie, au Séminaire d’Issy, de M. l’abbé Lacordaire, dont il partageait la cellule et dont il est resté l’ami intime, M. Régnier, ses études de droit achevées, passa quelques années à Nancy, où son père, ancien directeur des contributions indirectes, s’était retiré, et où son beau-frère, M. Maffioli, était juge au tribunal.
Puis il fut nommé juge de paix à Blâmont; mais, après quelques années, il se sentit appelé à l’état ecclésiastique, fit ses études théologiques à Rome, et fut ordonné prêtre en 1858.
II fut un prêtre pieux, dévoué, mais sans presque jamais exercer de ministère à poste fixe.
Le prêtre entretint et conserva les nombreuses et cordiales relations qu’avait nouées le jeune avocat, notamment avec MM. de Saint-Beaussant, de Dumast, et les fondateurs de l’Espérance.
M. l’abbé Régnier publia plusieurs ouvrages, l'Orgue notamment, qui est très estimé ; le Chœur, recueil de musique religieuse ; Lacordaire, souvenirs et lettre d’amis ; et Deux visites au curé d’Ars.
C’était un homme plein de foi, un cœur d’or, un esprit fin et délicat; mais ses dernières années furent attristées par de cruelles infirmités qu’il supporta, du reste, avec une virile et chrétienne résignation. (L’Espérance.)

Rédaction : Thierry Meurant

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