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Presse - Journal de la Meurthe et des Vosges - 1846-1851


  • 20 décembre 1846

A M. le Rédacteur du JOURNAL DE LA MEURTHE ET DES VOSGES.
Le 17 décembre 1846.
Monsieur le Rédacteur,
Un double malheur vient de nous frapper, et à peine remis des plus cruelles émotions, notre premier soin est de remercier les personnes courageuses qui nous ont généreusement prêté le secours de leurs bras et de leurs conseils.
Le samedi, 12 décembre, un violent incendie s’est déclaré dans une maison de la commune de Frémonville. Toute la population s’est empressée d’accourir : mais le zèle et le dévoûment le plus admirable n’ont pu sauver cette habitation d'une entière destruction. Une grande partie du mobilier est restée la proie de la dévorante activité des flammes.. Grâce aux efforts et à j l'habileté de nos pompiers, le terrible élément n‛a pas étendu plus loin ses ravages, et les chaumières voisines ont été préservées. La perle s’élève à 3,000 fr. environ; mais l’indemnité réglée par la compagnie d’assurances, ne dépassera pas 15 à 1,800 fr. Il paraît certain que ce déplorable accident est dû au mauvais état d’une cheminée, qui a communiqué le feu au grenier et à la toiture.
De pareils sinistres n’apparaissent dans ce village qu’à des intervalles immenses; aussi chacun se confiait paisiblement à l’avenir, lorsque, dans la nuit du mercredi, 16 décembre, la cri d'alarme vint jeter parmi nous l'épouvante, et la stupeur, un incendie bien autrement formidable, projetait au loin sa lueur effrayante et attaquait une des maisons les plus considérables et les plus justement aimées du pays. Dans les premiers instants, l’étonnement et la frayeur ont occasionné une sorte de confusion ; chacun songeait à soi et cherchait à se préserver du danger; un vent d’une extrême intensité chassait devant lui une pluie d’étincelles qui retombait sur le village.
Enfin la chaîne put s’organiser et on travaillait avec une ardeur incroyable ; mais, que faire avec une seule pompe devant un foyer d’une énorme étendue ? Le découragement s’emparait des coeurs : l’incendie grandissait à chaque minute; on s’attendait à le voir se communiquer à la maison voisine qui est la plus élevée ; de là s’élancer sur l’église, le presbytère, et dévorer des rues entières, et point d’eau que celle des puits ! Dans ce moment de cruelle détresse, j’ai aperçu, moi-même, quelques hommes qui s’embrassaient en s’écriant, les larmes aux yeux : «  Nous sommes perdus !»
Le glas lamentable du tocsin retentissait dans la nuit et les secours du voisinage n’arrivaient pas : pendant une heure et demie, personne pour nous aider ! c’était désespérant !
Mais voici les braves-pompiers de Blâmont qui accourent pour la seconde fois depuis huit jours ; une
foule d’habitants Ies accompagne, et à leur approche, la terreur commence à se dissiper. Admirablement dirigés, ils dressent leur, échelles, se placent intrépidement sur les toits voisins,, et avec une adresse incroyable parviennent à sauver les maisons adjacentes qui étaient vides, parce qu’on les regardait comme perdues. En même temps, les pompes .de Cirey qui étaient déjà venues la semaine précédente, ayant M. Eugène Chevandier et ses ouvriers à leur tête, se présentent encore, et ajoutent leurs habiles manoeuvres à l’excellent travail des pompes de Blâmont et de Frémonville. A quatre heures du matin on était maître du feu, et il n’y avait plus de danger sérieux à craindre : l’incendie s’était déclaré à neuf heures du soir.
Le dommage occasionné dans cette nuit fatale, est évalué à douze ou quinze mille francs. Tout a été dévoré par les flammes ; blé, avoine, paille, foin, provisions de diverse nature, bois, linge et la plus grande partie du mobilier. La vaste maison de Mme veuve Charles Hatin, née de Chainel, n’est plus qu’une ruine, et les deux habitations voisines sont fortement endommagées ; quelques animaux ont péri. Ce qu’il y a de plus déplorable, c'est que le feu a été allumé par une main criminelle ; tout nous démontre qu’une personne étrangère au village.et dont les traces ont pu être suivies dans la neige, a voulu accomplir une horrible pensée de vengeance : la justice est informée et exerce maintenant d’actives poursuites. Il nous reste à exprimer la plus vive reconnaissance aux généreux habitants de Blâmont, aux professeurs du collège et surtout aux pompiers ainsi qu'à leurs digues chefs qui nous ont sauvés d’une catastrophe plus affligeante encore. Nous adressons les mêmes actions de grâce au courageux ouvriers de Cirey si bien dirigés par leurs maîtres, et à toutes les personnes qui n’ont pas refusé de nous secourir, malgré la rigueur de la saison et les difficultés extrêmes des chemins couverts de neige. Il y aurait bien des noms à citer honorablement, mais, dans l'impossibilité de les signaler tous, nous en garderons un souvenir durable; nous savons d'ailleurs qu’il y a dans le ciel un juge qui place la charité au premier rang des vertus et qui ne laisse aucun dévouement sans
récompense !
Agréez, etc. E. G.


  • 6 février 1847

- La ville de Blâmont mérite d’être citée au premier rang parmi les communes qui s’imposent des sacrifices de tous genres, pour venir en aide aux malheureux. Dès le commencement de la mauvaise saison, le conseil municipal a volé 1.° 1,000 fr. pour l’hospice, qui entretient 30 pauvres, et qui est pauvre lui-même; 2.° 4,000 fr. pour maintenir le prix du pain à un taux modéré, à l’aide de bons qui sont distribués, par quinzaine, aux indigents, aux familles peu aisées, aux ouvriers ; 3.° 5,435 fr. pour divers travaux.
La quête annuelle au profit des pauvres a produit 3,000 fr., et il s’est trouvé des propriétaires qui ont bien voulu céder, à 41 fr. les 125 litres, le blé nécessaire à l’approvisionnement du bureau de charité. Ce bureau fait aux indigents une distribution hebdomadaire de 5 à 600 kil. de pain, sans compter la soupe, la viande, le linge pour les vieillards et les malades.
Enfin, ces jours derniers, une souscription, par coupons de 500 fr., a produit 23,000 fr. ; cette somme est destinée à des achats de blé au loin, et, s’il le faut, à l’étranger.
Pour faire le bien, pour le faire en commun, toutes les opinions se sont fondues en une seule, et la fusion a été complète.


  • 21 décembre 1847

On nous annonce la mort de M. le docteur Lesaing, médecin à Blâmont, membre de la Société d‛émulation des Vosges. Jeune encore, plein de santé et d’avenir, possédant une fortune considérable, dont il faisait le plus honorable usage, le docteur Lesaing, gendre de M. le docteur Lahalle, dont les habitans de Blâmont ont conservé le plus touchant souvenir, avait dignement remplacé son beau-père dans la confiance de ses nombreux clients. Médecin recommandable, géologue instruit, agronome-pratique des plus distingués, ce laborieux praticien a succombé mercredi dernier à une longue et douloureuse maladie.


  • 25 avril 1848

Troubles à Leintrey. - A Leintrey, comme dans beaucoup de communes, les habitans sont partagés en deux camps. Les rivalités de famille, d’influences, de fortune bien plus que des rivalités politiques entretiennent depuis longtemps une division sourde, mais prononcée, dans cette commune. La révolution de 1848 amena naturellement un changement dans l’administration municipale. L’ancien maire fut remplacé par un maire pris dans le parti qui avait le dessous avant les journées de février.
A Leintrey pas plus qu’ailleurs les vaincus n’acceptent leur défaite avec résignation, Le nouveau maire inaugura ses fonctions par la plantation de l’arbre de la liberté. L’arbre fut nuitamment scié et abattu ; un deuxième est planté, et pareillement abattu. Ce n’était là que le signal de la réaction. On ne s’en tint pas là, les amis du maire déchu, après avoir par d’amples libations échauffé leur courage, se portèrent chez le nouveau maire, se livrèrent à des voies de fait, se firent remettre l’écharpe, insigne de de l’autorité, et pillèrent la caisse municipale.
Ce n’était pas assez, les adhérens du maire subirent des traitemens analogues, furent rançonnés et frappés d’une contribution forcée dont le paiement fut exigé séance tenante. - Jusque là tout allait au mieux. Mais la gendarmerie de Blâmont arriva bientôt, puis le lundi matin le commissaire du Gouvernement près le tribunal avec la brigade de gendarmerie et 50 hussards. L’instruction a été commencée sur le champ. Neuf des principaux meneurs ont été arrêtés et amenés dans les prisons de Lunéville. Espérons que de semblables tentatives ne se renouvelleront pas. Rappelons à cette occasion que le peuple de Paris qui a fait une révolution, n’a commis aucune espèce de violences, ni de pillage, qu’il n’a cessé de respecter les personnes et les propriétés.
(Journal dé Lunéville)


  • 11 août 1848

M. Boris, de Blâmont, capitaine au 52e de ligne depuis le 30 septembre 1846, vient, en récompense de sa belle conduite à Paris, dans les journées de juin, d’être nommé chef de bataillon.


  • 25 août 1848

F...., le 21 août 1848.
Monsieur lé rédacteur,
Les révolutions, dans leur marche inexorable, versent dans le sein des peuples, à côté d’immenses bienfaits, des calamités souvent bien cruelles qui déconcertent les espérances de l’avenir.
La ville de Blâmont gémit, en ce moment, sous une expérience aussi douloureuse. Elle vient de perdre, vendredi dernier, son magistrat le plus éminent, l’homme qui, depuis longtemps faisait sa prospérité et sa gloire.
Charles-Balthazard Lafrogne, ancien maire, ancien membre du conseil général de la Meurthe, est décédé à Nancy, le 18 août, après avoir vainement lutté contre les progrès d’un mal incurable et contre les chagrins qui lui brisaient le coeur !
C’est à ses concitoyens qu’il appartient de nous dire tout ce qu’il y a eu de dévouement, de lumières, de sagesse et d’énergie, dans la carrière de cet habile administrateur. Il serait trop long d’énumérer ici, les bienfaits d’une édilité qui a toujours exercé la plus heureuse influence dans la modeste cité qu’il présidait, et dans les campagnes environnantes.
On lui doit un grand nombre de constructions d’une haute nécessité, des voies de communication réparées et embellies, une police fortement constituée, et plus que cela encore, des moyens d’instruction largement répandus, des écoles prospères, un collège admirablement pourvu et jouissant de la confiance universelle ; voilà quelques uns des fruits d’une magistrature qui laissera des regrets impérissables.
D’autres pourront placer quelques ombres dans ce tableau : On reprochera les formes un peu acerbes de M. Lafrogne, et l’usage despotique de son autorité. Mais tous conviendront que l’excellence de son coeur était incomparable ; ses intentions se montraient toujours dirigées par la justice ; il aimait-à prêter son immense crédit à tous ceux qui en avaient besoin, et jusques sur son lit de mort, il obtenait encore des grâces à des adversaires ou à des ennemis.
Bien connu par son dévouement au pouvoir monarchique, la révolution devait l’atteindre ; elle fut cruelle pour lui. Dépouillé violemment de l’écharpe municipale, exclu même du nouveau conseil et frappé, chaque jour, de nouvelles marques d’ingratitude, il courut à Nancy, chercher un peu de calme et de repos. Hélas ! malgré les soins les plus empressés et les plus tendres, il ne trouva que les ennuis, les regrets, les sombres préoccupations de l’avenir et enfin la mort ! Blâmont était son idole ; il y avait concentré ses affections les plus chères ; ne pouvant plus lui dévouer sa vie, il ne lui restait plus qu’à demander la paix du tombeau !
S’il y avait quelque pompe véritable dans les solennités qui entourent le cercueil, nous dirions que le convoi funèbre de M. Lafrogne a été un triomphe. A l’approche du char lugubre qui le ramenait dans sa ville bien-aimée, on vit la population se précipiter en masse au-devant de lui, et l’accompagner des témoignages de son affliction ; ceux même qui l’avaient poursuivi de leur hostilité, venaient former son cortège. La belle compagnie de pompiers, qui lui doit sa complète organisation, fournit spontanément deux factionnaires à la porte de sa maison ; enfin, aujourd’hui lundi, la ville entière et l’élite de nos campagnes ont voulu prendre part à ses funérailles. C'était une solennelle réparation du passé et une protestation éloquente en faveur d’un magistrat dont l’existence fut si activé et si utile.
Faut-il ajouter qu’au moment où la voix de son digne collègue, M. Hovasse, lui adressait des adieux si vrais et si élevés, des larmes coulaient de tous les yeux ; les gardes nationaux qui escortaient ses dépouilles vénérées, laissaient tomber hautement leurs regrets et leurs sanglots.
Il a disparu au moment où l’appel de ses concitoyens venait de le replacer au sein du conseil municipal, et où, par les suffrages de la contrée, il devait hier encore se retrouver dans le conseil général du département.
Tout cela est évanoui ; mais que sa mort si imprévue et si rapide ne demeure pas stérile dans ses enseignemens ! Si des luttes orageuses ont pu tourmenter une ville autrefois paisible, et diviser malheureusement un peuple de frères, que tout se taise, maintenant devant la tombe qui renferme tant de mérite et d’espérances ! Le plus noble hommage qu'il soit possible de rendre à M. Lafrogne, c’est de continuer sa vie de dévoûment et de multiplier, comme lui, les oeuvres utiles, les oeuvres qui peuvent contribuer au bonheur public. D’ailleurs, avec le dogme sublime de la fraternité, rien n’est beau, rien n’est divin comme l’oubli et le pardon réciproques, dans les liens d’une union qui, je l’espère, va être cimentée pour toujours sur le sépulcre d’un homme de bien !
Agréez, etc. L’abbé E. G.
Discours prononcé par M, Hovasse, médecin et ancien adjoint, sur la tombe de M. Lafrogne.
A l’aspect de cette tombe qui va se fermer sur un homme dont la mort emprunte aux circonstances le caractère d’un événement, quel est celui d’entre nous qui pourrait se défendre d’une douloureuse émotion ? Quel est celui d’entre nous qui ne s’est pas senti, pour ainsi dire, frappé du coup qui a tranché cette existence naguère si florissante ? Et que serait-ce, si en faisant un pas de plus, nous descendions dans le mystère de ses souffrances morales, alors que faisant taire les souffrances physiques, il devait peser en lui-même ce que valent les jugemens des hommes ! Lui, que nous avons tous connu d’un caractère franc, loyal, décidé.... Décidé, oui, sans doute, mais sous cette écorce sévère, vous trouviez à l’instant, l’homme bon, juste, humain, aimant à obliger.
Il avait instinctivement le sentiment de l’ordre, et pour le maintenir, il ne prenait pas les chemins de traverse; il allait droit au but. Ce fut cet instinct de l’ordre qui le porta à organiser la garde nationale, et à mettre celte belle compagnie de pompiers sur le pied ou nous la voyons aujourd'hui.
Sachant combien l’éducation première est puissante pour adoucir et polir les moeurs, il favorisa constamment, dans la mesure des ressources communales, nos établissemens d’instruction publique. Il n’est pas à Blâmont une seule mère de famille qui ne se rappelle avec quel bonheur les enfans racontaient comment ils avaient été interrogés, examinés par M. Lafrogne. Se mettant à leur portée, enfant comme eux, il leur faisait réciter leurs prières, car il savait bien que c’est dans le principe religieux que se trouve la clé de voûte de l’édifice social. La religion mène à la bienfaisance, car il était véritablement l’homme des indigens ; il donnait, il savait donner. Avec quel art et par quelles ressources ingénieuses il entretenait le petit trésor des pauvres. Avec quel entrain il donna l’impulsion première au bureau de charité ! Avec quelle verve il stimulait ces hommes honorables qui, tous les ans, délégués par le conseil municipal, s'en vont, à l’entrée de la saison rigoureuse, tendant la main de maison en maison, et demandant à ceux qui ont le superflu pour ceux qui n’ont pas le nécessaire.
Et maintenant l'homme de bien, l’ami des pauvres; l’administrateur éclairé, le voilà couché dans cette tombe ! Un peu de terre va le couvrir ! Vous tous, habitans de Blâmont qu’il aimait tant, et dont il parlait sans cesse dans ses derniers momens, vous ne l'oublierez pas ; vous vous souviendrez de sa vie, mais surtout souvenez-vous de sa mort!


  • 27 août 1848

A M. le rédacteur du Journal de la Meurthe et des Vosges.
Blâmont, le 22 août 1848.
Monsieur le rédacteur,
Les deux premiers jours de cette semaine ont mis sous nos yeux, tout ce qu’il y a de plus opposé, dans les scènes de ce monde si fugitif et si variable : hier, un deuil public, les regrets et les larmes; aujourd’hui la joie, les chants de triomphe el les cris de bonheur ! Etrange alternative qui compose l’histoire dé la vie humaine, avec cette amère différence que le chapitre de nos douleurs a des pages plus longues et bien plus cruelles !
Les tristes adieux d’une ville entière à l’excellent M. Lagrogne avaient à peine cessé, que déjà, dans la soirée de lundi, l'harmonieux carillon des cloches annonçait l’arrivée de Mgr l’évêque de Nancy. Le prélat bien-aimé venait prendre part à une fête, de famille et bénir lui-même la chapelle du collège de Blâmont .
Cette faveur si gracieuse et si honorable offrait le caractère d’un haut témoignage d’approbation accordé, au digne chef dé cet établissement, qui a su élever le pensionnat qu’il dirige à un degré si éminent de prospérité, et qui, dans son généreux désintéressement vient de construire un édifice religieux qui sera un des monumens les plus remarquables du pays.
Cette petite église confiée au talent distingué de M. Laurent, de Nancy, est bâtie dans le style essentiellement catholique de l’architecture du moyen-âge. Quoiqu’elle ne soit pas encore terminée, on y admire ces formes sveltes, cet élancement des voûtes, celte élévation et ce fini de détails qui répondent si bien à la pensée chrétienne et qui caractérisent les plus belles époques de l'art ogival. Dans les fenêtres de la nef, et dans la rosace qui surmonte le portail, on contemple avec ravissement les magnifiques vitraux dus au pinceau justement renommé de M. Maréchal, de Metz.
La cérémonie a commencé, vers dix heures, au milieu d’un nombreux clergé et de la foule des habitans qui venaient prendre part à la solennité. Après que le vénérable pontife eut achevé la bénédiction de ce noble sanctuaire, avec la majesté et le sens profond de nos rites sacrés, M. Delalle, vicaire-général, célébra la messe, et fit entendre une de ces allocutions que l’élégante facilité et la richesse de son esprit rendent si saisissantes et si remarquables. L’orateur a touché aux plus belles idées philosophiques, en montrant que la pensée de Dieu doit nous suivre partout, et qu’elle est le plus complet adoucissement aux maux de l’humanité, quand le coeur aime à s’épancher aux pieds des autels. Le digne grand-vicaire a payé son tribut d’éloges au magistrat si regrettable que la ville de Blâmont a perdu, et qui avait puissamment aidé à la fondation de cette église. Le collège était son oeuvre de prédilection, et il était toujours prêt à dès sacrifices pour maintenir la splendeur de cette maison. Nous sommes sûrs que les mêmes dispositions se révéleront dans l’administration nouvelle, et c’est une juste confiance que l’habile prédicateur aurait exprimée lui-même, si, dans l’entraînement de sa verve, il eût rencontrée l’idée qui a laissé un vide pénible dans cette rapide improvisation. Nous avons la garantie de cette promesse dans la présence des autorités municipales à cette auguste cérémonie.
M. le principal a reçu également dé la bouche du respectable célébrant un hommage mérité par ses vertus ecclésiastiques, par son dévoûment à l’établissement qu’il préside avec tant de, succès, et par la construction de ce temple qui va devenir une des merveilles de la contrée. Enfin, il appartenait au président de la commission diocésaine pour les édifices religieux de louer hautement le savant architecte, M. Laurent, qui, jeune encore, déploie des connaissances et des perfections si éminentes.
Déjà la ville de Blâmont avait eu occasion d’admirer le talent vraiment prodigieux de cet artiste, dans les autels gothiques de l’église paroissiale, et nous croyons savoir qu’à Nancy même on a considéré ce travail comme un chef-d’oeuvre. Sous l’inspiration de son ciseau, la prière est devenue vivante ; elle parle dans les tableaux en relief qui nous représentent quelques-uns des mystères glorieux de la divine Marie, dans ces statuettes nombreuses et dans ces figures symboliques dont les autels sont enrichis et qu’on croirait échappés aux plus célèbres sculpteurs du XIIe ou du XIIIe siècle. La même pierre semble germer et s’épanouir dans ces guirlandes entrelacées, dans ces trèfles, dans toutes ces moulures qu’on croirait possibles seulement avec le pinceau ou avec la pâte durcie. Les expressions nous manquent pour donner une idée assez complète de ces remarquables ouvrages qui n’ont pas d’autre défaut que de présenter un style plus élégant, plus gracieux, plus fleuri que celui de l’église, dont les formes architecturales sont lourdes et sévères. Honneur à l’artiste qui produit de pareilles oeuvres dans ces temps d’indifférence et de fluctuation anti-chrétienne ! Honneur également au digne pasteur de Blâmont, qui ne recule devant aucun sacrifice pour embellir le sanctuaire du Dieu vivant !
Après la cérémonie, qui s’est terminée au bruit des nombreuses fanfares de la musique du collège, Mgr l’évêque eut la satisfaction de retrouver à ses côtés, non-seulement le clergé qui était si heureux de le revoir, mais encore l’élite des habitans de la ville. Tous ont passé dans les sentimens de la joie et de la reconnaissance, une fête qui laissera parmi nous d'immortels souvenirs.
Agréez, etc. L’abbé E. G.


  • 2 septembre 1848

A M. le rédacteur du Journal de la Meurthe et des Vosges.
Le 28 août 1848.
Monsieur le rédacteur,
Les élections cantonnales viennent de se terminer à Blâmont, dans le même esprit d’ordre et de sagesse qui a dicté les votes du dimanche précédent, pour le conseil général. L’immense majorité des suffrages s’est reportée sur M. Gaton, maire de Frémonville, et il eût été impossible de faire un meilleur choix. Distingué par ses connaissances agronomiques, par le dévoûment qu’il déploie aux progrès de la culture, par le calme et la rectitude de ses opinions autant que par sa position de fortune, ce jeune magistrat est appelé à rendre les plus utiles services à l’arrondissement de Lunéville, et, en particulier, à là contrée qui lui a donné un témoignage si flatteur de sa confiance. Il lui suffira de marcher sur les traces de son excellent père qui a laissé, comme administrateur, des regrets et des souvenirs infiniment précieux.
Un fait remarquable s’est passé à Frémonville, pendant les élections dernières. Après la messe paroissiale, tous les habitans qui pouvaient avoir part au scrutin, se sont réunis en masse, et ont pris, deux à deux, le chemin de Blâmont ; ils sont arrivés ensemble, pour déposer dans l’urne un vote unanime. Trois heures après ils étaient de retour au village, où l’on ne rencontrait plus, dans l'intervalle, que les vieillards et les infirmes.
Une pareille marque d’estime et d’affection, nous paraît digne d’être mentionnée dans les circonstances présentes.
Elle est à la fois honorable pour le premier fonctionnaire de la commune, qui reçoit des preuves aussi touchantes, aussi publiques de sympathie, et pour la population qui, à travers tant d’orages, n’a pas cessé de se maintenir dans cette voie de paix, d’union et de concorde fraternelle, dont la récompense est l’estime du monde avec les bénédictions de Dieu !
Agréez, etc. L'abbé E. G.


  • 18 septembre 1848

- Le 8 septembre, un incendie a éclaté à Blâmont, au domicile des frères Royer, et s’est communiqué aux habitations des sieurs Delorme et Gueury. Ces trois maisons, qui étaient occupées par les propriétaires et cinq locataires, ont été la proie des flammes, ainsi qu’une grande partie du mobilier. Deux maisons étaient assurées ; la perte totale est évaluée à 12,150 fr.
La femme de M. Louis Nicolas, locataire des frères Royer, ayant été arrêtée comme soupçonnée d’être l’auteur de ce sinistre, s’est étranglée dans la prison de Lunéville.


  • 22 septembre 1848

Mardi dernier, un incendie considérable a jeté l’épouvante et la désolation dans la commune de Nonhigny. Vers onze heures du matin, le feu s’est déclaré avec une violence inouie sur le grenier à fourrages d’un cultivateur ; quelques instans après lés deux maisons voisines étaient envahies par les flammes.
Aux premières lueurs du sinistre et à l’appel du tocsin, les populations de Harboué, de Barbas, de Montreux et d’Ancerviller sont accourues avec leurs pompes. Toutes ont rivalisé de zèle et d’activité, en sorte que vers deux heures on était complètement maître de l’incendie, et il n’y avait plus aucun danger à redouter.
Trois maisons ont été consumées et ne présentent plus que des ruines : deux autre habitations sont quelque peu endommagées ; mais on ne connaît pas encore toute la perte qui résulte de ce cruel événement. Nous regrettons vivement de ne pouvoir citer le nom d’un ouvrier intrépide, qui, nous écrit-on, s’est élancé, la hache à la main, sur l(un des toits embrasés, et là au milieu des flammes, exposé à tomber dans cette horrible fournaise, est parvenu à briser les poutres et les charpentes qui pouvaient alimenter l’incendie. Ce courage et ce sang-froid dans un pareil danger ont excité l’admiration générale, et nous espérons qu'une si belle conduite sera bientôt signalée à l’administration supérieure.
Quelques habitans de localités plus éloignées, de Petitmont, de Parux, de Frémonville et de Blâmont sont également venus prêter leur concours : ils ont droit aussi à la reconnaissance publique.
Il est consolant de penser que la malveillance ne doit pas être accusée de ce cruel malheur ; tout nous démontre que cet événement désastreux est le résultat de circonstances imprévues et purement accidentelles.
M. le curé de Nonhigny s’est empressé de recueillir dans son presbytère une famille qui se trouve sans asile : cette conduite n’a pas besoin de nos éloges.

Nous avons été mal informés sur la catastrophe qui a suivi l’incendie de Blâmont. La malheureuse femme qui était soupçonnée d’avoir mis le feu dans une maison s’est étranglée dans la prison de cette ville, où elle n’est pas restée seulement une demi-heure. A peine l’avait-on renfermée, qu’elle a consommé sou suicide, et on n’a pas eu le temps de la transporter à Lunéville.


  • 18 octobre 1848

Le 15 du courant, le nommé Charles Goeury, âgé de 28 ans, couvreur, demeurant à Blâmont, et père de deux enfans en bas âge, est tombé du haut d’une toiture et est mort après deux jours de souffrance. - Le même jour un maçon de Petitmont, travaillant à la rectification de la route nationale, a été pris sous un éboulement de terre, et est mort deux heures après.


  • 4 mai 1849

Jeudi, 26 avril, un incendie a consumé deux maisons considérables de la commune de Gogney, canton de Blâmont, appartenant à MM, Noël et Aubry, cultivateurs. On n'a presque rien pu sauver, malgré le zèle des habitants de Blâmont, qui se sont empressés de voler au secours d’une commune dépourvue de pompes à feu.


  • 19 août 1850

Le 11 de ce mois, une voiture chargée descendait la côte qui conduit à Repaix (canton de Blâmont). Le voiturier avait enrayé la roue de derrière et cheminait tranquillement, lorsque deux jeunes enfants s’avisèrent de monter sur cette roue. L’un d’eux fut heureusement accroché par une branche d’arbre et renversé ; le second, âgé de sept ans, fils d’un sieur Zabel, maçon, voulant descendre, laissa prendre son pied sous la roue ; à ses cris le conducteur s’empressa d’arrêter et de retirer le malheureux enfant, qui avait le pied broyé.
Les premiers soins lui ont été donnés par M. Hovasse, médecin.


  • 25 août 1850

On écrit de Blâmont, le 22 août 1850 : «  Dimanche 18 août, à deux heures du malin, M. Aron Levy quillait Blâmont pour se rendre à Sarrebourg. Deux jeunes poulains étaient attachés derrière sa voilure. Arrivé à 5 kilomètres de Blâmont, vis-à-vis Gogney, deux hommes lui demandent son argent, puis s'élancent sur sa voiture, l’un par devant et l'auIre par derrière, le saisissent et lui enlèvent environ 7 fr. qui se trouvaient dans son gousset. Levy, voulant résister, reçut des coups de couteau qui heureusement ne traversèrent que les vêtements ; un seul effleura un peu les chairs. Le bruit des diligences de Strasbourg, qui se rendaient à Blâmont, intimida les voleurs qui s’empressèrent de fuir à travers la campagne. La nuit étant très-sombre, le signalement des malfaiteurs n’a pu être donné exactement. »


  • 31 août 1850

La semaine dernière on faisait une vente de biens immeubles chez un particulier de Vaucourt (canton de Blâmont): la chambre était pleine, et les curieux s'étaient agglomérés sur la trappe de cave, qui fléchit sous le poids et précipita dans le gouffre sept à huit personnes, qui en furent quittes pour des contusions légères et la peur. Le maire de la commune était du nombre de ces imprudents curieux.


  • 10 septembre 1850

Le 3 de ce mois, un nommé Charles-Joseph Jacques, cloutier à Blâmont, s’est donné la mort en se pendant au moyen d’un cordeau qu’il avait attaché à une poutre de sa chambre.


  • 22 septembre 1850

On écrit de Blâmont, le 18 septembre, à l’Impartial : «  On dit à Blâmont que, dans la nuit du 15 au 16, un vol de marchandises a été commis au préjudice du sieur Georges, marchand et buraliste à Richeval (canton de Réchicourt). On évalue à 4,000 francs la valeur des marchandises volées, mais, cette évaluation paraît exagérée.
» Un sieur Claudel, charron à Blâmont, avait recueilli chez lui un ouvrier étranger, sans s’enquérir de sa moralité, de son nom et de sa résidence. Dimanche dernier, cet ouvrier régla son compte, et se retira, en manifestant l’intention d’aller chercher du travail dans une autre ville : mais au lieu de quitter Blâmont, il profita de la nuit et de la connaissance des lieux pour donner une leçon à son maître ; il s’introduisit dans son écurie et enfourcha son cheval. Le lendemain matin le maître porte plainte, el la gendarmerie se met à la recherche du voleur, que le maire d’Avricourt (canton de Réchicourt) fait arrêter le surlendemain. Le voleur saisi en flagrant délit, prétend qu’il n’avait pas l’intention de voler, mais seulement de jouer une farce à son maître ; malheureusement pour lui, il sera prouvé qu’il a offert de vendre le cheval pour 480 fr. »


  • 18 janvier 1851

On écrit de Blâmont à l’Impartial, le 14 janvier : «  Un sieur Thomas, âgé de 72 ans, demeurant à Frémonville, a quitté Blâmont, le samedi 41 janvier, à cinq heures et demie du soir, ivre et pouvant à peine se soutenir. Pour gagner du chemin, au lieu de prendre la route, il suivit un sentier très-resserré entre le canal du moulin de Blâmont et les murs des jardins ; mais l'ivresse devait lui être fatale, car depuis ce jour il ne reparut plus en son domicile, et, aujourd’hui, son cadavre a été retiré du canal. »


  • 10 avril 1851

On écrit de Blâmont, 6 avril : «  Hier, entre dix et onze heures du soir, un incendie a éclaté à la Petite-Domêvre, canton de Blâmont, et a réduit en cendres un petit groupe d'habitations appartenant à huit propriétaires ? Ce sinistre est désastreux parce qu’il frappe de malheureux ouvriers et les ruine. Trois d’éntr’eux sont assurés. Le mobilier a été, en grande partie, sauvé, mais détérioré. Une pauvre veuve, sourde et infirme, aurait été brûlée dans son lit sans l’assistance qui lui a été donnée par ses voisins.
» Les secours organisés par le maire, secondé par les habitants, ont préservé les maisons voisines. Les pompiers de Verdenal se sont empressés de venir en aide à leurs voisins; ceux de Blâmont, selon leur habitude, sont aussi accourus, mais à leur arrivée, on était maître du feu.
» Tout le monde a fait son devoir, et aucun accident n'est venu se joindre à ce sinistre dont les causes inconnues ne sont point attribuées à la malveillance. » (Impartial)


  • 12 avril 1851

L’incendie qui a éclaté, le 5 avril, à la petite Doméère écart de Domèvre, canton de Blâmont, a réduit en cendres 8 petites maisons dont deux seulement étaient assurées. Ce sinistre qui est attribué à la mauvaise construction d’une cheminée, a causé une perte de 7,755 fr.


  • 26 mai 1851

- Le vendredi soir 22, Laurent Cerf, journalier à Tanconville, était monté sur une voiture d’écorce, se rendant de Blâmont à Frémonville ; un coup de vent emporta sa casquette, et faisant un mouvement pour la saisir, il perdit l’équilibre et tomba sur la tête. Transporté à l’hospice de Blâmont, il y mourut dans la soirée, Cerf était marié et père de sept enfants !
- Le dimanche 25, Emélie Bastien, âgée de 5 ans, était montée sur un tas de planches placé dans une des rues de Blâmont. Insouciante et sans crainte, elle courait d’une planche à l’autre sans prévoir le danger, lorsque le tas s’écroule et frappe à la tête la malheureuse enfant, qui mourut après quelques minutes d’agonie.


  • 25 juin 1851

On écrit de Montreux, près Blâmont, 21 juin 1851.
La mort vient encore d’enlever un des vieux braves de la grande armée, dont, chaque jour hélas! les rangs s’éclaircissent si rapidement. Après quelques jours de maladie, notre digne compatriote, M. Berce, ancien officier d’infanterie, s’est endormi dans le Seigneur à l’âge de 74 ans. Sa mort a été digne de sa vie, je veux dire des plus chrétiennes. Arrivé au moment suprême, il a demandé et a reçu les secours de la religion avec la plus touchante piété.


  • 16 juillet 1851

On nous écrit de Blâmont, 14 juillet :
«  Dans la nuit du 13 au 14, un étranger, habitant du duché de Bade, mis en prison sous prévention de vol, s’est pendu dans son cachot. Il attacha un petit cordeau au verrou de la porte et fut obligé de se coucher sur le dos pour consommer le suicide.
» Ce voleur s’était introduit par escalade dans le domicile de M. le curé de Gogney, pendant la messe du dimanche 13 courant. En explorant les lieux pour faire main basse sur les objets qu'il convoitait, il entra dans la chambre de la servante qui était au lit et malade. Cette entrevue forcée fut pénible, et le lecteur devinera facilement l’effroi de la pauvre malade : quant au voleur il s’esquiva et gagna la campagne. Mais cette fois encore il joua de malheur, car il était à peine sorti de la chambre que la malade surmontant sa crainte se traîna près de la croisée qu’elle eut la force d’ouvrir, et d’une voix éteinte cria au voleur. Une femme qui passait entendit ses cris et s’empressa d’avertir les fidèles. Aussitôt l’église fut déserte et une vingtaine d’hommes se mirent à la poursuite du voleur qui fuyait à toutes jambes et pensa échapper en se blotissant dans une haie très-épaisse. Mais il ne put tromper longtemps l’oeil vigilant des poursuivans qui se saisirent du fugitif et le livrèrent à la gendarmerie qui le mit sous les-verrous. »


  • 13 août 1851

COUR D’ASSISES DE LA MEURTHE.
Audience du 11 août.
Caën Coblentz, né à Wingersheim (Bas-Rhin) et demeurant à Blâmont est accusé d’avoir, commis un viol sur une fille de la commune de Barbas, près de Blâmont. L’accusé a 60 ans ; après la plaidoirie de Me Louis, Coblentz est acquitté à une très-faible majorité. Nous constatons ce fait qui a eu lieu à l’audience publique même. Le jury a répondu, sur la question qu’il avait à juger : Oui, à la majorité de sept voix, l’accusé est coupable. Comme il fallait au moins huit voix pour entraîner la condamnation, Coblentz a dû être acquitté.


  • 31 août 1851

Le pensionnat de Blâmont a 92 élèves.


  • 16 septembre 1851

On nous écrit de Blâmont :
«  Le 11 du courant, Antoine Piat s’est suicidé en se pendant après le manteau de la cheminée de sa cuisine. Les causes de cette mort ne sont pas bien connues; on présume que des intérêts de famille ont exalté son imagination. Il a été inhumé sans l'assistance du clergé. C’est le 4e suicide arrivé en l’espace de 15 mois. »
- Le 13 du même mois, trois chasseurs de Blâmont suivaient dans une voiture le courrier de Baccarat. Les deux voitures allaient au trot. Le courrier de Baccarat s'étant arrêté subitement, le conducteur de la seconde voiture s’empressa de prendre la gauche, mais il ne dévia pas assez, et la roue du dernier montant sur le moyeu de la roue du courrier, les trois chasseurs furent culbutés sur le milieu de la route; l’un d’eux fut lancé sous les pieds des chevaux qui conduisaient une voiture d’avoine, le second entre les deux roues de cette même voilure que le conducteur eut le bonheur d’arrêter tout-à-coup. Les fusils des chasseurs étaient encore chargés, et le canon de l’un fut courbé dans la chute. Cette réunion de circonstances devait occasionner un malheur, mais la Providence en avait décidé autrement, tous les trois en furent quittes pour de faibles contusions.


  • 28 septembre 1851

Un jeune cheval et un poulin inconnus, s’étant introduits, il y a quatre jours, dans la commune de Barbas. Ils ont été recueillis dans les écuries de M. Gérard (Victor), cultivateur à Barbas, près Blâmont, où on pourra les réclamer.


  • 21 octobre 1851

- On nous écrit de Blâmont 17 octobre.
Hier, à 8 heures du matin, le feu a dévoré en très-peu de temps deux maisons situées au village d'Autrepierre, ainsi que toutes les récoltes qui y étaient renfermées ; une troisième maison, voisine a été encore fortement endommagée et ne doit sa conservation qu’aux soins de la population et à la bonne direction des pompes d’Autrepierre, Verdenal et Blâmont. Les pertes s’élèvent à plus de 10,000 fr. qui seront couverts par les assurances. La cause de l’incendie est attribuée à une mauvaise construction de cheminée.

 

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