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Presse - L’Eclair de l’Est - 1911-1918


6 janvier 1911

BLAMONT
Vagabondage, - La gendarmerie a arrêté un individu eh état de vagabondage qui s'était présenté à là caserne, se disant être omis de la classe de 1908.
Ce serait un nommé Marcel Maroc, cuisinier, 22 ans, originaire de Paris.
OGÉVILLER
Belle pêche. - Dernièrement voulant profiter d’une belle journée, M. Frémion, d'Ogéviller, prit sa gaule et alla se promener jusqu'au pont de la Vezouze, à Domjevin, pour y pêcher.
Comme la nuit venait et qu’il croyait revenir bredouille, il fût très surpris de sentir une forte résistance au bout de sa ligne. Avec mille précautions et pas mal d'émotion, il réussit à sortir de l'eau un brochet du joli poids de 6 kilos 600 grammes.
Pêcheurs, ne désespérez jamais !


17 janvier 1911

AVRICOURT
Un pendu. - Lundi matin, on a trouvé pendu dans un petit bois, derrière la gare, un facteur emballeur de la gare.
Le désespéré, qui se nomme Jules Poupart, était âgé de 49 ans, célibataire ; il souffrait de crises neurasthéniques.


22 janvier 1911

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE LUNÉVILLE
Audience du mercredi 18 janvier
Le drame de Blâmont. - Cette affaire mystérieuse, où un jeune homme d’Avricourt, Henri Humilière, 17 ans, fut trouvé, un matin, le 3 octobre, mort, le crâne fracassé, sur la grand’route, vient d’avoir son dénouement en correctionnelle.
Le meurtrier, Marcel Louis, 18 ans, était poursuivi pour « homicide par imprudence ».
L’instruction a, ainsi établi lès faits :
Humilière s’en retournait, à bicyclette, la veille au soir, à Avricourt, après être allé au bal de Blâmont. Il était courbé sur son guidon, filant à toutes pédales, quand un choc se produisit. Un autre cycliste venait de le tamponner. C’était Louis. Tandis, que son camarade expirait sur la route, le crâne fracassé, lui se relevait sans mal, sans avarie à sa machine, tout couvert de poussière et, comme si de rien n’était, venait danser avec ses amies, les jeunes Patou et Vaucher. Ce n’est qu’un peu après que, s’apercevant qu’il avait laissé sa casquette, il alla la rechercher.
L’accident s’était produit à un demi-kilomètre de Blâmont.
Entendant des râles d’agonisant, Louis, paraît-il, au lieu de chercher à soigner le blessé et d’aller quérir du secours, redescendit au bal. En quelques paroles évasives, il raconta le fait aux deux jeunes filles. En présence de leur indignation, il les persuada de garder, le silence sur ces faits.
Le président et le ministère public ont sévèrement reproché à Louis sa duplicité, ses mensonges, sa pleutrerie, son inhumanité.
Si l’on a su quelque chose, c’est parce que son camarade Antoine, auquel il s’était confié, laissa échapper quelques paroles qui mirent la gendarmerie sur les traces de l’auteur de cet... incident, car le président dit que c’est une affaire assez bizarre, dont on ne s’explique pas toutes les particularités étranges, et troublantes.
M. Louis Dervaux, mécanicien, a examiné les deux machines ; l’une était brisée, l’autre portait des traces de choc correspondantes ; «  les éraflures, dit-il, coïncident ».
Tour à tour, on entend Mlle Louise Patou, d’Avricourt, et son amie Cécile Vaucher, de Blâmont, auxquelles Louis s'était confié et qui avaient aussi cherché à égarer la justice par des déclarations sujettes à caution. Si elles n'avaient pas écrit une carte postale disant : «  Tout va bien ! » et répondant à une lettre de Louis, lettre qu’un a pu reconstituer, les recherches se lançaient sur une fausse piste.
On sent que dans son interrogatoire Louis est gêné, qu’il ne peut tout dire. Il fait à certains moments, preuve de cynisme.
A une question du président qui lui demandait :
- Pourquoi ne lui avez-vous pas porté secours ?
R - J’ai cru qu’il n’avait rien.
Le président. - Et vous l’avez entendu râler. (Mouvement.), Pourquoi avez-vous cherché à suborner les témoins, à égarer l’enquête.
R - Je n’avais pas peur de la justice, mais de l’opinion publique.
Le reste, à l’avenant. C’est à peine, si en une phrase sèche, il semble manifester des regrets.
Me Groscolas, du barreau de Nancy, qui se portait partie civile pour M Humilière, le père de la malheureuse victime, a prononcé une éloquente et émouvante plaidoirie, qui fit une vive impression sur le public très nombreux.
«  Une condamnation pénale, dit-il, ne satisfera pas la famille éprouvée ; bien qu’on ne puisse pas tarifier la douleur, il ÿ a lieu toutefois d'accorder aux parents d'Humilière une compensation pour la mort de leur enfant. Et ses parents réduisent leur demande à la somme de 2.000 francs. »
Après un réquisitoire sévère du ministère public, qui demande au tribunal de faire un exemple, et une plaidoirie difficile de Me Ribaud, le tribunal rend un jugement condamnant Louis à 100 francs d’amende pour le délit (homicide involontaire), 1 franc pour n’avoir pas eu de lanterne allumée, et à 2.000 francs de dommages intérêt envers la famille Humilière.


28 janvier 1911

HERBEVILLER
Infraction à expulsion. - Lundi dernier, des gendarmes de Blâmont ont arrêté sur le territoire de Herbéviller le nommé Jules Goublaire, 46 ans, sujet allemand, qui était sorti de la prison de Lorquin le 12 janvier et revenait, malgré l’interdit qui le frappe, de voir de ses parents à Gerbéviller. Il a déclaré aux gendarmes qu’il se rendait à la ferme de Salières, aux environs de Gogney.


6 février 1911

LA SPOLIATION
Sont attribués à l’hospice de Blâmont (Meurthe-et-Moselle), à l’exception d’un titre de rente de 268 francs attribué à la commune les biens ayant appartenu à la fabrique de l’église de Blâmont, et actuellement placés sous séquestre.
EMBERMENIL
Le feu. - Il y a quatre jours, vers 7 heures du soir, un commencement d'incendie s'est déclaré au café de la Gare du village tenu par Mme veuve Maire. Le feu avait pris entre le plafond et le plancher au dessus de la salle de débit. Grâce à la présence de trois consommateurs, les frères Trabach, de Blâmont, ce sinistre fut vite maîtrisé ; heureusement, car le vent soufflait avec force.


23 avril 1911

BLÉMEREY
Sapeurs-pompiers. - M. Gustave Vigneron a été nommé sous-lieutenant de la compagnie de sapeurs-pompiers de Blémerey.
BURIVILLE
Maire démissionnaire. - La démission de M. Joseph Bernier, comme maire et conseiller municipal, vient d’être acceptée par le préfet.
DOMÊVRE-SUR-VEZOUZE
Chute. - Jeudi dernier, au village de Domèvre, un ouvrier téléphoniste, M. Ambroise de Choloy, travaillait à la pose et à la restauration de fils sur la ligne de la Vezouze. Le support qui porte les godets céda tout à coup et l’emporta dans une chute d’au moins cinq mètres. Le malheureux ouvrier fut conduit aussitôt à l’hôpital de Blâmont. Il porte une forte blessure à la tête et se plaint de douleurs internes. Le médecin n’a pu encore sa prononcer sur la gravité de son état.
Télégraphistes; téléphonistes, vous êtes habiles c’est entendu ; vous, êtes de plus habitués au danger : toutefois, ne soyez pas téméraires ! J’observais dernièrement un des vôtres au sommet d’un poteau, retenu par un seul de ses crochets ; je le blâmais intérieurement : j’en voyais un autre attaché en outre par la ceinture ; celui-là, je l’approuvais hautement.
Le vieux proverbe sera toujours vrai : «  La prudence est la mère de la sûreté ! »


14 septembre 1911

BLAMONT
Où sont-ils ? - Un Italien, Jea Guffanti, 30 ans, maçon, a porté plainte contre un de ses compatriotes, Louis Pasqui, lequel, en son absence, pénétra chez lui et lui enleva chaussures et vêtements, le tout pour une valeur de 100 francs.


16 février 1912

BLAMONT
Ivresse. - Procès-verbal a été dressé au nommé Riboulet, âgé de 30 ans, pour ivresse publique.
BLAMONT-HARBOUEY
Contravention. Le 10 février, procès-verbal a été dressé au sieur E. Rolin, cultivateur à Harbouey, ayant circulé avec son attelage sur la route, à la nuit, sans lanterne allumée.


2 avril 1912

Blessures par imprudence. - Charles Gérardin, 31 ans, charretier à Saint-Dié, a renversé avec son attelage un traîneau dans lequel se trouvait M. Crouzier, notaire à Blamont et son clerc, M. Adrien.
Ce dernier qui avait culbuté, dans la neige se blessa légèrement. - 1 franc d’amende.


29 avril 1912

BLAMONT
Plainte. - Auguste Jonveaux, 33 ans, journalier à Blâmont, s’est plaint à la gendarmerie d’avoir été violenté dans le corridor de sa maison par le nommé Paul Welcker, cultivateur au même lieu, et d’avoir reçu des blessures au genou et au poignet.
Welcker prétend avoir agi en plaisantant.


27 avril 1912

BLAMONT
Menaces de mort.
Les deux frères Adam vivent en mésintelligence et ont souvent des discussions. C’est ainsi que, dernièrement, Julien. Adam étant occupé à soigner son bétail, assure qu’il a été insulté par son frère Joseph, qui était en état d’ivresse. Ce dernier est allé chercher un fusil dont il a menacé-son frère qui l’a désarmé et frappé d’un coup de crosse.
La version de Joseph Adam est toute différente. Il prétend que son frère Julien, sans aucun motif, l’a terrassé à l’écurie où ils étaient occupés à soigner le bétail, et lui a porté des coups de poing et de pied sur tout le corps. C’est alors que Joseph Adam serait allé chercher son fusil pour faire peur à son frère, mais celui-ci lui aurait arraché l’arme des mains et l’en aurait frappé.
Le tribunal appréciera.


24 mai 1912

BLAMONT
Deux voleurs. La gendarmerie de Blâmont, ayant été informée que deux individus venaient de dérober une montre en nickel et un porte-monnaie contenant une certaine somme d’argent aux époux Dubas, de Domèvre, et avaient pris la fuite dans la direction de Barbas, s’est mise aussitôt en campagne et a découvert les voleurs sur le territoire de Blâmont.
Ces individus furent fouillés et l’un d’eux fut trouvé porteur d’un billet de sortie de la maison d’arrêt d’Epinal, au nom de Martz Ignace, 20 ans, manoeuvre, né à Strasbourg, daté du 18 mai 1912. Cet individu est, de plus, expulsé. On trouva de plus sur Martz, outre la montre en nickel dérobée, un couteau de cuisine effilé, deux mouchoirs de poche fraîchement lavés et repassés, une somme de 2 fr. 55.
Sur le deuxième individu, la gendarmerie a trouvé également un billet de sortie de la maison d’arrêt d’Epinal, au nom de Laurent Gasser, 20 ans, manoeuvre; né à Sarrebourg, et deux mouchoirs de poche semblables à ceux trouvés sur Martz.
Ces individus furent mis en présence de la dame Dubas, qui reconnut les objets trouvés en leur possession comme lui appartenant.
Les voleurs ont été conduits devant le procureur de la République à Lunéville.


1er juin 1912

BLAMONT
La gendarmerie de Blamont a arrêté le nommé Goublaire, 47 ans, sujet allemand, pour infraction à un arrêté d’expulsion.


7 juillet 1912

BLAMONT
Mortel accident d’auto. - Le chauffeur de l’usine de Bechman et Cie conduisait sa voiture, lorsque, près du temple Israélite, il renversa un vieillard, M. Pinoit, menuisier, qui voulait enlever une brouette de là chaussée.
M. Pinoit eut la tête écrasée par la roue arrière. La mort fut instantanée.
M. le docteur Henrion, accouru, n’a pu que constater le décès.


13 juillet 1912

BLAMONT
Contravention. - Procès-verbal a été dressé par les gendarmes. Leblanc et Bregeot, de Blâmont, pour défaut d'éclairage à sa voiture.
REPAIX
Plainte. - Plainte a été portée par M. Joseph Foiselle, cultivateur à Repaix, contre Joseph Fréchard, maréchal-ferrant au même lieu, qui lui aurait porté un coup de poing.


19 juillet 1912

BLAMONT
Contrebande. - M. Leheyeur, receveur des douanes à Gogney, a remis entre les mains de la gendarmerie du Blâmont le nommé Adolphe Ady, 23 ans, né à Nancy, maçon à Weilbruck (Alsace-Lorraine), arrêté pour contrebande.


10 août 1912

DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Grave accident d’auto
M. Joseph Marchal, 42 ans, négociant en fourrages, à Domèvre-sur-Vezouze, circulait à bicyclette sur la route de Blâmont à Lunéville, lorsque entendant un appel d’auto, il voulut appuyer sur sa droite. Il était trop tard : la voiture automobile portant le no 2281-G, appartenant à M. Juan Abetta, ingénieur à Buenos-Ayres, République Argentine, accrocha le cycliste au passage. M. Marchal donna de la tête contre le capot de la voiture et fut blessé sérieusement à l’arcade sourcilière.
M. le docteur Hanriot, appelé pour donner ses soins au blessé, l’a fait transporter d’urgence à l’hôpital de Blâmont. Il juge son état très grave.
Quand se produisit l’accident, M. Abetta fit preuve d’un grand sang-froid. Au risque d’aller verser avec sa femme et ses enfants dans un fossé, il donna un coup brusque de volant à gauche et fit faire à sa voiture une embardée terrible.
M. Marchal est marié et père de trois enfants.


11 août 1912

BLAMONT
Le nouveau maire. - L’élection d'un maire en remplacement de M. Labourel, décédé, vient d’avoir lieu.
Au premier tour de scrutin, M. Bentz, a été élu par 12 voix, contre 4 à M. Florentin. Il y avait 16 votants.


29 août 1912

BLAMONT
L’incendie de jeudi. - Les dégâts de Tiha, bourrelier, s’élèvent, tant pour maison, le mobilier et la marchandise, à 20.000 francs garantis par une assurance de 26.500 francs à la «  Nationale » et de
7.000 francs à la «  Confiance ».
M. Charton, qui est assuré à la «  Générale », estime les siennes à 1.200 francs.
On ignore toujours les causes de ce sinistre.


27 septembre 1912

BLAMONT
Coups. - Procès-verbal a été dressé contre M. Auguste Colin, 48 ans, fermier à Blamont, pour coups et blessures contre M. Louis Bagard, 35 ans, manouvrier.
M. Bagard avait le visage couvert de sang et porte de nombreuses contusions en divers endroits.
DOMEVRE
Police de roulage. - Malgré l’obscurité, M. Michel Adrian n’avait pas jugé à propos de se munir d’une lanterne et circulait sur la route de Domèvre avec une voiture lorsqu’il fit la rencontre des gendarmes de Blâmont qui lui dressèrent procès-verbal.


6 octobre 1912

AVRICOURT
Tamponné par un express
Vendredi, un pointeur de la gare d'Avricourt, M. Louis-Félix Verne, âgé de 24 ans, originaire de Blénod-les-Pont-à-Mousson, a été tué par le rapide n° 31, passant à Avricourt à 4 h. 12. L’accident s'est produit à environ 100 mètres de la gare. Circulant entre deux voies, le malheureux employé fut surpris par derrière. Poussé par La locomotive, il fut lancé sur le marchepied d’un wagon de 2e classe qui se trouvait en garage et fut tué sur le coup.
M. Eugène Richard, employé à la même gare, qui se trouvait à peu de distance de l’accident, s’empressa de se porter au secours de Verne, mais celui-ci avait cessé de vivre.
Le malheureux employé avait la figure ensanglanté, le bras gauche cassé et portait de nombreuses contusions sur le corps.


9 octobre 1912

BLAMONT
Un pochard. - Le nommé Deschamps Joseph, content d’avoir donné son congé à l’Hôtel du Commerce, se rendait de café en café jusqu’à une heure très avancée de la nuit. Enfin ne voyant plus de «  bistrots » ouverts, il prit le parti, tout en zigzaguant, de rentrer chez lui. Tout aurait été pour le mieux si, passant rue du Château, il n’avait fait la rencontre de deux gendarmes et ne les avait accostés.
Ceux-ci se rendant compte à qui ils avaient affaire emmenèrent notre poivrot coucher au violon, non sans l’avoir gratifié d’une contravention.


13 octobre 1912

DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Et les guides ? - Joseph Dubas, cultivateur à Domèvre, monté sur sa voiture attelée de deux chevaux et de deux boeufs, n'avait en main aucune guide, ne pouvant ainsi se rendre compte de la direction de son attelage.
Surpris par la gendarmerie, à Blâmont, il se voit gratifié pour cette négligence d’une contravention bien en règle.


19 octobre 1912

BLAMONT
Port d’arme prohibée et arrestation pour vol. - Le nommé Eugène Martin, 37 ans, manouvrier à Gogney, s est vu dresser une contravention pour port d’un couteau à cran d’arrêt.
Eugène Martin venait d’être arrêté pour vol d’un revolver d’ordonnance dans le stand de la Société de tir de Cirey.


3 novembre 1912

AVRICOURT
Suicide. - Le corps de Paul-Emile L’Huillier, 54 ans, planteur d’osier à Leintrey, a été trouvé sur la voie ferrée au pont de cette commune.
Après les constatations d’usage, il fut reconnu qu’il y avait suicide.
BLAMONT
Défaut d'éclairage. - Des gendarmes en patrouille de nuit rencontraient dans la Grande-Rue de Blâmont, deux attelages non éclairés. Le conducteur, nommé Jean-Baptiste Pierrat, cultivateur à Autrepierre, reconnut être en défaut et accepta sans difficulté la contravention dont il fut gratifié.
- Quelques pas plus loin, les gendarmes rencontrèrent Jules Cotel, au service de M. Perrin, cultivateur, circulant également avec une voiture non munie de lanterne ; ils lui dressèrent procès-verbal.


14 novembre 1912

OGEVILLER
Procès-verbal. - Le maréchal des logis de gendarmerie Leblanc et le gendarme Picard, de la brigade de Blâmont, étant en tournée de nuit dans la commune passaient devant le café Berth, lorsqu’ils remarquèrent que contrairement à l’arrêté préfectoral du 5 janvier 1907 celui-ci était ouvert.
Ils entrèrent et trouvèrent attablés et jouant aux cartes, le tenancier et quatre consommateurs, les sieurs T., A., P. et R. à qui ils déclarèrent procès-verbal.
Le sieur Mulller, au même lieu, et les nommés S., C. et C. se virent dresser procès-verbal pour la fraction.
VERDENAL
Vandalisme. - Mme veuve Chaton a porté plainte à la gendarmerie contre un inconnu qui lui avait arraché trois jeunes arbres fruitiers dans son jardin situé au lieudit «  au Moulin ».


20 novembre 1912

BARBAS
Lanternes s.v.p. - Les nommés René S.., et Léon G..., 28 ans, sabotiers, tous deux à Barbas, ont été rencontrés par les gendarmes sur le chemin de Blâmont, montés sur des bicyclettes non éclairées. Les contrevenants qui reconnaissent leur délit, ont été gratifiés chacun d’un procès-verbal.
DOMËVRE-SUR-VEZOUZE
Les petits ennuis de la villégiature. - En villégiature chez M. Susset, cultivateur à Domèvre, M. Camille Bréjot, 20 ans, carreleur à Paris, rue d’Aubervilliers, 72, visitait les environs en bicyclette, lorsque, au hameau de l’Abbaye, écart de Domèvre, il fit là rencontre de la maréchaussée. Les gendarmes qui ont l’oeil à tout firent remarquer à l’étourdi cycliste qu’il avait oublié de munir sa machine d’un appareil sonore et d’une plaque d’identité. En conséquence, ils lui dressèrent procès-verbal.
Bréjot a trouvé l’aventure d’autant plus amère qu’il devait le lendemain reprendre le train pour rejoindre Paris.


22 novembre 1912

OGEVILLER
Incendie. - Dans la nuit de mardi à mercredi, un incendie s'est déclaré dans la maison de M. Joseph Vouaux, boulanger-épicier à Ogéviller.
Vers minuit, le sinistre était signalé, par la servante de la maison, alors qu’une grande partie de l’immeuble était déjà tout en flammes. Malgré la rapidité des secours et l’installation immédiate des deux pompes de la commune, malgré l’activité de la compagnie des sapeurs-pompiers et le dévouement d’une grande partie de la population, surtout de la jeunesse if fut impossible de préserver quoi que ce soit de la maison de M. Vouaux. Au bout d’une heure, réserves de bois, boutique d’épicerie, appartements et tout ce qui se peut imaginer de marchandises chez un épicier-boulanger très achalandé dans une commune très prospère, formait un immense brasier. Tous les efforts des pompiers durent se borner à préserver les maisons voisines, surtout celle de M. Edmond Claudel, qui, malgré tout, a été fort endommagée.
Les dégâts dépassent certainement. 30.000 francs.

Abus de confiance. - Le domestique de culture Georges Seyler, de Hurbache (Vosges), né à Saint-Dié, après avoir loué une bicyclette à Raon-l’Etape, était allé l’offrir en vente à M. Richard Charles, marchand de cycles, à Ogéviller, pour la somme de 30 francs. Ce dernier, à la vue de la machine presque neuve et du prix dérisoire offert, eut des soupçons et en informa la gendarmerie de Blâmont.
Le jeune homme, arrêté peu après, fit des aveux et fut dirigé sur Lunéville pour être conduit devant M. le procureur de la République.


30 novembre 1912

DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Vol d’une montre. -- Etant en course à Blâmont, M. Léon Lehmann, 38 ans, marchand forain, à Domèvre, avait confié la garde de sa voiture à sa femme. Dans l’intervalle, deux femmes, se disant décidées à acheter la voiture, demandèrent à la visiter, puis partirent.
A son retour, M. Lehmann, visitant sa marchandise, constatait la disparition d’une montre de dame en argent, estimée 28 francs, qui se trouvait accrochée à l’intérieur.
Ses soupçons se portèrent sur les deux visiteuses, qui furent retrouvées. Ce sont Mlle A... et Mme A..., toutes deux ménagères à Blâmont. Une perquisition faite au domicile de ces dernières n’a pu amener la découverte de l’objet disparu.


3 décembre 1912

FREMONVILLE
Retraites ouvrières. - Une femme de cultivateurs, participant dans une large mesure aux travaux agricoles de son mari, avait demandé à être inscrite comme assurée facultative et à bénéficier du régime transitoire. La préfecture avait rejeté cette demande. Sur le conseil de la Caisse lorraine de retraites, cette femme avait fait appel.
Le juge de paix des Blâmont avait confirmé la décision préfectorale. La Caisse lorraine, prenant en mains les intérêts de son adhérente, a envoyé son secrétaire plaider la cause de cette femme devant le tribunal civil de Lunéville. A l’audience, après la plaidoirie, lecture fut donnée d’une lettre du préfet, contestant la compétence du tribunal. Le secrétaire de la Caisse lorraine plaida la compétence. Le tribunal vient de rendre son jugement : il se déclare compétent et il ordonne, l’inscription de la femme comme cultivatrice ayant droit au bénéfice du régime transitoire.
P. S. - Les juges de paix de Ligny-en-Barrois et de Haroué viennent de rendre des jugements analogues.


15 décembre 1912

AVRICOURT
Arrestation. - La gendarmerie a mis en état d’arrestation, un nommé Muff Nicolas, 24 ans, vacher, sans domicile fixe inculpé de vol. De plus, Muff n’ayant pas fait sa déclaration d’étranger, est gratifié pour ce délit d’un procès-verbal.
BLAMONT
Les sans-travail. - Le nommé Pierre Boudenès, 44 ans, peintre en bâtiment, a été arrêté pour vagabondage.


19 décembre 1912

BLAMONT
Coups. - Le jeune Léopold Acrement, apprenti charcutier chez M. Victor Hocquel, à Blâmont, descendait de sa chambre lorsque Mme Marchal, locataire, sortit de chez elle brusquement et, accusant le jeune homme d’avoir frappé à sa porte, elle lui lançait des cendres à la figure. Sa fille Jeanne le gratifiait à son tour d’un coup de manche à balai sur le dos. Ces deux peu aimables personnes prétendent que Acrement les aurait insultées. Une enquête établira les faits.
Attaque nocturne. - M. Hubert Gonand, 24 ans, velouteur à Blâmont, a porté plainte contre deux individus qui l’auraient attaqué dans la rue des Voileurs au moment où il allait rentrer chez lui et l'auraient menacé de leur revolver. Les soupçons de M. Gonand s’étaient portés sur deux ouvriers de nationalité allemande, les nommés D... et S..., ouvriers monteurs travaillant à la réparation du moulin. Une enquête sera faite à ce sujet.
Arrestation. - Le nommé Jean-Baptiste Courrier, 50 ans, sans domicile ni profession fixe, originaire de Saulcy (Vosges), a été arrêté en flagrant délit de vagabondage.


20 décembre 1912

Coups et blessures. - Joseph Poirson, homme d’équipe au chemin de fer à Leintrey, faisait une observation à Emile Stocquard, journalier à Emberménil, mais ce dernier ayant répliqué, d'une façon peu polie, Poirson lui donna une gifle. Déjà ivre et ayant de plus le pied dans une traverse, Stocquard perdit l’équilibre et tomba. Il se cassait une jambe. Poirson est condamné seulement, à 16 francs d'amende et aux dépens.
- Le sieur Béné, de Blâmont, était, l’autre soir, attaqué rue des Voileurs par deux monteurs allemands occupés à la réparation du moulin dont l’un lui portait quelques coups de poing. Ce dernier, Alphonse Speyser, 34 ans, est condamné à 5 francs d’amende. Quant à son acolyte, Hermann Dol, il est renvoyé des fins de la poursuite.


11 janvier 1913

OGEVILLER
Et les guides ? - M. Masson Henri, charretier à Ogéviller, circulait avec une voiture sur laquelle il était monté. N'ayant pas de guides il fut rencontré par les gendarmes de Blâmont et gratifié d’un procès-verbal


15 janvier 1912

BLAMONT
Vol à l’église. - M. le curé de Blâmont, en procédant à la levée des quatre troncs placés dans l’intérieur de l’église, a constaté que trois d’entre-eux avaient été fracturés.
Des pesées faites à l’aide d’un ciseau à froid existaient à chaque tronc.
M. Coster, sacristain, a déclaré qu’un matin, à 6 heures, en entrant à l’église, il avait aperçu un individu vêtu en ouvrier se trouvant près du choeur ; il l’avait interpellé. L’homme avait quitté aussitôt l’église. Il a pu donner le signalement complet du voleur. On estime à 15 francs la somme dérobée.
La gendarmerie a ouvert une enquête.

DOMÈVRE-SUR-VEZOUZE
Un pendu, - Depuis quelque temps, le père Aubin Desfrères, âgé de 71 ans, domestique de culture, se trouvait sans travail et vivait de petites ressources qu’il rendait à l’un ou à l’autre. Sans famille et sans domicile; Il avait obtenu, de Mme Durand, débitante à Domèvre, la permission de venir coucher dans le grenier. Le 12 courant, Mme Durand, ne le voyant pas descendre à l’heure habituelle, le crut malade : elle monta au grenier et aperçut Desfrères pendu à l’aide d’une corde qu’il avait fixée à une planche attenant à la machine à battre.
Mme Durand fit avertir de suite le maire et le garde champêtre. Ce dernier trancha la corde, mais la mort avait fait son oeuvre : le corps était complètement froid. On suppose que c’est la misère qui a poussé Desfrères à cet acte de désespoir ; il n’avait jamais parlé de ses funestes intentions.
Le permis d’inhumer a été délivré après examen du cadavre par M. le docteur Hanriot, de Blâmont.


1er février 1913

BLAMONT
Terrible accident. - Un terrible accident s’est produit à la gare de Blâmont. M. Gramfort, douanier en retraite à Repaix, venait en voiture à la gare au-devant de sa bru, lorsque les chevaux effrayés par la trompe d’une automobile, s’emballèrent pour culbuter la voiture et M. Gramfort qui fut tué sur le coup sous les yeux de son fils. Ce fils, il y a quelques jours encore, sergent-major à la compagnie cycliste du 2° bataillon de chasseurs, vient d’être nommé adjudant du génie à Gabès. Il passait en famille les quelques jours qui lui restent avant son départ pour la Tunisie. M. Gramfort était âgé de 55 ans.
Vagabondage. - La veuve G.... a été arrêtée par la gendarmerie de Blâmont pour vagabondage et mendicité.


8 février 1913

AVRICOURT
Affaire à éclaircir. - M. Malgras a porté plainte contre un de ses domestiques, le sieur V..., qui, paraît-il, lui aurait soustrait quelques litres de pétrole, ce qui n'est pas bien établi encore. V... aurait de plus vendu une cuisinière appartenant à son patron moyennant la modique somme de 1 fr. 50 à un brocanteur de Blâmont.
Le domestique nie les faits en ce qui concerne le pétrole. Pour la cuisinière, le patron lui aurait dit de l’en débarrasser, mais V.., aurait dû rendre l'argent. Il allègue qu’il avait à régler son compte avec Malgras qu'il a quitté depuis le 5 février seulement et qui ne l’aurait pas encore payé.


18 février 1913

Gourmandise !
Nous sommes heureux d’annoncer à nos lecteurs que là nouvelle chocolaterie de Blâmont est à même de livrer, dès maintenant, ses produits. Cette usine, pourvue des meilleures machines, spéciales à la fabrication du chocolat et du cacao, peut satisfaire dans le plus bref délai les commandes de ses clients.
Un spécialiste, ancien employé d’une des plus grandes chocolateries suisses, dirige les ateliers.
Ces chocolats de luxe, genre suisse, si appréciés en France, auront certainement un grand et rapide débouché dans notre contrée. Rappelons que les marques de l’usine blâmontaise sont «  Montbla » pour les chocolats et cacaos extra fins, «  Fiat » et «  Omnia » pour les sortes courantes.


22 février 1913

AVRICOURT
Colporteur en défaut, - Le nommé Schankel Maurice, 18 ans, marchand ambulant, allait offrir sa camelote de porte en porte, lorsque invité par la gendarmerie à présenter sa patente, il ne put présenter que celle de 1912, expirée le 31 décembre. Procès-verbal lui fut dressé et un cautionnement de 26 francs retenu jusqu’à possession d’une nouvelle patente.
BLAMONT
Insultes et menaces. - MM. Gross, horloger, et Hillaire, boulanger, tous deux à Blâmont, vivent en mauvaise intelligence. Le 18 courant, Gross, qui se rendait à son jardin, fut rencontré par son antagoniste qui le traita de «  cochon » et de «  propre à rien ». Il répliqua et décocha au boulanger l'épithète de «  rouge coq ». Et la conversation continua sur ce ton.
En résumé, c’est une de ces histoires embrouillées où tous ont l’air d’avoir raison et que la gendarmerie cherche à éclaircir, plainte ayant été portée.


26 février 1913

BLAMONT
Incendie de sapins. - Il y a quelques jours, M. Jean-Baptiste Thirion, garde particulier au service de M. Pierre d'Hausen, propriétaire au château de Sainte-Marie, faisait sa tournée habituelle lorsque, arrivé au lleudit «  Moulin des Champs », il constata qu'une plantation de sapins appartenant à M. d’Hausen était en feu. Continuant ses investigations, M. Thirion apercevait bientôt deux enfants qui prenaient la fuite. Il les poursuivit jusqu'à Verdenal. Arrêtés, les deux, gamins, Paul Dubois et Camille Wolfart, âgés de 8 et 9 ans, avouaient avoir mis le feu aux herbes sèches pour s’amuser. Le préjudice causé est d’environ 400 francs. Les parents ayant présenté leurs excuses au propriétaire, la plainte n’a pas eu de suite.


27 février 1913

BLAMONT
Encore le feu en forêt. - Un nouvel incendie vient s’ajouter à la série.
Lundi. M. François Dufour, employé au service de Mi Jacquot Charles, propriétaire, était informé qu’un incendie venait d’éclater dans une plantation de jeunes arbres appartenant à son patron, habitant pour l'instant rue du Sergent-Bobillot à Nancy. M. Dufour se rendit aussitôt sur le lieu du sinistre, et aidé de plusieurs cyclistes réussit à arrêter le feu. Deux hectares avaient déjà été détruits. Une loge située dans un terrain Voisin et appartenant à M. Zilliox, a également été brûlée. On ignore les causes du sinistre, mais elles paraissent accidentelles. Une haie se trouvant en bordure du chemin, on suppose que c’est là que le feu a pris naissance et qu’il se sera propagé aux propriétés voisines. Les pertes, s’élèvent à environ 2.000 francs pour M. Jacquot et 500 francs pour M. Zillox.


24 mars 1913

BLAMONT
Arrestation. - La gendarmerie a arrêté et déféré au parquet, sous l'inculpation de vagabondage, un nommé Jean Vandiau, 32 ans, manoeuvre originaire de Charbonnat (Saône-et-Loire), mais sans domicile fixe. Cet individu, sorti de la maison d’arrêt d’Autun, où il venait de purger une condamnation de trente jours pour vagabondage, n’a plus travaillé depuis le 25 décembre dernier. Il prétend n’avoir jamais pu trouver de travail malgré toutes ses démarches. Le fait est qu’il paraît avoir un véritable poil dans la main. Depuis près de trois mois, il vivait de mendicité.


3 avril 1913

AVRICOURT
Les nomades. - La gendarmerie d’Avricourt a refoulé sur La frontière allemande une bande de nomades composée d’une dizaine de sujets autrichiens, sans domicile fixe ni profession connue, et sans moyen d’existence.
FRÉMONVILLE
La fièvre aphteuse. - Un rapport de gendarmerie, sur renseignement de M. Lahoussaye, vétérinaire à Blâmont, informe que l’épizootie de fièvre aphteuse à disparu complètement de la commune de Frémonville. En conséquence, l’arrêté préfectoral relatif à cette épidémie est levé.


9 avril 1913

BLAMONT
Violences. - Mme Auguste Goeury, de Blâmont, a porté plainte contre Mme veuve Marie Duhaut, qui l’a giflé après l’avoir fait tomber. Cette scène, paraît-il, n’avait aucun motif. Mme Goeury, malade depuis cinq mois, a dû s’aliter de nouveau, des plaies s’étant rouvertes dans sa chute. Une enquête, est ouverte sur cette affaire.


16 avril 1913

AVRICOURT
Un poivrot, - Le sieur Bonoué Stéphane, 25 ans, originaire d’Italie, terrassier à Avricourt, en complet état d'ivresse, balloté par le vent, suivait péniblement la route départementale. Le gendarme Ramel, passant sur les entrefaites, aida le poivrot à arriver jusqu’à la demeure du maire, où après l’avoir soustrait à la curiosité publique, procès-verbal lui était dressé.
Le travail des enfante. - Contravention a été, dressée à M. R..., commis-voyageur à Moyen, de passage à Avricourt, qui laissait traîner sur une petite voiture par un enfant nommé Marchal René, une charge supérieure à celle fixée par la loi.
BLAMONT
Police de roulage. - M. R..., cultivateur, se trouvait à Blâmont où il venait de conduire du foin. S’étant arrêté au café Lhuillier, pour y prendre un bock, il oublia d’attacher ses chevaux avant d’entrer.
Une ronde de gendarmes passa, qui lui dressa procès-verbal.


26 avril 1913

AVRICOURT
Pas de chance. - Mme S..., hôtelière à Avricourt, n’a pas de chance. Après déjà plusieurs procès-verbaux successifs, c’est aujourd’hui encore elle qui paie. La gendarmerie, recherchant deux individus, eut l’idée de vérifier son registre d’inscription des voyageurs.
Par malchance, ce dernier n’était pas à jour et plusieurs départs n’étaient pas mentionnés.
BLAMONT
Absence de guides. - Procès-verbal a été dressé par les gendarmes à M. A..., cultivateur à Blâmont, qui était monté sur sa voiture et n’avait en main aucune guide pour diriger son attelage.


29 avril 1913

BLAMONT
La police du roulage. - M. Y... s’est vu dresser contravention pour avoir circulé la nuit avec un attelage non éclairé.


1er mai 1913

BLAMONT
Vol d’outils. - M. Julien Adam, cultivateur à Blamont, travaillant à sa carrière, à constaté en arrivant à cette dernière que sa pelle et sa pioche avaient disparu.
Ayant des soupçons sur un nommé L..., de Blâmont, il fit une petite ronde aux environs de l’habitation de cet individu. Au travers d’une porte mal fermée, il reconnut l'un de ses outils qui se trouvait sous un hangar. La gendarmerie s’étant mêlée de cette affaire, M. Adam, rentré en possession de ses outils, à demandé que lés choses en restent là.


10 juillet 1913

BLAMONT
Vagabonds. - Les gendarmes ont découvert, dans une loge appartenant à M. Julien Adam et située lieudit au «  Haut-de-Barbas », deux individus d'origine allemande, qui, après avoir allumé du feu avec un banc pris dans la loge et une latte arrachée à la toiture, s’apprêtaient à y faire cuire une poule.
Auprès d’eux se trouvaient des pommes de terre et des oignons récemment arrachés.
Ces individus, nommés Godfroy Gotty, 21 ans, et Joseph Schiro, 20 ans, tous deux manoeuvres, sans domicile fixe, ont prétendu qu’ils avaient ramassé sur la route la poule écrasée par une auto, mais il est à supposer qu’elle provient de rapines ainsi que les patates et les oignons.
Les deux voleurs ont été déférés au parquet et écroués.


11 juillet 1913

Les deux Allemands, Joseph Schiro, 20 ans, et Godfied Goetty, 22 ans, tous deux en état de vagabondage, se sont, introduits dans une loge de jardin à Blâmont et y ont fait cuire quelques petites provisions qu’ils avaient volées. Chacun, dix jours de prison.

ANCERVILLER
Disparition d’argent. - M. Ferdinand Maire, cordonnier à Ancerviller, a informé la gendarmerie qu’on lui avait, dérobé quatre billets, de banque de 50 francs, montant d'une vente de récoltes, et qu’il avait placés dans un sucrier, où se trouvaient également sept pièces de cinq francs.
Aucun indice ne fait, supposer l’auteur de cet escamotage.


30 août 1913

BLAMONT
La circulation nocturne. - En tournée de nuit, les gendarmes de Blamont arrivant Grande-Rue, aperçurent un attelage sans lanterne.
Le propriétaire, Léon K..., originaire de Gogney, n’opposant aucune excuse, récolta un procès-verbal.
- Même contravention a été dressée à un sieur Léon M.., chauffeur, à Blâmont, qui était monté sur une bicyclette, non éclairée. De plus, celui-ci, n'ayant pas de plaque d’identité fut gratifié d’un second procès-verbal.


9 septembre 1913

Les manœuvres du 20ème corps
[...]


24 septembre 1913

BLAMONT
Les vanniers pourchassés. - Il s’agit de nouveau de la famille Ott, dont le père, vannier ambulant, né à Igney, mais sans domicile fixe, avait installé sa roulotte près de Blâmont, sur la promenade; des Pâtis. L’agent de police de Blâmont avait signifié à Ott de quitter cet emplacement, mais ce dernier, fit la sourde oreille, se trouvant bien à cet endroit. La gendarmerie fut requise et cette fois, à la vue des uniformes bleus dont Ott a le respect, la smala se mit en route.
Néanmoins, comme il exerçait sa profession sans autorisation préfectorale, Ott a été l’objet d’une contravention.


23 octobre 1913

AVRICOURT
La répression du vagabondage. - Deux individus à l’allure de vagabonds se dirigeaient vers Blâmont ; ils attirèrent l’attention des gendarmes qui se mirent en devoir de les appréhender ; l’un d’eux était un nommé Emile Burkardt, 29 ans, et qui est originaire de Schiltigheim (Alsace-Lorraine), sans domicile ni profession et sans aucune ressource, déjà condamné plusieurs fois pour le même délit et pour vol, sorti de la maison d’arrêt de Saint-Dié depuis le 29 septembre dernier : quant à son compagnon, c’est un nommé Charles Kehsler, 16 ans, manoeuvre, sans domicile fixe, venant de Frankanstein (Bavière), en France seulement depuis huit jours, également dénué de ressources.
Tous deux furent alors arrêtés et déférés au parquet. Burkardt et Kehsler, qui de plus, étaient dépourvus de certificats d’immatriculation, récoltèrent de ce fait chacun une contravention.


26 octobre 1913

REPAIX
Chevaux en liberté. - Les gendarmes de Blâmont ont dressé procès-verbal à Théophile F., cultivateur, et Pierre A., également cultivateur, pour avoir laissé courir leurs chevaux en liberté dans les rues de la localité, au risque de blesser les passants.


2 novembre 1913

AVRICOURT
Défaut de patente. - Lucien Singuerlet, sujet allemand, originaire de Dieuze (Lorraine annexée), tenancier d'un manège enfantin de chevaux de bois, s’était installé sur une place et avait oublié de se munir d'une patente. Le fait constaté, par la gendarmerie, Singuerlet dut déposer une somme de 20 francs à titre de caution, entre les mains de M. le maire d’Avricourt, somme qui lui sera remboursée sur le vu des pièces régulières.
Procès-verbal lui fut également dressé pour sa négligence.
Vol à la gare. - Le 29 courant, M. Bock Sons, chef de gare à Igney-Avricourt, apercevait sur les voies deux individus se dirigeant vers un train de pommes situé sur une voie de garage. Les ayant surveillés, il vit bientôt l’un d’eux, un nommé Lucien Singuerlet, 34 ans, marchand forain, demeurant à Dieuze (Lorraine Annexée), faire le guet le long du quai à bestiaux pendant que le second; le jeune Emile Colin, âgé de 15 ans, sourd-muet, demeurant à Avricourt, s’introduisait dans un wagon en passant par une fenêtre d’aération.
A l'approche du chef de gare, le gamin prit la fuite, laissant sur place son panier plein de fruits ; plusieurs wagons de pommes étaient éventrés. Une enquête ayant été faite, Singuerlet déclarait avoir été autorisé à prendre quelques pommes par un sieur Noël, de Réchicourt-le-Château, ce qui ne correspond pas tout à fait à là déposition de ce dernier. L’affaire suivra son cours, procès-verbal ayant été dressé à Singuerlet et Colin.
Le jeune Colin est un pauvre gamin délaissé par ses parents et dont l’éducation laisse à désirer.
BLAMONT
Police de roulage. - M. Paul Dubois, entrepreneur de peinture à Blâmont, non content de surcharger sa voiture attelée de deux chiens garnie d’échelles et de matériel, s’étant lui-même, commodément installé sur le véhicule. Rencontré dans cet équipage par les représentants de la loi, M. Dubois dut stopper sur-le-champ. Quatre contraventions suivaient le petit conciliabule entre peintre et gendarmes : 1re pour défaut d’autorisation d’atteler les toutous ; 2° pour surcharge ; 3° pour défaut de plaque d’identité à la voiture ; 4° défaut d’éclairage.
Dubois jura, mais un peu tard, qu'on ne l’y prendrait plus.
Arrestation d’un vagabond. -- La gendarmerie a arrêté dans une rue principale de Blâmont un individu aux allures suspectes, errant à l’aventuré. Il s’agissait d’un nommé Paul Stephan, d’Haillot, 36 ans, garçon boulanger, originaire de Troyes, mais sans domicile fixe. Sans travail depuis le mois d’avril il vivait de mendicité et sortait de la maison d’arrêt d’Epinal où il venait de purger une peine de quatre mois de prison pour vagabondage et mendicité. C’est un paresseux incorrigible. Il a été, après interrogatoire, dirigé sur Lunéville où il sera déféré au parquet.


11 décembre 1913

CIREY-SUR-VEZOUZE
Etant au café. - Se trouvant au café Chaussier, le sieur Hilaire Ripp, garçon meunier aux Moulins Schaeffer, de Blâmont, vit s’avancer les gendarmes. Ceux-ci lui firent remarquer qu’il avait omis d’attacher son attelage lequel obstruait la voie publique. Ils lui dressèrent procès-verbal de ce fait.
IGNEY-AVRICOURT
Contravention. - Un nommé Jean-Baptiste Ferry, originaire de Herbsbach, près Schirmeck (A. L.), trouvé en état d’ivresse sur le quai de là gare, s’est vu dresser procès-verbal. Après quoi on l’embarquait dans le train de Cirey, étant en possession d’un billet pour cette destination.


14 décembre 1913

Nécrologie
On annonce la mort du R. P. Raymond Boulanger, des Frères Prêcheurs, ancien prieur provincial de la province de Paris.
Le regretté défunt était né à Blâmont en 1840 ; il fut élève du collège de Blâmont et du Séminaire de philosophie, de Nancy.
Il donna, à Nancy, plusieurs retraites et plusieurs carêmes très appréciés.
Il est mort, à Paris, en la fête de l’Immaculée-Conception.


27 décembre 1913

Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 24 décembre
Question d'octroi - Joseph Brelinski, âgé de 26 ans, garçon brasseur à Cirey, est poursuivi pour avoir livré de la bière à certains cafetiers de Blâmont sans passer au préalable par le bureau d’octroi. Il paraît que c’était un usage constant à Blâmont de ne passer à l’octroi qu’après avoir fait les livraisons. Mais l’administration municipale finit par interdire cette pratique tolérée jusque là. D’où la contravention. La bonne foi du prévenu et de son patron, le brasseur, parait certaine. Ce dernier a transigé, d'ailleurs, avec l'administration municipale. Brelinski est acquitté.


28 décembre 1913

REILLON
Commencement d’incendie. - Un commencement d’incendie qui aurait pu avoir des conséquences graves s’est déclaré le 23 décembre, vers 1 heure du matin, dans la grange de M. Auguste Cherrier, âgé de 31 ans, cultivateur à Reillon.
Ce dernier, réveillé par son domestique, le sieur Joseph Voinot, prévint aussitôt la gendarmerie de Blâmont qui, avec les pompiers, accourut sur les lieux.
Après 1 heure de travail, les pompiers réussirent à éteindre le feu.
Les pertes éprouvées par M. Cherrier sont estimées à 185 francs, couvertes par une assurance.
Voici les causes de cet incendie :
Le nommé Charles Zabé, âgé de 48 ans, domestique chez M, Louis Constant, cultivateur à Reillon, était venu coucher avec son ami Voinot. Se trouvant indisposé la nuit, il descendit dans la cour avec sa lanterne ; mais en remontant il fit un faux pas et tomba avec sa lanterne qui se cassa et communiqua le feu à un tas de paille.
De l’avis de M. Albert Jacquot, maire de Reillon, le feu a bien été accidentel, car il ne connaît pas d’ennemi à M. Cherrier qui fait honneur à ses affaires.


10 janvier 1914

BLAMONT
Pas de veine, - Le nommé Sébastien Lamardier, 50 ans, domestique au service de M. Kennel, fermier aux Salières, écart de la commune de Gogney, n’a vraiment pas de veine !
Le mercredi 7 janvier il conduisait une voiture pleine de blé, attelée de quatre chevaux, lorsqu’on passant devant, le café Paguet, rue des Capucins, à Blâmont, la soif le prenant, il entra au café, laissant son attelage devant la porte.
Malheureusement pour lui, les gendarmes ont bon oeil, et se trouvant à passer par là, ils dressèrent à notre homme un beau procès-verbal pour abandon d’attelage et un second pour défaut de plaque d’identité.


20 janvier 1914

BLAMONT
Un habile escroc. - M. Louis Zeliker, 45 ans, boulanger et négociant en grains à Blamont, est venu raconter à la gendarmerie l’aventure suivante :
Le 12 juillet dernier, M. Zeliker reçut la visite d’un voyageur de la maison de renseignements dite «  La Taxe », dirigée par M. Malleville, demeurant à Paris, 111 bis, rue de Courcelles.
Ce représentant, après avoir fait entendre au boulanger que les compagnies de chemins de fer se trompaient fréquemment au sujet du montant des expéditions, conseilla à Zeliker de se servir des bons relatifs à la taxe du transport des marchandises par les voies ferrées. Ceux-ci, ne coûtaient que 2 fr. pièce. Ce système lui éviterait toute erreur
Voyant le prix modique, le boulanger demanda au représentant de lui laisser un bon à titre d’essai. Ce voyageur lui répondait qu’il ne pouvait le donner, mais qu’il le ferait envoyer.
Quelle ne fut pas la stupéfaction du commerçant quand il reçut une facture de cent bons.
M. Zeliker adressa une réclamation au directeur de cette maison qui lui répondit qu’il n’y avait pas erreur et que le boulanger avait bien commandé cent bons. Le directeur ajoutait que si Zeliker ne payait pas il serait, exposé à des poursuites.
La gendarmerie a ouvert une enquête sur cette affaire un peu embrouillée.


25 janvier 1914

AVRICOURT
Procès-verbal. - Procès-verbal a été dressé par la gendarmerie d’Avricourt le 22 janvier au sieur Eugène Vivenet, 55 ans, épicier ambulant à Blamont, pour défaut de patente.


30 janvier 1914

BLAMONT
Frappé sans motif. - Le 27 janvier, vers 9 heures et demie du matin, pendant qu’il remplissait un sac de chiffons devant le domicile de M. Humbert, à Brouville, Louis Vally, âgé de 19 ans, marchand de chiffons à Herbéviller, a été, sans provocation aucune de sa part, assailli et frappé de plusieurs coups de poing par les nommés Jean Schoumacker et Auguste Daguindeau, tous deux également chiffonniers à Herbéviller.
Le frère de Valy étant sorti sur ces entrefaites, Schoumacker et Daguindeau se sont éloignés, non sans avoir fait des menaces graves aux deux frères.
Daguindeau, le plus forcené, a dit notamment : «  Si vous faites, les malins, on vous soignera et on vous flanquera une balle dans la peau ! »
Une enquête est ouverte.
XOUSSE
Un obus saboteur. - Ai cours des tirs réels exécutés lundi et mardi par l'artillerie de Lunéville, dans la direction de forêt de Parroy, un obus est venu couper deux fils télégraphiques, après avoir cassé une branche d’arbre, le long de la route d'Emberménil à Vaucourt. Ce léger dégât à été réparé dès le lendemain.


31 janvier 1914

AVRICOURT
Défaut de patente. - Procès-verbal a été dressé à M. Charpentier, au service de la maison «  Caïffa », demeurant à Lunéville, en tournée à Avricourt. Il avait négligé de se munir de patente.
BLAMONT
Défaut d'éclairage. - Procès-verbal a été dressé, par la gendarmerie, à M. Marlier Albert, cultivateur à Redonviller circulant avec une voiture attelée, la nuit venue, dans les rue d’Ogéville, sans avoir muni son attelage d'une lanterne.


5 février 1914

Défaut de guides et de plaque. - Contravention a été dressée contre le nommé Arsène Lhôte, 50 ans, cultivateur à Nonhigny, qui a été surpris par la gendarmerie voyageant sur la route de Blâmont, monté sur une voiture attelée qu’il conduisait sans guides, et pour défaut de plaque.


6 février 1914

AVRICOURT
Expulsion. - La gendarmerie d’Avricourt a refoulé vers la frontière le nommé Alfred-Henri Martins, 24 ans, ouvrier d’usine, sujet allemand sans domicile fixe et sans, moyens d’existence. En outre le signalement de cet individu qui avait tout l’air d’être un vagabond, a été envoyé aux brigades frontières. »
BLAMONT
Automobile trop rapide.- La mairie de Blâmont nous communique la note suivante :
«  La petite ville de Blâmont est traversée dans toute sa longueur par la route nationale de Paris à Strasbourg et, sur le parcours de cette traversée on rencontre des passages étroits et des tournants dangereux ; aussi, le maire, en présence de la circulation d’automobiles de plus en plus nombreuses et de leur allure de plus en plus accélérée, fut-il obligé de prendre un arrêté réglementant la vitesse de tout véhicule à 10 kilomètres à l'heure.
«  Le 20anvier, à 4 heures du soir, une automobile traversait la ville à grande vitesse. L'agent de police Faivre lui fit signe du bras de ralentir ; au lieu d’en tenir compte, le conducteur accéléra sa vitesse. L’agent dressa Immédiatement procès-verbal après avoir constaté que cette voiture avait parcouru 200 mètres en moins de 15 secondes, soit plus de 50 kilomètres à l’heure. Elle appartient à M. Bertin, de Docelles (Vosges). »


10 février 1914

BLAMONT
Attelage de chiens. - Contravention a été dressée contre le nommé Dubois peintre à Blâmont pour avoir attelé deux chiens à une voiture circulant dans les rues de Blâmont sans l’autorisation prévue.
DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
N’oubliez pas le collier de votre chien. - Contravention a été dressée au nommé Wentertein Georges, rempailleur de chaises ambulant, à Merviller, pour avoir oublié de mettre un collier pourvu d'une plaque portant son nom à son chien.


14 février 1914

BLAMONT
VOL - La gendarmerie enquête au sujet d’un vol d’une somme de 20 francs au préjudice de Mme Cadario, née Joséphine Scheffer, ménagère à Blâmont. Cette femme déclare qu'on lui a volé 10 francs dans un portemonnaie placé sous l'oreiller de son lit.


21 février 1914

AVRICOURT
Violent incendie. - Dans la nuit de mercredi à, jeudi, au cours de la tempête de vent et de pluie qui s’est abattue sur notre région, un incendie s'est déclaré-au village annexé de Réchicourt.
Activé per un vent violent, le feu prit rapidement de grandes proportions et en quelques instants tout un pâté de maisons du centre du village devint la proie des flammes.
Accourus de Réchicourt, d’Avricourt, de Moussey et de Foulcrey, les pompiers, à cause de l’ouragan et du manque d’eau, ne purent que faire la part du feu et préserver les immeubles voisins.
Les dégâts sont très importants.
HARBOUEY
Vol. - Sur déclaration de Mme veuve Marchal, née Godot, la gendarmerie enquête au sujet d'un vol de 460 francs dont elle aurait été victime le 18 février.
L’argent se trouvait derrière le fronton d’une armoire à place dans une boîte qui a disparu également.
Aucun indice sur le voleur.
HERBEVILLER
Ne lâchez pas vos poules - La gendarmerie de Blâmont a dressé procès-verbal à Marie Hovasse, brodeuse, qui avait lâché ses poules dans la rue de Herbéviller, alors que la fièvre aphteuse est signalée dans la région.


1er mars 1914

EMBERMÉNIL
Défaut de patente. - La gendarmerie d’Avricourt a dressé procès-verbal au nommé Mednizki londel, marchand ambulant, domicilié à Epinal, exerçant son négoce dans la rue sans être muni d’une patente (Infraction à l'article 1er de la loi du 15 juillet 1880).
HERBÉVILLER
Enfermez vos poules. - La gendarmerie de Blâmont, en tournée à Herbéviller, ayant aperçu trois poules qui picotaient sur un fumier, a dressé procès-verbal au propriétaire, M. Schertz Jules, cultivateur, en raison de l’arrêté concernant la fièvre aphteuse.


7 mars 1914

GOGNEY
Un cheval de retour. - La gendarmerie de Blâmont a arrêté le nommé Goublaire Jules-Ferdinand, sujet allemand, pour infraction à un arrêté d'expulsion, et l’a conduit à la maison d'arrêt, par chemin de fer, le prisonnier ayant refusé de marcher.
Goublaire est bien connu des gendarmes, car il n’a plutôt fini sa peine qu’après un petit tour dans le pays il réintègre la prison.


12 mars 1914

AVRICOURT
Pauvre petit. - La gendarmerie d’Avricourt a dressé procès-verbal au nommé Etienne Magnin, voyageur, qui aurait fait conduire, à l’hôtel où il descendait, des malles d’échantillons sur une petite voiture, par le jeune Henri Hirsch, âgé de 14 ans.
La charge dépassait les forces de l'enfant. Les colis transportés pesaient 68 kilos.
Ivrogne expulsé. - Procès-verbal a. été dressé, le 9 mars, par M. Constant Goublaire, 25 ans, sujet annexé, demeurant à Foulcrey, trouvé à la gare d’Avricourt, manifestant et complètement ivre. Goublaire a été aussitôt expulsé de l’autre côté de la frontière, où il a dû récolter un nouveau procès.
HERBEVILLER
Contravention a été dressée par la gendarmerie de Blâmont au nommé Joseph Hovasse, cultivateur à Herbéviller, pour divagation de poules, la commune étant déclarée contaminée par la fièvre aphteuse.
M. Charles Toulon s’est vu également dresser procès-verbal pour avoir laissé son chien en liberté.
REPAIX
Un poivrot rigolo. - Le nommé Klein Emile, 47 ans, domestique chez M. Ancel, cultivateur à Repaix, s’est vu dresser procès-verbal pour ivresse manifeste, par les gendarmes d'Avricourt, qui l'avaient trouvé sur la route, chantant et titubant.


14 mars 1914

SAINT-MARTIN
Attachez vos chiens ou surveillez-les. - Le nommé Carrier Aimé, cultivateur, à Saint-Martin, s’est vu dresser procès-verbal par la gendarmerie de Blâmont, qui a surpris son chien divaguant dans les champs et suivant une piste de gibier.


17 mars 1914

BLAMONT
La pêche à la grenouille, - Les gendarmes de Blâmont, en tournée de nuit entre Blamont et Frémonville, se trouvaient à environ un kilomètre de cette localité, quand ils virent briller la lumière d’une lanterne sur la rive gauche de la Vezouse. Ils se dirigèrent vers cet endroit et après avoir fait le guet pendant près d'une heure, ils surprirent le nommé Martin, peintre à Blâmont au moment où il ramassait des grenouilles dans une rigole d'eau conduisant à la rivière.
Le délinquant s’est vu dresser procès-verbal. Les grenouilles capturées ont été saisies.
- Le nommé Paquot Paul, surpris un peu plus loin dans les mêmes conditions, s’est vu également dresser procès-verbal et saisir ses grenouilles et engins.
Tous deux ont déclaré ignorer que la pêche à la grenouille fût interdite la nuit.


20 mars 1914

HERBÉVILLER
Entre chiffonniers. - Le nommé Jean Schoumacker et son beau-frère, Auguste Daguindau, se rendaient chez un autre chiffonnier, Adolphe Kieffer, pour lui demander des explications au sujet d'une altercation qu’ils avaient eue précédemment ensemble au café.
La dispute reprit et les deux beaux-frères se mirent à frapper Kieffer, ainsi que sa compagne, la femme Cuny. De plus, les deux énergumènes brisèrent des carreaux et proférèrent des menaces de mort.
Kieffer a porté plainte et la gendarmerie a ouvert une enquête.
OGEVILLER
Déraillement. - Probablement par suite d’un aiguillage défectueux, mercredi 18 mars, à 2 heures et quart de l’après-midi, le tramway de Blâmont à Lunéville a déraillé au moment de son entrée en gare d’Ogéviller. Comme la vitesse était très ralentie, seule la locomotive est sortie des rails sur une distance de 15 à 20 mètres et les voyageurs n’ont ressenti aucune secousse.
La locomotive faisant le service de l’embranchement Gerbéviller-Badonviller est arrivée immédiatement au secours avec des crics. Elle est seule présentement pour faire le double service de Blâmont et de Badonviller.


31 mars 1914

Lunéville
Une belle manifestation catholique à Blâmont
Depuis longtemps, certes, la paisible et coquette cité de Blâmont n'avait vu une telle animation ni une telle affluence dans ses rues : à noter encore que le soleil, qui, depuis si longtemps, semblait avoir délaissé la terre, dardait dimanche ses rayons déjà chauds. C'était jour de réunion des comités catholiques et des oeuvres de jeunesse du canton, et-on était venu nombreux de tous les villages, même les plus, éloignés, de Xousse, de Vaucourt, de Vého, de Domjevin, de Fréménil, d’Ogéviller. N’avait-on pas, d'ailleurs, frété un train spécial qui amena Mgr Ruch de Lunéville et à partir de Domjevin tous les congressistes de la vallée de la Vezouze.
A 2 heures, la fête commence : ce sont les sociétés d'Avricourt et d’Amenoncourt qui arrivent à la gare de chemin de fer. Un défilé s’organise dans l’ordre suivant, chaque société précédée de son drapeau : L’Avant-Garde d’Avricourt, clique en tête ; le Groupe Jeanne-d'Arc, de l’Union catholique des cheminots d’Avricourt ; la Lorraine d’Amenoncourt, société de trompettes, et la Légion Saint-Maurice de Blâmont-Frémonville, clique en tête. La foule suit, les pas redoublés font cadencer le pas et l’on va jusqu’à la gare du L.B.B. attendre Monseigneur.
Lorsqu’arrive lé train spécial, archicomble, la rue Victor-Pierre est noire de monde. Le défilé reprend jusqu’à l’église. Quel beau spectacle : l’immense escalier est occupé par la foule des femmes, qui voudraient bien entrer à l’église, mais aujourd’hui les hommes d'abord, et ils sont nombreux ; ils se tassent dans les bancs et lorsque tous ont pris place, il ne reste plus pour les dames que des places debout.
L’église est élégamment décorée, de guirlandes et de faisceaux de drapeaux tricolores. Les vêpres sont chantées par l’assistance et Mgr Ruch monte en chaire. Sa Grandeur, expose le problème de l’heure présente : l’Eglise de France succombera-t-elle sous les coups de ses ennemis ? Non, si les catholiques veulent s'unir pour se défendre et se faire apôtres autour d'eux.
A certains moments, n’avait été là sainteté du lieu, des applaudissements auraient éclaté.
Puis se déroule une procession aux flambeaux dans les nefs de l'église, et la cérémonie se termine par la bénédiction du Saint-Sacrement.
Le congrès se tient aussitôt après dans la salle des oeuvres, hélas ! trop petite pour contenir tout le monde : qu'importe, on se tasse, on grimpe sur les fenêtres, sur les escaliers, on ouvre des portes latérales et on finit par se caser.
Sur la scène, à côté de Monseigneur, prennent place M. le vicaire général Barbier, M. le doyen, MM. le rapporteur et les membres du comité catholique de Blâmont.
M. le doyen ouvre la séance en remerciant Monseigneur et en lui présentant l’assistance.
Mgr Ruch félicite les catholiques d’être venus nombreux à cette fête et surtout d’avoir bravé le respect humain ; il remercie les jeunes gens des patronages de leur entrain, de leur belle tenue.
M. l’abbé Thouvenin, curé de Frémonville, lit un rapport extrêmement intéressant sur les oeuvres d’hommes et de jeunes gens dans le canton ; à la simple nomenclature des sociétés, confréries et patronages existants, il ajouté des conseils fort judicieux marqués au coin de l’expérience. Il y à dans ce canton beaucoup de vieilles confréries à qui il ne manque qu’un renouveau de vitalité : j’ai noté encore des syndicats agricoles, comme à Ogéviller, à Vého, à Vaucourt.
M. le vicaire général Barbier expose ensuite avec âme le but de la Fédération des les jeunes catholiques du diocèse et invite tous les jeunes gens à s’inscrire dans cette ligue.
Ensuite, dans un discours, malheureusement écourté à cause du manque de temps, M. l’abbé Devaux parle des oeuvres économiques et sociales : il montre l’utilité des syndicats agricoles communaux pour les petits cultivateurs ; il expose les avantages des mutuelles-incendies ; il présente le mécanisme des caisses dotales qui permettent aux jeunes gens de se créer quelques ressources pour le jour où ils fonderont un foyer ; il montre les résultats obtenus par la Caisse lorraine des retraites ouvrières, qui a su se faire une place, et une bonne place au soleil malgré le mauvais vouloir de l’administration. Grâce à son énergie, elle a pu obtenir gain de cause en de nombreux procès et même à là Chambre des députés, où de nouvelles dispositions modifiant et bonifiant la précédente loi ont été adoptées par 430 voix, dans lesquelles figurent les trois députés libéraux de Nancy et ne figurent pas les quatre députés blocards de Meurthe-et-Moselle qui, cependant, se vantent à tout propos de travailler pour le peuple.
Enfin, M, l’abbé Renault, curé de Domèvre-sur-Vezouze, lit un rapport sur la presse, où les traits d’esprit, les fines remarques se mêlent aux conseils judicieux et aux exhortations les plus pressantes :
c’est un feu d’artifice aux couleurs variées qui termine superbement la séance.
Mgr Ruch ne fait qu’ajouter un mot, comme, il l’a fait après chaque rapport, pour insister sur la nécessité et le devoir pour les catholiques de combattre le mauvais journal et de lire et répandre celui qui défend la foi, la moralité et la patrie.
Avant de lever la séance, Mgr Ruch tient à redire encore toute sa joie d’avoir-passé cet après-midi au milieu des catholiques du canton de Blâmont.
Le temps, presse, le train spécial part à 6 h. 22. On défile jusqu’à la gare et la foule suit : les cris de «  Vive Monseigneur ! » retentissent lorsque le train s’ébranle.
A chaque station de Blâmont à Domjevin, la foule est accourue pour voir et applaudir Monseigneur, et pendant les courts arrêts du train, on se presse autour de son compartiment.
On avait cru tuer la foi dans l’âme de nos catholiques, on n’a pas réussi. L’enthousiasme d’une telle journée n’en est-elle pas la meilleure preuve. Bravo, les catholiques du canton de Blâmont l
C.M.


4 avril 1914

BLAMONT
Visite aérienne. - Jeudi, vers 11 heures du matin, un aéroplane survolait notre petite ville. Quelques minutes après, il atterrissait sur le plateau, entre Blâmont et Autrepierre. C’était un biplan militaire de l’escadrille de Nancy, piloté par le maréchal des logis Poinsard. L’aviateur venait rendre visite à sa famille et à ses compatriotes. Son oncle, M. Florentin, est adjoint de Blâmont ; son beau-père et sa mère, M. et Mme Protois, habitant Blamont.
L’arrivée du grand oiseau ne passa pas inaperçue ; tous les citadins se rendirent dans l’après-midi au lieu de l’atterrissage pour le voir de près et assister au départ. On vint des villages voisins : de Verdenal, d’Autrepierre, de Repaix ; ce fut un événement sensationnel.
Vers 4 heures du soir, le biplan reprenait son vol, filant dans la direction, du fort de Manonviller, au-dessus duquel il obliqua sur Nancy.


13 avril 1914

BLAMONT
Une réponse
On nous écrit :
Un de mes amis, hélas ! radical, m’a communiqué l’« Indépendant du 5 avril, dans lequel un correspondant donne quelques renseignements sur la réunion catholique du 29 mars. J’ai lu, et je me suis dit que l’«  Indépendant », qui s’intitule«  un organe sérieux et - pondéré », aurait dû, pour mériter ce qualificatif, ne pas insérer cette prose, qui n'a ni sérieux, ni pondération et n'est qu’un tissu, de mensonges et d'attaques haineuses.
Et d’abord, M. le catholique républicain qui prétendez que la fête n’a pas réussi, vous devez être aveugle ou atrocement myope ; sans cela, vous auriez vu la foule qui remplissait la rue Victor-Poirel à l’arrivée de Monseigneur. Jamais personnage officiel, fût-il préfet ou député, n’a suscité semblable enthousiasme à Blâmont. Ce ne fut-pas très brillant, dites-vous ! Et les quatre wagons-du train spécial, remplis par les congressistes, de la seule vallée de la Vezouze ! »
Je ne relève-pas vos calomnies sur le discours de Monseigneur, ni votre idée sotte que la procession ait été organisée, pour frapper l’imagination des assistants, elles ne méritent pas qu’on y prête attention.
Mais vous prétendez que l’Eglise, que les catholiques n’ont pas été persécutés.
Et des traitements des prêtres que vous avez supprimés, bien qu'ils fussent une dette de l’Etat, officiellement reconnue par l'Etat ?
Et les fondations des morts que vous avez spoliées? Et les presbytères que vous confisqués !
Et les religieux, les religieuses que vous chassés et qui sont morts en exil, souvent de misère, coupables seulement d'avoir voulu faire le bien ?
Et les officiers, les fonctionnaires que vous avez frappés, dont vous avez brisé la carrière, toute d’honneur et de droiture, coupables qu'ils étaient de vouloir pratiquer leur religion ?
Et les églises que vous jetez bas, ainsi que l’a démontré le beau livre de Maurice Barrés ?
Si tout cela n'est pas de la persécution, c'est qu’en France les mots ont perdu leur sens.
Lorsque j'ai eu terminé la lecture de vos élucubrations, j’ai fait cette réflexion : «  Ce catholique républicain, ou bien n’a pas assisté à la réunion et a inventé de toutes pièces, ou bien il y a assisté et alors c'est un menteur de première classe. Tous les assistants en pourraient témoigner ; il n’y a pas un mot de vrai dans cette diatribe. »
Un mot encore sur votre signature : «  Un catholique républicain », voilà votre pseudonyme. Catholique, allons donc ! Républicain, oui, certainement, et de goche, de ceux qui se mettent un tablier de peau de cochon pour assister aux tenues des loges, toutes portes closes, alors que les catholiques, eux, laissent grandes ouvertes les portes de leurs églises ! Républicain, vous l'êtes, mais à la façon des Caillaux, Monis, Rochette et Cie pour qui la République n’est qu'une vache à lait dont il faut tirer tout le parti possible !
Un catholique tout court.
Vagabond. - Le nommé François Toulgoat, 27 ans, se disant journalier, sans travail et sans domicile, a été arrêté le 9 avril par la gendarmerie, rue du Château. Il a déclaré aux gendarmes qu’il était sans travail et il a avoué qu'il avait déjà neuf condamnations à son actif.
Il a été déféré aussitôt au parquet de Lunéville. Il obtiendra, probablement la dixième condamnation.


16 avril 1914

BLAMONT
Obsèques. - Mardi, à Blâmont, ont eu lieu les obsèques de M. Marin, général de brigade en retraite, décédé à Nice.
Les cordons du poêle étaient tenus par MM. d’Hausen et Squivet, ses amis personnels ; par M. le capitaine Bénad et par M. Ferrez, président de la 320e section des Vétérans des armées de terre et de mer.
Derrière la famille se trouvaient le drapeau de la 320e section et le drapeau de la Société de gymnastique la Légion St-Maurice.
Le capitaine, les sous-officiers et caporaux de la compagnie des sapeurs-pompiers venaient ensuite, suivis des vétérans et des nombreux amis du défunt.
Après le service religieux, célébré à l’église paroissiale, le corps fut transporté au cimetière local pour être inhumé dans un caveau de famille.
Là, M. Ferrez, au nom de la 320e section, prononça un discours vibrant de patriotisme, disant, au nom des vétérans, les regrets qu’ils éprouvent de la perte de leur président d’honneur.
Puis M. Louis François, au nom du Souvenir Français, prononça les paroles suivantes :
«  Au nom du Souvenir Français, j'ai la pénible mission de venir rendre un suprême hommage, et dire un dernier adieu au général Marin.
«  Une voix plus autorisée aurait mieux retracé la noble vie de celui que nous pleurons aujourd'hui, son ardent et profond patriotisme qu’il prouva durant sa brillante et féconde carrière militaire et continua ensuite parmi nous, en se faisant le promoteur de sociétés éminemment françaises.
«  C’est lui qui, reconnaissant la haute la portée du Souvenir Français, fondait à Blâmont, en 1900, un comité de cette belle oeuvre toute de concorde et de reconnaissance.
«  Dieu qui l'avait épargné sur les champ de bataille de 1870 a voulu lui laisser la consolation de mourir de sa douce mort et de reposer au milieu des siens dans son cher Blâmont, son pays natal, pour lequel il avait tant d’affection.
«  Le Souvenir français, ses nombreux amis s’inclinent très respectueusement devant sa tombe et expriment à sa famille leurs plus vives condoléances.
«  Que son âme repose en paix dans le Seigneur. »
Un enfant sauvé par sa mère. - Mardi soir, vers 5 heures, un enfant, le jeune Hanriat, se trouvait au bord de la Vezouze, lorsqu’il tomba accidentellement à l'eau.
Un autre enfant, témoin de l'accident, courût informer la mère qui, n’écoutant que son amour maternel, se jeta courageusement à l’eau et fût assez heureuse pour sauver son fils.

IGNEY-AVRICOURT
Qu’est devenue la bague ? - Ces jours derniers, M. Georges Delanne, employé à la gare d’Igney-Avricourt, se trouvait dans le local des poteaux, lorsqu’il enleva sa bague chevalière pour se laver les mains.
Quand il voulut la reprendre, cette bague avait disparu. Comme il partait pour Langres, M. Delanne télégraphia à la gare de Lunéville, mais les recherches demeurèrent vaines.
Plainte a été portée à la gendarmerie, qui enquête.


3 juin 1914

Un drame de famille à Reclonville
Au cours d'une discussion un jeune homme tire sur son père quatre coups de revolver et le blesse grièvement
Blâmont, 2 juin. - Un drame de famille, qui a mis en émoi la population de la paisible localité de Reclonville, s’est dénoué hier, dimanche, vers 7 heures et demie du soir.
Un jeune homme de 24 ans, Adolphe Pierson, perruquier, a tiré quatre coups de revolver sur son père, le blessant grièvement.
Il était 7 heures du soir. La famille Pierson se trouvait à table, lorsque le père eut une discussion avec sa femme au sujet d'une plaisanterie.
M. Pierson, ayant le verbe très haut, eut vivement fait d’ameuter les voisins.
Son fils Adolphe arrivant à ce moment pria son père de se taire ; mais celui-ci, s’emparant d’une chaise, voulut en frapper sa femme.
Mis à la porte par ses enfants, Pierson père voulut aller porter plainte à la gendarmerie de Blâmont, mais le maire de Reclonville, qui le rencontra sur la route, l’en dissuada.
Il revint alors, rentra chez lui et voulut mettre toute la famille dehors. Ne pouvant y arriver, Pierson s’arma d’une pioche dont il porta un coup à sa fille.
A ce moment, croyant sa soeur en danger, Adolphe Pierson sortit un revolver de sa poche et déchargea son arme à quatre reprises, à bout portant, sur son père.
Pierson père, atteint grièvement, s’affaissa. La première balle avait pénétré dans l’oeil droit, deux autres dans le cou et la troisième à l’épaule.
La victime, après avoir reçu les soins d’un médecin, qu’on était allé chercher, fût transportée immédiatement à l’hôpital civil de Lunéville.
L’état du blessé a été jugé désespéré.
Les gendarmes de Blâmont, aussitôt avertis, arrêtèrent le fils meurtrier. Ils l'ont, amené mardi matin à la maison d’arrêt de Lunéville.
Le parquet de Lunéville s’est transporté sûr les lieux et a ouvert une enquête.


2 juillet 1914

TRIBUNAL CORRECTIONNEL
Audience du 1er juillet
- Camille-Adolphe Démange, 25 ans, maçon à Blâmont, est inculpé d’avoir frappé brutalement, le 15 juin dernier, le nommé Torlotin, également maçon, travaillant avec lui. Démange accusait Torlotin de l’avoir calomnié. Il est condamné à 5 francs d’amendes seulement, en raison de ses bons antécédents.
[...]
Les étrangers. -Léon Frossard, 35 ans, ouvrier électricien à Blâmont, a omis de faire viser son certificat de déclaration d'étranger. 25 francs d’amende.


23 août 1914

FEMMES DE FRANCE
L’Union des Femmes de France possédait, à Cirey et à Blâmont, des hôpitaux en voie d’organisation. M. Lespine, délégué régional, a pu les visiter, accompagné de M. Breittmayer, envoyé du siège centrai de Paris, apportant du matériel de pansement et des instruments, en même temps que deux médecins désignés par le service de santé à la demande de M. le préfet.
Ces hôpitaux se sont organisés et ont pu fonctionner. A Blâmont, Mme Florentin et ses collaboratrices ont pu hospitaliser plus de 150 malades, et blessés, et cette femme au grand cœur soignait des Allemands tandis que son mari, adjoint au maire, et pour lequel d’ailleurs elle trouvait le temps d’intercéder, était retenu comme otage et à la veille d'être fusillé.
A Cirey, une autre femme admirable, Mme Mazerand, aidée, de ses concitoyennes, recevait de 3 à-400 blessés dans son hôpital criblé de balles allemandes, et sous le commandement de majors allemands qui s’étaient emparés de la direction.
Tout cela à Blâmont et à Cirey au milieu des fusillades éclatant dans les rues.
A Badonviller, aidée, par les dévoués brancardiers, l’Union des Femmes de France put, grâce principalement à Mme Fenal, aux religieuses de la Doctrine chrétienne, au docteur Bauquel, à sa fille, improviser un hôpital et des secours et recevoir de 6 à 700 personnes.
Cette attitude de nobles Françaises, attitude au-dessus de tout éloge, réconforte, quand on passe au milieu de toutes ces ruines, de ces villages sauvagement incendiés, de ces villages démolis par l’ennemi.
Aussi, le délégué régional de l’Union prie-t-il la presse de bien vouloir, en insérant cette note, y joindre l’expression publique de sa respectueuse admiration qui sera, croit-il, le sentiment de toute notre population.


21 octobre 1914

Chronique de l’Est
A la frontière lorraine
Heureusement il y a des journaux en Angleterre et qui parlent. Par ceux-ci nous pouvons être renseignés sur ce qui se passe chez nous.
C'est ainsi que le Daily Mail reproduit un article du Times daté de Nancy, 10 octobre, qui montre l’énergie avec laquelle on combat en Lorraine, et qu'il nous sera peut-être permis de reproduire, aussi avec les blancs que la censure à déjà trouvé à propos d'y imposer à un de nos confrères parisiens :
Blâmont est toujours plus ou moins entre les mains de l’ennemi, plus que la forêt de Vitrimont, qui se trouve occupée par les six uhlans qui errent toujours, suppose-t-on, dans ses profondeurs, et moins que Maubeuge ou Cirey. Cette occupation est intermittente.
Chaque jour les Allemands envoient une patrouille et lancent quelques obus dans la ville, simplement pour la rendre inhabitable en tant que résidence permanente pour les Français ; ceux-ci, de leur côté, y envoient aussi occasionnellement des patrouilles, pour voir à quoi s’occupent les Allemands.
Ce fut d’un terrain non boisé, au sud de cette ville, qui commande Domèvre, et aussi de la ville elle-même, que l’artillerie allemande bombarda Badonviller.
Du côté français de la ville, on peut voir qu’elle a été le centre de combats continuels depuis le commencement de la guerre. L’église et le cimetière ont particulièrement souffert du bombardement ; le clocher et le toit n’existent plus et les quatre murs sont tout ce qui reste. Une statue de Jeanne d’Arc avec un bras cassé à l’épaule se dresse toujours sur son piédestal.
L’autre côté de la ville est comparativement en bon état. Il est assez curieux de noter ce fait que le bombardement, par les Allemands, eut lieu lorsque les troupes se trouvaient dans la ville. On leur ordonna simplement de se tenir en dehors de la zone dangereuse, en l’occurrence, le côté français.
Ces troupes - des Bavarois - ont complété l’oeuvre de dévastation en brûlant le quartier de la ville qui se trouve le plus près de la frontière allemande ; trente maisons ont été détruites et une quantité d’autres pillées.
La seconde occupation - il y en a eu trois - commença le 23 août. A huit heures du matin, les Français évacuèrent Badonviller et prirent position à Pexonne, à environ 3 kilomètres en arrière ; les Allemands, après un bombardement intermittent, qui dura toute la journée, entrèrent à six heures du soir dans la ville. Pendant les quelques heures qui suivirent, un combat furieux se livra entre les chasseurs alpins et les chasseurs d’Afrique, d’un côté, et les Bavarois, la landwehr, le 162e régiment de Strasbourg et le fameux régiment du lieutenant von Forstner, le 99e de Saverne, de l’autre.
Les Allemands, aussitôt après être entrés dans la ville, ordonnèrent aux habitants terrifiés de sortir de leurs caves, dans lesquels ils avaient cherché refuge : soudain, ils furent interrompus par une furieuse contre-attaque des chasseurs et repoussés à la pointe des baïonnettes. De nouveau les habitants rentrèrent dans les caves et écoutèrent épouvantés, le bruit de la lutte qui faisait rage. Ils n’eurent qu’une consolation, celle d’entendre, dominant le vacarme, le son entraînant des clairons français qui chantaient, en chargeant la fameuse marche de Sidi-Brahim :
Pan, pan ! l’Arbi !
Les chacals sont par ici !
Peu à peu, les Allemands reculèrent, le bruit de la bataille s’éteignit dans le lointain : le silence s’interrompit de nouveau, lorsque les chasseurs repassèrent par la ville, chantant toujours, pour reprendre leurs positions à Pexonne.


18 décembre 1914

Les Allemands à Blâmont
Nous extrayons du Bulletin de Meurthe-et-Moselle les quelques lignes qui suivent sur Blâmont, ville encore occupée par les Allemands et dont on n'a pour ainsi dire pas de nouvelles :
Une personne revenue de Blâmont depuis le 1er décembre confirme que cette ville fut brûlée en partie et entièrement pillée, même au milieu de la nuit. La chocolaterie Burrus est détruite ; les uhlans ont fusillé une jeune fille de 17 ans, Mlle Marguerite Cuny ; un vieillard de 70 ans, M. Barthélemy ; M. Fouel, qui tenait le café du Commerce.
Des patrouilles allemandes ont été signalées aux environs de la ville avant la déclaration de guerre


19 janvier 1915

Ce qui se passe à Blâmont
On a en général très -peu de nouvelles de Blâmont qui dès les premiers jours des hostilités - sauf un court intervalle - est courbé sous le joug ennemi.
Comment nous sera rendue la gentille petite ville après l'évacuation des barbares ? Nous l’ignorons et, même à l’heure actuelle, on ne sait pas très exactement en quel état elle a été mise par les soldats du kaiser.
Suivant des renseignements puisés dans une lettre reçue par un de nos amis, il est faux, bien que cette nouvelle ait été annoncée maintes fois, que la population de Blâmont ait été évacuée vers l’intérieur du territoire allemand.
Le ravitaillement de; la ville est assuré via Sarrebourg et est assez complet. Le lait, en particulier, n’a jamais fait-défaut.
Le correspondant n’indique pas si des édifices ou des maisons particulières ont été incendiés, mais il dit :
«  Toutes les maisons inoccupées ont été mises à sac et il ne reste à l’intérieur de ces habitations absolument rien. L’usine Bechmann n’a pas été ménagée ; tous les velours - et il y en avait - ont été enlevés et sont partis sur l’Allemagne. Seules les pièces dont les Allemands s’étaient servis, au début, en guise de couchage ont été laissées, mais, ajoute, la lettre, elles ne tarderont pas à prendre le même chemin. ».


30 janvier 1915

A BLAMONT
M. le curé Barbier est toujours là avec son vicaire, M. l’abbé Jacques.
La mère de M. le curé a été tuée dans la cuisine du presbytère par un obus.
L’église a souffert du bombardement ; toue les vitraux d’un côté sont brisés ; les murs et la toiture portent les traces du passage d’un certain nombre d’obus.
A VERDENAL
M. l’abbé François, curé de Verdenal, est resté dans sa paroisse ; il est en bonne santé.


6 février 1915

Ecrasé par le tramway
Jeudi après-midi, M. Auguste Piot, 63 ans, demeurant à Blâmont, réfugié dans sa famille, rue Bailly, 8 ter, traversait la place Saint-Georges, lorsqu’à fut tamponné par un tramway de la ligne d’Essey.
Relevé aussitôt, M. Piot, qui ne donnait plus signe de vie, fut conduit à la pharmacie Aubertin, où le docteur Sterne, mandé, ne put que constater le décès.
La famille n’ayant pu recevoir le corps, il a été transporté à l’Institut anatomique.


25 avril 1915

Les réfugiés de Blamont arrivent à Lyon
A 6 heures du matin, hier, sont, en gare de Bretteaux, arrivés 300 habitants de Blâmont (M.-et-M.), qui, depuis, le mois d’août, vivaient sous la férule allemande et dont les Boches, qui trouvaient cette charge trop lourde, se sont débarrassés après les avoir fait passer par la Germanie.
La plupart de ces infortunés étaient des femmes, des vieillards et des enfants - il y en avait 77 - ; les hommes étaient peu nombreux. Parmi eux se trouvaient le chef de gare de Blâmont, accompagné de sa famille.
Les dévouées dames du comité de secours aux émigrés de la gare de Perrache, dont M. Hély, commissaire divisionnaire, est l’âme, ont distribué des vivres et des vêtements - près de 500 kilos - aux rapatriés des deux sexes, que le département du Rhône était appelé à accueillir ; puis, à 8 et demie, le train, qui devait les conduire dans les communes suivantes : Villefranche, Anse, Arnas, Gleize, Belleville-sur-Saône, Liergues, Saint-Georges-de-Reneins, s’est ébranlé.
A l’arrivée du train, M. Lamy-Boisroziers, secrétaire général de la préfecture pour la police, représentant M. Rault, préfet du Rhône, se tenait sur le quai; à 7 heures, Mme Rault est venue apporter quelques bonnes paroles à, nos malheureux compatriotes, dont la joie de se trouver en liberté éclairait les visages gravés.
Dans toutes les communes, les maires sont allés attendre à la gare les nouveaux administrés que le gouvernement leur adressait.
Dimanche arrivera un second convoi de 500 évacués, qui seront hospitalisés à Ta... et dans la région.


12 juin 1917

Une carte-réponse de M. le curé-doyen de Blâmont venue, par l'Office, de la Correspondance avec les pays envahis et datée du 26 avril, informe Mgr l’Archevêque que la santé de M. le doyen est satisfaisante, ainsi que celle des religieuses de la ville. Outre sa paroisse, M. l’abbé Barbier dessert deux communes voisines.


11 septembre 1917

Du Bulletin de Meurthe-et-Moselle
BLAMONT
Il est très difficile d’obtenir des nouvelles de cette région. Pour ce qui concerne Blâmont, nous pouvons dire que la vie est assez tranquille, à part quelques bombardements [] le presbytère notamment a été atteint. [] est tombé dans une pièce où se trouvait M. l’abbé Barbier. Heureusement le projectile n’a pas éclaté.
M. Hertz remplit toujours les fonctions de maire.


7 novembre 1917

BLAMONT
Du «  Bulletin de Meurthe-et-Moselle » :
On nous informe qu’à Blâmont, il reste encore environ 400 personnes. Ainsi que nous l’avons dit récemment la commune est administrée par M. Constant Hertz, tanneur, qui remplit les fonctions de maire depuis août 1914.
Le ravitaillement assuré par la commission hispano-néerlandaise est fait régulièrement, mais les produits fournis sont à peins suffisants et peu variés. Les récoltes des jardins complètent fort heureusement ce qu’il est possible de se procurer par le ravitaillement.
La population travaille à l’entretien des voies de communication et à la culture des champs. Les usines ne fonctionnent pas.
Les passages de troupes sont assez fréquents. La commune abrite constamment un assez grand nombre d’hommes qui y cantonnent pendant leur repos.
Les Allemands perçoivent des impôts.
Voici quelques noms de personnes en bonne santé : M. Hennequin, M. Squivet, Mlle Cholet, Mme Labourel, M. et Mme Blum et leurs enfants,: M. et Mme Lévy, Mlle Vanier, Mme Conrad et ses enfants, Mme Desalme et ses enfants, M. Colin, Mme Siat, etc... :
On annonce le décès de Mme veuve Colin, jardinière, survenu dans les premiers mois de 1917.


6 mai 1918

Vers Blâmont
Pendant que la grande bataille attire très justement tous les regards, on se bat tout de même un peu de nos côtés.
C’est ainsi que sur notre front lorrain, notre activité d’artillerie s’est maintenue très vive durant la nuit du 2 au 3 mai, entre la forêt de Bezange et les Vosges. Au jour nos reconnaissances ont pénétré dans les organisations allemandes à l’est d’Ancerviller, au sud de Chazelles, dans la région de Leintrey, Emberménil et Bures. Partout l’ennemi avait évacué les positions bouleversées par notre artillerie ; nous avons fait des prisonniers. - Havas.


24 septembre 1918

Nous apprenons que courant-juillet plusieurs habitants de Blâmont ont été emmenés en Belgique pour être ensuite rapatriés. Nous pouvons citer Mme Juliette Conrad, sa fille et sa soeur qui sont à Jumet, par Charleroi. Il y a tout lieu de croire que plusieurs autres familles de Blâmont, sont avec ces personnes, mais nous n’en connaissons pas les noms.


23 novembre 1918

DANS LE DIOCESE LIBÉRÉ
La Semaine Religieuse publie quelques extraits de lettres écrites, depuis, le 11 novembre, à Mgr. l’Evêque de Nancy par des curés ou prêtres administrateurs de paroisses envahies et aujourd'hui délivrées.
Nous n'en reproduirons, qu'une qui n’est pas de, mais sur, M. le curé de Blâmont. On y verra encore, un trait abominable de la cruauté boche, de ces gens qui implorent maintenant notre pitié:
«  J’ai vu hier, 18 novembre M. le Doyen de Blamont qui est bien portant, et tout heureux de sa délivrance. Il a supporté héroïquement les pires tortures. Un seul fait résume ce qu'il a pu souffrir. Ils l’ont forcé à annoncer à la population avec le tambour de ville sa condamnation à mort, parce qu’on avait tiré sur leurs troupes ! Il a été attaché au poteau d'exécution et a assisté à l'exécution à côté de lui d'une autre personne dont il m'a dit la qualité. Il a été atteint du choléra, heureusement qu’alors il s'est trouvé un major qui l'a bien soigné et il a encore ainsi échappé à la mort. Les cloches de Blâmont ont été enlevées avec la plus grande partie des cuivres de l'église à l’époque de Noël 1916.
Son presbytère a été fort endommagé par les obus : un 120, après avoir transpercé toute la maison, est venu s'arrêter sous son lit sans éclater alors qu’il était couché. A part ses meubles, «  ils » lui ont tout volé, principalement son argent et ses valeurs, sans lui permettre d'en conserver les numéros. »

 

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