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Cimetière allemand de Lafrimbolle - Statistiques 1914-1918
 


La commune de Lafrimbolle, aujourd'hui en Moselle, à 6 kilomètres de Cirey-sur-Vezouze, appartenait avant le traité de Francfort de 1871 au département de la Meurthe.
Devenue allemande, la commune prend le nom de Lascemborn (parfois orthographié Lassenborn) et devient frontière de l'Allemagne, avec son inévitable poteau-frontière à tête d'aigle et poste de douanes sur la route de Cirey.
Face au cimetière communal du village, les Allemands ont durant la première guerre mondiale établi un important cimetière militaire, qui regroupe encore aujourd'hui 2056 tombes.
On y retrouve les tombes du cimetière dit de Cirey, visibles sur les cartes postales ci-contre (notamment les noms identifiables de Bruckschlegel, Lorenz, Erb, Knorr...) :

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Les 1995 tombes indiquant une date de décès permettent de donner un aperçu des pertes allemandes sur le front sud-ouest du Blâmontois durant toute la durée du conflit.

On y constate des très fortes pertes en août 1914, représentant le tiers des tombes. A compter de l'invasion du 8 août, les pertes restent très limitées (même aux dates du 14 et 15 août, lors du combat de Blâmont), jusqu'à l'arrêt du retrait de l'armée allemande pour sa contre-attaque de Sarrebourg : c'est alors la très sanglante journée du 20 août, puis la poursuite de la 1ère armée du général Dubail jusqu'à Blâmont les 21 et 22 août 1914.

Après les événements d'août, c'est une progression constante jusqu'au premier trimestre 1918. L'absence d'accroissement subit de cette courbe entre août 1914 et mars 1918 semble démontrer que le cimetière de Lafrimbolle ne regroupe que des soldats tombés sur le front sud du Blâmontois, à savoir dans le secteur allant de Badonviller-Neuviller au front nord de Baccarat (incluant Ancerviller, Nonhigny, Montreux...), car n'y apparaissent pas les pertes que les Allemands ont éprouvé dans les offensives du front nord (notamment à Leintrey et Reillon en juin 1915).
Lorsqu'en mars 1918 s'accentue, sur ce front sud, la pression des Français, rejoints dès avril par les renforts américains, les pertes allemandes sont légèrement plus sensibles quoiqu'on ne puisse y distinguer d'évènement majeur.


Note : voilà qui dément la description du secteur de Lunéville donnée dans The story of the Rainbow division (R.S. Tompkins, 1919) :
«  Luneville was the "quiet sector” the War Department was telling the people about back home. Actually there had been no fighting there since 1914, when the Germans had reached Rambervillers, destroyed the villages and withdrawn. A rolling, wooded, rich country was this part of Lorraine - altogether too beautiful to be the scene of battle. And by a sort of tacit agreement both Germans and French had been sparing the villages; neither side used gas, and in the day-time a shot was seldom heard.
With the arrival of the Rainbow Division things changed. »

Non seulement la courbe croissante depuis 1914 démontre qu'il n'y a pas eu de «  tacit agreement » entre Français et Allemands pour de rares coups de feu quotidiens, mais aussi que les choses n'ont guère changé avec l'arrivée de Américains... malgré leur certitude.
 

Rédaction : Thierry Meurant

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