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 Dictionnaire des parlementaires 
français depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889 
MM. Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny 
Éd. Bourloton (Paris) 1889-1891 
 
[Les extraits concernant Henri Jean-Baptiste GRÉGOIRE, 
François Balthazar LAFROGNE Claude Ambroise RÉGNIER et Charles REGNEAULT ont 
déjà été publiés dans les articles relatifs à ces personnalités] 
 
BONNEVAL (Germain), député à l'Assemblée législative de 1791, membre de 
la Convention nationale, né à Juvelise (Meurthe), le la janvier 1738, mort à 
Ogéviller (Meurthe), en 1812, était cultivateur à Ogéviiler. Il fut, le 3 
septembre 1791, élu député de la Meurthe à l'Assemblée législative, par 220 voix 
sur 379 votants, et siégea dans la majorité. Nommé membre de la Convention, le 5 
septembre 1792, pour le même département, avec 300 voix sur 485 votants, il n'y 
prit la parole que pour voter « la mort » dans le procès de Louis XVI. Il avait 
été administrateur de son département. 
 
LIGNIVILLE (René-Charles-Elisabeth, Baron de), député au Corps législatif 
en l'an X, né à Herbéviller (Meurthe) le 22 février 1760, mort au château de 
Raucourt (Meuse) le 15 septembre 1813, embrassa la carrière des armes. 
Sous-lieutenant aux gardes du corps de M. de Beauveau en 1779, il fut, sur la 
recommandation de sa tante, Mme Helvétius, nommé aide-de camp de d'Estaing, qui 
commandait les flottes combinées de France et d'Espagne en 1780. Colonel en 
second au régiment de Roussillon en 1783, colonel au régiment de Condé en 1791, 
maréchal de camp en 1792, il fut envoyé à l'armée de La Fayette et désigné pour 
commander la place de Montmédy. Il défendit énergiquement cette ville contre les 
Autrichiens de Clairfayt,, ne cessa de fatiguer l'ennemi par ses sorties, et eut 
la joie d'assister à la levée du siège et à la retraite des alliés. Nommé 
général de division en récompense de sa valeureuse conduite, il passa à l'armée 
de la Moselle sous les ordres de Dumouriez, fut arrêté comme suspect au mois 
d'avril 1793, et relâché peu de temps après. Il vécut éloigné des affaires 
jusqu'au 18 brumaire. Bonaparte, qui l'avait connu chez Mme Helvétius, le nomma, 
le 12 ventôse an IX, préfet de la Haute-Marne. Le 6 germinal an XI, il fut élu 
par le Sénat conservateur député de la Haute-Marne au Corps législatif. Membre 
de la Légion d'honneur (11 frimaire an XI), commandeur de l'ordre (25 prairial), 
il devint inspecteur général des haras le 14 juillet 1806, et fut créé baron de 
l'Empire le 28 janvier 1809,  
 
MICHAUT (Adrien-Joseph), représentant en 1849, né à Ogéviller (Meurthe) 
le 14 juillet 1797, mort à Nancy (Meurthe) le 1er mars 1873, était juge de paix 
à Lunéville, et d'opinions conservatrices, lorsqu'il fut élu, le 13 mai 1849, 
représentant de la Meurthe à l'Assemblée législative, le 5e sur 9, par 39,061 
voix (85,081 votants, 122,416 inscrits). M. Michaut siégea à droite et appartint 
à la majorité qui vota pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parieu sur 
l'enseignement, pour la loi du 31 mai sur le suffrage universel, etc. Il rentra 
dans la vie privée lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851. 
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