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Les Poincaré à Lunévile... et Domjevin
 


Le Pays lorrain (Nancy)
1931

LES POINCARÉ A LUNÉVILLE

Ce n'est, que de modestes notes en marge de l'étude que M. André Claude à naguère publiée dans le Pays Lorrain sur «  les Poincaré de Landaville et de Neufchâteau » (1); en marge aussi de la notice biographique, qu'en 1913, au lendemain de l'élévation de M. Raymond Poincaré à la présidence de la République, M. le recteur Christian Pfister, alors professeur à la Sorbonne, consacrait à son illustre ami (2).
Plusieurs Poincaré ont, dans la première partie du XIXe siècle, habité Lunéville. La fille de l'un d'eux y est née. Quatre y terminèrent leur existence. Nous voudrions fixer leur souvenir (3).

I

a) Quinzième enfant de Jean-Joseph Poincaré, marchand et conseiller de l'hôtel de ville de Neufchâteau, et de Marie-Catherine Bourdot (4), FRANÇOIS POINCARÉ naquit dans la petite cité vosgienne le 10 septembre 1725 (5). Ainsi qu'un de ses frères, Jean-Joseph le jeune (6), pendant un demi-siècle curé du Val de Circourt, il fut d'Eglise. Entré chez les chanoines réguliers de Saint-Augustin, congrégation de Notre-Sauveur, et profès de 1745. Il est en 1745-1746 l'un des sept ou huit «  clercs étudiants en philosophie » qui suivent à l'abbaye de Chaumousey (7), tombée quatre ans plus tôt en commende au profit de Jean-Chrysostome Krasinski, aumônier de la reine de Pologne, Catherine Opalinska (8), les leçons des PP. Desrochers et Grosmaire (9). Après avoir passé par différentes maisons de l'ordre, le Père François Poincaré revient en 1754 à Chaumousey, mais pour être, au mois de novembre de la même année, envoyé en qualité de vicaire à Saint-Boing, cure dont l'abbaye de Belchamp a le patronage (10). En 1756, le voici derechef à Chaumousey. Il ne cessera plus désormais de figurer sur le registre du personnel de ce monastère. Sous le prieure du. R. P. Duquesnoy, philanthrope à qui d'ingénieux encouragements à l'industrie, à l'agriculture, aux vertus champêtres, vaudront plus tard une légitime notoriété (11), il mène d'abord la vie de communauté, avant d'être désigné, dans le dernier trimestre e de 1757, pour aller suppléer le curé d'Ambacourt (12).
Au début de 1759, enfin, le chapitre élisait «  presque unanimement » François Poincaré curé de Domjevin (13). Du diocèse de Metz, archidiaconé et archiprêtré de Marsal, Domjevin était, avec Ambacourt et Manonviller (14) par exemple, une des douze cures relevant de Chaumousey (15). Ayant reçu, de l'évêque l'institution requise (16), Poincaré prend aussitôt possession de son bénéfice, d'un revenu de 900 livres. Jusque la Révolution, il va, dans un paisible village, couler des jours sans histoire (17).
En 1789, le P. Poincaré, de même que tant de membres de son ordre (18), et notamment son proche voisin le P. Georges Fischer, curé de Manonviller (19), adhéra aux idées nouvelles. Le 30 janvier 1791, il prête, sans restrictions, le serment civique (20), Il reconnaît l'autorité de l'évêque constitutionnel de la Meurthe, Lalande, en donnant lecture les 10 et 14 juillet suivant de sa lettre pastorale du 29 juin (21). Il passera sans être inquiété les heures les plus critiques.
Le 21 messidor an IV (9 juillet 1796), peu de jours avant qu'il n'apprit la vente de son abbaye des Vosges (22), vouée à une prompte destruction, l'agréable presbytère de Domjevin (23), rebâti pour la plus grande partie à ses frais, est aliéné comme bien national (24). Il semble toutefois que l'acquéreur, le citoyen Forcombat (25), y ait provisoirement donné asile au dépossédé.
Après le Concordat, quand Domjevin fut érigé en succursale avec Fréménil pour annexe, François Poincaré, qui s'est rétracté, en reste le desservant (26). Il est des cent huit «  succursaliers » dont, le 29 nivôse an XI (19 janvier 1803), le sous-préfet Lejeune a reçu, en l'église paroissiale de Lunéville, le serment requis (27),
Mais arrivent les infirmités. Sur la fin de 1805, Poincaré est dans, l'obligation de songer au repos. Il se démet. Nicolas Forcombat, lui aussi prêtre assermenté, qu'il avait vit naître et qui le secondait dans son ministère, lui succède le 10 janvier 1806 (28). Deux mois plus tard, le pasteur caduc prenait pour toujours congé de ses six cents ouailles. (29).
Il dit adieu à sa spacieuse église. Il s'éloigne de la Bonne Fontaine, où l'affluence des paysans provoquée par la rumeur d'apparitions et de guérisons miraculeuses, dont s'émurent les patriotes du district, l'avait mis naguère fort mal à son aise; de la Bonne Fontaine dans l'eau de laquelle encore, trois ans auparavant, les personnes accourues à l'annonce du prodige avaient, à l'exception d'une seule - sans doute le curé lui-même, puni de son peu de foi -, aperçu des choses merveilleuses (30). Il se retire à Lunéville. Faubourg d'Austerlitz (rue d'Alsace actuelle), il occupera dans la maison de Joseph Mansiaux dit Chevalier, l'ancien barbier de Leszczynski, le logement laissé vide par le récent décès de l'abbé Moreau, le trop fameux aumônier de l'indulgent monarque (31).
François Poincaré augmentait ainsi le groupe d'ex-chanoines réguliers, certains au passé orageux, vivant alors dans la cité, à commencer par le curé en charge, Blanpain, émigré rentré, et deux de ses prédécesseurs intrus, Chippel et Halanzier, tous trois enfants du lieu. Bon orateur, Blanpain, qui dans l'été de 1791 abandonnait Saint-Martin de Pont-à-Mousson et se réfugiait en Allemagne, a été mis, quant au spirituel, le 16 janvier 1803, en possession de Saint-Jacques (32). Installé de son propre mouvement dans, cette cure importante à la reprise du culte (33), Chippel, féru de médecine pour avoir lu Buchan et qui de régent d'humanités au collège de Metz était devenu vicaire épiscopat de Saône-et-Loire, est retombé humble desservant de Jolivet (34). Maintenant simple prêtre habitué sur la paroisse qu'il administra de 1797 à 1806, Halanzier, signataire de multiples pétitions et, parait-il, «  effronté dénonciateur », mal libéré au reste de vieilles tendances jansénistes, Halanzier, marqué d'un signe fatal, trompe ses ambitions déçues en éditant quelque maigre sermon qu'il dédie au prince Borghèse dont il se prétend aumônier (35).
Moins ferme que BIanpain, plus digne que Chippel et surtout qu'Halanzier, le curé de Domjevin retrouvait également dans sa retraite son ancien collègue de Saint-Clément, Chatrian, recueilli à son retour d'exil chez une parente, Mme de l'Espée (36). II l'avait d'abord connu lorsque le futur député du clergé pour les bailliages de Toul et de Vic aux États généraux séjournait à Saint-Clément, puis à Ogéviller, en qualité de vicaire (37). Observateur minutieux et narquois des moindres faits et gestes des ecclésiastiques du pays, Chatrian n'a pas cessé de tenir à jour ses tablettes. Or, il est loin d'être tendre aux jureurs. Mais, soit par égard aux relations de jadis, soit à cause du complet effacement où sa santé le réduit (il n'officie, ni ne prêche), le nouvel arrivé n'est pas égratigné.
Il n'allait pas d'ailleurs goûter de longs, loisirs. Muni du saint viatique le 25 mai 1807, François Poincaré, «  à peu prés sans connaissance», succombe le 6 juin dans sa quatre-vingt-deuxième année. On l'enterra le lendemain matin, un dimanche (38).

b) Ce fut probablement pour assister le vieillard, que sa nièce, CATHERINE-MARGUERITE POINCARÉ née à Neufchâteau le 20 avril 1752 (39), s'établit elle-même à Lunéville. Son oncle disparu, elle ne quitte pas cette localité. A l'ombre des tours ajourées et enjolivées de Saint-Jacques, dans un modeste appartement de la place de l'Eglise, tout bruissant du son des cloches, elle décède «  rentière » le 8 janvier 1824.

II

On s'est demandé (40) quel rapport de parenté, si même parenté il y à, pouvait exister entre les Poincaré de Neufchâteau et la nombreuse descendance d'Amé-Bernard Poincaré, originaire d'Epinal, de bonne heure venu, inscrit en 1735 au barreau de la Cour souveraine, exercer sa profession à Nancy (41). Ce rapport, en bref le voici.
En 1710, un des oncles du curé de Domjevin, un grand-oncle, par conséquent, de Catherine-Marguerite, François-Gaspard Poincaré (42), abandonne sa ville natale des bords du Mouzon, où sa femme, Barbe Guérin, lui a déjà donné une fille et deux fils, pour ouvrir boutique à Epinal (43). Il y achète, à la finance de 3.750 livres, une charge de conseiller de l'hôtel de ville (44). n y meurt le 5 octobre 1736, non sans que sa famille se fût encore accrue de six autres enfants, dont précisément Amé-Bernard (45).
De cette branche spinalienne, elle-même abondamment ramifiée, seuls vont nous occuper, pour ne pas sortir du cadre volontairement restreint de notre sujet, quelques, représentants.
D'abord trois des petits-enfants d'Amé-Bernard, soit une fille et deux fils de cet Amé-François Poincaré, capitaine de chasseurs à cheval, commandant de la garde nationale de Nancy en 1789-1790, lieutenant-colonel du 4e bataillon de la Meurthe de 1791 à 1795, défenseur de Thionville contre les Autrichiens (1792), en qui la presse parisienne crut naguère découvrir un arrière-grand-père du Président (46).

a) CATHERINE-CHARLOTTE POINCARÉ voit le jour à Epinal, le 29 août 1785. Elle épouse à Nancy, le 14 janvier 1807, François-Léopold Liot (47), qui, officier ayant pris part sous les ordres du vicomte de Rochambeau à à l'expédition de Saint-Domingue, venait en 1805-1806, rentré depuis peu de captivité et démissionnaire (48), de substituer à la manufacture de drap créée en 1791 par son père dans le couvent désaffecté des bénédictins de Ménil-lès-Lunéville (49), une filature et un tissage de coton.
Servi par son esprit d'initiative, fort des observations qu'il a pu faire à l'étranger, Liot l'emporta vite sur ses concurrents locaux. Il réussit à développer considérablement son entreprise. Au bout de cinq années, il emploie soixante-dix ouvriers. De six à l'origine, le nombre des métiers atteindra cinquante. Les produits de Liot s'écoulent dans tout l'intérieur de l'Empire (50). «  Ce fabricant », observait en 181 le sous-préfet de Lunéville, « a reçu une bonne éducation. Il jouit d'une confiance entière. fruit de sa moralité, de son industrie, de son exactitude et de l'ordre qu'il met dans ses affaires. » Chez lui furent en usage les premières mules-jenny (51) que l'on eût vues à Lunéville. En novembre 1825, on y montait, à la surprise de la population, une machine à vapeur (52). Elle «  active le travail», explique en 1829 d'assez prudhommesque façon l'historien Marchal «  et atteste au loin par ses colonnes de fumée, que là on a rendu hommage aux progrès de l'industrie (53) ». Mais après ces jours de prospérité s'annonce l'heure du déclin. Une surproduction excessive, la Révolution de Juillet portent des coups sensibles à l'usine. Au milieu de 1830, elle comptait cent vingt ouvriers, dont moitié pour la filature et moitié pour le tissage. On redescend soudain à cinquante. Liot n'attend pas davantage. Le 1er avril 1831, les métiers à calicot sont arrêtés dans les derniers mois de 1832, les brochée sont démontées. Tout cet outillage, passant en d'autres mains, est transporté à Domèvre-sur- Vezouse (54).

Mais Liot, qui ne connut pas la joie d'être père, saura occuper utilement son temps. Membre du conseil d'arrondissement et du conseil municipal, membre de la commission des hospices et président du conseil des directeurs, de la caisse d'épargne, il mourut dans sa soixante-troisième année le 1er juillet 1838 (55).
Sa veuve, qui vendit en 1850 la propriété de Ménil aux religieuses de la Congrégation de Notre-Dame pour y transférer leur couvent de Vézelise (56), lui survécut jusqu'au 2 août 1864 (57).

b) Né à Nancy le 17 octobre 1787, Charles-Alexandre Poincaré entrait le 1er février 1807 à l'Ecole spéciale militaire. Sous-lieutenant au 105e régiment d'infanterie le 5 août 1808, il prend part aux opérations d'Espagne où, dès le 23 novembre de la même année, un coup de feu reçu à Tudela lui fait perdre l'usage total de la jambe droite. Retraité le 8 septembre 1810, il obtint l'entrepôt des tabacs de Lunéville. C'est là qu'il se marie, le 14 septembre 1814, avec Marie-Marguerite de Chuy d'Arminières, plus âgée que-lui de près de onze ans, (58). Fille d'un gendarme rouge (59), cette épouse un peu mûre mais qui, à en juger par le portrait que nous connaissons d'elle (60), ne manquait pas de charme, piquant, descendait par sa mère, Françoise Lazowska, d'un compatriote et serviteur du roi Stanislas, le contrôleur de l'office Jean-Baptiste Lazowski et de ses frères: Maximilien, l'agronome; le général de division du génie Joseph-Félix, et l'étrange abbé Lazowski, ex-prieur commendataire de Saint-Morand, Stérile, cette union disproportionnée ne semble pas avoir été heureuse. Quand Charles-Alexandre Poincaré meurt à Nancy le 19 décembre 1850, son acte de décès précise qu'il est domicilié rue de l'Hôpital-Saint- Julien, tandis que sa femme habite Lunéville. Elle s'y éteindra le 31 décembre 1856, dans la maison de la rue Banaudon (n° 34 actuel), la plus ancienne de cette voie, qu'une contribution de Claude avait en 1785 permis aux siens d'acquérir et où, les uns après les autres, s'en étaient allés vers un monde meilleur la plupart de ces Lazowski dont Mme Poincaré-D'Arminières fut la dernière représentante (61).

c) Auparavant, le 24 mai 1855, toujours à Lunéville, était mort, dans sa soixante-dix-septième année, Amé-François-Louis Poincaré, commissaire des guerres en retraite, chevalier de la Légion d'honneur frère aîné, resté célibataire, de Mme Liot et de Charles-Alexandre (62). Brigadier de hussards. le risque des combats l'avait moins encore épargné que son cadet. A Neubourg, le 27 juin 1800, un boulet lui emportait la cuisse gauche. Réformé avec pension et versé dans les services du commissariat, sa retraite définitive avait été signée en 1818. La considération de ses concitoyens entourait ce vieux brave, que la présence de sa soeur et de sa belle-soeur, à peu de mois près sa contemporaine, avait sans doute déterminé à finir, lui aussi, ses jours dans la résidence de Léopold et de Stanislas. Si l'on en croit son épitaphe, depuis longtemps il n'aspirait plus qu'à l'oubli : vixit, obiit ignotus (63).

III

PAULINE-CATHERINE POINCARÉ, que le hasard des déplacements d'un tout petit fonctionnaire faisait naître à Lunéville le 12 mai 1806, était vouée à une mesquine existence. Mais comment la laisser entièrement dans l'ombre, alors que son grand-père paternel a les honneurs d'une des brillantes Etudes d'histoire d'Arthur Chuquet ? Evoquer cette humble figure nous fournira au reste l'occasion d'apporter retouches et additions aux pages dans lesquelles l'érudit académicien a fait revivre le «  commandant Poincaré» (64).
Onzième enfant d'Amé-Bernard, Nicolas-Sigisbert Poincaré (65), né 4 Nancy le 1er février 1751, fit, nous apprend son biographe, «  d'assez solides études: il sait l'orthographe, et sa plume court rapide et correcte sur le papier. Le métier des armes l'attira de bonne heure. Il sert en 1768 au régiment d'Autichamps-dragons et en 1769 dans la compagnie des gendarmes de Provence. A la fin de l'année 1769, il rejoint à Tarascon en Vivarais les dragons de la légion de Soubise commandée par M. de Wargemont qui témoigne plus tard de son intelligence et de son excellente conduite. En 1776, au mois d'avril, lorsque les escadrons de cette légion sont incorporés dans les escadrons de dragons, il renonce à la carrière militaire, et dès lors jusqu'à 1789 il disparaît à nos yeux. On sait seulement, par un mot qui lui échappe, qu'il vivait dans l'aisance et que la Révolution lui ôta sa fortune. Il reprit du service en 1789 sous le nom de Pontcarré, qu'il garda désormais (66) ».
Cette période au cours de laquelle Sigisbert Poincaré se dérobe aux investigations d'un chercheur aussi sagace que Chuquet n'a, rien de mystérieux. Elle ne fut pas non plus vide pour lui d'événements. Le 10 mai 1774, en la chapelle privée que M. Joseph Houard, conseiller du roi, assesseur civil et criminel au grand bailliage et présidial de Nancy, possédait dans sa maison de campagne de la Tuilerie, aux rives historiques de l'étang Saint-Jean (67), se trouvaient réunis, outre le maître du lieu son fils. Nicolas-Joseph, avocat à la Cour souveraine, de même conseiller de Sa Majesté et son «  procureur en police » Jean- Joseph de Clément, capitaine au service de l'Impératrice-reine, du régi- ment de Warasdin-Kreutz Infanterie; Amé-François. Poincaré, alors capitaine à la suite des troupes légères ; le vice-palatin de Wilna, «  secrétaire général de, la République de Pologne », Bohusz; et le docteur Perdrizet, conseiller et médecin ordinaire du feu roi de Pologne, électeur de Saxe, Auguste III. Ils entourent un volontaire de la légion de Soubise, qui n'est autre que notre Sigisbert Poincaré, et demoiselle Elisabeth-Marguerite-Thérèse, fille de Dominique Jacquet, avocat à la Cour, substitut du procureur général de la Chambre des comptés de Lorraine, et de Jeanne Jacob, dont les dix-sept ans doivent, en la circonstance, être passablement confus. Il s'agit, en effet, de marier, de façon discrète et au plus vite, ces jeunes gens. L'absence de leurs, pères et mères indique que ceux-ci boudent. Muni de toutes les dispenses et permissions nécessaires, Ragot, vicaire de, Saint-Roch, reçoit d'abord les promesses mutuelles des futurs conjoints, il bénit leurs fiançailles, ensuite sans désemparer, les unit devant Dieu (68).,
Moins de quatre mois après, le 30 août 1774, on baptisait une petite Jeanne-Marie-Elisabeth, qui eut, le 17 septembre 1777, un frère en la personne de DOMINIQUE-SIGISBERT (sigisbert II) POINCARÉ (69).
L'acte de mariage nous présente seulement Nicolas-Sigisbert Poincaré comme militaire. Mais déjà ce n'était plus qu'un nom sur les contrôles de son escadron. Le légionnaire des dragons de Soubise a dépouillé l'uniforme, pour la robe. Selon l'exemple paternel, il fait son droit à l'Université de Pont-à-Mousson, où, le 20 novembre 1773, il a pris, sa première inscription (70). Le 30 septembre 1774, le récent époux et père était reçu bachelier (71). Promu licencié in utroque jure le 14 janvier 1775 (72), il est le surlendemain immatriculé au barreau lorrain. Puis, comme Dominique Jacquet, enclin au pardon, démissionné de son office au profit de son gendre, Poincaré est nommé le 18 janvier et reçu le 2 février 1777 substitut en la Chambre des comptes, office qu'à son tour il résignera un an et demi plus tard (73).
Maïs le 27 janvier 1788, Sigisbert Ier Poincaré perdait sa femme; et huit semaines après, le 28 mars - les délais habituels se trouvent singulièrement écourtés en cette histoire -, sous le plafond de bois peint de l'église Saint-Roch, où venait d'être mené le deuil de la défunte, il convolait en secondes noces avec Claudine Guyon.
Qu'était au juste cette Claudine, âgée de vingt et un an et trois mois? On s'en doutera, si nous avouons qu'elle avait vu le jour aux Ponts-de-Toul (74), dans ce site sauvage et autrefois fort redouté des voyageurs, où, en pleine forêt de Haye, entre les deux gigantesques levées qui, au temps du chancelier-intendant La Galaizière, avaient coûté tant de Sueur et de larmes aux corvéables lorrains, se groupaient les Baraques : pauvres auberges, cabanes de piqueurs (75).

La Révolution éclate Les armes cette fois font tort à la toge. Mué en Pontcarré, l'homme de loi, reprenant du service, a trouvé définitivement sa voie. L'avancement est rapide: sous-lieutenant, lieutenant dans la gendarmerie nationale, capitaine en 1792 et chef d'escadron dans la légion de Rosenthal en 1793.
A mesure qu'il monte en grade, Pontcarré cependant se désintéresse davantage de son foyer. Les nouvelles s'espacent, elles cessent tout-â-fait. A partir de juin 1793, Claudine, fixée à Metz, puis de retour à Nancy, ne sait plus, ni directement, ni indirectement, ce qu'il est advenu de l'oublieux époux. Si bien qu'invoquant l'article 2 de la loi du 4 floréal précédent (23 avril) elle demande et obtient le divorce le Ier messidor an II (19 juin 1794) (76).
Quinze ans plus tard, Pontcarré profitera de sa liberté pour contracter à Bayonne une troisième alliance. Encore que le fiancé soit maintenant presque sexagénaire, l'élue ne le cède pas en jeunesse à celles qui l'ont précédée dans son coeur. Eugénie Tuppin n'a que vingt et un ans (77). Elle donnera bientôt â Dominique-Sigisbert deux frères consanguins, (78).
Nous n'accompagnerons pas, à la suite d'Arthur Chuquet, redevenu désormais autant que narrateur alerte historien informé, Pontcarré dans ses tribulations à travers l'Italie et l'Espagne: juge militaire au tribunal, criminel à Turin, commandant d'armes à Cividale et à Castel-Franco; à Villareal, où en janvier 1809 il reçoit Napoléon à sa table; à Hernani encore, au cours de 1810. Autorisé à rentrer en France pour y jouir du traitement de non-activité de son grade, il est nommé en 1811 entreposeur des tabacs à Blaye, situation à laquelle faute de cautionnement, il est contraint de renoncer: Sur ces entrefaites, l'ordre lui arrive, le 27 janvier 1812, de rejoindre en poste la Grande Armée. C'est la route de Moscou.
Eugénie Tuppin n'éprouva point les déceptions de Claudine Guyon. Passionnément épris, jaloux même, à chaque étape Pontcarré s'inquiète de sa femme et de leurs enfants. De Mayence, de Berlin, de Koenigsberg, de Wilna, de Viazma, arrivent de tendres lettres. Et ce fut pour jamais le silence. La tragique retraite s'achève. L'hiver russe ne rendit pas l'absent (79).
Avant de tomber sous la lance d'un cosaque ou-de périr dans une rafale de neige, le commandant Nicolas Pontcarré, redevenu un instant pour soi-même le Sigisbert Poincaré d'autrefois, accorda-t-il une pensée à sa famille de Lorraine, que, tout à ses amours automnales et dans le ravissement de sa double paternité tardive, il avait si allègrement et si complètement négligée?
Au moment de sa disparition, son fils du premier lit comptait trente-cinq années. Filleul de Sébastien-Vespalien-Félix de Bona, écuyer, ancien lieutenant au régiment d'Orléans, son oncle maternel, la fugue du père et la tourmente politique ne lui ont pas permis de réaliser les espérances qu'assurément, au jour de son baptême, on s'était plu à caresser pour lui. D'abord sous-officier de cavalerie légère, Sigisbert II Poincaré a tenu, sur la fin du Consulat et au début de l'Empire, un petit commerce d'épicerie à Bourbonne-les-Bains. Entré en 1805 dans la régie des droits réunis, commis aux Grands-Moulins de Lunéville, le voici depuis 1807 commis à cheval en résidence à Haroué (80). Une retraite prématurée l'y menace (81).
Marié à Madeleine Porte (82), il en a eu sept enfants. Le sort de l'aîné, Sigisbert III (83), mort peut-être en bas âge, ne nous est pas connu. Des autres, Dominique (84) sera employé de l'administration des eaux et forêts à Dieuze, puis adjudant à l'hôpital militaire de Nancy. Joseph-Chartes (85) dirigea une entreprise de broderies, François-Eugène (86) décédera caporal au 19e régiment d'Infanterie en congé illimité. Quant à leur soeur Catherine, troisième par ordre de naissance (87), elle aussi, nous l'avons annoncé, n'eut qu'une chétive destinée. Unie le 18 mai 1839 à un menuisier de Nancy, Jean Noël, la descendante des avocats Poincaré et Jacquet, subsistait dans la capitale lorraine de son métier de couturière, quand elle y mourut veuve le 4 février 1875.

IV

Vers 1886, Lunéville devait voir un dernier Poincaré. C'était un sous-lieutenant de réserve du 2e bataillon de chasseurs à pied. Il s'appelait Raymond-Nicolas-Landry. Il a rendu son nom immortel (88).

Pierre Boyé.
 

(1) Cf. Pays lorrain, décembre 1930 ; t. XXI, p. 657-670.
(2) Chr. Pfister, M. Raymond Poincaré, président de la république française, dans l'Annuaire de Lorraine, 1913, p. I-x. Tirage à part, Nancy, A. Crépin-Leblond, 1913. 15 p, gr. in-8°.
(3) Les archives administratives du ministère de la Guerre, les registres paroissiaux de Nancy - Saint-Nicolas et Saint-Roch en particulier - d'Epinal et de Bourbonne-les-Bains, l'état civil proprement dit de Nancy, de Lunéville, de Bourbonne-les-Bains et d'Haroué, constituent nos principales sources. Nous y renvoyons une fois pour toutes.
Mgr Jérôme, protonotaire apostolique, vicaire général de Nancy, a eu l'obligeance de consulter à notre intention, aux archives de l'évêché, les anciens registres du personnel. M. André Philippe, archiviste départemental des Vosges et archiviste municipal d'Epinal, a bien voulu interroger les dépôts dont il a la garde. M. Maurice Lacoste, professeur agrégé d'histoire au lycée Henri-Poincaré, nous a signalé plusieurs pièces de la série M des archives de Meurthe-et-Moselle. MM. les Maires de Bourbonne-les-Bains et d'Haroué ; Mlle Elisabeth Bastien, de Nancy, dont la mère était la filleule de Mme Liot-Poincaré; les colonels L'Hotte et de Conigliano, de Lunéville, faisant appel à des souvenirs de famille; MM. le chanoine Dedenon, historien du Blamontois, et l'abbé Hatton, curé actuel de Domjevin, nous ont également fourni d'utiles indications. Nous les en remercions.
(4) Quadrisaïeul de l'homme d'Etat. - L'acte de décès de François Poincaré nommera sa mère : Catherine Gousot.
(5) André CLAUDE, loc. cit., p. 663-664. L'auteur donne la date de naissance de François Poincaré, «  baptisé par le vicaire Hanzelin devant son frère Gaspard et sa soeur Françoise », mais il ne nous instruit pas de son sort. Même remarque pour Catherine-Marguerite Poincaré, qui suit.
(8) Né à Neufchâteau le 30 janvier 1708, mort à Circourt (cant. Neufchâteau) le 29 janvier 1789. Cf. André CLAUDE loc. cit, p. 664-665.
(7) Vosges, arr. et cant. d'Epinal- Voir Arsène THËVENOT, Notice topographique, statistique et historique sur Chaumousey, dans les annales de la Société d'Emulation des Vosges, année 1889. p. I-112 ; pour l'abbaye, p. 41-87. - André PHILIPPE, Inventaire sommaire des archives départementales des Vosges antérieures à 1790. Archives ecclésiastiques, série H., t. II (Epinal, 1930), p. VII-VIII.
(8) Krasinski avait pris possession de son abbaye, par procureur, le 13 avril 1741. Suffragant élu du siège de Chelm (Petite Pologne) en mars 1748, préconisé le 8 novembre suivant sous le titre d'évêque de Loryme en Carie, il mourut à Frauenbourg (Warmie), le 25 mars 1757. Voir notre livre: La cour polonaise de Lunéville, 1737-1766. Nancy-Paris, 1926 in-8° ; p. 125-129, 244-245. A son défaut : Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, t. LXVI, années 1923-1925 ; même pagination.
(9) Archives des Vosges, XII H 4. fol. 13 v° et s.
(10) Ibid., fol. 19 v°. - Saint-Boing Meurthe-et-Moselle, arr. Lunéville, cant. Bayon. Alors, au spirituel, du diocèse de Tout, doyenné d'Epinal. - Belchamp, comm. de Méhoncourt, cant. Bayon.
(11) Jean-Baptiste Duquesnoy, né à Briey vers 1712, mort à Vouxey le 30 octobre 1789. Procureur de l'abbaye de Chaumousey en 1742, sous-prieur en 1756, prieur en 1757, etc. Prieur d'Hérival en 1770; professeur au collège de Metz en 1771 ; curé de Vouxey (Vosges) en 1773. Lire abbé PIERFITTE, Le P. Duquesnoy, curé de Vouxey, promoteur des comices agricoles et des expositions, dans Pays Lorrain t. VI, 1909, 385-402.
(12) Arch. des Vosges, XII H 4, fol. 20 v°-21 v°. - Ambacourt, Vosges, arr. et cant. Mirecourt. Alors diocèse de Toul, doyenné de Saintois. La cure était à la nomination de l'abbé.
(13) Arch. des Vosges, ibid. fol. 21 v° - Domjevin, arr. de Lunéville, cant. Blâmont. Poincaré y remplaçait le P. Joseph Belliot, nommé en janvier 1743, mort le 5 octobre 1759 (et non 1749 comme une faute d'impression le fait dire à l'Inventaire sommaire des archives de Meurthe-et-Moselle..., t. VIII, série E supplément p. 176).
(14) Manonviller, cant. Lunéville-Sud.
(15) De Chaoumousey dépendait en outre le prieuré du Chénois (comm. d'Emberménil, cant. Blâmont), dont l'abbé se réservait la collation. Le prieur du Chénois avait lui-même, jusque dans la première moitié du XVIIIe siècle, nommé aux cures de Domjevin et de Manonviller, paroisses soeurs dont, plus anciennement encore, chacune alternativement devenait annexe de l'autre. Le chapitre finit par s'attribuer - et pour la première fois, en ce qui concerne Domjevin, par l'élection du P. Poincaré - le choix des deux titulaires. Cf, Arch. des Vosges, XII, H 4, fol. 11 v+ 21 v°. N. DORVAUX, Les anciens pouillés du diocèse de Metz. Nancy, 1902, in-8°; p. 375-376.
(16) Chaumousey prétendait que c'était là «  un droit nouveau prescrit sur l'abbé ».
(17) Arch. comm. de Domjevin GG 2-6.
(18) Cf. abbé Eug. MARTIN., Hist. des diocèses de Toul, de Nancy et de Saint- Dié, t. III, p. 94.
(19) Depuis mars 1783.
(20) Arch. de M.-et-M., L 1441. - 33 curés et vicaires du district de Lunéville, dont dépendait Domjevin, consentirent dans pareilles conditions au serment; 15 le tempêtèrent de réserves; 29 le refusèrent. - Le traitement de Poincaré fut fixé à 1.200 l. (Ibid., L 1438.)
(21) A l'exemple de prêtres du district sur 84 (Ibid. L 1440, 1442). - Le 23 janvier 1791, la municipalité de Domjevin avait demandé le maintien de la cure. Dans leur séance extraordinaire du 4 juillet suivant, les administrateurs du district opinèrent au contraire pour la suppression. Domjevin n'aurait plus qu'un vicariat, dépendant, avec celui de Buriville (cant. Blâmont), de la cure de Benaménil (cant. Lunéville-Sud). Poincaré conservait toutefois titre et résidence. (Ibid. L. 1440, 1452.)
(22) 27 prairial an IV (15 juillet 1796). - Le 21 janvier 1791; les religieux de Chaumousey avaient déclaré renoncer à la vie commune, Le 21 juin, François Poincaré a, pour la dernière fois, fait suivre son nom, sur le registre paroissial, de sa qualité de chanoine régulier (Arch. comm. de Domjevin, GG 6).
(23) «  II y a une cure audit Domjevin, dont la maison est belle et fort grande. » (Arch. de M.-et-M., L 1451).
(24) Arch. de M-et-M., Q 573. n° 51.
(25) Nicolas Forcombat, mort en 1815.
(26) Nomination du 1er pluviôse an XI (25 janvier 1803). Archives de l'évêché de Nancy.
(27) CHATRIAN, Calendrier historico-ecclésiastique, 1803-1812 [avant 1905, ms. 191 (catalogue Vacant) de la bibliothèque du grand séminaire de Nancy], t. I, p. 16.
(28) Date de la prise de possession (archives de l'évêché). Ne à Domjevin, le 6 avril 1765, curé assermenté de Solgne (Moselle), rentré dans sa famille en 1792, Nicolas Forcombat était le neveu de l'acquéreur du presbytère de Poincaré, dont il hérita. Il mourut le 14 décembre 1835, léguant, en manière de réparation, cette maison à la commune, pour servir à nouveau de demeure à ses successeurs. L'immeuble a été détruit en 1915.
(29) 260 communiants en 1783 (N. DORVAUX, op. cit. p.376). Exactement 560 âmes au début de 1791; 593 en octobre 1804. (Arch. de M.-et-M., L 1451 ; V, cultes, 1800-1819, liasses non cotées.)
(30) Sur cette source, but d'un pèlerinage le lundi de la Pentecôte et où a été bâtie en 1851 une chapelle, voir: Abbé GUILLAUME, Histoire du culte de la Très-Sainte-Vierge en Lorraine... Nancy, s. d. 3 vol., in-12; t. III, p. 92 et suiv. - Abbé Eug. MARTIN La dévotion à la Sainte-Vierge dans le diocèse de Toul. Nancy, 1922, in 8°, p. 232. - Chan. A. DEDEKON, Cinq pèlerinages dans le Blâmontois. Notre Dame de la Bonne-Fontaine à Domjevin... Nancy, 1926, in 8° ; p. I-20. A lire aussi l'aimable récit de Jean MANONVILLER [abbé Joseph POIRINE], Souvenirs d'un petit villageois lorrain, 2e édit., Paris, P. Lethielleux, s. d. in 8° ; p. 71-103.
Lors de son vicariat d'Ambacourt, le P. Poincaré avait déjà pu voir de nombreux pèlerins venir boire, près de ce village, à la fontaine Saint-Thiébaut, pour obtenir la guérison de la fièvre. Cf. LEPAGE, Le département des Vosges, t. II, p. 5.
(31) Jacques-Honoré Moreau, abbé commendataire de Rangéval, né à Paris, mort à Lunéville le 26 décembre 1805, à 83 ans et 5 mois. En décembre 1793, Moreau vait déposé de façon cynique ses lettres de prêtrise et il ne se réconcilia pas avec l'Eglise.
(32) CHATRIAN, ms. cit., t. I, p. 14-15. - Nicolas Blanpain, né à Lunéville le 14 janvier 1738. Entré chez les chanoines réguliers en 1755, profès de septembre 1756, ordonné prêtre en 1763. Professeur au collège de Toul, sous-principal du collège de Pont-à-Mousson en 1777 et professeur à l'Ecole royale militaire. Principal du collège de Nancy en octobre 1779. Refuse en juin 1783 la cure de Plombières (Vosges). Curé de Saint-Martin de Pont-à-Mousson en mars 1784. Insermenté, gagne Trèves à la fin de juillet 1791 ; vit à Schrassig, Hildesheim, etc. Rentré en France en 1802. Curé de Lunéville de janvier 1803 à sa mort, le 15 juillet 1824 ; membre du conseil municipal,
(33) L'église Saint-Jacques fut rouverte aux fidèles le 4e jour complémentaire de l'an III (dimanche 20 septembre 1795). Nicolas Florentin, ex-chanoine régulier de Saint-Remy et vicaire de la paroisse, élu curé de Lunéville le 24 juillet 1791 et installé le 31, avait remis ses lettres de prêtrise en novembre 1793. Cf. BAUMONT, Histoire de Lunéville, Lunéville, 1901, in-8°, p. 361, 391. - Dr. P. BRIQUEL et abbé HATTON, La religion à Lunéville pendant la grande Révolution, dans Pays Lorrain, L. XVI, 1924, p. 350, et t. XVII, 1926, p.127.
(34) Jolivet, à 3 km. de Lunéville, cant. Sud. - Né ç Lunéville le 15 mars 1759, fils de Joseph Chippel, avocat exerçant au bailliage, et de Thérèse Jordy, Charles-Nicolas Chippel était revenu d'Autun chez son père pendant la Terreur. Desservant de Jolivet le 21 janvier 1803. Présenté pour la cure d'Einville le 4 juin 1807, nommé pat décret du 20 juillet; installé par Blanpain le 11 octobre. Mort le 20 mai 1819.
(35) Nicolas Halanzier, né à Lunéville le 6 décembre 1750. Entré chez les chanoines réguliers en 1771, proies l'année suivante; ordonné prêtre en 1776. Régent d'humanités au collège d'Epinal de 1776 à 1779. Curé de Plombières le 20 avril 1790; assermenté. Evince Chippel comme curé intrus de Lunéville en 1797; curé nommé par Nicolas, évêque constitutionnel, en 1800, puis administrateur de la paroisse. Desservant des verreries Sainte-Anne à Baccarat en janvier 1803. Revient à Lunéville dès décembre suivant. Désigné en janvier 1806 pour la succursale de Bénaménil, il renvoie sa commission. Deviendra le 1er avril 1812 desservant de Deuxville ; d'Herbéviller, le 1er avril 1813; enfin de Bonviller, 1er octobre 1815. Mort noyé le 31 décembre 1823. - Mss. 187 à 191 du catalogue Vacant, passim. - Archives de l'évêché de Nancy. Etc.
(36) Laurent Chatrian, né à Lunéville le 4 mars 1732; mort dans cette ville le 24 août 1814. Lire THIRIET (abbé H.J.), L'abbé L. Chatrian (1732-1814). Sa vie et ses écrits. Nancy, R. Vagner, 1890, in-8°,
(37) Saint-CIément, cant. Lunéville-Sud. - Ogéviler, cant. Blâmont.
(38) CHATRIAN, ms. 191, t. III p. 79, 85 et 86. Notant le décès «  du citoïen François Poincaré » (p. 85), CHATRIAN donne la date exacte de naissance mais pourquoi le dit-il originaire de Rouvres-la-Chétive (cant. Châtenois), à 10 km. de Neufchâteau ?
(39) Sixième enfant de Jean-Joseph Poincaré l'ainé, avocat, conseiller assesseur au bailliage de Neufchâteau, puis à partir de 1752 lieutenant particulier du ressort, et de sa seconde femme, Marguerite Henry. Ne confondre, en raison de la similitude des prénoms, ce troisième Jean-Joseph ni avec son père. ni avec son frère, tous deux déjà cités. Cf. André CLAUDE, loc. cit. p. 665-666.
(40) Chr. PFISTER, op. cit., N. 1.
(41) Aimé-Bernard dit Amé Poincaré, né à Epinal le 18 novembre 1714, baptisé le 19. Marié le 21 mai 1737 à Élisabeth Vautrin. Mort à Bains-les-Bains le 4 juin 1786; sa femme, à Nancy le 18 mai 1782; âgée de 64 ans. - On trouvera dans PFISTER, loc. cit., la liste de leurs douze enfants desquels Amé-François est le deuxième (voir infra).
(42) Cinquième fils de Nicolas Poincaré et de sa première femme Claude Mengin. Né à Neufchâteau le 29 juillet 1683. Marié le 22 septembre 1706 à Barbe Guérin (et non Génin) d'où 1° Jeanne-Béatrix, née le 15 novembre 1707 ; 2° Joseph, baptisé le 1er avril 1709 ; 3° François, né le 9 avril 1710. Cf. André CLAUDE, loc. cit. p. 662, M. Claude arrête à cette date d'avril 1710 ses renseignements sur François-Gaspard Poincaré et les siens.
(43) Son inventaire après décès, du 14 juin1737 (Arch. des Vosges, pièce non cotée), signale la vente réalisée de sa «  boutique et magasin ». En quoi consistait au juste le commerce de Gaspard Poincaré Les comptes de la ville d'Epinal mentionnent le payement à lui fait en 1718 de 1.205 fr. pour étain fourni lors de la refonte des cloches de l'église (Arch. d'Epinal, CC 212). D'autre part, sur l'inventaire susdit on relève des quantités assez importantes d'étain commun façonné, d'étain fin et surtout d'acier. Il ne faudrait pas en déduite que, comme son frère Joseph-Hyacinthe, à qui a été consacrée ici même une notice, Gaspard Poincaré fut fondeur de cloches (cf. Chartes CROIX, Quelques documents pour un fondeur de cloches ambulant : Joseph-Hyacinthe Poincaré de Neufchâteau, dans Pays Lorrain, t. XXII, 1930, p. 153-158 ; et tout spécialement, p. 154, n. 8, la remarque de M. André PHILIPPE). - Peu après son installation, Gaspard avait eu à soutenir un procès contre la Ville (Arch. d'Epinal, CC 204)
(44) Inventaire après décès, j. cit. - Arch. d'Epinal, CC. 219 et s.
(45) Ce sont, pour compléter l'énumération de M. André CLAUDE : 4° Maurice- Gaspard, baptisé le 19 mai 1711 ; 5° Claude-Antoine, baptisé le 8 mai 1712; 6° Mathias-Gaspard, né et baptisé le 12 août 1713 ; 7° Aimé-Bemard (voir supra, n. 41) ; 8° Joseph-Gaspard, né et baptisé le 16 avril 1717; 9° Anne-Marie-Béatrix, née et baptisée le 23 août 1718. - Barbe Guérin mourut à Epinal le 13 février 1719. L'inventaire de juin 1737 ne donne plus comme héritiers à Gaspard Poincaré que deux fils : François, alors prêtre habitué à Epinal, et Amé.
(46) Né à Nancy le 15 juillet 1739. Aimé vel Amé-François Poincaré épousa Agnès-Thérèse Charpillet, morte en 1791. Pour plus de détails sur lui, voir Chr. PFISTER, loc. cit. M. PFISTER ne lui attribue que deux enfants: Amé-François- Louis, dont nous nous occuperons bientôt, et Amé-Joseph, baptisé à Nancy le 8 septembre 1791. Ajoutons Catherine-Charlotte et Charles-Alexandre, qui vont également avoir leur notice, et enfin Elisabeth-Charlotte, morte à Nancy le 19 février 1784, à 7 mois et 6 jours.
(47) Né à Nancy le 28 novembre 1775. François Liot son père, appartenait à une famille de drapiers messins. Sa mère, Suzanne Lebel ou Le Bel, était fille de Nicolas, directeur de la manufacture royale de lainage et draperie de la Vénerie, mort à Nancy, à 74 ans, le 9 octobre 1782, et de Marie-Thérèse Thierry.
(48) Soldat au 1err bataillon auxiliaire du Mont-Terrible. le 2 juillet 1799. Sergent-major, le 13 août suivant. Nommé sous-lieutenant par le général en chef de l'armée de l'Ouest, le 15 avril 1800; confirmé dans son grade le 1er juin; amalgamé dans le 3 bataillon franc de l'Ouest, le 10 juillet. Quartier-maître trésorier au 1er bataillon franc de l'Ouest, le 26 février 1803; incorporé dans la 11e demi-brigade d'infanterie légère le 22 mars suivant. Lieutenant au 5e régiment d'infanterie légère le 16 septembre 1804. Démissionnaire le 9 août 1805. - Campagnes : an VIII, armée du Rhin; an IX, armée d'Espagne; ans X, XI et XII, Saint-Domingue. Fait prisonnier de guerre avec la demi-brigade, le 9 frimaire an XII (1er décembre 1803).
(49) Lors de la déconfiture de la Vénerie en 1778, François Liot, reprenant l'affaire à son compte et renonçant à la bonneterie, avait réinstallé l'année suivante la fabrique de son beau-père près de la chapelle de Bon-Secours, à l'endroit où a été bâtie en 1840, et se trouve encore aujourd'hui, la maison de retraite pour prêtres âgés et infirmes dite collégiale. L'entreprise subsista jusqu'à la Révolution, époque où, en raison des perturbations économiques, Liot jugea opportun son transfert à Lunéville. (Cf. Pierre BOYÉ, La Lorraine Industrielle sous le règne nominal de Stanislas. Nancy, 1900, in-8° ; p. 48-49 - Louis PARMENTIER, La manufacture royale de Maréville-La Vénerie (1748-1792), dans Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, année 1909, p. 49-100; v. p. 85, 91 et s.) A cet effet, le 28 mars 1701 François Liot achetait, de moitié avec le sieur Nicolas-François Mathieu et moyennant 38000 livres cours de France, les bâtiments conventuels et les Jardins du prieuré des bénédictins de Ménil (Arch. de M.-et- M., Q 4S5, n" 14). La conscription, qui enleva les meilleurs ouvriers, et les entraves du maximum nécessitèrent en l'an II la fermeture provisoire de la nouvelle manufacture. (Cf. BAUMONT, Hist. de Lunéville, p. 425-426.) François Liot mourut à Paris le 19 mars 1805.
Ajoutons que la partie du couvent de Ménilt non occupée par Liot fut, aussitôt après le Concordat, louée à l'ex-abbesse bénédictine de Vergaville, Marie-Jeanne Guérin de la Lamarche, qui y reforma sa communauté, dispersée en septembre 1792, et y réunit quelques élèves. Cet étroit voisinage de la fabrique et du pieux pensionnat cessa en 1810. Au mois de juin de cette année, les bénédictines quittent Ménil pour Saint-Dié, d'où elles iront en 1824 à Flavigny-sur-Moselle. Etablies en 1904 à Cassine (Italie), elles reviendront enfin se fixer à Roville-aux-Chênes (Vosges) en 1921. Cf. Histoire de l'abbaye bénédictine de Saint-Eustase (966- 1924). Vergaville, Lunéville, par les Religieuses de la communauté. Nancy, 1924, in-8° p. 81-87.
(50) De la, déclaration même du manufacturier, la valeur des produits fabriqués s'élevait en 1810 à 55.000 fr. Le bénéfice net était de 3.000 fr, pour 30,000 de capitaux engagés. Mais ces chiffres correspondent-ils à l'exacte vérité ? «  J'ai l'honneur de vous observer », écrivait Liot au préfet de la Meurthe, en les lui communiquant le 7 novembre 1811, «  qu'il faut toute la confiance que Sa Majesté Impériale et Royale a su inspirer à tous les Français pour répondre sincèrement à des demandes aussi concises, qui tendent à révéler le secret des affaires de chaque fabricant ce qui est toujours nuisible au crédit et à la sécurité du commerce, et qu'il serait prudent pour le bien de l'Etat de ne faire sur un pareil sujet que des demandes générales, et auxquelles on puisse répondre sans hésitation.» - Tous les détails fournis sur l'industrie de Liot fils sont tirés des Arch. de- M.-et-M., série M, statistique industrielle, années 1802 à 1834, liasses non cotées.
(51) Vulgo mull-Jenny.
(52) A cette date, quatre machines ou pompes à vapeur seulement, outre celle de Liot, fonctionnaient dans le département. Elles se voyaient à Nancy, où deux étaient utilisées, comme à Lunéville, pour la filature du coton.
(53) C. MARCHAL Histoire de Lunéville. Paris-Lunéville, 1829, in-12; p. 101.
(54) Dans son Essai historique sur la ville de Lunéville (Lunéville, 1817, in 8° p. 85), Guerrier rappelle qu'on a établi dans le couvent des bénédictins «  une filature de coton et formé de très beaux jardins où l'on cultive le houblon en grand». Bien que ne correspondant plus désormais à l'état de choses, ce passage ne fut pas modifié dans la seconde édition de l'ouvrage: Annales de Lunéville ou essai historiée. Lunéville, 1818, in-8°; p. 145.
(55) Sa tombe se remarque au cimetière de Lunéville, côté du couchant, concession perpétuelle nos 110-111. L'épitaphe de la stèle atteste que le défunt a quitté ce monde «  après une carrière laborieuse, distingué par sa probité et par le désintéressement qui lui ont mérité la confiance et l'estime publique (sic). Puissent arriver jusqu'à lui les regrets d'une épouse inconsolables, de parents et d'amis désolés, et le maitre de toutes choses exaucer leurs voeux. Resquiescat in pace. »
(56) Elles occupèrent Ménil jusqu'à la loi de séparation. C'en aujourd'hui le collège libre Saint-Pierre-Fourier. Cf. le P. J. Rocre, Histoire du B. Pierre Fourier, t. III (Verdun, 1888, in-8°), p. 467.
(57) D'après la déclaration à l'officier de l'état civil, Mme Liot expira le 2 août «  à minuit et demie». Divergence infime, son souvenir mortuaire porte : le 1er août. Plus notable est la double erreur que nous relevons sur l'acte de décès: il fait naître Caroline Poincaré à Nancy et lui donne 77 ans. Ainsi rajeunie de deux années, elle serait née en 1787 et c'est précisément la date qui a été gravée sur la dalle de la sépulture qu'elle partage avec son mari. De toute évidence, la famille a confondu avec son frère Charles-Alexandre.
(58) Elle était née à Lunéville le 13 février 1777.
(59) François de Chuy d'Arminières, de la compagnie des gendarmes anglais, fils de Guillaume et de Jeanne Moynier, né à Culhat (Puy-de-Dôme), le 6 janvier 1745, mort à Lunéville, chevalier de la Légion d'honneur et adjoint au maire, le 13 septembre 1830. Marié le 1er octobre 1776 à Françoise Lazowska, fille de Jean-Baptiste Lazovreki et de Catherine Grandidier, dite Lebrun ou Le Brun, elle- même fille d'an valet de la garde-robe du duc Léopold.
(60) Cette toile, qui la représente en costume Empire, tenant à la main une lettre datée d'Epinal, 6 octobre 1806, appartient au colonel L'Hotte.
(61) Sur les Lazowski, voir Pierre BOYÉ, La cour polonaise de Lunéville, p. 304-314. - Une confusion de prénoms nous avait fait dire que Jean-Baptiste LazowskL père n'avait pas dû mourir à Lunéville ; vérification faite, il y décéda le 23 fructidor an XII (10 septembre 1804), dans sa 91e année. Aux seize enfants qu'on lui connaît déjà, il y a lieu d'en ajouter encore deux autres, omis, par Ch. Denis (Etat-civil de Lunéville) : François-Thomas, né le 29 décembre 1748, et Barbe-Catherine, née le 19 janvier 1750.
Au cimetière dé Lunéville, côté du levant, concession perpétuelle nos 28-29, un modeste monument rappelle que là repose Marie-Marguerite Poincaré, née de Chuy d'Armmières, auprès de ses père et mère et de son oncle l'abbé Lazowski (mort en 1844).
(62) Il naquit à Nancy, le 21 octobre 1778. Soldat au 9e régiment de hussards, le 3 août 1796. Brigadier, le 22 septembre 1799. Réformé avec pension pour blessures de guerre, le 24 octobre 1800. Commissaire adjoint des guerres, le 24 février 1804. Commissaire, le 18 février 1808. En non-activité, le 1er mars 1815. En demi-solde jusqu'au 1er juillet 1818. Retraité par ordonnance du 13 décembre suivant. Campagnes: 1799 et 1800, armée du Rhin.
(63) Et in fine: «  Assistez-le d'une prière, faites ce que devez, et espérez en Dieu ». Cimetière de Lunéville, côté du couchant concession perpétuelle n° 152. - A, son décès, Amé-François-Louis Poincaré habitait au n° 26 de la rue Sainte- Blisabeth (aujourd'hui rue Gambetta), où mourut également Mme Liot, qui était venue, en quittant Ménil, vivre avec son frère. Auparavant, il avait occupé le second étage du n° 44 actuel de la même rue. Là était né, le 24 juin 1774 le général de division François-Niçolas-Benoît Haxo, inspecteur général des fortifications, grand-croix de la Légion d'honneur, baron de l'Empire, conseiller d'Etat et pair de France, mort le 25 juin 1838. Par sa mère, Françoise-Christine Doron (29 novembre 1739-3 mai 1766), seconde femme de Nicolas-Benoît Haxo, maître particulier des eaux et forêts au département de Lunéville, le général se trouvait être le petit-fils du constructeur de l'immeuble, Sébastien Doron, premier menuisier du roi Stanislas, décédé à 68 ans le 28 juillet 1757. Cette maison appartient depuis 1796 [contrat d'acquisition du 14 vendémiaire an V (5 octobre)] à la famille L'Hotte. Le commissaire Poincaré laissa en mourant à son ancien propriétaire et ami, le capitaine de cavalerie Joseph L'Hotte (1786-1867), ses papiers militaires. Ils sont maintenant conservés par le colonel L'Hotte, petit-fils du légataire.
(64) Arthur CHUQUET, Etudes d'histoire, 2e série. Paris, A. Fontemoing, s, d., in-8°; p. 3-28: «  Le commandant Poincaré ».
(65) CHUQUET l'appelle Nicolas, mais son prénom usuel, du moins dans la première partie de sa vie, est Sigisbert.
(66) Arthur CHUQUET, loc. cit, p. 4.
(67) Subrogé aux droits de son feu beau-père Thomas Margueron, Joseph Houard tenait à titre d'acensement perpétuel la tuilerie domanial ou «  briquerie, » dite «  de la porte Saint-Jean ». (Arch. de M.-et-M., B 11086 n° 34.) Il y avait une habitation de plaisance, où une ordonnance de l'évêque de Toul, du 10 mai 1758, l'avait autorisé à construire un oratoire, bénit le 21 juin suivant. Cf. H. Lepage, Les archives de Nancy, t. IV, p. 34-35.
(68) Bien que la Tuilerie dépendît de la vaste paroisse Saint-Pierre, c'est sur un registre de Saint-Roch (mariages; 1774, fol. 8) que cet acte doit être cherché.
(69) Baptisé le lendemain 18, sur la paroisse Saint-Nicolas, comme sa soeur.
(70) Les autres inscriptions sont des 31 mars, 23 juin, 14 juillet et 31 décembre (surnuméraire) 1774. Le secrétaire accompagne la troisième de cette observation: «  Poincaré me doit 3 l. ». (Arch. de M.-et-M., D 38 et 39.)
(71) Ibid. D 65. - L'acte de baptême de Jeanne-Marie-Elisabeth anticipe en attribuant au père le grade de bachelier en droit. Les cours sont terminés, mais la thèse de rigueur n'a pas encore été soutenue.
(72) Arch. de M.-et-M., D 71.
(73) En faveur de Jean-Gabriel Chassel, nommé le 20 juin 1778. Cf. Cte A. de MAHUET, Biographie de la Chambre des comptes de Lorraine, Nancy, 1064, in-8°; p,33, 79 et 126.
(74) Le 31 décembre, 1766 (Arch. comm. de Champigneulles, GG 5). Ni son acte de baptême, ni l'acte de mariage n'indiquent la profession des parents: Pierre Guyon, de Bures, et Madeleine Tone, de Moyeuvre.
(75) Sur les Fonds-de-Tout puis Ponts-de-Toul, voir notre étude: Les travaux publics et le régime des corvées en Lorraine au XVIIIr siècle. Paris-Nancy, 1900, in-8°; p. 31 et s, 35 n. 3.
(76) Chuquet a connu cette rupture, mais comme il ignore le, premier mariage de Poincaré, il écrit : «  le 19 juin 1794, il avait divorcé d'une dame Claudine Guyon et il avait eu de cette union en 1777 un fils. »
(77) Jeanne-Eugénie Tuppin, fille de Louis-François-César ancien soldat au régiment d'artillerie de la Fére, employé dans les hôpitaux militaires. Née à Bordeaux le 30 août 1788; mariée le 25 octobre 1809; morte le 16 juillet 1814.
(78) Adolphe, né à Villareal, le 1er juin 1810. Alexandre, né à Bordeaux le 5 mai 1811, mort le 2 février 1816
(79) Cf. Arthur CHUQUET, lot, cit., p. 14-28.
(80) Meurthe-et-Moselle, ch.-l de cant., arr. Nancy.
(81) Ayant perdu son emploi le 1er juin i8t4, il demandait le 10 mai 1815 à Napoléon une place de sous-chef de parc d'artillerie ou d'adjudant dans les équipages (CHUQUET, loc. cit., p. 9, n.). Il mourut octogénaire Nancy, le 31 décembre 1857.
(82) Née à Bourbonne-les-Bains, le 2 novembre 1778, de Joseph Porte, aubergiste, et de Anne Courtin. Morte à Nancy le 6 mai 1861.
(83) Né à Bourbonne-les-Bains, le 2e jour complémentaire de l'an XI (19 septembre 1803).
(84) Né Bourbonne-les-Bains le 28 brumaire an XIII (19 novembre 1804), marié à Fréderique-Dorothée Heuser ; mort veuf à Nancy le 6 mars 1842. Nous lui connaissons quatre enfants, tous nés, et morts (sauf le deuxième), à Nancy : Albertine-Eléonore-Dorothée (11 juin 1838 -12 juillet 1840); Louis- Adolphe-Dominique (né le 4 juin 1841); Pauline-Frédérique-Mathilde (14 mai 1839-1er avril 1847); Louise-Amélie-Caroline (4 mai 1840-2 octobre 1842).
(85) Né à Haroué le 16 octobre 1807. II épouse à Nancy, le 1er décembre 1838, Jeanne Noël, elle-même «  entrepreneuse de broderies».
(86) Né à Haroué le 14 novembre 1808; mort à Nancy le 9 septembre 1835.
(87) Les autres enfants de Sigisbert II Poincaré sont: 6° Louise-Françoise, née à Haroué le 9 mai 1810; 7° Napoleon-Antoine-Edouard, né à Haroué le 22 novembre 181 1, mort dans cette localité le 8 juillet 1813.
(88) Résumons-nous et fixons les idées du lecteur, en disant que Raymond Poincaré est le petit-neveu (parenté au 6e degré) du P. François Poincaré, chanoine régulier et curé de Domjevin ; le petit-cousin de Catherine-Marguerite Poincaré (7e degré), du commandant Sigisbert Poincaré (9e degré), de Mme Liot et de ses frères; le sous-lieutenant Charles-Alexandre Poincaré, époux de Mlle de Chuy d'Arminières et le commissaire des guerres Amé-François-Louis Poincaré (10e degré).

 

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