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Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

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La grande encyclopédie
Inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts.

Tome 6 par une société de savants et de gens de lettres ; sous la dir. de MM. Berthelot, Hartwig Derenbourg, F.-Camille Dreyfus, A. Giry, [...]
Éditeur H. Lamirault et Cie (Paris) - 1885-1902


BLÂMONT (Albus mons, Blancmont, Blankenberg, Blaulmont). Ch.-l. de cant. du dép. de Meurthe-et-Moselle, arr. de Lunéville; 2,147 hab., sur les deux rives de la Vezouse, affluent de la Meurthe, stat. du chemin de fer de l'E., ligne d'Avricourt à Cirey, possède des fabriques d'étoffes de coton, de grosse chaudronnerie, des tanneries et des corroieries. - Blâmont, dont le nom figure déjà dans des documents du VIIe siècle, date d'une époque fort reculée, fut le chef-lieu d'un pagus, puis d'un comté (V. BLÂMONTOIS), le siège d'une prévôté à partir de 1698 et d'un bailliage créé en 1751. La ville fortifiée dès le XIVe siècle possédait un château-fort, ancienne et magnifique résidence princière, qui au XVIe siècle offrit l'hospitalité à beaucoup de personnages marquants : le duc Antoine (1532), François de Bar (1540) la reine de Hongrie (1548), le comte d'Egmont et son épouse en même temps que Nicolas de Lorraine comte de Vaudémont (1558) y séjournèrent tour à tour; à partir de 1559 le manoir servait de résidence à la duchesse Christine de Danemark, la mère de Charles III ; en 1567 on y célébra avec beaucoup de pompe les noces du prince Guillaume de Bavière et de la princesse Renée de Lorraine et en 1573 il fut


Ruines du château de Blâmont, d'après une photographie.

témoin des célèbres pourparlers entre Catherine de Médicis, le duc d'Anjou (depuis Henri III), le duc d'Alençon, Marguerite de Navarre et les ambassadeurs de Pologne. La ville fut assiégée et prise en 1587 par le duc de Bouillon et en 1636 par le duc de Saxe-Weimar. Lors du premier siège elle fut vaillamment défendue par Matthias Klopstein., gentilhomme lorrain lors du dernier par un second Klopstein qui, après une résistance héroïque, fut pendu par les ennemis à la porte de la forteresse, pour le punir d'avoir fait incendier la ville. Pendant ces guerres désastreuses, Blâmont perdit ses fortifications ainsi que son château, dont on voit encore les ruines sur la côte dominant la ville. - Patrie de Claude-Ambroise Régnier, duc de Massa, né en 1746, mort en 1814, grand-juge sous le premier Empire, du comte Louis Klein, né en 1762, général de division et pair de France, et du général d'artillerie Le Clerc (Marie-Joseph) né le 17 janv. 1784, mort le 18 juil. 1861.

L. W

BIBL. Henri Lepage, les Communes de la Meurthe; Nancy, 1855, 1, 146-161. Du même, Dictionnaire géographique de la. Meurthe Nancy, 1860.- Du même, Le Département de la Meurtre, statistique historique et administrative; Nancy, 1843, vol. II, pp. 70-73.

BLÂMONTOIS (Le) (Pagus Albinsis, Albechova). Pays lorrain compris dans le diocèse de Toul et s'étendant sur les deux rives de la Vézouse (Vizuzia), dont l'ancien nom allemand était Wiss (weiss = blanc). Il était limité au N. par le Saulnois (pagus Salinensis), à l'E. par le pays de la Sarre (p. Saroensis), à l'O. et au S. par le Chaumontois (p. Calvomontinsis) et correspondait à peu près au canton actuel de Blâmont (Meurthe-et-Moselle). Le Blâmontois, après avoir fait partie du royaume d'Austrasie, entra dans le duché de la Haute-Lorraine ou Lorraine-Mosellane et fut érigé en comté dès le Xe siècle. Les seigneurs de Blâmont, branche de la maison de Salm, devinrent à partir du milieu du XIIIe siècle les vassaux des évêques de Metz, avec lesquels ils eurent pendant le reste du moyen âge des rapports d'hostilité permanente. En 1503, René II, duc de Lorraine, en vertu d'une donation faite par Olry, évêque de Toul, seigneur de Blâmont, prit possession du comté. Son successeur, Charles III, auquel l'évêque de Metz avait cédé la souveraineté, reçut de l'empereur Maximilien II l'investiture du domaine, par lettres du 9 juin 1567. Jusqu'à cette époque le Blâmontois avait ses coutumes indépendantes, curieuses à plus d'un titre, elles permettaient par exemple au mari de «  vendre, engager, aliéner valablement le bien naissant ou propre de sa femme sans son exprès et libre consentement ». A la suite d'une requête adressée par les habitants du comté au duc Charles III, celui-ci abrogea ces coutumes et rendit le 19 mars 1596 une ordonnance qui détermine la manière dont la justice sera dorénavant «  créée et establie, administrée, régie et gouvernée ». Le pays eut beaucoup à souffrir des guerres désastreuses du XVIIe siècle; après avoir suivi les destinées de la Lorraine, il fut réuni avec elle à la France en 1766 après la mort du roi Stanislas Leczinsky. Les comtes de Blâmont portaient d'argent à deux barbeaux adossés de gueules, accompagnés en chef d'une rosé de même. En 1470 Louis Xl permit au chef de la maison d'ajouter à ses armoiries une fleur de lys d'or et un écu d'argent (V. Blâmont).

L. W. 

BIBL. Coutumes du Comté de Blâmont avec les lettres patentes d'homologation du 19 mars 1596; Nancy, 1747.- Dom CALMET, Histoire de la Lorraine, III, généalogie p LXXXIX. Schoepflin, Alsatia illustrata, I, 670. - Grandidier, Histoire de l'église de Strasbourg; II, pièces justific. p. CLX. - Digot, Histoire de la Lorraine Nancy, 1880, III, p. 391; V, p.268.- Henri Lepage, Les Communes de la Meurthe; Nancy, 1855. t. 1.
 

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