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Mort du docteur Lesaing - 1847

Toussaint Louis Georges Lesaing (1802-1847)

Docteur en Médecine, Médecin de l'hôpital de Blâmont, Membre correspondant de la Société royale des sciences, lettres et arts de Nancy, de la Société d'émulation des Vosges, des Sociétés de médecine de Strasbourg et de Nancy, associé libre de la Société centrale d'agriculture de la Meurthe, correspondant de l'Académie de l'industrie agricole, manufacturière et commerciale.

Toussaint Louis Georges  Lesaing est né à Nancy le 13 juin 1802, et décédé à Blâmont le 14 décembre 1847, l'acte portant la mention "Docteur en médecine, membre du conseil d'arrondissement, médecin de l'hospice et des pauvres, fils de Georges Lesaing et de Marguerite Didier, époux de Thérése-Elisa Lahalle"

On trouve de très nombreux articles signés du Docteur Lesaing dans diverses revues, ainsi que les publications suivantes :
- Essai sur les lochines et leurs dérangemens - T. L. G. Lesaing - F.G. Levrault, 1825 - 28 pages
- Éloge historique de J.-B. Lahalle, docteur en médecine - T. L. G. Lesaing - Grimblot, Raybois, 1844 - 48 pages
- Description d'un fragment fossile de la mâchoire inférieure d'un saurien - T. L. G. Lesaing - Grimblot et Veuve Raybois, 1845 - 16 pages
- De la nécessité de recourir promptement à la cautérisation dans le traitement de la pustule maligne - Lesaing - G. Silbermann (Strasbourg), 1846 - 26 pages
- Observations sur la pourriture des Pommes de terre qui a régné en 1845 et 1846 - Lesaing.
 


Annales de la Société d'émulation du département des Vosges - 1848

Les larmes que cette mort cruelle avaient fait verser n'étaient pas encore séchées que nous apprenions, qu'à l'âge de 45 ans le docteur Lesaing avait cessé d'exister. Comme M. Gley, le docteur Lesaing laisse des souvenirs qui ne s'effaceront pas de la mémoire de ceux qui l'ont connu. Infatigable il n'a trouve de repos que dans la tombe. Tout à l'heure, encore je vous disais quelques mots d'un mémoire qui démontrait la bonté de son coeur et la haute portée de son intelligence. Laissez-moi seulement vous rappeler que, médecin il avait compris la sainteté de la mission qu'il avait à remplir. Il est mort victime de son zèle de son dévouement. Atteint du mal qui l'a conduit au tombeau, une pauvre femme réclame ses soins. C'est l'indigence qui le demande et il n'écoute plus la voix de la raison. Bientôt après il rentre chez lui en s'écriant cette malheureuse m'a tué, elle n'était pas si malade que moi ! et en effet, le lendemain cette femme courait les rues de Blâmont, tandis que notre bon docteur se mettait au lit qu'il ne devait plus quitter que pour la tombe. Seulement, un jour que la douleur paraît se ralentir il se met à l'ouvrage. Il a un travail qu'il veut adresser à votre Société; pendant trois heures il oublie son mal, et à la compagne de sa vie qui le presse de quitter un travail fatiguant, il répond avec un sourire de bonheur : Oh va, je pourrai encore travailler ; cet espoir s'est évanoui et quelques jours après vous aviez perdu un de vos plus infatigables collaborateurs.



NDLR : La
Société d'émulation du département des Vosges publiera le dernier écrit du docteur Lesaing, "de l'émigration des populations rurales dans les villes", en y ajoutant cette note :
"Au moment où l'impression de ce remarquable travail se terminait, nous apprenions la mort prématurée de son auteur. Cette perte si inattendue d'un collègue jeune encore, et qui nous avait déjà donné tant de preuves de zèle et de capacité, nous impose une tâche dont s'acquittera, au nom de la Société, celui de nos collègues qui est chargé du compte rendu des travaux de 1848; mais nous croirions manquer à l'un de nos plus pressants devoirs, si nous ne profitions de cette occasion pour payer par avance un tribut de regrets à notre digne collaborateur. Le docteur Lesaing, à peine âgé de 45 ans, a succombé aux suites d'une maladie aiguë contractée dans l'exercice de ses fonctions médicales, auxquelles il était si profondément dévoué, et dont il s'est acquitté avec tant de zèle et de distinction jusqu'à son dernier moment. C'est une perte immense, non-seulement pour les habitants de Blâmont, dont il était si bien apprécié, et auxquels il a rendu tant de services, mais encore pour tous ceux qui l'ont connu ou ont eu avec lui quelques relations.
Note du docteur Haxo,
Secrétaire perpétuel de la Société d'Emulation."


L'abbé Dedenon dans son Histoire du Blâmontois dans les temps modernes, commet une erreur de taille, puisqu'il situe la mort du docteur Lesaint (sic) vers 1895. Or il évoque bien le fait que Toussaint Lesaing, en épousant Marie-Thérèse Lahalle, est devenu le gendre du docteur Jean-Baptiste Lahalle (voir à ce titre Eloge historique de J.B. Lahalle - 1844), et indique en note qu'il est l'auteur de recherches sur l'Helix personnata et le Simosaurus Gaillardotii : Dedenon évoque donc bien le médecin décédé en 1848.


Mémoires de la Société royale des sciences, lettres et arts de Nancy - 1844

L'admission de M. Lesaing, docteur en médecine à Blâmont, a été motivée principalement sur un Mémoire dans lequel ce curieux investigateur des richesses paléontologiques de notre sol a décrit avec lucidité une pièce osseuse d'un saurien de grande taille, trouvée dans le canton que l'auteur habite, et que, d'après les caractères reconnus de concert avec un savant naturaliste allemand, il juge appartenir au Simosaurus Gaillardotii, ainsi appelé du nom de notre respectable correspondant
qui a découvert cette espèce dans le riche ossuaire antédiluvien des environs de Lunéville.
[...]
Sciences Naturelles. - Zoologie. - M. le docteur Lesaing, de Blâmont, a indiqué, le premier, la présence de l'Helix personnata dans la département de la Meurthe. L'animal nommé Helice grimace, dont la coquille se trouve en Alsace où l'aménent les flots du Rhin, a été rencontré vivant, prés de Chatillon, non loin des sources de la Vezouse.
[...]
Paléontologie. - M. le docteur Lesaing a donné la description d'un fragment fossile de la mâchoire inférieure d'un saurien. M. Lesaing rattache ce fragment à l'animal que M. de Meyer a nommé Simosaurus Gaillardotii. Cette appellation est un hommage que le savant zoologiste de Francfort a voulu rendre à notre compatriote le docteur Gaillardot, de Lunévifle, qui le premier a observé le crâne du Simosaurus, et attiré l'attention des naturalistes sur les ossements fossiles du muschelkalk de la Lorraine.
 

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