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              | 1981 - La gare d'Igney-Avricourt 
						au cinéma : Les uns et les autres
 
 
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				En 1981, le réalisateur Claude Lelouch sort 
				le film « Les uns et les autres », qui retrace l'histoire de 
				trois familles (russe, française et allemande) de 1936 à 1980.
 Pour la famille française, Anne (jouée par Nicole Garcia), épouse Simon (joué 
				par Robert Hossein), mais peu après la naissance de leur enfant 
				David, ils sont arrêtés et déportés en août 1942.
 
 Le train qui 
				les déporte vers les camps fait halte à Igney-Avricourt, et 
				Simon parvient à laisser le bébé sur la voie de chemin de fer 
				avec son nom, une adresse et de l'argent.
 
 
  
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	 « C'est un nommé 
				Julien qui, à l'aube, découvrira David et sera le premier - et 
				le dernier - à lire la lettre griffonnée à la hâte par Simon. « 
				L'argent et les bijoux qui sont sur ce bébé appartiendront à la 
				personne qui l'élèvera jusqu'à la fin de la guerre. Il s'appelle 
				Davis Meyer et habite, 8 boulevard de Strasbourg, Paris, 10e. 
				Merci un million de fois. » Mais pour Julien, qui se lève tous 
				les matins très tôt, cet argent aura un autre parfum. Alors il 
				fera de nombreux kilomètres pour qu'entre ce bébé et cet argent, 
				il n'y ait plus jamais de recoupement ». (Les Uns et les Autres 
	- Claude Lelouch et Julie Pavesi - Ed. 1983) 
	 L'enfant est récupéré par le « père Antoine - le curé de ce 
				petit village pas loin d'Igney-Avricourt ».
 Après la guerre, Anne, revenue des camps, « ne songe qu'à se 
				rendre au plus vite à Igney-Avricourt, à la recherche de David. 
				». « Pendant vingt années, chaque fois que son travail le lui a 
				permis, elle est revenue à la petite gare d'Igney-Avricourt », 
				en vain, jusqu'à sombrer dans la folie.
 
	 
 « Igney-Avricourt - deux mots et un trait d'union qui vont 
				rester gravés dans la tête d'Anne, en lettres de souffrance 
				intolérable, dévastatrice. Deux mots qui signifient sa vie 
				détruite. Deux mots qui vont la hanter jusqu'à la folie. »
 
	 Le film connaîtra trois montages : 184 minutes pour la version 
				cinéma sortie le 27 mai 1981, 247 minutes pour l'édition en 
				cassette vidéo, et une version en série télévisée sur TF1 en 5 
				épisodes.Sélection officielle du Festival de Cannes 1981, le film recevra 
				aux César 1982, les César du meilleur film, de la meilleure 
				musique originale, du meilleur son et du meilleur montage
 
 Mais Claude Lelouch n'a jamais tourné ses scènes à Igney 
				Avricourt : il est resté en Ile de France, et a tourné à la 
	petite gare 
				de Garancières-la-Queue, avec pour seule modification le 
				remplacement des barrières trop modernes du passage à niveau, et 
				les écriteaux de la gare où le nom de a cédé la place à celui d'Igney-Avricourt.
 
 Une trace est oubliée dans le film, lors du dépôt de 
				l'enfant sur le parvis de l'église, lorsque Julien, qui est donc 
				supposé s'être éloigné de la gare, passe au tournant devant 
				le panneau indiquant « Septeuil » et « Garancières ».
 Il est alors effectivement à 450 km d'Igney-Avricourt... 
	   
					
						| Rédaction : 
						Thierry Meurant |  |