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Joseph George (1805-1842)


Joseph George né à Velaine en Haye le 15 vendémiaire An XIV (7 octobre 1805), est décédé à Lunéville le 10 mars 1842, avec le statut de professeur au collège de Lunéville
La biographie que donne ci-dessous La Gazette de Metz et de Lorraine évoque uniquement une carrière ecclésiastique.
Mais le 17 septembre 1832, Joseph George a épousé à Blâmont Catherine Constance Bar (née à Blâmont le 17 février 1810). Le couple aura 5 enfants,: Charles constant (né le 10 octobre 1883), Marguerite Aimé (Blâmont, 4 février 1835), Léonie Agathe et Françoise Augustine Julie (nées le 14 décembre 1835 à Blâmont et décédées le 17 du même mois), et Marie (1843 ?, décédée à Blâmont le 29 mai 1851 à l’âge de 8 ans selon l’acte de décès, qui l’indique née à Blâmont, sans pour autant qu’on en retrouve l’acte de naissance. Il semble cependant qu’après le décès de son époux, Constance Bar soit revenue à Blâmont).

A Blâmont, il est principal du collège (classes de latinité) de 1837 à 1841, succédant à l’abbé Champion (1835-1837, neveu de l’évêque Ferdinand Donnet qu'il suivit à Bordeaux) et au directeur-fondateur, l’abbé Lebon en 1821.
Mais contrairement à ce qu'affirme l'abbé Dedenon dans ses carnets, ce n'est donc pas en tant qu'abbé que Joseph George est devenu principal du collège, puisqu'il était marié depuis 5 ans dans la commune.


Gazette de Metz et de Lorraine
9 avril 1842

La perte d’un homme de bien est digne de nos regrets et de nos larmes ; c’est un vide lamentable dans une société qui voit se briser chaque jour les liens sacrés qui la rattachent à la religion et à toutes les vertus morales. Quand la fin du juste est prématurée, quand il descend, jeune encore, dans la nuit du tombeau, en laissant après lui une famille nombreuse qui avait besoin plus que jamais de l’appui de ses conseils et des nobles exemples de sa vie, alors le cœur se resserre et il n’y a point de parole assez vive sur les lèvres pour exprimer toute l’amertume d’une pareille douleur !
C’est à ces différons titres que nous voulons consacrer aussi quelques lignes à la mémoire précieuse de M. George, licencié ès-lettres, membre de l’université et professeur au collège de Lunéville. Né à Velaines-en-Hays (Meurthe), en 1805, il avait fait de bonnes études au petit séminaire de Pont-à- Mousson ; mais il s’était particulièrement distingué dans le cours de ses études théologiques. L'extrême délicatesse de sa conscience l’avait effrayé de bonne heure à l’aspect des sublimes et importans devoirs du sacerdoce; en conséquence, il avait demandé une position où il put s’éprouver lui-même et comparer attentivement ses forces avec la tâche difficile qui l’attendait dans l’avenir. Il exerça d’abord les fonctions de sous-censeur au collège de Nancy ; plus tard, il fut envoyé comme professeur à Blâmont, et dans ces premiers débuts, il donna la plus haute idée de son mérite et de son caractère.
Après les événemens de 1830, voyant les séminaires ébranlés par la tourmente révolutionnaire et libre de tout engagement, il accepta les fonctions de principal au même pensionnat de Blâmont, dont la direction lui fut remise avec joie, par l’excellent M. Lebon, un des prêtres les plus vénérables du clergé de Nancy. M. George sut également, dans ce nouveau poste, se concilier l’estime publique et I’affection des élèves comme celle des familles. Des raisons de santé le déterminèrent à se retirer à Lunéville ; c’est la qu’il vient de rendre le dernier soupir, à 37 ans, après avoir exercé, aux applaudissemens de tous, la charge de professeur au brillant collège de cette ville. Les belles et touchantes paroles qui ont retenti sur sa tombe, nous prouvent assez a quel point il avait mérité la considération profonde et l’amitié de ceux qui ont pu le connaître. Mais il est un trait de sa vie que nous ne devons pas oublier; c’est qu’il avait conservé toute la vivacité de sa foi, toute la force de ses convictions religieuses; il savait accomplir ses devoirs de chrétien avec une fidélité inviolable; aussi rien ne saurait peindre la résignation, le calme et la paix de ses derniers instans.
M. George est mort consumé par un travail opiniâtre : à côté de sa classe qu’il dirigeait d’une manière si habile, il avait encore à soigner de vastes affaires commerciales et il s’occupait de la rédaction de quelques ouvrages. Nous devons à ses veilles patientes et laborieuses un recueil de maximes tirées de nos meilleurs moralistes : c’est un excellent opuscule de lecture courante pour nos écoles primaires; ensuite une mythologie expliquée: c’est une imitation du livre classique du P. Jouvency, Appendix de Diis et Heroîbus, etc. Ce qui fait le mérite particulier du travail de M. George, c’est que les mythes du paganisme sont comparés aux récits véritables de l’histoire et servent à démontrer les enseignemens catholiques. D’autres productions utiles devaient jaillir de la plume savante et infatigable de l’excellent professeur; mais Dieu s’est contenté de sa volonté si droite et si sage, il s’est hâté de le rappeler au repos sans fin d’un monde plus heureux. Pendant que nous combattons encore dans l’arène pénible de cette vie et que nous plions souvent, hélas! sous l’effort de la tempête, noble et digne ami, veillez sur nous, ranimez nos forces défaillantes; soutenez- nous par le souvenir de vos vertus, afin que nous puissions retrouver un jour comme vous le bonheur et le port !
O. M.
 

Rédaction : Thierry Meurant

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