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Brèves de presse nationale (6) - 1811-1943
Voir aussi Brèves de presse nationale - 1806-1934, Brèves de presse nationale (2) - 1633-1923, Brèves de presse nationale (3) - 1915-1916, Brèves de presse nationale (4) - 1804-1928, Brèves de presse nationale (5) - 1833-1930, Brèves de presse nationale (7) - 1914-1916


Gazette de France - 13 novembre 1811

Nancy, 10 novembre
Un entrepreneur ayant creusé un puits au lieu dit Haut-de-la-Garde, maison isolée entre Blamont et Ogeviller, l'eau qu'il avoit découverte se perdant entre les pierres, il voulut en connoitre la cause ; son ouvrier, nommé Vincent, descendit dans le puits ; mais bientôt, le puits s'écroula et l'ouvrier fut englouti sous les décombres ; chacun craignant de s'exposer à un péril presque certain en cherchant à secourir ce malheureux ; mais l'entrepreneur malgré le danger évident, descendit dans le puits et eut le bonheur de sauver son ouvrier, qui est resté pendant douze heures courbé sous le poids des pierres.


Le Drapeau Blanc - 26 décembre 1819

On écrit de Nanci, le 21 septembre, que la commune de Badouvillers, arrondissement de Lunéville (Meurthe), vient d'être le théâtre d'un incendie terrible, qui y a réduit en cendres six maisons et la presque totalité du mobilier de neuf ménages qui les occupaient. Sans pouvoir encore signaler la véritable cause de ce malheureux événement, il paraît néanmoins qu'ou le regarde comme l'effet d'une imprudence. Déjà, le 13 du même mois, trois maisons habitées par dix ménages avaient été consumées dans la commune de Vaucourt, même arrondissement.


Le Drapeau Blanc - 20 février 1826

S. A. R. Mme la Dauphine vient de faire remettre à M. le curé de la paroisse de Xousse, arrondissement de Lunéville, une somme de trois cents francs, destinée aux réparations de l'église de Remoncourt, son annexe.


Le Drapeau tricolore - 16 novembre 1839

NOUVELLES DIVERSES.
S. M. vient d'accorder sur les fonds de la liste civile, une somme de 1,400 francs, à titre de secours, aux habitants de la commune de Xousse (Meurthe), qui ont été victimes des orages et de la grêle en 1389.


Journal des villes et des campagnes - 3 décembre 1846

Le conseil de Frémonville (Meurthe) vient d'offrir un exemple de rare intelligence et de zèle pour les intérêts des familles. Il a décidé que les écoles des garçons et des filles seraient gratuites pour tous les enfans, et il a fixé à l'instituteur, ainsi qu'aux deux Sœurs de la doctrine, un traitement très-convenable pour les indemniser.


Journal des Villes et des Campagnes - 29 avril 1848

A Leintrey (Meurthe) comme dans beaucoup de communes, la révolution de février a semé la division parmi les habitants. Le maire fut révoqué, et un autre fut mis à sa place. Il y a quelques jours, les amis du maire déchu se rendirent à la mairie, se livrèrent à des voies de fait sur la personne du nouvel élu, se firent remettre l'écharpe, pillèrent la caisse municipale, et rançonnèrent les adhérents du maire par une contribution forcée dont le payement fut exigé séance tenante. Mais un piquet de gendarmerie arriva bientôt et mit fin à ces désordres. Neuf des principaux meneurs ont été arrêtés et amenés dans les prisons de Lunéville


Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire - 4 février 1859

Christophe Dolot, âgé de vingt-huit ans, soldat revenu de Crimée avec une blessure au bras droit pour laquelle il recevait une pension de 600 fr., exerçait à Blâmont (Meurthe) les fonctions de facteur rural ; il était très estimé de ses chefs. Ces jours-ci il suivait un sentier qui longe la Vezouze, sur le territoire d'Herbéviller; un accident dû aux circonstances atmosphériques fe lit tomber dans la rivière, et, comme il ne pouvait se servir de son bras mutilé, il lutta pendant près de deux heures contre la mort. Ses cris d'appel furent entendus cependant à 600 mètres de distance par des ouvriers qui travaillaient dans la forêt; ils attirèrent également l'attention d'un cultivateur occupé â bêcher dans une autre direction. Mais la rivière étant, à cet endroit très encaissée, il fut impossible de distinguer d'où partaient les cris. Le lendemain seulement on a retrouvé le cadavre du malheureux Dolot, qui laisse une femme sur le point de devenir mère.


La France - 1er mars 1873

Voici une révocation de maire qui, pour n'avoir rien de politique, n'en mérite pas moins d'être mentionnée; elle prouve l'excellente intention de combattre, par tous les moyens légaux, la maladie de l'ivresse et tout ce qui peut en favoriser le développement. Un décret du président de la République vient de révoquer de ses fonctions M. Marchal, maire de Nonhigny (Meuse), pour avoir autorisé dans sa commune l'ouverture d'un cabaret clandestin. De plus, il parait que ce fonctionnaire municipal fréquentait lui-même cet établissement, et avait défendu au garde champêtre de dresser procès-verbal contre les délinquants.


Le Temps - 10 janvier 1875

La contrebande des bijoux.
On peut se demander d'abord l'intérêt que peut présenter la contrebande des bijoux : il faut se rappeler que la douane rembourse les droits de garantie au fabricant français qui exporte des bijoux fabriqués en France. On comprend que si celui qui s'est fait restituer le montant des droits fait revenir en France les bijoux poinçonnés, il bénéficie du remboursement opéré par le Trésor et peut recommencer indéfiniment cette fraude.
Il paraît que cette contrebande, qu'il serait peut-être aisé de prévenir, est devenue assez active.
Dernièrement, une jeune fille a été prise à la douane d'Emberménil et condamnée à 10,000 fr. d'amende et 3 jours de prison pour avoir introduit en France des bijoux qui avaient donné lieu au remboursement des droits. On a découvert que cette fraude était faite pour le compte d'un bijoutier de Paris, le sieur Choiseul, qui s'abouchait avec un chef de train.
Le tribunal de Lunéville, malgré une transaction intervenue avec l'administration centrale des douanes au prix de plus de 25,000 fr. et malgré la défense de Me Trolley, du barreau de Paris, a condamné M. Choiseul à 10 jours de prison et l'a déclaré solidaire pour le payement de l'amende de 10,000 fr. Le chef de train, père de la délinquante, a été déclaré également solidaire, et a, de plus, perdu sa place dans la Compagnie des chemins de fer de l'Est.


L'Echo de l'arrondissement de Bar-sur-Aube - 2 septembre 1877

Masson, Auguste-Emile, né à Ancerviller (Meurthe-et-Moselle), le 22 janvier 1856, détenu à la maison centrale de Clairvaux, était occupé aux fours à chaux du Seilly, quand le 3 août courant il parvint à s'évader ;
Afin d'échapper aux soupçons, il avait quitté ses vêtements de prisonnier et les avaient remplacés par une blouse, un gilet et un chapeau appartenant à des ouvriers employés dans la même usine. Cinq minutes à peine s'étaient écoulées depuis sa disparition, que le gardien s'en apercevait, et malgré toutes les recherches, on ne parvint point à découvrir ses traces.
Masson, pendant le temps qu'il est resté à la maison centrale, a eu une bonne conduite et travaillait bien, sa peine expirait le 29 mars prochain ; il a compris qu'en s'évadant il avait fait une sottise, aussi a-t-il voulu la réparer, et c'est ce qui l'a amené à se constituer prisonnier à Troyes entre les mains des gendarmes.
Il n'en est pas moins prévenu de vol d'effets d'habillement, et le tribunal le condamne à un mois de prison.


Paris - 23 février 1882

Un enfant noyé par sa mère.
Marie-Eugénie Michel, domestique chez M. Liotté, cultivateur à Vého (Meurthe-et-Moselle), est accusée de ce crime et elle a comparu aux assises de Nancy.
Le 28 avril 1880, Marie-Eugénie Michel accouchait, à Gondrexon, chez les époux Duru, d'un enfant dont la naissance fut déclarée le même jour à la mairie de Gondrexon par la dame Duru, et dont le baptême eut lieu le lendemain.
Le 15 mai suivant, on découvrit dans un ruisseau, sur le territoire de la commune de Reillon, le, cadavre de cet enfant, dont la mort par asphyxie provenant de submersion paraissait remonter à une dizaine de jours.
L'information a établi que cette mort était le résultat d'un crime imputable à la mère de l'enfant. Le 3 mai, en effet, la fille Michel avait quitté le domicile des époux Duru, emportant son enfant et annonçant qu'elle se rendait à Nancy pour le faire admettre, disait-elle, parmi les enfants assistés.
Le même jour, à onze heures du matin, elle reparaissait chez son ancien maître, le sieur Liotté, de Veho, qui consentit à la reprendre comme domestique. Toutefois le maire de Gondrexon et le sieur Liotté ne tardèrent pas à concevoir des doutes sur la véracité des dires de l'accusée. Elle avait produit pour les tromper une attestation fabriquée d'après ses instructions, et de laquelle il semblait résulter qu'elle avait en effet placé son enfant à l'hospice de Nancy.
Le 13 mai, comprenant que sou mensonge allait être découvert, la fille Michel prit la fuite, après avoir avoué à un témoin qu'elle avait jeté son enfant à l'eau sous le pont du ruisseau du Reillon, et qu'elle avait mis une grosse pierre sur son corps. Deux jours plus tard le cadavre de l'enfant était retiré de ce ruisseau.
L'accusée avait pu longtemps se soustraire à toutes les recherches.
Ce fut un cultivateur qui allait faire baigner ses chevaux dans le ruisseau du Reillon, qui découvrit le cadavre de l'enfant.. Dès que ce fait fut répandu dans le pays, la fille Michel, qui prétendait avoir porté son enfant à la maison de secours de Nancy, disparut de la contrée.
Cette malheureuse fille a répondu au président des assises qu'elle avait tué son enfant dans un véritable accès de folie et de désespoir. Elle avait été abandonnée par un homme qui lui avait promis le mariage, Cependant la fille Michel est âgé de trente-deux ans, et elle n'aurait pas dû croire facilement à semblables promesses.
Reconnue coupable par le jury, mais avec circonstances atténuantes, l'accusée a été condamnée à cinq ans de réclusion.
Me Dongois.


Le Rappel - 23 février 1882

UNE MÈRE QUI NOIE SON ENFANT
Elle se nomme Marie-Eugénie Michel, cette malheureuse. Elle est âgée de trente-deux ans et occupe la place de domestique chez M. Liotté, cultivateur à Vého (Meurthe-et-Moselle).
Traduite devant le jury, accusée de meurtre sur son enfant, Marie Michel écoute sans émotion apparente la lecture de l'acte d'accusation, qui expose les faits en ces termes :
«  Le 28 avril 1880, Marie-Eugénie Michel accouchait, à Gondrexon, chez les époux Duru d'un enfant dont la naissance fut déclarée le même jour à la mairie de Gondrexon par la dame Duru, et dont le baptême eut lieu le lendemain.
» Le 15 mai suivant, on découvrit dans un ruisseau, sur le territoire de la commune de Reillon, le cadavre de cet enfant, dont la mort par asphyxie provenant de submersion paraissait remonter à une dizaine de jours.
» L'information a établi que cette mort était le résultat d'un crime imputable à la mère de l'enfant. Le 3 mai, en effet, la fille Michel avait quitté le domicile des époux Duru, emportant son enfant et annonçant qu'elle se rendait à Nancy pour le faire admettre, disait-elle, parmi les enfants assistés.
» Le même jour, à onze heures du matin, elle reparaissait chez son ancien maître, le sieur Liotté, de Vého, qui consentit à la reprendre comme domestique. Toutefois le maire de Gondrexon et le sieur Liotté ne tardèrent pas à concevoir des doutes sur la véracité des dires de l'accusée. Elle avait produit pour les tromper une attestation fabriquée d'après ses instructions, et de laquelle il semblait résulter qu'elle avait en effet, placé son enfant à l'hospice de Nancy.
» Le 13 mai, comprenant que son mensonge allait être découvert, la fille Michel prit la fuite, après avoir avoué à un témoin qu'elle avait jeté son enfant à l'eau sous le pont du ruisseau du Reillon et qu'elle avait mis une grosse pierre sur son corps. Deux jours plus tard le cadavre de l'enfant était retiré de ce ruisseau.
» L'accusée avait pu jusqu'ici se soustraire à toutes les recherches. »
M. le président interroge l'accusé qui sans dénier le crime dont elle s'est rendue coupable, l'attribue à un accès de folie et de désespoir où l'avait jeté l'abandon dont elle était victime de la part d'un domestique de sen maître, le nommé Hinzelin, auquel elle s'était donnée sur la foi d'une promesse de mariage.
On entend les témoins.
M. Liotté dépose que l'accusée était à son service ; il l'a renvoyée quand il s'est aperçu qu'elle était enceinte. Ainsi congédiée au mois de décembre 1879, elle est rentrée chez lui en mai 1880; il a consenti à la reprendre; parce qu'elle était bonne ouvrière et qu'il croyait, ainsi qu'elle l'affirmait, qu'elle avait déposé son enfant à l'hospice, tandis qu'elle lui avait donné la mort.
Mme Duru dit que la fille Michel est venue se mettre en pension chez elle. Son enfant est arrivé au monde bien portant. Pendant le séjour de la fille Michel chez le témoin, Hinzelin lui a rendu plusieurs visites ; il lui faisait accroire qu'il se disposait à louer uns chambre à Vého, pour s'y établir avec elle lorsqu'ils seraient mariés. La fille Michel a donné plusieurs fois de l'argent à Hinzelin comptant qu'il l'épouserait ; cependant, elle a appris qu'Hinzelin était fiancé avec une autre, qu'il a, en effet, bientôt épousée.
La fille Michel en a éprouvé un grand chagrin, mais elle n'a pas paru privée de raison au témoin, lorsqu'elle l'a quitté, annonçant qu'elle allait placer son enfant à l'hospice de Nancy. Le témoin l'a vue partir, persuadés qu'elle allait accomplir cette résolution.
M. Jules Chassel, maire à Gondrexon. - Le 28 avril 1880, l'accusée est accouchée d'un enfant dont la naissance a été déclarée à la mairie de Gondrexon; le témoin, en sa qualité de maire, a délivré à Marie Michel le certificat d'indigence qui lui était nécessaire pour faire admettre son enfant à l'hospice de Nancy. Voulant faire croire que l'enfant y avait été réellement reçu; la fille Michel a représenté au témoin le certificat qu'elle tenais de lui, au pied duquel se trouvait une annotation ainsi conçue :
«  Mlle Marie Michel a porté son enfant à la maison de secours de Nancy, sans y faire mal, le lundi à deux heures, après midi; il faut donner cela à M. le maire de Gondrexon.
«  La chère sœur supérieure de la maison de secours de Nancy. »
Eugène Verlet, domestique chez M. Liotté, à Vého. - Le jour où la fille Michel est rentrée chez M. Liotté, elle a fait monter le témoin dans sa chambre et elle lui a dicté la note ci-dessus, qu'elle a ensuite présentée au maire de Gondrexon, comme émanée de la-supérieure de l'hospice de Nancy.
M. Joseph Maire, cultivateur à Vého. - En faisant baigner ses chevaux au pont de ReilIon il a découvert le cadavre de l'enfant, il a d'abord informé son père, puis M. le maire de Vého de cette découverte. Dès qu'elle a connue dans le pays, la fille Michel a disparu.
Déclarée coupable, par le jury, mais avec admission de circonstances atténuantes, Marie-Eugénie Michel est condamnée à cinq années de réclusion.


Journal de Seine-et-Marne - 18 juillet 1883

Le Courrier rapporte qu'une personne d'Hablainville, M. François Voinot, cultivateur, vient d'être foudroyé, samedi, dans la forêt de Buriville (Meurthe-et Moselle).
Vers trois heures du soir, M. Voinot s'était mis à l'abri sous un vieux chêne, ainsi que son domestique. Tout à coup un coup effroyable retentit ; une boule de feu, disent quelques assistants qui se trouvaient à peu de distance vint frapper Voinot en pleine poitrine. Le domestique, Léon Susset, fut aussi renversé. Il a pu revenir à lui, et en est quitte pour trois brûlures, une sur le côté gauche de la tête, une sur la cuisse gauche, et une à la cheville droite, en voie de guérison.
Quant à Voinot, il avait la poitrine couverte de petites pointes de feu, la jambe droite noire d'un bout a l'autre, les cheveux du côté droit grillés. Les clous de ses souliers étaient presque tous arrachés.


Le Petit Journal - 7 août 1884

L'école communale de Xousse (Meurthe-et-Moselle) vient d'être fermée pour quinze jours, en raison d'une épidémie de rougeole qui sévit sur les enfants de cette commune.


L'Univers - 2 mai 1885

A la gare d'Igney-Avricourrt, dans la nuit de dimanche à lundi, deux jeunes gens d'Avricourt, un employé du chemin de fer de l'Etat, célibataire, et une jeune femme israélite, se sont empoisonnés avec de la strychnine, et comme la mort ne venait sans doute pas assez vite, à leur gré, ils se sont frappés de plusieurs coups de poignard. Les gémissements du jeune homme ont fait accourir les parents. On espère le sauver malgré lui. La jeune femme était déjà morte. Deux lettres d'elle annoncent sa résolution de mourir et son désir d'être enterrée, on devine avec qui. Cet acte de désespoir a eu lieu dans la chambre du jeune homme, chez son père, aubergiste. Le bruit court qu'à Xousse, sur la frontière française, non loin d'ici, aurait eu lieu un autre suicide d'un jeune homme de 24 ans. Les détails manquent.


Le Petit Caporal - 5 septembre 1886

SUR LA FRONTIÈRE

Sous ce titre, nous lisons dans le Serre-File :
En Alsace-Lorraine, les Allemands préparent le terrain pour les grandes manœuvres. Des reconnaissances d'officiers parcourent journellement les routes qui traversent les Vosges: des pointes, des patrouilles battent les bois, visitent les villages et les hameaux.
Est-il bien nécessaire de dire à nos lecteurs de quel côté sont dirigées toutes ces reconnaissances préparatoires des officiers allemands ? Du côté de notre frontière, bien entendu. C'est évidemment de chez nous que doit venir l'ennemi. Toutes les éludes, tous les travaux ont donc pour objet la frontière française.
Il est constant toutefois que le zèle des officiers allemands, les pousse quelquefois un peu loin, même à franchir notre frontière, sans le savoir probablement.
C'est ainsi que le mercredi 18 août, une reconnaissance allemande composée de : un général, le colonel du 15 uhlans, de Strasbourg, deux capitaines, un lieutenant et six cavaliers ordonnance, franchissait la frontière française en avant du village de Bertrambois, près d'Avricourt.
La petite troupe avait déjà fait 600 mètres sur le territoire français, lorsqu'un douanier, en embuscade au bord du chemin, se dresse tout à coup devant elle, la baïonnette en avant, et lui crie : «  Halte-là ! »
Notre brave douanier, en cette rencontre inattendue, a dû revoir par la pensée, dans une vision rapide, les épisodes des jours terribles de 1870.
Un moment interdit devant cet homme seul, bravement campé devant lui, le général prussien crie à ses compagnons: Zurük ! Wir sind, in Franckreich (Demi-tour, nous sommes en France !) sur cet ordre, la reconnaissance tournait bride et disparaissait au delà de la frontière, sur le territoire allemand. Une heure après, le lieutenant qui faisait partie de la reconnaissance se présentait à la frontière, au poste des douanes de Bertrambois, et remettait au brigadier, chef de poste, une lettre t'excuses de la part du général. Le même jour, à la même heure, une autre reconnaissance composée de six officiers allemands, suivait la route qui longe la frontière, à hauteur et en vue du village de Gogney. Tout à coup les étrangers quittent la route et s'avancent vers une ferme, dite la Sablière, située en territoire français, à 600 mètres de la ligue frontière.
Ils ne trouvent dans la ferme qu'une domestique à qui ils demandent si la Sablière est sur le territoire français. Sur la réponse affirmative de cette femme ils semblent, hésiter, puis l'un d'eux dit : «  Retournons, mais passons par ici. » Ce disant, au lieu de reprendre le chemin qui les avait amener, ils continuent 200 mètres environ à marcher sur notre territoire ; ce crochet leur permit de contourner un mouvement de terrain, voisin de la ferme, qui, sans doute, avait pour eux quelque intérêt.
Aucun douanier n'était dans les environs; ils n'ont pas été aperçus ni arrêtés.
Nous n'avons pas qualité pour juger ni apprécier les deux incidents que nous venons de signaler et dont nous pouvons certifier l'exactitude.
Y a-t-il simple méprise, ou ces erreurs sont-elles volontaires et cherchées?
Nous ne savons. Cependant nous tenons de bonne source qu'un député de la région de l'Est serait décidé, dès la rentrée des Chambres, à interpeller le ministre de la guerre et le ministre de la justice sur la façon dont en un cas aussi grave la loi d'espionnage peut être appliquée.


La Lanterne - 18 octobre 1887

Nancy, 16 octobre. -Le général Blondel commandant l'artillerie du 6e corps, s'est cassé une jambe en visitant les casemates du fort d'Embermenil.
Le général était en tournée, d'inspection dans l'Est; malgré de vives souffrances il a pu être transporté à Châlons.


Le Petit Caporal - 4 juin 1888

LA FRONTIERE FERMÉE
On télégraphie d'Igney-Avricourt en date d'hier, 1er juin :
Malgré les avis des journaux et les avertissements que leur donnent, en leur délivrant leur billet, les employés des gares, il est des voyageurs qui espéraient encore franchir Deuttich Avricourt sans le passeport réglementaire.
Dans ce cas se trouvait une dame belge, du fait de son mariage, domiciliée à Nancy. Cette dame allait à Strasbourg voir sa mère malade ; elle était muni d'un certificat ainsi conçu :
«  Il est certifié par la présente que par suite du mariage en l'Etat belge, X... née Wilhelm, demeurant à Nancy, rue de Strasbourg, 27, a été autorisée, à la suite de l'autorisation de la direction impériale de la police de Strasbourg, en date du 14 mai 1888 (0,1718), de visiter et de chercher sa mère malade, Mme Wilhelm,
«  Pour un délai de 6 à 7 jours.
«  Le réviseur de la police, Lengel, »
Malgré ce certificat on a refusé de laisser passer Mme X.
Dans la nuit une famille d'Autrichiens a vainement essayé de franchir la frontière ou plutôt la barrière de Deutsch-Avricourt une autre famille également repoussée, se trouvait dans un cas assez curieux : le père, un Allemand pur sang qui s'est installé depuis quatorze ans en Amérique, revenait en Prusse accompagné de sa femme et de sa fille ; il était porteur d'un passeport délivré à son nom par le consul d'Allemagne aux Etats-Unis.
Son passeport sa nationalité, c'était pensait-il, plus qu'il ne lui en fallait pour qu'on le laissât passer. Lui, oui ; mais sa femme et sa fille, qui n'étaient pas portées sur le passeport, non. On lui a laissé le choix entre ces deux expédients : passer seul ou s'en retourner avec sa famille.


La France - 2 septembre 1888

Nancy, le 31 août.
Hier, au moment où j'allais me rendre à Blainville pour assister aux manœuvres des hussards et des chasseurs à pied, je rencontre un de mes amis qui me dit :
- Un parle d'un nouvel incident sur la frontière, du côté d'Avricourt!
Je n'en veux pas entendre davantage. Je quitte brusquement mon ami, je cours à la gare. En route pour Avricourt.
Je dois le dire tout de suite, il n'y a eu aucun incident. Mon ami avait été tout bonnement la victime d'un mauvais plaisant, et j'étais moi-même tombé dans le panneau. Je n'ai cependant pas perdu mon temps dans cette petite excursion.
La frontière, on le sait, est assez singulièrement tracée à Avricourt ; elle longe, sur la gauche en allant vers l'Est, la ligne du chemin de fer. La gare est à dix ou quinze mètres du territoire allemand. A l'extrémité de cette gare, la voie est traversée perpendiculairement par une route des deux côtés de laquelle on aperçoit, à quelques pas devant soi, les poteaux indiquant la frontière.
Au moment où je suis arrivé, huit officiers allemands, venant de Sarrebourg, étaient postés fort insolemment, selon l'habitude de ces messieurs, entre les deux poteaux et regardaient de notre côté, c'est-à-dire du côte de la France. En face d'eux, à dix mètres à peine, le gendarme français les considère, impassible.
J'ai pu me rendre compte, à Avricourt, combien est pénible la situation des villages frontière. On y est constamment sur le qui-vive; chaque jour on craint quelque incident qui amène des suites fâcheuses. Les habitants ont l'air résigné, mais profondément triste. Ils savent que l'ennemi est là, à deux pas d'eux, que leur bien, leur vie même est à la merci du voisin et qu'ils seront les toutes premières victimes de la guerre.
Dans ces conditions, personne n'est sûr « lu lendemain. Qui sait si la journée qui se termine ne sera pas la veille de quelque catastrophe ?
J'ai passé plusieurs heures fort intéressantes à Avricourt. En sortant de la gare, une petite route qui longe la ligne du chemin de fer d'Avricourt à Cirey conduit sur un autre point de la frontière d'où l'on a permit un fort beau paysage au milieu duquel le village d'Avricourt allemand, première station d'Alsace-Lorraine, avec sa grande gare, ses dépôts et ses magasins. J'aurais bien voulu pousser jusque-là ; mais les Allemands sont trop peu coulants pour que je me risque à les aller voir.
Un petit incident en passant. Comme mes allées et venues sur la frontière avaient fini par me faire remarquer, le brigadier de gendarmerie de service à la gare me dépêcha un de ses hommes pour m'interviewer. Je dus subir un interrogatoire en règle auquel je me prêtai, bien entendu, de la meilleure grâce du monde.
Comme le gendarme, après avoir constaté mon identité, s'excusait en disant que son devoir l'avait contraint, ne me connaissant pas, à s'occuper de moi, je lui répondis :
- Vous n'avez aucune excuse à faire ; vous accomplissez votre devoir en agissant comme vous le faites ; je suis particulièrement heureux de constater que la frontière est bien gardée. Hélas ! que n'en est-il de même partout !
Autre fait à noter. Je parlais tout à l'heure des officiers allemands qui sont venus aujourd'hui se poster près des poteaux de frontière. Ces scènes, paraît-il, se renouvellent fréquemment à Avricourt; il y a quelques semaines, un officier teuton en goguette avait poussé la chose si loin qu'il a failli soulever un incident fâcheux.
Messieurs les officiers allemands feraient bien d'imiter la réserve des officiers français. Jamais aucun des nôtres n'est allé s'installer de cette façon insolente et provocatrice à la frontière. Il est vrai que demander quelque politesse et quelque générosité aux Allemands, c'est, de gaieté se cœur, perdre son temps.


La Petite République - 2 juillet 1889

MEURTHE-ET-MOSELLE. - Un acacia presque séculaire, ombrageant le crucifix du calvaire situé à environ 400 mètres du village de Xousse, a été détruit par un individu qui exerce la profession d'horloger ambulant et qui était de passage dans ladite localité.
Il a passé la nuit chez le sieur Charles-Nicolas Tony, cultivateur, mais on ignore son nom. Il a commis ce méfait en voulant prendre un essaim, ou son miel, qui se trouvait dans ledit acacia.
Cet arbre étant creux, il a mis le feu à l'intérieur, et après une certaine combustion, l'arbre est tombé.


Le Soleil - 20 avril 1890

Nancy, 18 avril. - Pendant une battue organisée dans la forêt de Mondon, M. Antoine, de Herbéviller, a reçu en plein corps la décharge du fusil d'un chasseur imprudent. Les blessures sont assez graves. L'extraction des balles a dû être faite par M. le docteur Messier, de Badonviller, assisté d'un confrère de Blâmont.


Le Petit Caporal - 14 juin 1894

Quatre soldats noyés. - Quatre soldats de la 6e section d'ouvriers d'administration, en garnison à Châlons, faisaient une partie de canot sur la Marne ; après s'être arrêtés quelque temps dans un cabaret de Sarre, les passagers un peu pris de boisson, s'étaient embarqués et dansaient ou gesticulaient dans leur embarcation. Soudain un des militaires tombe à l'eau, faisant chavirer le canot; ses compagnons furent précipités à leur tour dans la Marne, où ils disparurent.
Un témoin de l'accident, A. Fizen, garde-pèche au lieu dit «  Le Badois », monta dans une barque pour leur porter secours, aidé de plusieurs personnes ; mais ce ne fut que quelques heures plus tard que l'on pu retirer les cadavres de trois de ces infortunés. Les victimes de cet accident étaient les nommés Dévot, âgé de vingt-trois ans, né à Ancerviller (Meurthe-et-Moselle), caporal-tailleur ; Hiblot, âgé fie vingt-trois ans, originaire de Montmédy (Meuse), caporal-cordonnier ; Roder, âgé de vingt-quatre ans, soldat de 1re classe, né à Mangiennes (Meuse). On ne connaît pas encore le nom de la quatrième victime, qui n'a pas été retrouvé.


L'Univers - 13 mai 1897

Le Journal officiel publie l'avis suivant
Par arrêté ministériel du 7 mai 1897, l'école facultative de filles de Verdenal (département de Meurthe-et-Moselle) a été laïcisée.


La Croix - 14 mai 1897

Nous annoncions hier la laïcisation, par arrêté ministériel, de l'école facultative de filles de Verdenal (Meurthe-et-Moselle); c'est «  suppression » qu'il fallait lire, nous apprend aujourd'hui L'Officiel.


Le petit courrier de Bar-sur-Seine - 21 janvier 1902

Tribunal correctionnel de Bar-sur-Seine
Audience du 16 janvier 1902 [...]
Baptiste Nicolas-Augustin, dit Massacrot, âgé de 30 ans, né à Autrepierre (Meurthe-et-Moselle), berger à Villiers sous-Praslin, a été condamné à 100 francs d'amende et aux dépens, pour chasse à l'aide de collets. engins prohibés.


Le Petit Journal - 5 octobre 1902

ASSASSINS DE Mlle VICTORINE NOYER
(Dépêche de notre correspondant)
Nancy, 4 octobre.
Les- assassins présumés de Mlle. Victorine Noyer, ancienne bonne du curé de Maizières-les-Vic (Lorraine annexée), sont arrêtés. Ce sont deux individus de Vaucourt, canton de Blamont, les neveux de la victime, parait-il. On a trouvé sur eux une somme de 8,000 francs. Le montant des valeurs emportées s'élavait : à 18,000 francs.


Courier de Saône-et-Loire - 4 janvier 1907

Le train express n° 38, venant d'Avricourt et se dirigeant vers Nancy, a déraillé, entre les gares de Emberménil et de Marainviller, à la suite d'un éboulement du talus bordant la voie. La locomotive est seule sortie des rails. Il y a quelques blessés légèrement.


Le Petit Troyen - 18 mai 1907

BAR-SUR-SEINE
Tribunal correctionnel. - Audience du jeudi, 16 mai.
[...]
Baptiste Nicolas-Augustin, âgé de 44 ans, né à Autrepierre (Meurthe-et-Moselle), manouvrier, né et demeurant à Villiers-sous-Praslin, prévenu d'outrage public à la pudeur et de violences envers son enfant mineure a été acquitté.


Le Petit Troyen - 21 avril 1908

MORT ETRANGE
Lunéville, 20 avril. - Un propriétaire de la commune d'Emberménil, M. Henry, âgé de 33 ans, a été trouvé inanimé dans un champ ayant à la jambe droite une profonde blessure. Il est mort sans avoir repris connaissance. Le parquet a ouvert une enquête sur cette mort étrange.


Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire - 11 octobre 1908

Ballon allemand sur la frontière
On signalait, il y a quelques jours, l'apparition sur Lunéville d'un ballon allemand, se dirigeant vers Nancy. Ce fait a provoqué un certain émoi et on demandait, de Paris, des explications détaillées.
Voici de quoi compléter, si besoin est, l'enquête officielle :
Le ballon a été vu, d'abord, par de nombreux villageois de Vaucourt, petit village touchant à la frontière. Il se tenait à moins de trois cents mètres au-dessus de la forêt. Quand les passagers, que l'on apercevait distinctement, virant qu'ils excitaient la curiosité, ils jetèrent du lest et disparurent.
Plusieurs officiers du fort de Manonvillers l'ont observé longuement. Le ballon restait, en effet, avec une certaine complaisance, au-dessus du premier fort de la frontière.
A l'aide de fortes lunettes d'artillerie, les officiers ont pu lire distinctement sur l'enveloppe le mot : «  Auguste » qui indique assez sa nationalité.
Après avoir passé au-dessus de Lunéville, à l'altitude de 1.000 mètres environ, l'«  Auguste » est resté près d'une demi-heure au-dessus de la gare importante de Blainville. De nombreux campagnards l'ont observé.
Il a pris ensuite la direction de Pont-Saint-Vincent, où, comme on le sait, se trouve un des forts les plus redoutés de la première ligne de défense.
Comme personne n'a signalé son atterrissement en France, il est probable que l'«  Auguste » a trouvé un courant favorable pour rentrer en Lorraine ou en Allemagne.


L'Univers - 5 novembre 1909

L'instituteur de Verdenal (Meurthe-et-Moselle), essayant une carabine pour le tir scolaire, presse involontairement la gâchette. Le coup part et atteint à la tête un élève, de huit ans dont l'état laisse peu d'espoir.


Paris - 10 février 1911

Désertion de quatre cavaliers
Lunéville, 9 février.
Quatre cavaliers du 18e chasseurs se sont évadés des locaux disciplinaires où ils étaient enfermés pour absence illégale et autre délit.
Malgré la poursuite de la gendarmerie et des douaniers, ils ont pu réussir à passer la frontière aux environs de Vaucourt. Ils ont dit aux gendarmes et douaniers allemands qu'ils avaient déserté parce qu'ils «  avaient esquinté » un officier, ce qui est faux.
La population leur a fait une réception plutôt hostile.


L'Intransigeant - 29 mai 1912

Lunéville .- Hier matin à six heures, un ballon sphérique,-monté par trois passagers allemands, est tombé près de la gare d'Herbeviller. Les trois Allemands ont été conduits devant le commissaire spécial d'Avricourt. Un autre ballon, venant d'Allemagne, a été vu passant au-dessus de Lunéville et entraîné dans la direction de Nancy.


Le Petit Troyen - 22 juin 1917

Bar-sur-Seine
Tribunal correctionnel
[...]
Baptiste Nicolas-Augustin, dit Massacro, 64 ans, né à Autrepierre (Meurthe-et-Moselle), berger, demeurant à Magnant, déclaré coupable de violation de domicile chez les époux Gobin et de violences volontaires d'une nature toute spéciale en vers la jeune Pettinelli Suzanne, domestique des époux Gobin, a été condamné à 3 mois d'emprisonnement. (Sursis à exécution).


La Libre Parole - 22 janvier 1920

Le Drame d'Emberménil
La colonel von Ballade dénoncé par les Allemands
Genève, 20 janvier. - La Marienburg, revue des officiers en non activité de l'armée allemande, éditée à Wurzbourg par M. Karl Kuhn, premier-lieutenant démobilisé, publie le document ci-dessous :
«  Le 27 octobre 1914, le sous-officier Ebert, de la 8e compagnie du 4e régiment de landwehr, fut pris par les Français. Il avait pénétré dans Emberménil après qu'une femme à laquelle il avait demandé s'il y avait des ennemis dans le village lui eut répondu ; je ne sais pas.
«  En punition de cette réponse, le colonel von Ballade fit arroser le village de grenades. Mais il estima que l'expiation ne suffisait pas. Dix jours plus tard, le 5 novembre, à 2 heures 35 après-midi, il émit l'ordre de régiment conçu comme suit (les abréviations du style impérial sont reproduites d'après le texte allemand) :
«  Compagnie d'avant-garde 11, pour attaque insidieuse contre patrouille sous-officier Ebert, envoie immédiatement patrouille côte 375 sud-ouest gare Emberménil, à batterie Wirth et major Brieser avec ordre écrit suivant :
«  1. Quand ultérieurement l'entreprise d'aujourd'hui sera interrompue sur mon ordre, il sera pris occasion au retour, de jour ou de nuit, de châtier impitoyablement les habitants d'Emberménil. A ces fins, plusieurs maisons seront incendiées ou détruites et deux ou trois habitants fusillés au milieu du village. Propriété mobile, sa voir ; chevaux, bétail, véhicules, outils, emportée autant qu'exécutable en peu de temps. Expliquer aux habitants motifs de cette punition.
«  2. Une demi-colonne munitions artillerie arrive Avricourt aujourd'hui 5 heures venant de Ruxingen.
Signé : von Ballade.
«  Le capitaine Nexroth apprit avec horreur qu'il était chargé de l'exécution de cet ordre. Il rassembla les habitants et demanda qui avait induit en erreur le sous-officier Ebert dix jours auparavant. Personne ne s'étant déclaré, il menaça d'être contraint d'en fusiller plusieurs. Là-dessus, une Française enceinte s avança et avoua qu'à la question d Ebert, elle avait répondu qu'elle n'en savait rien. Mais Nexroth devait avoir deux coupables au moins. Ses camarades l'avaient prévenu que s'il contournait. l'ordre de Ballade, Ballade le traduirait inexorablement en conseil de guerre pour refus d'obéissance. Dans son désespoir, il s'adressa au maire d'Emberménil et lui demanda s'il n'y avait pas au moins quelque habitant «  qui ne fût pas une grande perte. » On lui désigna un garçon faible d'esprit, l'idiot du village. Ainsi les deux victimes furent conduites au mur du cimetière. Mais nos soldats bavarois, saisis d'horreur, refusèrent de tirer et allèrent se cacher derrière les maisons. Ce n'est que sur les supplications du capitaine qu'il se trouva un groupe d'hommes qui fusillèrent alors la femme et ce garçon.
«  Nous laissons à M. le colonel von Ballade le soin de se justifier. Il demeure à Wurzbourg. Ludwigstrasse 9. Il est à la tête d'un office de liquidation militaire, au service républicain. » Donc, Oberst von Ballade, Wurzbourg, Ludwigstrasse 9. voici nettement indiqués les faits, le nom, l'adresse : s'est-on occupé de celui-là ? Quand sera-t-il, à son tour, collé au mur du cimetière d'Emberménil ?
Ach. Plista.


L'Echo de Paris - 28 juillet 1923

UNE FÊTE A LA. COTE 303
Un monument aux héros du "Bras-en-Chemise"
(De notre correspondant particulier)
Lyon, 26 juillet. - Les anciens du 217e R.I., qui se distingua pendant la guerre particulièrement en Lorraine, ont eu la touchante pensée d'élever à leurs frais un monument fort simple. à la cote 303, entre Vého, Reillon, Leintrey et Blémerey; terres de Lorraine, où. leur régiment se distingua plus spécialement en juin 1915.
Il s'agissait d'enlever aux Allemands un observatoire dangereux. Par quatre fois, à la baïonnette, les braves de ce régiment lyonnais partirent à la conquête de l'objectif qu'ils surent garder, mais au prix de quels sacrifices !
Il faisait si chaud que les hommes enlevèrent leurs, capotes et chargèrent à la baïonnette, sur plus de 300 mètres, en «  bras de chemises ». Leur exploit est resté légendaire en Lorraine.
Sous la conduite du commandant, Clayette, président, des capitaines Cuaz, Verdier, Bousseau, etc., les survivants sont allés inaugurer cet ex-voto de la piété fraternelle qu'ils ont payé seuls. Ils ont eu la joie de retrouver avec eux, venu, spécialement, M. le colonel Villemin, du 103e R.I. à Paris, leur ancien commandant, qui: fit l'appel des morts devant le monument fort simple, après une messe en plein air célébrée par le curé de Reillon. MM. Bouet, sous-préfet de Lunéville, G. Mazerand, député de Turckeim, conseiller général; assistaient à la cérémonie, ainsi que les maires des communes qui furent les témoins du sacrifice héroïque de ces braves, et ils y prirent la parole pour remercier les survivants et célébrer le retour à la liberté de la terre affranchie par leur dévouement.
Ces Lyonnais, qui sont tous pour nous des amis et des frères d'armes, s'en allèrent ensuite visiter les autres secteurs voisins de Lorraine où ils ont combattu : Dadonvillers, et cette Chapelotte, qui défraya si longtemps les communiqués, et où la 76e D.I. conquit de brillants lauriers en 1916.
Le geste de ces anciens poilus, érigeant a leurs frais un monument à leurs camarades, méritait d'être signalé, car, eux aussi, dans le vrai sens du mot, ils sont des braves gens. J.C.


L'Ouest-Eclair - 19 octobre 1923

Secteur de Baccarat à Lunéville. - Translation dans le cimetière national du Badonviller, des cimetières d'Ancerviller et Montigny.
Les familles ayant des parents inhumés dans les cimetières désignés ci-dessus et qui désireraient être fixés sur la date du déplacement de la tombe de leur parent, auraient à s'adresser à l'officier chef du secteur d'état-civil intéressés.
Il demeure entendu que les corps des militaires réclamés par les familles dans les délais fixés, ne seront pas déplacés en attendant le transfert aux frais de l'Etat.


Le Matin - 21 mars 1927

MEURTHE-ET-MOSELLE
LANEUVEVILLE-AUX-BOIS
Sur la route d'Emberménil, le télégraphiste Joseph Welsch, 26 ans, est attaqué à coups de couteau et dévalisé par deux malfaiteurs qui s'enfuient dans la forêt de Parroy.


L'Intransigeant - 20 septembre 1927

le monument de l'abbé Lefebvre
Il a été inauguré ce matin Nancy, 19 septembre (de notre corr. part.) - Ce matin, à Ancerviller près de Badonviller, a été inauguré le buste de l'abbé Lefebvre, ancien curé de la paroisse, mort-au chevet des varioliques à l'hôpital Villemin à Nancy en février 1918. L'œuvre due au sculpteur Auguste Valin a été érigée sur l'emplacement de l'ancienne église détruite par les Allemands.


Le Nouvelliste de Bretagne - 17 novembre 1929

LA RELEVE
En avant du fort de Manonvilliers, le chasseur Pierre Grégoire remplissait, obscurément son devoir, dans la compagnie du valeureux de Mollens.
On avait vraiment l'esprit de corps, dans cette belle unité. Les cors de chasse, brillaient sur le fanion et c'était d'une allure martiale que l'on avait traversé les bourgades et sillonné les chaussées des voies stratégiques des «  Marches de l'Est ».
Maintenant il ne s'agit ni de parader, ni de crâner, mais de se défiler, blottir et terrer, dans les ravinements bourbeux, les trous d'obus et les tranchées.
Le fort, qui montait la garde sur la crête lorraine dominant la voie ferrée de Lunéville à Avricourt, et dont on avait tant de fois vanté la puissance et l'invulnérabilité, est hors de combat. Gisant lamentablement éventré et démantelé, tel un colosse aux pieds d'argile, croulant sous l'ouragan infernal, des poitrines humaines durent assurer la relève, et se substituer au veilleur défaillant.
Voici qu'à Pierre Grégoire, incombe la mission de contribuer à défendre son village natal.
Quelle tâche à la fois redoutable et douce, que celle qui lui est assignée et dont il a pleinement conscience de l'importance.
Assurer la relève... Refaire les gestes libérateurs que, sur cette voie douloureuse des invasions, ses devanciers avaient déjà accomplis, pour secouer le joug de l'ennemi héréditaire et défendre le (-?-) familial ; est-ce que pour la bien remplir, si difficile et si périlleuse qu'elle soit, le lorrain a besoin d'impérieuse consigne ?
Pour le stimuler, l'entraîner et le soutenir, n'a-t-il pas des légions: de Souvenirs qui passent au galop de forces mystérieuses ; n'a-t-il pas ces sourires de visions du passé qui exaltent son âme et parent son cœur avant le sacrifice ?
Quand il est venu assurer la relève au bas de ces champs dévalant vers le Leintrey, au penchant du coteau qu'il avait remarqué les plaies béantes faites dans les murailles grises du village évacué. Quel déchirement quand il aperçut les dévastations produites par la mitraille dans le cimetière aux comme dans les chènevières et dans croix brisées, aux tombes (_ ?_) l'église mutilée.
Il se reporte par la pensée aux temps heureux ou ces champs, ces poteaux et ces bois n'entendaient ni crépitements rageurs de mitrailleuses, ni sournois bourdonnements de balles meurtrières, ni fracas de bombardements infernaux, ni vrombissements de grands avions de proie.
Cette verte campagne ne connaissait alors que les réveils très doux qui faisaient parmi les brumes éclore les fleurs sauvages à l'orée de Rémabois, comme le soir, au firmament, les étoiles.
Elle n'entendait, que les sonnailles pastorales des troupeaux s'harmonisant aux cricris des grillons, aux gazouillis des oiseaux et à l'airain des cloches d'Emberménil, de Leintrey, de Vého, de Blémerey, de Gondrexon et de Domjevin.
Elle ne voyait, telle des paquerettes, que les blanches «  helettes des actives lorraines, qui dédaignant et le luxe et les fards, se parfumaient à la senteur des foins et des fleurettes champêtres.
On remettait les pas dans les pas des aïeux et silencieusement on reprofondait les sillons qu'ils avaient commencés.
Quelle émanation de passé dans les claires visions des races laborieuses qui ce succédèrent en ces lieux.
Grégoire s'attarde aux doux resouvenirs d'antan. De grand matin il partait, alors que les prés étincelaient encore des gouttes de rosée. Il emportait dans son cœur, telle une lumière bienfaisante, l'émotion du baiser de l'épouse et des caresses de l'enfant.
Tout en cheminant dans les sentiers capricieux, la joie de la terre natale pénétrait en lui avec des sensations ravivées d'énergie et d'espérance.
Puis, à l'appel de l' «  Angélus », quand il rentrait au logis, comme un humble. - sans bruit - mais comme un fort - jamais las - son cœur était rempli de contentement du devoir accompli.

Hélas ! dans le vallonnement ou le Leintrey s'infiltre, entre les roseaux qui se balancent, tendres et chantonnant, aux moindres bribes, Grégoire est tombé mortellement frappé devant le blockaus irréductible, avant que la tâche soit achevée.
Et tandis que la relève s'effectuait, l'astre qui s'élevait comme une blanche hostie sur l'autel de la nuit, baignait de sa plus douce clarté le corps inerte du défenseur et les (-?-) pantelants de son village natal.

Enfin, un jour de novembre, certain jour radieux d'été de Saint-Martin, - à nul autre pareil, - la grande relève se fit. L'on arrêta court, l'obus, le plomb meurtrier, la mitraille et les gaz. De longs frémissements passèrent sur le «  Front », aux mâles accents de la «  Marseillaise » : «  Le jour de gloire est arrivé... »
Après tant de misères, de souffrance et d'accablements les fronts, fièrement, librement, se levèrent et les vainqueurs saluèrent l'avenir, l'espérance, l'aurore des temps nouveaux dans l'allégresse du triomphal retour.
Les ans se sont écoulés depuis que dans la douce lumière du ciel de France, dans le rayonnement d'une rassurante clarté les cloches, qui avaient été (-?-), lancèrent aux survivants de la tourmente, leurs joyeux carillons, comme le chant du rossignol parmi les rayons, les feuillages, le thym et la rosée d'une aube de printemps.

Peu à peu les évacués, comme les forgerons de la victoire rentrèrent dans les villages. Les ruines se relevèrent, les blessures se pansèrent, les jardins s'animèrent, et dans les maisons couvertes de tuiles rouges, la vie recommença en ce pays lorrain où tout est solennel : l'habitant, la campagne et le ciel.

Le fils de Grégoire a grandi.
Le Pupille de la Nation assure la relève. Il entend continuer la tâche de «  l'absent », reprofonder les sillons qu'il avait commencé.
Le rajeunissement s'opère par les pensers nouveaux qui ravivent en nous le culte des nobles idées, des saintes résolutions et des fortes maximes que la (-?-) française a fait fleurir et fructifier partout en Lorraine comme en Savoie, en Provence comme au Pays d Armor. Le pupille a compris que hier la tâche fut rude et les sacrifices douloureux on eut toujours la grandeur d'âme inépuisable en énergie et en forces morales pour accomplir les miraculeux redressements des épopées nationales.
Ce rassemblement. merveilleux de toutes les vertus de la race, pour la défense et la libération de la terre des anciens fut bien le geste héréditaire qui unit la France d'aujourd'hui à celle d'hier et de demain, à la France de toujours.
Si le père est tombé, le fils répond présent...
La Relève est faite...
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus...
Pierre LESSAGEON


Revue du Rhin et de la Moselle - 1er mai 1930

SARREBOURG. Il vient d'être décidé de reporter à Igney-Avricourt les services des voyageurs, actuellement assurés par la gare de Nouvel-Avricourt. Les voyageurs n'auront donc plus qu'une seule gare : celle d'Igney-Avricourt, où viendra se souder à la ligne Paris-Strasbourg l'embranchement Avricourt-Dieuze. Cette décision a été accueillie avec satisfaction par la population qui pour emprunter certains trains était dans l'obligation de se rendre à Nouvel-Avricourt.


Revue du Rhin et de la Moselle - 1er juin 1930

AVRICOURT. - Plus de 300 personnes, parmi lesquelles, MM. Peter, député, Geoyel, conseiller général, le maire et le Conseil municipal ont adopté une résolution contre la suppression de la gare de Nouvel-Avricourt au profit de celle d'Igney-Avricourt. Un comité de défense a été nommé. M. Gross, industriel, M. le député Peter et M. Geoyel ont promis de porter cette question à l'ordre du jour du Conseil général de la Moselle.


La Dépêche du Berry - 7 août 1931

LUNEVILLE. - Entre Emberménil et Avricourt, par suite d'un épais brouillard, trois ouvriers occupés sur la voie ferrée sont surpris par un train. Deux sont broyés : MM. Jacob Pellizay et Théophile Drifkenvietz : le troisième, M. François Havit est grièvement blessé.


Le Temps - 23 juin 1932

Près de Gogney (Meurthe-et-Moselle), sur la route de Lunéville, un agent d'assurances de Sarrebourg, M. Laurent Poorson, en voulant redresser son automobile, a heurté un arbre. Il a été blessé et sa fille, Jeannine, âgée de trois ans, a été tuée sur le coup. Sa femme et sa belle-mère ont été gravement atteintes.


Le Matin - 10 mars 1935

MEURTHE-ET-MOSELLE. Harbouey. M. Blanchet est attaqué et grièvement blessé à coups de gourdin par Albert Agosto, qui est arrêté.


L'Action française - 27 octobre 1943

Nancy. 26 octobre. - Aujourd'hui ont comparu devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle Auguste Levang, 21 ans, et sa maîtresse, Marguerite Reutenauer, 18 ans, qui, le 15 mal dernier, tuèrent Mme Reutenauer, mère de l'accusée, cultivatrice à Xousse, sous prétexte qu'elle s'opposait à leur mariage. Levang, domestique chez Mme Reutenauer, avait, alors qu'elle était occupés à traire une vache, passé une corde au cou de la fermière et l'avait étranglée pendant que sa maîtresse se jetait sur elle pour immobiliser les bras et les jambes. Les deux complices, après avoir dissimulé le cadavre sous la paille de l'étable, s'emparèrent des économies de la victime, 29.000 francs environ, et la nuit venue allèrent enterrer le corps dans un bois à 1.800 mètres de la ferme. Après une courte délibération, le Jury a rapporté un verdict de culpabilité et les deux criminels ont été condamnés à la peine de mort.

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