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Presse - Le Messin - 1885-1913


11 juin 1885
Réchicourt. - Le sieur M. B., cultivateur à Réchicourt, conduisait samedi une voiture de paille à Herbéviller. Dérogeant à ses habitudes, il s'arrêta à Blâmont pour causer un brin avec la dive bouteille, tant et si bien qu'en voulant continuer sa route, il tomba de son véhicule à la montée de la
côte dite de Domèvre. Quelques instants après, un facteur rural le trouva au bord d'un fossé, évanoui et couvert de sang; il s'était, dans sa chute, fait une plaie profonde à l'angle de l'oeil droit. Conduit aussitôt chez M. le docteur Hanriot, de Blâmont, il reçut les premiers soins qu'exigeait son état. Aujourd'hui notre malheureux M. B., père de famille, garde le lit ; il ne pourra le quitter d'ici à quelques jours. Voilà, ajoute le correspondant qui mande le fait au Lorrain, un exemple de plus
à signaler à ceux de nos nombreux compatriotes qui font un usage immodéré des liqueurs alcooliques.


9 février 1886
Hagueaau. - On nous écrit le 4 :
«  Ce matin, deux individus disant s'appeler Michel Hohwald, âgé de 26 ans, et Joseph Trendel, âgé de 30 ans, tous deux originaires de l'annexe dite Saxenhausen, faisaient dire a un sergent de ville de venir les arrêter, attendu qu'ils avaient commis un meurtre dimanche soir à Blamont, en France, et qu'ils ne voulaient pas être pris par les gendarmes. L'agent se rendit immédiatement au domicile des deux individus. Ceux-ci racontèrent que dans une rixe qu'ils avaient eue dans un café, ils avaient brisé, à coups de porte-allumettes le crâne à un troisième individu, et qu'après le meurtre ils avaient pris la fuite pour se sauver en Alsace. L'agent de police crut reconnaître dans ces meurtriers deux drôles qui ont déjà eu souvent maille à partir avec les tribunaux, et qui, sous le coup de poursuites judiciaires, Hohwald pour vol avec effraction et Trendel comme réfractaire, s'étaient sauvés en France, il y a environ deux ans. Tous deux, mariés et pères de famille, travaillaient en dernier lieu à Blamont, dans une brasserie.
«  Or, l'interrogatoire qu'on a fait subir aux deux individus a établi que le prétendu Trendel s'appelle en réalité Ignace Hohwald et qu'il est le frère de Michel, son coprisonnnier. On ne comprend pas le motif pour lequel ce criminel, qui s'est livré lui-même, sachant qu'il se trouve sous le coup de poursuites judiciaires comme réfractaire, a d'abord voulu essayer d'induire la justice en erreur en se servant d'un nom supposé. Dans tous les cas, il a bien mal choisi, car le hasard a voulu que le nom qu'il avait adopté fût celui d'un individu qui, comme lui, est aussi poursuivi pour s'être soustrait au service militaire. En attendant, il a été incarcéré à la caserne de cavalerie, tandis que son frère, condamné par contumace pour vol, a été dirigé sur Strasbourg. Si l'histoire du meurtre sa vérifie, le parquet français ne manquera pas de demander l'extradition des deux Hohwald. »

6 juin 1886
Herbéviller. - Un horrible assassinat vient de jeter la consternation dans la paisible commune d'Herbéviller. Le 13 mai dernier, la femme Marguerite Demencheclaude, veuve Masson, âgée de
79 ans, a été trouvée étranglée dans son lit.
La gendarmerie de Blâmont, aussitôt prévenue, s'est rendue sur le lieu du crime, accompagnée de M. le juge de paix et de M. le docteur Zimmermann. Ils trouvèrent la porte de la maison fermée, la clef était en dehors, dans la serrure.
Dans la cuisine, rien n'était dérangé ; mais dans la chambre à coucher, ils aperçurent la femme Demencheclaude, étendue sur son lit et ne donnant plus signe de vie. Le visage de la victime était tourné du côté gauche du lit et portait une ecchymose sur la joue droite. Un mouchoir était fortement serré autour du cou par deux gros noeuds. Les yeux étaient entrouverts. Dans la chambre, tout était en ordre ; les vêtements de la pauvre femme étaient bien rangés sur une chaise; le lit n'était pas bouleversé ; rien, en un mot, ne révélait la trace d'une lutte. Tout fait donc supposer que cette malheureuse a été étranglée pendant son sommeil. C'est d'ailleurs ce que démontrera sans doute l'enquête qui a été aussitôt commencée par M. le juge d'instruction. M. le docteur Zimmermann a été chargé de l'autopsie du cadavre.
L'auteur présumé du crime est un nommé Charles Adé, âgé de 25 ans, domestique à Herbéviller, chez le sieur Lemoine, propriétaire. Cet individu a été mis en état d'arrestation.

13 août 1886
Blâmont. - Un Krach. - Le canton de Blâmont vient d'être atteint par un nouveau sinistre financier des plus considérables. Avant-hier, lundi, le tribunal de Lunéville a déclaré en état de faillite M. Mézière, banquier à Bâmont. Ce krach jette une profonde émotion, non-seulement dans ce canton, mais dans la région, où M. Mézière brassait beaucoup d'affaires et où il avait obtenu la confiance d'un grand nombre de petits propriétaires, des économies desquels il était le dépositaire. C'est par plusieurs millions que se chiffrerait le passif de la faillite de M. Mézière.

5 septembre 1886
Blâmont. Le correspondant du Lorrain de Deutsch-Avricourt signale un nouveau malheur. M. T..., notaire, fort connu à Blâmont (Meurthe-et-Moselle), a suspendu ses paiements le 2 septembre au. matin. On ne sait rien de plus.
M. T... a quitté Blâmont depuis deux jours; il était généralement estimé, ce qui fait penser qu'il reviendra sous peu régler lui-même ses affaires. On ignore à combien se montent au juste le passif et l'actif. Ce qu'il y a de certain, c'est que M. T... a accepté jadis la succession de son père les yeux fermés, laquelle succession laissait au fils une somme de 300,000 fr. de déficit.
La même correspondant signale au Lorrain d'autre part, un revirement général en faveur de M. Mézière, de Blâmont, qui s'occupe sérieusement à vendre ses propriétés et tout ce qui lui appartient afin de léser le moins possible ses clients. Il est à croire (et ce serait à souhaiter) qu'on lui accorde un concordat de l'autre côté de la frontière. M. Mézière, nous dit-on, a sa situation à coeur; il veut consacrer tout son temps et sa longue expérience des affaires pour tâcher d'élever le plus possible-le chiffre du dividende. Au début, on avait parlé de 10 %; la situation paraît meilleure maintenant; avec le concordat, on pourrait obtenir de 30 à 35 environ.

9 octobre 1886
Blâmont. - M. Renard adresse la lettre suivante à la Dépêche de Nancy :
Tours, le 4 octobre 1886.
Monsieur le rédacteur,
Vous avez dit, ou on vous a fait dire par malveillance, à l'occasion de l'arrestation de M. Mézière, que j'étais en fuite. La vérité est que je suis à Tours, dans ma famille; j'ai fait annoncer mon départ à son de caisse, un mois après la faillite, afin de ne pas laisser l'opinion s'égarer et pour témoigner que je n'avais pas à me soustraire à aucune responsabilité, quelle qu'elle soit.
Vous avez dit ou on vous a fait dire, toujours par malveillance, que j'étais «  le fondé de pouvoir » de M. Mézière. La vérité est que j'étais l'un des six fondés de pouvoir à son service et intéressés ; nous avions tous les mêmes mandats et les mêmes devoirs auxquels, pour ma part, je n'ai pas failli. En raison du dommage que m'a causé votre publication erronée, je vous prie d'insérer la présente protestation dans votre plus prochain numéro, à titre de réparation de l'atteinte qu'elle a pu porter à mon honneur.
Agréez, Monsieur, mes respectueuses salutations.
RENARD PIERRE.

30 octobre 1886
Blâmont. - D'après la rumeur publique, dit l'Eclaireur, une pauvre femme, âgée de soixante-douze ans, la veuve Toubhans, était séquestrée par son fils et sa belle-fille à Blâmont. La gendarmerie s'est rendue au domicile de cette femme, qu'elle a trouvée dans une chambre n'ayant ni jour ni air, et qui était fermée à clef. Cette clef était entre les mains du fils, qui, sur l'injonction de la gendarmerie, a ouvert la porte. En voyant les gendarmes, la recluse s'est élancée sur eux, en disant : «  Ah ! mes pauvres messieurs ! »
Des déclarations de la veuve Toubhans, il résulte que cette femme est enfermée depuis près de six semaines, qu'elle n'a pour nourriture qu'un peu de pain et d'eau, qu'on lui a retiré son matelas de crin, qu'on a remplacé par des sacs en grosse toile. Une enquête judiciaire est ouverte.

12 novembre 1886
Blâmont. - Le notaire Thouvenel, de Blâmont, dont on a annoncé l'arrestation à Corny ne portait sur lui que 560 francs. La personne chez qui il demeurait, s'est offerte à désintéresser le créancier, auteur de son arrestation; elle espère obtenir ainsi la liberté du fugitif

4 décembre 1886
Blâmont. - Le 27 novembre dernier, vers 7 heures du matin, M. Horasse, propriétaire à Blâmont, n'entendant pas, comme d'habitude, sa locataire, la nommée Sayer, femme Bérard, âgée de quarante-neuf ans, et qui vit séparée de son mari, est monté au premier étage dans la chambre occupée par cette femme, qu'il a trouvée assise sur une chaise, près de la fenêtre, ayant la tête renversée, et ne donnant plus aucun signe de vie. M. le docteur Henriot a constaté que cette femme avait succombé à la suite de la rupture d'un anévrisme et que son décès remontait à dix-huit heures environ.

30 janvier 1887
Blâmont - On écrit de Blâmont au Libéral de l'Est; «  La résolution prise par M. la procureur général d'interjeter appel du jugement du tribunal de Lunéville, dans l'affaire Mézière, a été accueillie dans notre villa avec une satisfaction très vive. Sans vouloir exercer une pression quelconque sur les décisions de la justice, l'opinion voit dans cette mesure une tendance à la répression vigoureuse de certains délits que les cours et tribunaux ont regardés jusqu'à présent avec une indulgence peut-être trop philosophique. La répression est faite surtout pour l'exemple. Nous avons besoin dans notre pays de Lorraine d'être prémunis contre le retour de ces scandales qui tendent à devenir périodiques. On est heureux de voir l'action judiciaire en des mains fermes, énergiques, résolument avisées »

27 février 1887
Nancy. - Mercredi dernier, la Cour d'appel, sur !a réquisition du ministère public, a réformé le jugement du tribunal de Lunéville, condamnant le banquier Mézière de Blâmont, à trois mois de prison, et elle a infligé au fameux banquier, pour banqueroute frauduleuse, six mois de prison.

10 juin 1887
Blâmont. - On écrit de Deutsch-Avricourt au Lorrain :
Tout le monde le sait, la vente des immeubles de M. Mézière doit avoir lieu le vendredi 10 juin à la barre du tribunal de Lunéville. Ces immeubles n'ayant pas été adjugés en grande partie, il y a environ un mois, la vente a été remise et elle est faite en ce moment sur une nouvelle baisse de mise à prix et même à tout prix. Les amateurs de propriétés feront bien de profiter de l'occasion sans précédent qui leur est offerte.
Le même jour, à une heure de l'après-midi, doit avoir lieu la réunion des créanciers de la faillite Mézière à l'effet de se prononcer sur le concordat. Les uns croient qu'il sera accordé, d'autres le rejettent obstinément. Ces derniers emploient toutes les manoeuvres possibles pour le faire repousser. Ainsi que le laisserait supposer le correspondant de la Gaxette de Sarrebourg, si les créanciers n'ont encore rien touché, le fait ne peut en être imputable à M. Mézière qui depuis longtemps aurait désiré voir ses créanciers se réunir et statuer. C'est dans ce but qu'il donnait en septembre l'autorisation de vendre ses immeubles. Le fait est absolument certain et doit ouvrir l'oeil aux indécis.
Le débiteur, à n'en pas douter, n'est pas un banqueroutier frauduleux; s'il en avait été ainsi, il n'aurait pas eu une peine infamante aussi légère ; de plus il n'aurait pas été gracié, car depuis le 5 juin dernier M. Mézière a été gracié et est sorti de prison, prêt à se dévouer pour ses créanciers. Il offre tout ce qu'il a, tout ce que sa famille possède, c'est-à-dire rien, cela est vrai ; mais sa bonne volonté, son expérience des affaires, cela n'est-il rien ? Qui pourra mieux que lui composer avec ses trop nombreux clients véreux? Qui pourra renseigner ses syndics mieux que lui ? M. Mézière ayant été
gracié est donc digne de pitié et l'on peut, je crois, se décider à lui accorder le concordat. Que risque-t-on en définitive, puisqu'il sera surveillé et contrôlé par ses deux syndics? Si je plaide en faveur de M. Mézière, c'est parce que je plaide surtout en faveur des créanciers et par conséquent en ma faveur. Et puis j'ai bien le droit de réplique, j'ai bien le droit, moi aussi - à l'instar du correspondant de la Gazette de Sarrebourg - de donner mon avis et celui de beaucoup de vos lecteurs.
M. Mézière est certainement un grand coupable; mais à tout péché miséricorde : imitons en cela le chef de l'Etat français, qui l'a gracié, mais non blanchi ; faisons de même et ne nous laissons pas conduire par quelques meneurs qui ont tout intérêt à embrouiller les choses et à mettre des bâtons dans les roues !
Je tiens à ajouter, pour terminer, que je ne suis ni le parent, ni l'ami de M. Mézière, je ne suis pas non plus à son service, je plaide ma cause, je plaide celle des créanciers en demandant le concordat, et à tous les indécis, je demanderai: Que risquons-nous ?
Un créancier sérieux.

15 juin 1887
Blâmont - Mercredi 8 juin, M. Jules Limont, directeur de la forge de Blâmont, fit lever les vannes du canal de son usine. Peu de temps après il découvrit, à 50 mètres environ des vannes, en partie enfoui dans un banc de sable, un cadavre qui fut bientôt reconnu pour être celui de M. Fix, propriétaire à Blâmont, dont on avait signalé la disparition depuis le 4 juin.

3 juillet 1887
A VENDRE
La propriété de Barbézieux
située près de Blâmont (Meurthe-et-Moselle), sur la route Nationale n° 4, de Paris à Strasbourg, comprenant : maison d'habitation, moulin, atelier de construction mécanique et boulangerie.
Le cours d'eau qui traverse cette propriété permet d'y installer plusieurs genres d'industries.
S'adresser à Me VANIER, notaire à Blâmont (Meurthe-et-Moselle).

11 octobre 1889
Blâmont. - Le jeune Charles Boudot, âgé de cinq ans, domicilié chez ses parents à Saint-Jean, écart de Blâmont, s'amusait sur la margelle d'un puits profond de trente-cinq mètres. Il perdit tout à coup l'équilibre et tomba dans le puits. Les cris poussés par les autres enfants avaient attiré du monde. On alla à Blâmont chercher du secours. Lorsqu'on eut trouvé une corde assez forte et assez longue et qu'un homme put descendre dans le puits, le pauvre enfant était mort. Il s'était, dans sa chute, fait une grave blessure au front.

6 novembre 1889
Aménoncourt. - Le 27 octobre dernier, à six heures du soir, à la fête patronale de la commune d'Aménoncourt, le sieur Auguste Jeanbois, âgé de 42 ans, cultivateur, demeurant à Foulcrey (Alsace-Lorraine), servait à boire chez son neveu Bulté, débitant. Un des consommateurs, légèrement pris de boisson, le nommé Eugène-Clément Charton, âgé de 31 ans, manoeuvre, faisait du tapage et ennuyait les voisins. Jeanbois l'invita à sortir. Charton s'y refusa. Aidé de plusieurs personnes, Jeanbois le mit hors de l'établissement. Un instant après, Jeanbois sortait de l'établissement pour mettre une lanterne à une voiture, quand il se trouva en face de Charton qui lui saisit la main droite et lui mordit fortement l'index. Il fallut l'intervention des sieurs Bulté et Marchal pour lui faire lâcher prise. Le docteur Zimmermann, de Blâmont, a constaté aussi des égratignures sur la figure de Charton, qui prétend avoir été frappé. Plainte a été portée à la gendarmerie d'Igney-Avricourt par Jeanbois contre Charton, et procès-verbal a été dressé.

20 octobre 1891
Incident de frontière. - Une certaine émotion s'est répandue dans les cantons de l'extrême frontière française à l'annonce d'un incident qu'on dit avoir quelque ressemblance avec celui de Vexaincourt.
Il y a quelques jours, un nommé Marchal, habitant Blamont (arrondissement de Lunéville), connu pour ses habitudes de braconnage, pénétrait armé sur le territoire annexé.
Deux douaniers allemands, l'ayant aperçu, s'embusquèrent pour l'arrêter. Ne pouvant y parvenir, ils tirèrent chacun un coup de fusil. Marchal, revenu sur le territoire français, se retourna vers les douaniers et tira les deux coups de son fusil de chasse.
La gendarmerie française a ouvert une enquête.
Marchal nie, mais il y a plusieurs témoins contre lui.
On voit que cette affaire n'a que de lointains rapports avec celle de Vexaincourt.
Tandis que M. de Wanger et ses amis étaient en chasse régulière et sur le territoire français, Marchal était dans une situation irrégulière, en armes, sur le territoire annexé.

20 octobre 1893
TERRIBLE ACCIDENT
Mlle Louise Louviot, âgée de dix ans, demeurant chez ses parents, à Blâmont, a été victime d'un terrible accident. La pauvre fillette a mis accidentellement le feu à ses vêtements avec une lampe à pétrole. Elle a succombé après plusieurs heures d'atroces souffrances.

1er novembre 1898
Incendiaire arrêté
Le parquet de Lunéville vient de faire arrêter un nommé Emile Batelot, âgé de 27 ans, journalier, sous l'inculpation d'incendie volontaire à Repaix, canton de Blâmont. Batelot a été conduit à la prison de Lunéville.

13 juin 1899
Nous lisons dans le Progrès de l'Est:
«  Un cavalier, déserteur du 15e uhlans, en garnison à Sarrebourg, s'est présenté à la gendarmerie de Blâmont. Ayant demandé à contracter un engagement dans la légion étrangère, il a été amené à Nancy. »

8 octobre 1899
Avricourt. - Mercredi matin, le train de Cirey à Avricourt a tamponnée, sur la voie ferrée, entre les stations de Frémonville et Blâmont, un boeuf qui s'y trouvait égaré.
Le mécanicien avait pu arrêter sa machine, et l'animal fut traîné sur un parcours d'environ 40 mètres et eut la tête écrasée.
De ce fait, le fourgon de tête du train a déraillé, occasionnant une heure et demie de retard.

25 septembre 1901
Avricourt. - On écrit à la Gazette de Sarrebourg :
«  On signale dans les environs, des vols et des tentatives de vols nocturnes, qui dénotent chez leurs auteurs une audace que rien n'arrête.
En deçà de la frontière, à Ibigny, les malfaiteurs ont mis au pillage le presbytère. Ils ont décroché une persienne, démastiqué un carreau, enlevé une poularde rôtie, des bouteilles de vin et d'eau-de-vie, des chaussures, un parapluie, un revolver, etc. Un révérend Père des Oblats, qui loge en ce moment au presbytère, entendit bien quelque bruit, mais il crut que c'était la bonne qui rangeait la cuisine.
A Foulcrey. quatre tentatives de vols en une semaine. Dans une maison, les bandits ayant laissé tomber un objet, s'enfuirent précipitamment à l'arrivée d'un jeune homme que le bruit avait réveillé, abandonnant leurs outils, entre autres un diamant à couper le verre.
Au delà de la frontière, à Gogney, ils enlèvent des vêtements et, parmi ceux-ci, rejettent un pantalon de douanier qui aurait pu les compromettre.
A Blâmont, chez un serrurier, ils franchissent une grille, pénètrent dans la cour et dans la maison par une fenêtre laissée ouverte, mangent, boivent et font main basse sur des oeufs, du lard et autres victuailles, enlèvent 18 sous d'un tiroir où ils laissent inaperçue une pièce de 5 francs. »
26 septembre 1905
Déserteur allemand
En tenue de campagne, avec sa monture, un déserteur allemand se présentait jeudi à la gendarmerie de Blâmont.
C'est un nommé Pierre Winistorfer, du 15e régiment de uhlans, en garnison à Strasbourg. Il a été amené à Lunéville par les soins de la gendarmerie de Blâmont.
13 septembre 1906
DRAME MYSTERIEUX A ANCERVILLER
Un homme tire deux coups de revolver sur une jeune femme, la blesse et se tire une balle dans la tête.
Nous lisons dans l' « Etoile de l'Est » :
Un drame sur les causes duquel on n'est pas encore exactement fixé et sur lequel le parquet de Lunéville a ouvert une enquête s'est produit dans le village d'Ancerviller, à huit kilomètres de Blâmont.
Vers six heures et demie du matin, le berger de la commune, le nommé Emile Parot, 35 ans, se rendait chez la sage-femme de la localité, Mlle Jacques, âgée de 26 ans, et là, dans des conditions que l'enquête cherche à établir,, lui tirait deux coups de revolver.
La malheureuse jeune fille était atteinte par les deux projectiles, dont l'un la blessait à la poitrine, l'autre près de l'oreille droite.
Son meurtre accompli, et sans se préoccuper autrement de sa victime au secours de laquelle s'étaient portés des voisins attirés par le bruit des détonations, Parot rentrait chez lui.
Là, il racontait à sa femme et à ses deux enfants, le crime qu'il venait de commettre et après leur avoir dit qu'il avait tué Mlle Jacques, il ajoutait qu'il allait en faire au tant pour lui.
Et, joignant le geste aux paroles, il sortait de sa poche le revolver dont il venait de tirer deux coups sur la demoiselle Jacques et s'en tirait un coup dans la tête.
M. le docteur Hanriot, de Blâmont, appelé à donner ses soins à Mlle Jacques et à son meurtrier, a constaté que l'état de la blessée, quoique grave, s'était légèrement amélioré.
Quant à Parot, le docteur a constaté que sa blessure mettait ses jours en danger.
La gendarmerie de Blâmont a été appelée à faire les premières constatations en attendant l'ouverture de l'enquête par le parquet de Lunéville. »
10 juillet 1907
AVRICOURT
Fièvre aphteuse en France. - On apprend que la fièvre aphteuse s'est déclarée dans la commune française de Saint-Martin, à peu de distance de Blâmont et à 10 kilom. environ d'Avricourt. La maladie aurait été importée dans cette localité de l'abattoir de Nancy.
13 décembre 1907
AVRICOURT
Les suites d'un accident. - On se rappelle que, le 20 octobre dernier, M. Pyard, négociant en vins à Avricourt, fut tué dans son automobile par la voiture du sieur Simonet, marchand d'osiers à Ogéviller, sur la route de Blâmont, près de Domèvre.
Par jugement du tribunal correctionnel de Lunéville, S. a été condamné à trois mois de prison avec sursis, et 300 francs d'amende, pour homicide par imprudence.
Il avait déjà payé à la veuve Pyard 20,000 fr. d'indemnité.
14 juillet 1908
LE SOLEIL HOMICIDE
Un prêtre meurt d'insolation
Lunéville. - M. l'abbé Fiel, curé d'Ogéviller, canton de Blâmont, revenait hier matin de Frêménil, lorsqu'à proximité des Baraques, il tomba, frappé d'insolation.
Quelques habitants des Baraques se portèrent à son secours ; mais les soins étaient inutiles; le prêtre avait cessé d'exister.
9 décembre 1910
AVRICOURT
L'encaisseur d'une banque de Cirey avait perdu, vendredi dernier, sur la route d'Avricourt à Blâmont, une sacoche renfermant dix mille francs en pièces d'or.
Il revint sur ses pas, mais plus de traces de la sacoche sur le chemin. Qu'on juge de sa joie lorsqu'on lui apprit que son argent a été retrouvé par un honnête maraîcher, le sieur Lh., et était en dépôt chez M. le Maire. Lh. reçut cent francs pour sa bonne action.
9 mai 1911
FOULCREY
Les bohémiens. - La gendarmerie française à Blâmont a reconduit à la frontière, près de Saint-Georges, une bande de bohémiens comprenant treize personnes, qui campait à Blâmont.
14 juillet 1911
ASSASSINE ET ENTERRE
Lunéville, 13 juillet.
L'assassinat du maçon Cyrille Trémoli, âgé de trente ans, tué à Domèvre-sur-Vezouse, a eu, d'après les premiers renseignements, la vengeance pour mobile.
Deux ouvriers, Jules Chatton et Ernest Lelevée, qui s'étaient pris de querelle, dimanche dernier, dans un débit, avec Trémoli, beau-frère de Chatton, résolurent de le tuer.
Pendant deux jours, ils l'attendirent sur la route qu'il suivait à bicyclette en revenant de son travail. Enfin, ils aperçurent leur victime et lancèrent une pioche dans les roues de sa machine. Le maçon roula sur le sol et les deux assassins se précipitèrent sur lui et, à coups de pioche, ne tardèrent pas à l'achever.
Ils rentrèrent chez eux. La nuit venue, ils retournèrent sur le lieu du crime afin de faire disparaître le cadavre déposé momentanément dans une oseraie. Dans un fossé, ils creusèrent un trou et y enterrèrent leur victime, puis ils regagnèrent leur domicile sans avoir été remarqués.
Cependant, dans le village, on s'étonna de la disparition de Trémoli. Sa maîtresse, Philomèle Pierrel, se rendit à Ozevillers, où travaillait son amant, pour savoir ce qu'il était devenu. On songea alors à la présence, sur la route, de Chatton et de Lelevée, que l'on avait rencontrés. Bientôt les soupçons se changèrent en certitude, quand on eut relevé sur le lieu du crime des traces de sang et de lutte.
Sur ces entrefaites, Chatton, pris de remords, raconta la scène tragique à sa femme et celle-ci l'engagea à se constituer prisonnier. C'est ce que fit le criminel, qui se rendit à la gendarmerie de Blamont.
Le Parquet fut prévenu et les assassins furent arrêtés.
9 novembre 1911
AVRICOURT
Vendredi, vers midi, un wagon contenant 10.000 kilogrammes de pommes, a déraillé en gare d'Avricourt.
Par suite de cet accident, les trains de la direction de Cirey et de Blâmont n'ont pu quitter Avricourt. Les voyageurs ont été dirigés vers ces deux villes par des automobiles. Le service des trains a été rétabli vers cinq heures du soir.
21 novembre 1911
SARREBOURG
Déserteur. - Le 12 novembre, un déserteur du 11e régiment d'uhlans, en garnison à Sarrebourg, a été ramené en uniforme par la gendarmerie française de Blâmont à Igney, pour de là être dirigé sur Nancy aux fins de contracter un engagement dans la légion étrangère. Pour pouvoir passer la frontière plus facilement, le déserteur n'a pas choisi le chemin direct par Avricourt, mais il a gagné la frontière par le canton de Lorquin, où les chemins sont moins sévèrement surveillés.
6 juillet 1912
Mortel accident d'auto
Blâmont. - Le chauffeur de l'usine Bechmann et Cie conduisait sa voiture lorsque, près du temple israélite, il renversa un vieillard, M. Pinoit, menuisier, qui voulait enlever une brouette de la chaussée.
M. Pinoit eut la tête écrasée par la roue arrière. La mort fut instantanée.
M. le docteur Henriot, accouru, n'a pu que constater le décès.


10 septembre 1912
Accident de chasse
Lunéville, 9 septembre.
Un chasseur, M. Isidore Petit, cafetier à Verdenal, a tué, accidentellement, près de Blâmont, un autre chasseur, M. Emile Chatton, rentier, âgé de 62 ans, habitant également Verdenal.
7 octobre 1912
Lunéville, 6 octobre.
Un ballon sphérique allemand, dans la nacelle duquel se trouvaient plusieurs personnes, est passé au-dessus d'Orgeviller et de Blamont.
15 février 1913
AVRICOURT
Dirigeable fiançais. - Pour la première fois au pays d'Avricourt, on a vu lundi matin un dirigeable français venant de la direction de Blâmont en service de reconnaissance sur la frontière qu'il a suivie dans la direction de Lagarde.
21 novembre 1913
Déserteurs allemands
Lunéville. - Mercredi à midi, la gendarmerie de Blamont a amené à la Place deux déserteurs du 15e régiment en garnison à Strasbourg. Ces militaires, qui étaient en tenue, avaient attiré la curiosité d'une foule de gamins et de curieux qui suivirent le groupe jusqu'au château.
 

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