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158
ème régiment d'artillerie à pied - 1918
 


Historique - 8e et 158e régiments d'artillerie à pied
Éd. Kopf-Roussel - Remiremont - 1920

Historique du 158e R.A.P

OPÉRATIONS DES 4 GROUPES
[...]
3e GROUPE
Le 3e groupe du 158e, formé le 15 septembre 1918, est commandé par le chef d'escadron LORENCHET DE MONTJAMONT qui a comme adjoints les, lieutenants DURAFFOURG, ROUCHAVILLE et le sous-lieutenant GHERSY. Le P. C, du groupe est à Chennevières (Meurthe-et-Moselle).
Le groupe se composait des 9e, 10e, 11e et12e batteries, mais les 10e et 11° batteries formaient un sous-groupement tactique (celui du secteur de Baccarat), placé sous les ordres du capitaine PASTRE, commandant la 10e batterie, auprès duquel le lieutenant ROUCHAVILLE avait été détaché comme adjoint.
Le commandant de MONTJAMONT avait le commandement administratif des 4 batteries du groupe et le commandement tactique des batteries de Saint-Clément.
La répartition des batteries était la suivante:

Secteur de Saint-Clément
La 9e batterie, formée le 15 septembre 1918 par la 8e du 7e R. A. P., est commandée par le lieutenant MARTIN, adjoint sous-lieutenant CHAVONNET, puis plus tard le sous-lieutenant VIGNEACE. Le bureau et les échelons sont installés à Chennevières.
La batterie sert 4 155.L. en position au nord de Domjevin, dans le ravin de la Bonne-Fontaine.
La 19e batterie du 7e R. A. P. forme le 15 septembre 1918 la 12e batterie du 158e R.A.P. Il n'y a pas de changement dans le personnel. Le lieutenant AUNARD conserve le commandement, il a toujours comme adjoint le lieutenant MAUGUIÈRES. Le bureau de la batterie et les échelons sont à Vathainménil, près de Chennevières.

Secteur de Baccarat
La 10e batterie, formée le 15 septembre 1918 par la 11e batterie du 7e R. A. P., est commandée par le capitaine PASTRE qui a comme adjoint le sous-lieutenant MERCHET.
Le bureau et les échelons sont à Baccarat. La batterie sert 4 pièces de 120 C., Mle 1890, en. position aux carrières de Merviller.
Elle assure en outre la garde de 2 pièces de 90 et 2 pièces de 95, en batterie sur la position de barrage, en arrière de la Meurthe.
La 11e batterie, formée par la 12e batterie du 7e R. A. P., le 15 septembre 1918, est commandée par le lieutenant JARNIAS, comme adjoint le sous-lieutenant LALANDE, puis le sous-lieutenant BOICHOT. Le bureau et les échelons sont à Baccarat. La 11e batterie sert 4 pièces de 120 L., en position dans la région de Baccarat.
De la formation du groupe à la signature de l'armistice, le secteur est très calme; l'ennemi ne fait qu'un peu de harcèlement et il est très timide. Les batteries de position ayant été ramenées très en arrière des lignes d'infanterie, à la suite de la leçon donnée par la grande offensive allemande dans l'Aisne du mois de mars, il n'est pas possible de faire de la contre-batterie dans le secteur. Pour les coups de main, un certain nombre de pièces, le plus souvent une section est amenée sur les anciennes positions avancées, quelques heures seulement avant l'ouverture du feu.
C'est ainsi que par deux fois, les deux pièces de 120 L. de la 12e batterie en position dans la Forêt de Mondon, furent envoyées dans une position construite en 1916, dans le Bois des Railleux, par le lieutenant AIMARD. Cet emplacement très connu par l'ennemi avait dû être abandonné, car il se trouvait, au moment où les troupes furent échelonnées en profondeur, juste sur la ligne des petits postes d'infanterie. Lors des premiers coups de main, la section de 120 venue aux Railleux, put remplir sa mission sans être inquiétée.
Lors du second, elle dut terminer ses tirs sous un violent bombardement d'obus explosifs et d'obus à gaz.
Comme il était impossible de retirer les pièces en batterie sous le feu, par suite des difficultés de désarmement (il fallait faire un chargement sur voie de 0.60) et que la nature des gaz n'était pas définie (il aurait fallu désinfecter tout le matériel avant de l'enlever si l'ennemi avait lancé des obus à l'ypérite), le personnel quitte la position complètement plongée dans une nappe de gaz et ne revint chercher les pièces que le lendemain.
L'infanterie américaine, qui occupait alors le secteur, eut, du fait de ce bombardement, d'assez fortes pertes, plusieurs morts et un nombre assez élevé d'intoxiqués gravement, alors que le détachement de la 12e batterie n'eut à en déplorer aucune.
Quelques jours avant l'armistice, les 4 pièces de 120 L. de la 12e furent transportées à une position située à côté du cimetière de Domjevin pour prendre part à un fort coup de main. Elle put remplir intégralement sa mission sans être inquiétée par le tir de l'artillerie ennemie.

4e GROUPE
A la date du 15 septembre 1918 se forme le 4e groupe du 158e. Le capitaine PARISOT, commandant le groupe, et les officiers de son E.-M. viennent de l'ancien 7e groupe du 7e R. A. P., le personnel de l'E.-M. est formé par l'ancien 6e groupe du 7e R. A P.
Le bureau du groupe est installé à la verrerie de Croismare, le P. C. de combat se trouve à l'Arbre Haut eu forêt de Parroy.
[...]
15 batterie. - Formée par la 15e du 7e, a ses bureaux et ses échelons, du 15 septembre au 15 octobre, à Bouviller, puis à Croismare, dans la verrerie. Elle sert 4 pièces de 155 L. en batterie dans la forêt de Parroy, à 250m près de l'Arbre Haut, et 1pièce de 155 L. à 253m près du Puits en forêt de Parroy.

16e batterie.-Elle est formée par la 16e du 7e, a, pendant quelques jours, son bureau à Lunéville, à la caserne Treuille-de-Beaulieu. Dans les derniers jours de septembre, le bureau et les échelons sont transportés à la verrerie de Croismare. La batterie sert 2 sections de 120 L. situées dans la partie S.-E. de la forêt de Parroy. Elle assure en outre la garde des 95 de la position de barrage, en batterie à Hermaménil et Frambois.
Le secteur est très calme, l'ennemi ne fait du harcèlement et d'une façon permanente que sur la route d'Einville à Parroy, qui longe le canal de la Marne au Rhin. Il tire assez fréquemment sur la voie ferrée de Lunéville à Avricourt. Quelques coups quotidiens sur les carrefours en forêt.
Si les batteries ne subissent pas de pertes du fait de l'ennemi, elles sont cependant très éprouvées par une violente épidémie qui décime le personnel: 27 morts dans le groupe, dont 17 à la15e batterie.
Les médecins, frappés par le chiffre élevé de cette mortalité, firent une enquête sévère, à la suite de laquelle ils déclarèrent que la vie pénible d'artilleurs et de travailleurs qu'avaient menés pendant plus de 3 ans ces hommes dans les marécages de la forêt de Parroy avait miné la santé de ces braves gens, qui étaient terrassés par la maladie en quelques heures.

 

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