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						| Né à Raon-l'Etape le 2 novembre 
						1899, fils de Paul Marie Auguste Crouzier employé de 
						commerce (puis commerçant en quincaillerie, fers, fonte 
						et charbon, à Raon-l'Etape), Jean Crouzier fait ses 
						études au collège de Saint-Dié, puis au lycée Henri 
						Poincaré de Nancy où il obtient son baccalauréat en 
						1917. Etudiant à la faculté de droit de Nancy, il est appelé 
						au service militaire en avril 1918 dans l'artillerie. 
						Libéré en novembre 1919, il opte pour les études 
						notariales, obtient sa licence en 1922 et son diplôme de 
						notaire en 1924.
 Il a épousé Thérèse Marie Louise Chèvre (né en 1901 à 
						Pont-à-Mousson), et a déjà deux fils (Pierre, né à 
						Epinal en 1922, et Jacques, né à Raon-l'Etape en 1924) 
						lorsqu'il s'installe comme notaire à Blâmont, place de 
						l'Hôtel de Ville, où il succède à son oncle Léon 
						Crouzier (il y exercera jusqu'en 1945).
 |  |  En 1928, Jean Crouzier est 
				élu conseiller municipal de Blâmont, puis devient maire en 1937 
				au décès de Joseph Colin. Mobilisé en 1939 comme lieutenant de 
				réserve d'artillerie, il commande une batterie du 69ème 
				Régiment d'artillerie, puis est envoyé comme instructeur à 
				l'école des chars de combat. Capitaine, il est démobilisé en 
				juillet 1940 et reprend à Blâmont ses fonctions de maire et 
				notaire. En octobre et novembre 1944, il aide de son mieux les 
				victimes des bombardements de Blamont (voir
				1er septembre au 18 novembre 1944 - J. 
				Crouzier), ce qui lui vaut d'être nommé titulaire de la 
				Croix de guerre avec palme et chevalier de la Légion d'honneur 
				(30 décembre 1948. Il en sera nommé officier en 1960).En 1945, il entre au Conseil général de Meurthe-et-Moselle pour 
				le canton de Blâmont (dont il sera plusieurs fois vice-président 
				jusqu'en 1967).
 
 Il est député de Meurthe-et-Moselle pour trois législature de la 
				4ème république : du 10 novembre 1946 au 5 juillet 
				1951 pour le Parti Républicain de la Liberté (P.R.L., liste 
				conduite par le lorrain Louis Marin), du 17 juin 1951 au 1er 
				décembre 1955 pour les Républicains Indépendants (liste conduite 
				par conduite par Pierre André), et du 2 janvier 1956 au 8 
				décembre 1958 pour le Centre National des Indépendants et 
				Paysans d'action sociale.
 
 Il travaille principalement à la commission de la reconstruction 
				et du logement, puis à celles de la justice et de la défense 
				nationale. Élu d'un département sinistré par la guerre (dont il 
				préside en 1945 la Commission de la Reconstruction et de 
				l'Urbanisme), il s'attache aux problèmes de la reconstruction et 
				fait voter une loi, parfois appelée de son nom, en 1946 (loi n° 
				46-2389, du 28 octobre 1946 sur les dommages de guerre). En 
				1947, il fonde et préside la fédération de Meurthe-et-Moselle 
				des associations de sinistrés et divers organismes créés dans le 
				but de favoriser la reconstruction. Au plan national, 
				vice-président de la Confédération nationale des sinistrés de 
				France, membre de la Commission de la reconstruction et des 
				dommages de guerre, il en assure le secrétariat à partir de 
				1948. Il est juré à la Haute Cour de justice (1947), membre des 
				Commissions de l'intérieur (1948-1951), de la réforme 
				administrative (1948), et préside le comité national des 
				groupements d'emprunts (1949-1958) et la caisse autonome de la 
				Reconstruction (1952-1958).
 
					
						| Lors de son second mandat de 
						député, il retrouve la plupart de ses précédentes 
						fonctions : le 28 août 1951, il est élu juge titulaire à 
						la Haute Cour de justice ; il est nommé membre de la 
						Commission de la reconstruction et des dommages de 
						guerre dont il est secrétaire en 1951 et 1954, et 
						vice-président en 1953 et 1955. Il est en outre membre 
						des Commissions de l'intérieur, des immunités 
						parlementaires (en 1951) et de la défense nationale 
						(1953 et 1954). Le 4 février 1955 il n'accorde pas sa confiance au 
						gouvernement de Pierre Mendès-France, notamment sur le 
						problème de l'Algérie, où il a constaté événements des 
						événements extrêmement graves particulièrement en 
						Kabylie
 Du 1er mars 1955 au 24 janvier 1956, il est 
						appelé, dans le gouvernement d'Edgar Faure, au 
						secrétariat d'état à la Défense Nationale et aux Forces 
						Armées, sous le ministère du général Pierre Koenig 
						(jusqu'au 6 octobre 1955) et surtout du général Pierre 
						Billote.
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						 Jean Crouzier et Piette 
						Billote - 1955
 |  A la dissolution de 
				l'Assemblée décidée par Edgar Faure, Jean Crouzier se représente 
				pour un troisième mandat. Une fois encore, il est membre des 
				Commissions de la défense nationale (où le 5 et le 11 juillet 
				1956, il se déclare favorable à l'Euratom) dont il est le 
				secrétaire en 1958, de la Commission de la reconstruction, des 
				dommages de guerre et du logement, et juge titulaire à la Haute 
				Cour de justice.De 1956 à 1957, il est membre de l'assemblée de la Communauté 
				économique Charbon Acier (C.E.C.A), puis de l'Assemblée unique 
				des Communautés européennes (1958). Le 19 mars 1957, il se 
				prononce en faveur du Marché commun sous la réserve que le 
				gouvernement veille à l'harmonisation des mesures sociales afin 
				de ne pas pénaliser la France.
 Le 1er juin 1958, Jean Crouzier accorde sa confiance 
				au général de Gaulle, et vote le 2 juin les pleins pouvoirs à 
				son gouvernement et la loi constitutionnelle.
 
 En 1959, il ouvre un cabinet de conseil juridique. En 1966, 
				Jean-Roland Belin lui succède comme maire de Blâmont (mandat que 
				Jean Crouzier exerçait de manière continue depuis 1937). Enfin, 
				en 1968, toujours conseiller général du canton de Blâmont, Jean 
				Crouzier s'installe à Saint-Dié où réside son fils aîné, Pierre 
				(1922-2014), le cadet, Jacques (1924-2011), étant avocat à 
				Lunéville.
 
 Jean Crouzier décède à Saint-Dié, le 26 décembre 1970 d'une 
				défaillance cardiaque.
 
 Le Pays 
				Lorrain1971
 
 Nécrologie
 M. Jean Crouzier est décédé à 
				l'âge de 71 ans d'une défaillance cardiaque le 26 décembre 1970.Né à Raon-l'Étape le 2 novembre 1899, il avait fait ses études 
				de droit à Nancy, puis s'était établi notaire à Blâmont dont il 
				fut le maire de 1937 à 1966. Il devint vice-président du Conseil 
				général de Meurthe-et-Moselle et fut député de 1947 à 1958. Il 
				était aussi membre de l'Assemblée parlementaire européenne. Il 
				s'occupa beaucoup de la reconstruction et fit voter une loi sur 
				le remboursement des dommages de guerre. Vice-président de la 
				Fédération nationale des sinistrés de France depuis 1945 il 
				était également président de la caisse autonome de la 
				Reconstruction.
 En 1955, il était nommé dans le ministère Faure secrétaire à la 
				Défense et aux Forces armées, et ce fut sous son impulsion que 
				fut construit le premier sous-marin atomique français. Le défunt 
				était officier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de 
				guerre 1939-1945 avec palme, officier du Mérite militaire et 
				médaillé de l'Aéronautique.
 
 
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