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4ème régiment de chasseurs à Cheval - Août 1914


Historique du 4e régiment de chasseurs à cheval pendant la guerre 1914-1918
Éd. Berger-Levrault (Nancy)

1er ESCADRON

En garnison de couverture à Baccarat depuis 1913, le 1er escadron commence sa mission le 31 juillet 1914, à 6 heures, sous le commandement du capitaine MARIN DE MONTMARIN.
Le 1er peloton.. (lieutenant CHARDIN) est envoyé dans la vallée de Celles avec le 21e B. C. P. (commandant RAUCH).
Les 2e et 3e pelotons (sous-lieutenant ROZE et lieutenant ARNAUD), sous les ordres directs du capitaine DE MONTMARIN, sont à la disposition du commandant CARRÈRE, du 17e B. C. P.
Le 4e peloton (sous-lieutenant JACOTIN) est envoyé à Saint-Pôle, avec le 20e B.C.P. (commandant MICHAUX).
Cette période de couverture durera jusqu'au 11 août.
Le peloton CHARDIN exécute dans la région de Celles de belles et audacieuses patrouilles. Celle du maréchal des logis PEYTOUR mérite d'être relatée :
«  Parti le 5 août sur Petitmont avec le brigadier SERRE et deux hommes, il y est resté toute la journée, enfermé dans une cave tandis que le village était occupé par un escadron et demi du 15e dragons allemands. Il n'a cessé d'envoyer par téléphone, puis par cyclistes, puis par automobile, des renseignements précis sur la présence de l'ennemi. Il a pu s'échapper au cours de la soirée, en profitant d'un désarroi produit sur la troupe ennemie. »
Les pelotons ROZE et ARNAUD multiplient leurs reconnaissances dans la région de Domèvre-Blâmont et donnent de précieux renseignements sur les premiers mouvements de l'ennemi.
Le peloton JACOTIN fournit deux hommes à chacune des trois compagnies de première ligne, le gros du peloton est à la disposition du commandant MICHAUX.
Les deux hommes affectés aux compagnies sont vedettes doubles, en avant de l'infanterie; certains ont été très brillants. La mort héroïque du brigadier SIMON, assassiné, achevé à coups de lance par les dragons allemands, la défense vigoureuse de son compagnon, le chasseur GODART, blessé grièvement, sa poursuite acharnée par plusieurs ennemis, sa lutte furieuse contre eux, sa vie sauvée par la chute de son cheval dans le village de Blâmont, est un des épisodes les plus marquants.
Le peloton a la mission de patrouiller dans la zone neutre, 10 kilomètres à l'ouest de la frontière, sans jamais la dépasser.
Tous les jours, le sous-lieutenant JACOTIN patrouille dans la région Blâmont-Cirey-sur-Vezouse-Bertrambois.
Le 8 août, prise d'une automobile et de quatre chevaux allemands à Cirey, malgré la présence d'une compagnie d'infanterie ennemie et de deux pelotons de cavalerie.
Le 10 août, le sous-lieutenant JACOTIN quitte Saint-Maurice à 4 heures, avec douze cavaliers. En arrivant sur la crête près du bois des Chiens, son attention est attirée par des hennissements. Il arrête sa troupe ; ses éclaireurs lui signalent la présence d'un escadron de dragons allemands. A cet instant, une patrouille allemande d'un officier et quinze cavaliers se détache de l'escadron et marche sur le hameau d'Ancerviller. Pour l'attaquer, il faut se glisser entre elle et son escadron. Le sous-lieutenant JACOTIN laisse la patrouille s'engager dans nos lignes et dès qu'elle a disparu derrière les maisons d'Ancerviller, il revient rapidement sur ses pas et, profitant d'une dépression de terrain, il se place entre la patrouille allemande et son escadron. Il prend bientôt le contact et forme ses chasseurs en bataille, au galop, sabre à la main. Quand il apparaît sur la crête, l'escadron ennemi, pied à terre, ouvre le feu. La patrouille allemande se porte en ordre serré contre le sous-lieutenant JACOTIN, avec l'intention évidente d'accepter l'abordage; mais à 400 mètres, elle fait demi-tour et prend à toute allure, en désordre, le chemin d'Ancerviller à Barbas. Le sous-lieutenant JACOTIN poursuit. La supériorité de ses chevaux sur les chevaux allemands est telle, que, 1 kilomètre plus loin, il les talonne de près. Les coups de sabre ont tôt fait de mettre à terre quelques dragons, avec ou sans leurs montures. L'officier chef de patrouille est désarçonné et aussitôt entouré, ce qui ne l'empêche pas de tirer au passage un coup de revolver sur le sous-lieutenant JACOTIN. Un coup de sabre du maréchal des logis KOLB sur le cordon de l'arme, la fait tomber.
Pendant ce temps, le chasseur BERGERON, désarçonné, se trouve en face d'un dragon allemand. Sans sabre, il lutte avec ses poings. Le Boche en fuyant prend son revolver, tire sur BERGERON et le manque. Mais BERGERON, ayant ressaisi son sabre, tranche la gorge de son ennemi.
Le brigadier REMUALDO, poursuivant un autre adversaire, reçoit un coup de lance à la main et est projeté à terre; son cheval blessé fuit du côté des Allemands; il saute sur le cheval de l'officier allemand et rejoint le reste de la patrouille.
Le 11 août, l'escadron est regroupé. Attaque et prise de Badonviller par les Allemands; contre-attaque sur Badonviller l'après-midi par le 20e B.C.P. L'escadron assure à droite la liaison avec le 21e B.C.P. qui appuie l'attaque.
Le 12 août, les Allemands attaquent en force Badonviller et le reprennent; l'escadron coopère à la défense en assurant à droite la sécurité du 20e B.C.P. L'adjudant CRETIN s'est particulièrement distingué au cours de cette affaire, en assurant des liaisons très difficiles.

 


 

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