Le Nord-est
agricole et horticole
15 février 1877
LA CULTURE DE L'OSIER AU
POINT DE VUE SPÉCULATIF
[...] Il y a un autre genre de terrain que la petite culture
devrait, pour les mêmes raisons, avec certitude de gain,
exploiter sur une plus grande échelle qu'elle ne l'a fait
jusqu'alors.
Nous voulons parler de la culture de l'Osier dans les terrains
marécageux et fangeux dans lesquels on ne peut rien faire
produire que des herbes grossières, tout au plus bonnes pour
faire de la litière. Tels sont les anciens étangs, les terrains
bourbeux et, goutteux, les terres mortes au bord des pièces et
cours d'eau, dont la plupart sont aussi improductives
qu'insalubres, mais qui pourraient concourir à l'assainissement
de l'atmosphère et devenir une source de richesses, comme le
démontre l'exemple suivant extrait du Bulletin de la Société des
Agriculteurs de France, 8e année, 1876, n° 19, 1er octobre :
« Une récompense est décernée à M. Moitrier père, lequel, en
1852, établit à Ogéviller la culture et le commerce de l'Osier,
cette culture produisant plus que la vigne et les houblons. Elle
s'étend aujourd'hui dans plus de 40 communes de l'arrondissement
de Lunéville; on y compte 500 hectares d'osier rapportant
annuellement brut un million, et net 500,000 francs. »
Journal officiel
de la République française
12 octobre 1898
PARTIE OFFICIELLE
Le Président de la République française,
Sur la proposition du président du conseil, ministre secrétaire
d'Etat au département de l'intérieur,
Vu l'article 43 de la loi du 5 avril 1884 ;
Le conseil des ministres entendu;
Considérant que, par suite des divisions profondes existant au
sein du conseil municipal de la commune de Halloville
(Meurthe-et-Moselle), il a été impossible de reconstituer la
municipalité;
Considérant qu'un pareil état de choses serait de nature, en se
prolongeant, à compromettre gravement les intérêts de la
commune,
Décrète :
Art. 1er. - Le conseil municipal de la commune de Halloville
(Meurthe-et-Moselle) est dissous.
Art. 2. - Le président du conseil, ministre de l'intérieur, est
chargé de l'exécution du présent décret.
Fait à Rambouillet, le 9 octobre 1898.
FÉLIX FAURE.
Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de l'intérieur, HENRI BRISSON.
Journal officiel
de la République française
Mardi 21 février 1905
Ministère de l'intérieur.
Le Président de la République française,
Sur la proposition du ministre de l'intérieur,
Vu l'article 43 de la loi du 5 avril 1884 ;
Le conseil des ministres entendu :
Considérant que toutes les tentatives faites pour la
reconstitution de la municipalité d'Halloville
(Meurthe-et-Moselle) sont demeurées infructueuses ;
Considérant que le renouvellement intégral du conseil municipal
est le seul moyen de mettre fin à un état de choses qui, en se
prolongeant, est de nature à compromettre gravement les intérêts
communaux,
Décrète :
Art. 1er. - Le conseil municipal de la commune d'Halloville
(Meurthe-et-Moselle) est dissous.
Art. 2. - Le ministre de l'intérieur est chargé de l'exécution
du présent décret.
Fait à Paris, le 18 février 1905.
EMILE LOUBET.
Par le Président de la République : Le ministre de l'intérieur,
EUG. ÉTIENNE.
Le Matin
24 août 1914
Incendiaires !
Tortionnaires !
Assassins !
Les Prussiens continuent la série honteuse de leurs crimes.
Chaque jour en apporte l'exécrable nouvelle. Ce sont des pages
de sang, s'ajoutant les. unes aux autres, qui déshonorent à
jamais le kaiser et sa horde barbare.
Hier encore, un brave cultivateur d'Amenoncourt
(Meurthe-et-Moselle), M. Charles André, nous a conté son
affreuse détresse ; il nous a dit comment les Prussiens avaient
saccagé son foyer, pillé son bien.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, alors que tout dormait dans le
village, ils se glissèrent comme des bandits dans les rues,
incendièrent trois maisons.
L'une d'elles appartenait à M. Eugène Thouvenin; qui avait
abrité dans son étable deux chevaux de dragons français, blessés
au cours d'un engagement et qu'il soignait en cachette.
Les Prussiens fouillèrent la maison, découvrirent les chevaux
et, pris d'une folle rage, mirent le feu partout, brûlèrent
l'étable et jetèrent dans les flammes le malheureux Thouvenin.
Le lendemain on ne trouva plus qu'un corps calciné, que quelques
habitants de la commune inhumèrent.
Les soldats allemands, baïonnette au canon, avaient pénétré dans
toutes les maisons, avaient tout pillé, tout détruit. Ils
tuaient sans pitié les pauvres gens qui élevaient la moindre
protestation.
Affamés, ils se jetaient sur les vivres, dévoraient tout avec
une gloutonnerie répugnante.
Ivrognes forcenés, ils se précipitaient dans les caves et
buvaient, vidaient les tonneaux, puis roulaient ivres morts sur
le sol.
A Blamont, on le sait, ils fusillèrent une jeune fille. Mlle
Cuny se promenait dans un champ aux environs de la commune. A la
vue des Prussiens qui braquaient sur elle leurs fusils, elle
s'écria, suppliante !
- Ne me tuez pas Grâce Ne me tuez pas
Mais, sans pitié, les bêtes fauves l'abattirent.
Dans la petite ville, ils obligèrent les habitants à avoir leurs
fenêtres éclairées et ouvertes toute la nuit.
Un ancien conseiller général, M. Barthélémy, âgé de 78 ans,
avait paru imprudemment à sa fenêtre une balle implacable le tua
raide. Un inoffensif cafetier, M. Fouel, qui se trouvait sur le
seuil de sa porte, a été fusillé sans aucun motif.
Tous ces crimes, toutes ces lâchetés pèseront plus tard d'un
poids terrible dans l'Histoire.
L'Ouest-Eclair
14 mars 1926
Le lait falsifié. La femme
Ducellier, 54 ans, cultivatrice à Frémonville, a additionné
d'eau le lait qu'elle livrait à la laiterie Martin, à
Fremonville. L'analyse a révélé un mouillage de 10 % et un
écrémage de 5 %. Un mois de prison avec sursis et 300 francs
d'amende.
Le Matin
3 juillet 1929
Condamnation d'automobilistes
Nancy. 2 juillet. Téléph. Matin. Le tribunal correctionnel
condamne à 100 francs d'amende chacun les automobilistes Schnorr,
de Blamont et Blaise, de Nancy, responsables de la mort de Mme
Belin, près de Frémonville. |