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La Semaine Religieuse du Diocèse de Nancy & de Toul
Ed. Nancy

- 1912 -


12 janvier 1912 - n° 2 - p. 21
Les fêtes de la Semaine
[...] Samedi 20, SS. FABIEN et SÉBASTIEN (Rouge). - Emberménil.
Tous deux martyrisés en 1086 pour avoir défendu les droits de l'Eglise. - Mémoire de plusieurs martyres du 7 janvier 270


12 janvier 1912 - n° 2 - p. 27
La Persécution.
Sous le fallacieux prétexte de régulariser des situations, le Gouvernement vient de fermer par décrets une cinquantaine d'établissements congréganistes. C'est, sans doute, le prélude d'une nouvelle campagne.
Dans ces hécatombes, notre Congrégation de la Doctrine chrétienne a été douloureusement frappée, et nous prions Madame la Supérieure de la Congrégation, le Conseil et les Religieuses qui ont tant mérité des familles chrétiennes de notre Lorraine, d'agréer nos respectueuses sympathies. La persécution dont elles sont l'objet, est une preuve péremptoire du bien qu'elles faisaient. Espérons que ces établissements arbitrairement fermés se rouvriront bientôt.... et demandons-le au Seigneur.
Voici le décret qui concerne les établissements de la Doctrine chrétienne,
Art. 1er. - Est rapporté le décret du 3 août 1808, en ce qu'il a autorisé les établissements de la Congrégation des Soeurs de la Doctrine chrétienne de Nancy situés à :
Département des Ardennes : Mézières.
Département de Seine-et-Marne : Montereau.
Département de la Côte-d'Or: Allerey.
Département de la Haute-Marne : Romain.
Département des Vosges : Fontenoy-le-Château, Saint-Dié, Bruyères, Bazoilles, Châtenois, Contrexéville, Gironcourt-sur-Vraine, Maréville, lsches, La Neuveville-sous-Châtenois, Rouceux, Rouvres-la-Chêtive, Urville, Jésonville.
Département de Meurthe-et-Moselle: Chaligny, Bouxières-aux-Chênes, Domgermain, Royaumeix, Liverdun, Charmes-la-Côte, Lucey, Lunéville, Blâmont, Badonviller, Clayeures, Ceintrey, Xermaménil, Fécocourt.
Département de la Meuse: Bonzée-en-Woèvre, Bar-le-Duc, Biencourt, Laheycourt, Montiers-sur-Saulx, Vaucouleurs, Saint-Mihiel, Maxey-sur-Vaise, Fresnes-en-Woëvre, Montzéville, Récourt, Buzy, Murvaux, Mouzay.


27 janvier 1912 - n° 4 - p. 62
Les fêtes de la semaine
[...] Jeudi, 1er Iévr., S. IGNACE; 3e Evêq. d'Antioche et martyr. (Rouge). - Domèvre- s.-Vezouze.
Vendredi, 2, PURIFICATION DE MARIE (Blanc). -Fréménil.
Fête qui sera solennisée Dimanche. - 1er vendredi du mois.


10 février 1912 - n° 6 - p. 102
Les fêtes de la semaine
[...] Samedi, 17, S. FIRMIN, Évêque de Verdun + 486 (Blanc). - Gogney.
Ses reliques sont conservées à Flavigny-sur-Moselle.


23 mars 1912 - n° 12 - p. 225
Les fêtes de la semaine
[...] Samedi, 30, S. QUIRIN (Rouge). - Leintrey
Martyr romain mort en 108 : ses reliques honorées dans le pays de Sarrebourg, y ont rendu son culte populaire. - Aujourd'hui, à la messe, oraison pour Mgr notre évêque, au jour anniversaire de sa préconisation en 1873.


13 avril 1912 - n° 16 - p. 298
Nécrologie.
Nous recommandons aux prières de nos lecteurs l'âme de M. l'abbé Cropsal.
Né à Autrepierre le 18 décembre 1860, ordonné prêtre le 10 juillet 1887, M. l'abbé Charles-Joseph Cropsal avait été successivement vicaire à Thiaucourt (1887), curé de Parey Saint Césaire (1891), de Saint Boingt (1897) et de Fléville (1901). Il était retiré du ministère depuis le 1er juillet 1902.
M. l'abbé Cropsal était membre de l'Association de prières.


20 avril 1912 - n° 16 - p. 296
Les fêtes de la semaine
[...] Samedi, 27, S. FIDÈLE DE SIGMARINGEN, capucin martyrisé le 24 avril 1622 (Rouge). - Montreux. .


20 avril 1912 - n° 16 - p. 320
M. l'Abbé Cropsal.
Un prêtre fait joyeusement le sacrifice de sa vie, quand il est frappé en pleine activité, et qu'il passe sans retard des travaux de l'apostolat à la récompense éternelle. Plus pénible est le sacrifice, quand la maladie fait tomber les armes et condamne à une lente agonie. Vivre des années avec la souffrance pour compagne de chaque jour ; abandonner le ministère pastoral à l'heure où la moisson des âmes appelle tous les travailleurs, c'est un dur calvaire à gravir ! M. l' Abbé Cropsal a connu cette marche lente et douloureuse vers la mort. Depuis dix années, il était réduit à l'inaction; son ministère auprès des âmes a duré 15 ans à peine ! Thiaucourt, Parey-St-Cézaire, St-Boingt, Fléville marquent les étapes rapides de cette existence si courte, féconde en souffrances, plus encore qu'en travaux. Il n'a fait que passer dans chacun de ces postes ; et, pourtant, son souvenir s'y conserve : cette âme d'élite a laissé partout de vifs regrets.
Observateur judicieux, esprit fin et délicat, zélé avec tact et discrétion, d'une modestie aimable, d'une charité respectueuse à l'excès des personnes et des choses, M. l'Abbé Cropsal avait les aptitudes les plus heureuses pour la bonne administration d'une paroisse. Surtout il avait au plus haut degré l'esprit surnaturel. C'était l'homme de Dieu, le prêtre modèle, attentif au bien des âmes. Avec quel succès il se dépensa à cette grande oeuvre, Dieu seul le sait. De lui-même, de ses travaux, de ses consolations ou de ses épreuves, jamais il ne parlait. Mais ceux qui l'approchèrent de plus près, trouvèrent en lui un guide sûr, un directeur de conscience formé à haute école, dont les avis étaient marqués de la prudence chrétienne la plus éclairée. Il excellait à faire aimer la piété, à ramener à la pratique des sacrements. Former des groupements d'âmes chrétiennes, discerner une élite qui entraînerait les hésitants et les maintiendrait, c'était son moyen habituel. Aussi, il «  missionnait » constamment ses paroissiens, avec mesure, charitablement, et lui-même donnait l'exemple, se faisant tout à tous pour les gagner tous à Jésus-Christ.
Son champ d'action fut modeste. Non pas que ses supérieurs aient ignoré ses qualités et son zèle. Mais, depuis longtemps une sante délicate, des souffrances de plus en plus vives paralysaient ses efforts et l'obligeaient à des ménagements. «  J'ai toujours été un pauvre être souffrant » disait-il à ses derniers jours. C'était bien vrai. Dieu avait placé la souffrance sur son chemin. Elle entrava de bonne heure une vocation qui s'était révélée d'une manière providentielle et que des épreuves douloureuses avaient mûrie. Au Grand Séminaire, l'Abbé Cropsal vit décliner ses forces. Il dut rentrer au foyer paternel pendant deux années; l'air du pays natal, les bons soins de la famille, plus encore une volonté énergique et inlassable le relevèrent. Il put continuer ses études et l'onction sacerdotale vint récompenser enfin une persévérance éprouvée.
La maladie n'était pas vaincue, hélas ! Ce n'était qu'une trêve. Elle reparut bientôt, et chaque jour, il fallut compter avec elle. Le sacerdoce est l'immolation de l'homme ajoutée à celle de Dieu : cette parole de Lacordaire, l'abbé Cropsal la fit sienne. Pendant ses quinze de ministère, il fit le bien, se dépensa corps et âme, pour gloire de Dieu, mais surtout il souffrit, il fut sur la croix chaque jour. Il a souffert héroïquement avec une patience, une douceur étonnante. Qui se souvient, même aux heures les plus éprouvées, de l'avoir vu une seule fois se répandre. en plaintes, céder à l'impatience, au découragement ?
En 1902, il dut rendre les armes : la surexcitation, nerveuse avait tari les sources vives de ce pauvre corps. Il fallut au malade résigner ses fonctions, quitter une paroisse où il avait en quelques mois donné la mesure de son zèle et de son talent.
A Ludres, les religieuses de St-Charles et leur sympathique aumônier tentèrent l'impossible pour enrayer le mal, pour triompher de la dépression physique et morale : l'Abbé Cropsal lui même luttait énergiquement ; il voulait reprendre sa place au milieu des combattants ; s'avouer vaincu, accepter le repos à cet âge lui semblait être une désertion.
Quelques mois plus tard, la maison paternelle se trouvait libre. L'Abbé Cropsal y revint. Avait-il l'espoir qu'un séjour au milieu des siens, Ia chaude sympathie de ses premiers amis, l'influence des chers souvenirs d'enfance relèveraient ses forces, hâteraient la guérison ? Ne vint-il pas plutôt poussé par cet instinct secret qui, au soir de la vie, nous ramène à notre berceau, pour y terminer notre pèlerinage ici-bas ? Toujours est-il qu'il rentra à Domêvre-sur-Vezouze pour y achever ses jours. N'espérant rien des secours de la terre, il se tourna vers Dieu. Et comme il avait mené une vie toujours édifiante, il voulut donner à sa paroisse l'exemple d'une sainte mort.
La mort ne l' effrayait pas. Tous les jours, il se rendait au cimetière : là, au milieu des tombes, parfois agenouillé au pied du Calvaire, où reposent les anciens curés de Domèvre, il préparait son âme, il brisait peu à peu les derniers liens de la terre, il «  faisait l'apprentissage de la mort ».
Puis, on le voyait à l'église, où jusqu'à la fin, il put offrir le Saint-Sacrifice; au fond de la nef, chaque jour, il faisait l'heure de garde auprès du Sacré-Coeur ; le. soir le retrouvait encore en adoration au pied de l'autel... C'était une vie qui se consumait en prière, qui conversait avec l'au-delà ... il vivait près de Dieu, avec Dieu.
L'estime autour de lui, se faisait vénération. On sentait le saint prêtre, on aimait à lui demander ses conseils, on recourait à ses bonnes prières : il faisait silencieusement, sans bruit, l'apostolat fructueux .du bon exemple. Si discrète qu'ait été son action, elle était visible; si humble que l'Abbé Cropsal se soit montré, il tenait sa place dans la paroisse. D'ailleurs, aucune douleur qu'il n'ait apaisée avec une affectueuse charité ; aucune souffrance qu'il n'ait consolée avec cette persuasion intime que possèdent les âmes qui ont beaucoup et saintement souffert.
Faut-il ajouter que son zèle trouvait l'occasion de se manifester encore? L'oeuvre de la bonne presse, établie à Domêvre, fut son oeuvre ; il sut la mener à bien, sans froisser personne; chacun le comprenait, il n'agissait ainsi que pour le bien des âmes, pour la gloire de Dieu. Il faisait profiter les uns et les autres de son pinceau habile, de sa plume alerte et bien taillée : c'est au milieu de ces délassements utiles que la mort l'a surpris.
Une crise violente l'arrêta : quatre semaines de souffrances aiguës achevèrent de le préparer aux pures joies du ciel, et le saint jour de Pâques, après une agonie trop semblable à celle du divin Maître, l'Abbé Cropsal rendait sa belle âme Dieu.
Les funérailles ont montré en quelle sympathie on tenait le défunt. Trente prêtres et la paroisse tout entière l'escortèrent à sa dernière demeure. M. le Doyen de Blâmont, en termes émus, retraça la vie trop courte de ce bon prêtre, donna let salutaires enseignements de cette pieuse mort, et adressa le dernier adieu au cher disparu.
Il repose maintenant au milieu des siens. Non loin de lui, un autre prêtre, enfant de Domêvre, dort son dernier sommeil : sur sa tombe, on a gravé ces paroles : Dilectus Deo et hominibus cujus memoria in benedictione est. On peut mettre la même inscription sur la tombe de l'Abbé Cropsal ; son souvenir vivra, car il fut aimé de Dieu et des hommes ; sa mémoire est bénie ! c'est sa première récompense, celle du temps; Dieu, nous en avons la douce espérance, lui a donné déjà celle de l'éternité.
L. R.


4 mai 1912 - n° 18 - p. 350
Les fêtes de la semaine
[...] Jeudi 9. S. GRÉGOIRE DE NAZIANCE, Archevêque de Constantinople, Docteur de l'Église + 389 (Blanc). - Ogéviller.


25 mai 1912 - n° 21 - p. 41
CHRONIQUE DIOCÉSAINE
Offices extraordinaires de la Semaine signalés par Messieurs les Curés.
[...] DONJEVIN. - Lundi, Pèlerinage à N-D. de la Bonne-Fontaine. A 8 h., Messe de Communion à la Chapelle. A 9 h. 1/2, Grand-Messe, sermon par M. le Vicaire général RUCH.


15 juin 1912 - n° 24 - p. 470
Les fêtes de la semaine
[...] Vendredi, 21, S. Louis DE GONZAGUE (Blanc). - Reillon.


15 juin 1912 - n° 24 - p. 478
60e Anniversaire de la Bénédiction de la Chapelle de Notre-Dame de la Bonne-Fontaine, à Domjevin.
Un concours de circonstances a fait que nous n'avons pu insérer ce communiqué dans notre dernier numéro. Nous nous excusons de ce retard auprès de M. le Curé de Domjevin et de nos lecteurs.
Le 27 mai 1912, on célébrait à la Bonne-Fontaine, le 60° anniversaire de la bénédiction de la chapelle. Au milieu des arbres, s'élevait une estrade ornée de feuillages, d'oriflammes et de fleurs. Un autel, que surmontait la statue de la Vierge Marie, en garnissait le fond : c'est là que la Messe jubilaire-devait être solennellement célébrée.
Les foules accouraient à l'appel qui leur avait été adressé. Dès Ie matin, les trains débarquaient les pèlerins par milliers ; les routes étaient noires de monde. Piétons, cyclistes, véhicules de tout âge et de toute forme, donnaient le spectacle le plus pittoresque. Le temps était splendide, les visages rayonnants de joie et de confiance. Dès neuf heures, une masse compacte qu'on peut évaluer à 3,000 personnes, se groupait autour du reposoir et l'on se mit à prier et à chanter.
Bientôt, arrive M. le Vicaire général Ruch, qui devait prendre la parole, et M. le Chanoine Carrier, qui venait dans sa paroisse natale chanter la Messe du jubilé. La foule s'écarte avec respect. Ces Messieurs prennent place sur l'estrade, avec M. le Doyen de Blâmont et les prêtres voisins venus pour aider M. le Curé de Domjevin.
Après l'Evangile, M. le Vicaire général prend la parole et, après avoir remercié tous ceux qui avaient travaillé à préparer ce beau jour, il nous montre quel trésor est pour nous la Vierge Marie. C'est la «  Bonne-Fontaine », où l'âme vient puiser un soulagement à tous ses maux; la source d'où découlent tous les biens. La foule, debout, écoute dans le plus religieux silence, celle parole élégante, chaude, enthousiaste, qui fait sur les âmes la plus profonde impression.
L'attitude de la foule fut admirable durant toute la cérémonie et son enthousiasme fut magnifique ; il n'y eut, de toute la journée, aucun accident à déplorer. «  Cette fête, écrivait un assistant à M. le Curé de Domjevin, a dépassé les espérances les plus optimistes et, pour me part, j'en suis revenu ravi. »
La Vierge Marie a voulu cette fête ; elle a mis tout en oeuvre pour l'obtenir ravissante : c'est la pour nous un nouveau motif de confiance en sa bonté maternelle, c'est comme un sourire que la Reine du Ciel a daigné nous adresser pour réjouir nos coeurs et reconforter nos âmes.
Une plaquette illustrée, comprenant une notice historique sur le pèlerinage, des renseignements pratiques et une neuvaine à la Très Sainte-Vierge vient d'être publiée sous ce titre: «  Souvenir de la Bonne-Fontaine ». On la trouve à la librairie Drioton et chez M. le Curé de Domjevin.


6 juillet 1912 - n° 27 - p. 539
Concours de l'Union Drouot à Cirey-sur-Vezouze.
Rarement concours sportif fut préparé avec autant d'intelligence, de soin, d'entrain, que celui que l'Union Drouot, section diocésaine de la grande Fédération gymnastique et sportive des Patronages de France, - la F. G. S. P. F. -, avait organisé, dimanche dernier, 23 juin, à Cirey-sur-Vezouze.
Un vaste terrain, gracieusement mis à la disposition du comité par la Société des Glaces de Cirey, avait eté parfaitement aménagé et orné par M. Hulot, directeur de la Glacerie, et par M. le Doyen de Cirey. Rien n'y manquait, depuis la vaste tribune qui abritait, au centre, en un hémicycle formé de colonnes grecques, un autel où devait être célébré le Saint Sacrifice, des vestiaires larges et commodes, une ambulance, des buvettes ..... jusqu'à des kiosques pour la vente des cartes postales et des timbres-postes.
Les détails de la réception à la gare et des défilés, les services d'ordre et de contrôle avait été réglés, avec une précision militaire, par M. le Baron de Metz, ancien officier supérieur de cavalerie en retraite, adjoint au Maire de Cirey. Ce qu'on pourrait nommer le «  service de l'intendance », avait été assumé par M. Barthelemy, conseiller municipal, et, tel qu'il le comprit, ce ne fut pas une sinécure. Les secours médicaux étaient assurés par MM. les docteurs Rapp, de Cirey, Raoult et Durand, de Nancy : ces Messieurs ne s'offenseront point si nous les félicitons de n'avoir pas eu de clients. Quant au programme du concours et du festival, le conseil de l'Union Drouot y apporta sa compétence si appréciée et son esprit pratique bien connu.
Les rues par où devaient passer les sections, avaient été décorées de mâts, de verdure, de guirlandes et d'oriflammes tricolores. A l'entrée de la coquète cité, une large banderole souhaitait la bienvenue aux gymnastes catholiques. La gare, la mairie, la salle des fêtes, beaucoup de maisons particulières étaient fleuries et pavoisées.... Il n'est pas jusqu'à la voie ferrée qui, par une délicate attention de l'A. B. C ?, Compagnie du Chemin de fer Avricourt-Blâmont-Cirey, n'eût reçu sa toilette des grands Jours.
Mais le ciel semblait bouder la fête : la veille, une pluie abondante gâta oriflammes el guirlandes et, quand l'aube se leva, de gros nuages noirs, poussés par le vent d'ouest, causèrent des craintes trop légitimes .... La pluie recommença à tomber par grosses averses... ce qui n'était pas pour déplaire à certains qui n'eussent pas été fâchés de voir échouer cette manifestation catholique et française.
LA RÉCEPTION ET LE CONCOURS
Ce fut, sous une pluie fine que fut reçu le train spécial qui amena, vers 7 h. 1/2, la plupart des sociétés. Mais si fortes que fussent les appréhensions, on ne se laissa pas déconcerter ; on n'omit aucun article du programme prévu. Les sections se rangèrent en colonnes; les étendards vinrent former la ligne, et une sonnerie de clairons les salua : ce fut simple, mais imposant. Puis, le défilé commença, par les rues de la ville, vers le terrain du concours, précédé de gymnastes cyclistes de Bertrichamps, et guidé, aux fiers accords de l'Harmonie de la Glacerie, par les membres de l'Union Saint-Bernard, de Cirey. A ce moment, une véritable cataracte vint éprouver la constance et redoubler les craintes...
Mais, à peine, fut-on sur le terrain que la pluie cessa, pour ne plus revenir qu'une ou deux fois, en courtes, mais fortes, ondées ..... Heureusement, le champ de manoeuvres, formé de déchets de vitrification, était très perméable... le sable, très fin, séchait en un instant. .. et le sol, à la foi ferme et élastique, se prêtait avantageusement à toutes les opérations du concours .... Et puis, l'air était frais, et on n'avait pas à redouter d'insolations .... toutes considérations qui aidaient à «  faire, contre mauvaise fortune, bon coeur ». Du reste, le ciel, d'heure en heure, devenait moins menaçant.
Sous l'active direction de M. le capitaine Méchin, président du Jury sportif et de M. Millot, chef du jury musical, les différents bureaux s'installèrent. ... et les sociétés commencèrent à travailler ..... Vers dix heures, à l'arrivée d'un nouveau tram, plusieurs autres groupes vinrent les rejoindre, également' amenés par l'Harmonie de la Glacerie de Cirey dont la courtoisie et le dévouement furent, durant cette journée, a la hauteur du talent de son chef et de ses instrumentistes distingués.
V ers 11 heures, Monseigneur l'Evêque, accompagné de M. le Comte de Ludre, député de Meurthe-et-Moselle, de .M. le Comte de Guichen, maire de Cirey, conseiller d'arrondissement, de M. l'abbé Marsal, curé-doyen, de M. de Klopstein, conseiller général, de MM. les vicaires généraux Barbier et Ruch, arriva sur le terrain. Il fut reçu par MM Hulot et De Melz qui, depuis le matin, veillaient avec une sollicitude attentive à ce que tout fût au point. En attendant que le concours prît fin, Sa Grandeur s'entretint avec les personnes présentes .... et M. le Comte de Guichen lui présenta les membres du Conseil municipal, pour lesquels il eut un mot très aimable, louant en particulier ce que la ville de Cirey avait fait pour la réception des sociétés sportives.

LA MESSE
Bientôt, la sonnerie du rassemblement se fit entendre les sections se disposèrent en colonnes, face aux tribunes, et, par les barrières ouvertes, la foule s'avança sur le terrain : sur l'autel, que les mains habiles et diligentes des religieuses de l'Orphelinat avaient orné et garni avec goût, le saint Sacrifice de la Messe allait commencer. Monseigneur l'Evêque revêtit les ornements pontificaux, pendant que M. le vicaire général Ruch qui devait le célébrer, s'habillait à l'autel
Cette Messe, d'allure toute militaire, fut vraiment imposante: la tenue des assistants fut parfaite; les chants:«  Nous voulons Dieu, le Credo, l'Hymne des Jeunes Lorrains » furent enlevés avec grand entrain; les échos de la vallée retentirent au loin des mâles protestations de foi, d'amour de Dieu, de fidélité, de toute cette jeunesse et de la foule qui l'entourait ..... et les sonneries de l'Elévation furent un hommage grandiose au Seigneur, dont le service fait l'honneur et la joie de l'adolescence, comme de tous les âges de la vie.
Après avoir solennellement donné la bénédiction pontificale, Monseigneur, d'une voix puissante qui facilement allait jusqu'au dernier rang, soulevant presqu'à chaque phrase des applaudissements, dit sa joie de revenir dans cette chrétienne ville de Cirey qui lui fait toujours un accueil si filial, pour présider une fête de jeunesse.
Pressé par le temps, il veut, au moins, payer le tribut de la reconnaissance de l'Evèque et de ses diocésains à M. le Maire et à la Municipalité de Cirey-sur-Vezouze qui, avec tant d'empressement, ont aidé au succès de cette solennité sportive catholique ; à M. le Comte de Ludre qui a daigné apporter l'encouragement de sa parole; aux organisateurs, en particulier à M. le Directeur de la Manufacture de glaces et à ses ouvriers qui se sont employés, sans compter avec leurs peines, aux préparatifs de cette journée.
Il renouvelle à MM. les Curés et à MM. les Vicaires le témoignage de son admiration et de sa gratitude, pour le dévouement qu'ils apportent à l'éducation chrétienne de l'enfance et de la jeunesse, dévouement dont les parents ne sauraient trop apprécier la générosité.
Il exprime à l'assemblée les regrets et les excuses du président-fondateur de cette incomparable .F. G S. P. F. qui groupe aujourd'hui plus de cent mille jeunes gens, M. le Docteur Michaux, retenu ailleurs par une autre grande réunion.
Il exalte l'esprit chrétien des membres de l'Union catholique du Personnel des Chemins de Fer, rappelle les belles fêtes des Cheminots catholiques qu'il a présidées, voici 3 ans, à Avricourt, et, dimanche dernier, à Nancy, dans la basilique du Sacré-Coeur, et il dit combien il est heureux de voir celle Union se développer dans son diocèse où elle compte aujourd'hui 22 groupes : nul diocèse de province n'en possède un pareil nombre !
«  Cette Union des Cheminots catholiques, cette Fédération des Jeunes, ces fêtes, ces concours de Nancy, de Cirey .... et, bientôt, de Longuyon, conclut Sa Grandeur, sont des signes de la foi qui se réveille, du patriotisme qui s'émeut, de la résurrection et de la victoire qui s'annoncent. »
Ces derniers mots lancés en des accents vibrants excitent un tonnerre d'applaudissements et d'acclamations, et c'est au milieu de l'enthousiasme que les colonnes s'ébranlent, pour aller dans les cantonnements assignés, réparer des forces largement dépensées depuis le matin. Il est midi et demi ... et rien ne creuse davantage l'appétit que le travail au grand air, dans la pure et fraîche atmosphère de la montagne.

LE DÉFILÉ ET LE FESTIVAL
On ne s'attarda point pourtant aux délices de la table; car, dès 1. h, 3/4, les sections se rassemblèrent sur la Place Chevandier. Elles se répartirent en six colonnes, tournées vers la salle des fêtes, et elles se préparaient pour le défilé, quand, au balcon, parut Monseigneur l'Evêque, entouré des autorités de la ville et du concours. Les cris de «  Vive Monseigneur! » éclatèrent, spon1anés et, signe de vive allégresse, les bérets volèrent, formant durant quelques secondes un mélange de couleurs des plus pittoresques.
Sa Grandeur venait de présider le banquet offert à MM. les Jurés où, successivement, M. le Comte de Guichen, M. le Baron de Klopstein, M. le Comte de Ludre, M. le Curé-doyen de Cirey, M. Maurice de Vienne, avaient porte des toasts très applaudis ; il avait eu la délicate pensée de répondre à ces toasts, en adressant le sien aux jeunes gens.
Il les salua donc, en leur redisant la joie, la fierté qu'il éprouvait; il leur exprima ses voeux pour le festival qui allait s'ouvrir, et il termina par un cri de patriotique et de chrétienne espérance.
Ces paroles allèrent au coeur des jeunes gens, de leurs directeurs, de leurs moniteurs. Les acclamations y répondirent, accompagnées de nouveau par le vol des bérets ... Puis, la musique de Cirey donna le signal du départ et le défile commença, par les rues principales de la ville, bordées d'une foule de spectateurs que la belle tenue, la fière démarche des gymnastes, pupilles et adultes, et le talent des musiciens intéressaient manifestement. Si nous disions que tous étaient satisfaits de cette constatation, nous ne serions pas un chroniqueur fidèle; mais Jésus n'a-t il point prédit à ses disciples qu'ils rencontreraient la contradiction ?
La première colonne comprenait l'Harmonie de la Glacerie et l'Union St-Bernard, de Cirey; l'Avant-Garde nancéienne, de St-Joseph; la Vaillante, de St-Vincent-St-Fiacre; les Trompettes lorraines, de Dombasle; la Persévérante, de St-Pierre; la Légion du Plateau, de Malzéville; la Légion de Salm, de Senones, représentant l'Union vosgienne ; la Jeanne d'Arc, de Villerupt, venue de l'extrême-nord du diocèse donner une main fraternelle aux sociétés de l'extrémité orientale; la Légion St Martin, de Bayon; la Légion St-Jean, de Mazerulles.
Dans la seconde colonne, marchaient les Gâs du Val, de Val-et-Châtillon ; la René Il, de Bon-Secours ; la Jeanne d'Arc, de Leyr; la Jeanne d'Arc, de la Cathédrale ; la Jeanne d'Arc, d'Azerailles; la Jeanne d'Arc, de Lunéville; les Ardents, de Norroy-les-Pont-à-Mousson; l'Espérance de St.-Sébastien, ; l'Union St-Gérard, de Sommerviller ; la Légion St.-.Martin, de Bayon.
La troisième colonne formait l'arrière-garde, avec l'Espérance, de Gerbéviller ; la Légion Turenne, de St.-Vincent-de-Paul; la Jeanne d'Arc, dAvricourt ; l'Avenir, de St.-Maur; l'Avant-Garde portoise, de St.-Nicolas-de-Port; la Société sportive et athlétique, de Baccarat ; la Blainvilloise, de Blainville-sur-l'Eau ; le Clairon, de Varangéville; la Légion St.-Maurice, de Bertrichamps.
L'effectif de ces 30 sociétés formait un régiment de près de quinze cents pupilles et adultes.
Le ciel s'était rasséréné et le soleil, dissimulé derrière un léger voile de blancs nuages, épargnait le poids de sa chaleur à ceux qui allaient clé ployer leur adresse durant la festival, et la contrariété de ses rayons aux spectateurs placés en face de lui C'était vraiment le temps idéal.
Cependant, le terrain de manoeuvres se bordait d'une foule considérable, venue de Cirey, de Blâmont et de tout le pays d'alentour. Il offrait le plus gracieux coup d'oeil, avec son cadre de vertes collines, au-dessus desquelles, par l'échancrure de la vallée se voyait dans une brume opaline le Rougimont et la chaîne des Vosges.
Sur la tribune, avaient pris place. aux côtés de Sa Grandeur, M. le Comte de Ludre, M. le Comte de Guichen, M. le Baron de Klopstein, M. Veillon, maire de Val-et-Châtillon, MM. les Vicaires généraux ; dans la très nombreuse assistance, on remarquait MM. de Gonneville et d'Hausen, Mme la Comtesse de Guichen, M. le Baron et Mme la Baronne de Joybert, M. le Baron de Landres, Mme la Baronne de Metz ; M. et Mme Pierre Michaut, Mme Hulot, Mme Veillon, MM. les Doyens de Cirey, de Blâmont, de Longuyon; le comité de l'Union Drouot; les conseillers municipaux de Cirey ; beaucoup de curés des paroisses voisines.
A 3 heures moins le quart, les sections arrivèrent au terrain ; elles passèrent devant les tribunes et se disposèrent pour la présentation des drapeaux. On exécuta ensuite, avec accompagnement des musiques, la Marche des Petits Soldats de France, et les pupilles se firent applaudir dans des mouvements, d'ensemble au cerceau, très réussis.
Puis, les sociétés se dispersèrent sur les différents points du champ clos, pour des exercices à la barre fixe, aux bâton nets, aux maillets ; pour des luttes de boxe et d'escrime ; pour des ballets et des pyramides, ... captivant l'assemblée pour l'agilité, la souplesse, la variété, l'harmonie, la hardiesse de leurs évolutions, pendant que musiques et fanfares se succédaient pour soutenir l'effort et charmer les oreilles.
Le festival se termina par de grandioses mouvements d'ensemble, exécutés par les adultes, sous l'habile direction de M. Ménagé, moniteur général.
Les barrières furent alors levées; les gymnastes se massèrent devant la tribune et, derrière eux, se pressa une foule compacte, désireuse d'entendre M. le Comte de Ludre. Son espoir ne fut point déçu : d'une voix claire et forte, M. Ie Deputé de Nancy fit l'hrstorique de la fondation et de l'irrésistible développement de la Fédération des Patronages de France, et célébra le bien que l'oeuvre de M. le Docteur Michaux fait à notre jeunesse, méritant la reconnaissance des familles et les sympathies de tous ceux qui s'intéressent à la formation catholique et française des futurs soldats de l'Eglise et de la Patrie.
«  Vous resterez, n'est il pas vrai, mes chers amis? conclut-il dans une éloquente péroraison, des chrétiens résolus, plus tard de vaillants soldats de la France, de bons pères de familles, des défenseurs de toutes les libertés ! »
Monseigneur l'Evêque, en termes vibrants, remercia M. le Comte de Ludre, félicita les gymnastes et les musiciens, et engagea l'assistance à répéter après lui : «  Vivent les gymnastes catholiques! Vive Crrey ! Vive la France ! » Et, spontanément, à cette triple acclamation, l'assemblée en ajouta une quatrième : «  Vive Monseigneur ! »
Seule, la bénédiction du Très-Saint Sacrement pouvait clore dignement cette belle manifestation : elle descendit, après le chant du Tantum Ergo, fécondant d'énergies divines tant d'efforts accomplis et tant de gages d'espérance.
La lecture du Palmarès suivit, accompagnée de la distribution des récompenses ... et ce qu'il est bon de signaler à la reconnaissance de tous, c'est le travail ingrat et absorbant auquel toute la matinée et tout l'après-midi, se livrèrent, dans un bureau ménagé sous la tribune, les secrétaires de l'Union Drouot, pour additionner les points, dresser les listes et classer les lauréats. Il eût vraiment été injuste de taire cet humble et discret dévouement.
Les organisateurs de la fête avaient voulu faire pratiquer l'embarquement des sections comme aux manoeuvres militaires. Ils avaient compté sans l'heure avancée et sans la fièvre du départ. On n'eut pas le temps de former les colonnes sur le terrain, suivant l'ordre des numéros des wagons ... mais le dernier défilé se fit avec le même ordre que les autres, et les adieux à Cirey-sur-Vezouze furent une chaleureuse ovation. La rue et la place de la gare étaient noires de monde ... et, tandis que les habitants de Cirey et les spectateurs venus des environs se redisaient combien ils avaient été émerveillés de la bonne tenue, de la discipline, de la fière allure et de l'habileté de ces quinze cents gymnastes et musiciens catholiques, les jeunes gens ne tarissaient pas d'éloges sur la cordiale réception et l'aimable hospitalité dont ils avaient été l'objet. Le comité et le jury du concours se plaisaient à constater un progrès très sensible dans la formation technique, l'endurance .... surtout dans l'habitude de la discipline ... S'il leur avait été donné de lire dans les coeurs, ils eussent pu, nous en sommes certains, faire la même observation sur le progrès de la vie chrétienne : nous en avons pour garant la manière dont tous ces jeunes gens assistèrent à la Sainte-Messe, comme aussi le soin que se donnent MM. les Curés et les Vicaires ... Quant à l'éducation patriotique, nous avons été témoin de la forte impression que ces futurs soldats éprouvèrent à se sentir si voisins de la frontière, à en voir de si près, aux environs d' Avricourt, les bornes et les poteaux.
M. le Doyen de Longuyon était venu étudier la préparation de son concours du 11 août. Nous l'avons entendu souhaiter de se voir entouré d'autant de dévouements entendus et infatigables et d'avoir la joie d'accueillir un nombre de sociétés encore pins considérable. Vingt ont déjà répondu à son appel: il espère bien que la liste n'est point close ... et il a chargé le directeur de la Semaine religieuse de renouveler à toutes les sections qui composent l'Union Drouot, la cordiale invitation que, leur adresse leur jeune soeur, l'Union amicale Saint-Louis, de Longuyon. E. M.


13 juillet 1912 - n° 28 - p. 567
Nécrologie.
Nous recommandons aux prières de nos lecteurs l'âme de M. l'abbé Jacquot, ancien curé de Bénaménil, décédé le 4 juillet 1912.
Ne à Pierre-Percée le 11 janvier 1839, ordonné prêtre le 30 mai 1863, M. l'abbé Hilaire-Ferréol-Hygin-Eugène Jacquot avait été successivement professeur à Fenétrange (1863), économe au collège de Blâmont (1864), vicaire à St-Laurent de Pont-à-Mousson (1866), curé de Ferrières (1869), et de Bénaménil (1884). Il était retiré à Pierre-Percée, depuis le 31 octobre 1910.
M. l'abbé Jacquot était membre de l'Association de prières.


3 août 1912 - n° 31 - p. 613
Les fêtes de la semaine
[...] Dimanche, 4 (Xe apr. la Pentec.), S. DOMINIQUE (Blanc). - Blâmont, Paroisse.
Fondateur de l'Ordre des Frères-Prêcheurs, célèbre par ses prédications et ses luttes contre les erreurs de son temps, + 1221.


3 août 1912 - n° 31 - p. 617
ACTES OFFICIELS
Nominations.
Par décision de Monseigneur l'Evêque, ont été nommés :
[...] Aumônier de la Maison-Mère de la Doctrine Chrétienne, M. l'abbé Benoit. précédemment curé doyen de Blâmont.
Curé-doyen de Blâmont, M. l'abbé Barbier, précédemment curé de Saint-Firmin.
Curé d'Emberménil, M. l'abbé Demoyen, précédemment curé de Crévéchamps.


17 août 1912 - n° 33 - p. 661
HISTOIRE ET ARCHÉOLOGIE
Liste des prêtres et religieux meurthois morts en déportation pendant la Révolution française.
[...] Le vicaire de Lemainville. - 6. Pierre MATHIEU, né à Saint-Nicolas-de-Port, le 29 juin 1756, ordonné prêtre le 23 décembre 1780, à la première ordination du diocèse de Nancy, fut nommé vicaire commensal à Essey-lès-Nancy en 1781, vicaire administrateur de Reclonville et de Buriville en 1785, vicaire commensal à Gellenoncourt, au mois de mai 1789, vicaire résident à Lemainville en janvier 1790. Son refus du serment lui valut une lettre de félicitation de Monseigneur de la Fare, évêque de Nancy. Il fut arrêté à Vitrey, le 9 mai 1793, et condamné à la déportation au mois de septembre, par une commission militaire. Il mourut sur les Deux-Associés, le 1er messidor an II (9 Juin 1794).


24 août 1912 - n° 34 - p. 665
Les fêtes de la semaine
[...] Jeudi, 29, MARTYRE DE S. JEAN-BAPTISTE (Rouge). - Blâmont, Hospice.
Lire l'Évangile de cette fête pour admirer l'héroïsme du Saint et flétrir la conduite indigne d'une mère. - Mémoire de Ste SABINE, Martyre, + 119.


12 octobre 1912 - n° 41 - p. 801
Les fêtes de la semaine
[...] vendredi 18, S. LUC, évangéliste, martyrisé en Bithynie (Rouge). - Vaucourt.


19 octobre 1912 - n° 41 - p. 821
Les fêtes de la semaine
[...] Jeudi 24, S. RAPHAEL, Archange (Blanc). - Vého.


30 novembre 1912 - n° 48 - p. 944
Les fêtes de la semaine
[...] Vendredi 6. S. NICOLAS, évêque de Myre et confesseur, Patron de la Lorraine (Blanc). - Nonhigny.
Cette année, la solennité de cette fête est remise au dimanche 15 décembre, par suite de l'occurrence de l'Immaculée-Conception.


7 décembre 1912 - n° 49 - p. 964
Les fêtes de la semaine
[...] Samedi 14, Ste ODILE, vierge, VIIIe s. (Blanc). - Autrepierre.
Patronne de l'Alsace.


21 décembre 1912 - n° 51 - p. 1012
Les fêtes de la semaine
[...] Lundi 23. DE LA FÉRIE (Violet). - Barbas.


23 décembre 1912 - n° 52 - p. 1054
Liste des prêtres et religieux meurthois morts en déportation pendant la Révolution française.
[...] 43. Un capucin du couvent de Blâmont, le Père Henry THOMAs, avait vu le jour à Damvillers (Meuse), le 7 mai 1722, mais il avait été élevé à Grand-Failly, où sa famille s'était fixée peu après sa naissance. Le 1er mars 1746, il prit l'habit de saint François sous le nom de frère Thomas, chez les capucins de Saint-Mihiel et émit ses voeux, l'année de son noviciat révolue. Nous le trouvons, en 1763, au couvent de Bar-le-Duc, en 1771, à celui d'Ancerville, en 1788, à Marsal, d'où il passa à Blâmont. Le 16 mai 1790, il déclara qu'il ne voulait point quitter son ordre, à moins d'y être forcé. Le 25 janvier 1791, il réitéra son désir de continuer la vie commune. Il fut donc dirigé vers la maison de réunion de Saint-Dié, mais dès le mois de juin 1791, il revint à Blâmont, où sa pension lui fut payée jusqu'au 1er juillet 1792. Il se retira alors à Bar-le-Duc. Accusé d'avoir fanatisé les habitants de la commune, il fut arrêté et incarcéré. Condamné à la déportation comme suspect, le 26 germinal an II (15 avril 1794), il fut expédié à Rochefort, le lendemain, avec le cinquième convoi des prêtres meusiens. Il mourut sur le Washington, le 28 vendémiaire an III (19 octobre 1794), et fut inhumé à l'Ile Madame. C'était un religieux dune éminente piété.
 

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