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La Semaine Religieuse du Diocèse de Nancy & de Toul
Ed. Nancy

- 1900 -


3 février 1900 - n° 5 - p. 90
ACTES OFFICIELS
Nominations.

Par décision de Monseigneur l'Évêque, ont été nommés : [...]
Curé de Giriviller, M. l'abbé Xaé.


28 avril 1900 - n° 17 - p.350
Nécrologie.
Nous recommandons aux prières de nos lecteurs l'âme de M. l'abbé Augustin-François Poirine, curé de Blainville-sur l'Eau, décédé le 21 courant.
M. l'abbé Poirine, né à Manonviller le 7 février 1847 et ordonné prêtre le 29 juin 1872. avait été successivement, vicaire à Blâmont en 1872, puis curé de Verdenal en 1874 et curé de Blainville-sur-l'Eau depuis le 18 septembre 1893.
M. Poirine était membre de l'association de prières.


28 avril 1900 - n° 17 - p.351
M. l'abbé Auguste Poirine, curé de Blainville-sur-l'Eau.
«  Je ne suis jamais monté en chaire pour donner aux fidèles le pain de la parole divine, sans adresser, chaque fois, un mot de louange à la Très Sainte Vierge Marie; je n'ai jamais exhorté un pénitent sans lui recommander instamment la dévotion envers la Sainte Mère de Jésus ! »
Tel est le bon témoignage que rendait de lui-même, huit jours avant sa mort, M. l'abbé Auguste Poirine, curé de Blainville. Aussi affirmait-il que la Reine du Ciel ne pouvait luire moins que de lui obtenir la grâce de mourir un samedi.
C'est en effet- un samedi, le 21 avril, à la septième heure du jour, pendant qu'on célébrait la sainte messe pour lui, que le dévot serviteur rendit son âme à Dieu, sous les auspices de celle qu'on appelle l'Etoile du Matin.
Déjà le samedi saint, il demandait et espérait cette grâce suprême.
- Je suis prêt, disait-il à son entourage; mon âme surabonde de joie; quel bonheur, si je pouvais mourir aujourd'hui !
Mais Dieu lui réservait encore une semaine d'épreuves, à la fois douces et poignantes.
C'est son vénérable père, vieillard de quatre-vingts ans, qui le premier vint lui faire ses adieux.
- Au revoir, mon père, lui dit le mourant, je vous bénis, comme prêtre !
- Et moi, mon fils, je te bénis, comme père; au revoir ... et à bientôt !
Scène attendrissante et vraiment digne des premiers temps de l'Eglise !
C'est son frère, prêtre comme lui, le digne aumônier du Pensionnat Saint-Joseph de Nancy, qui, avec un dévouement que rien ne peut lasser, lui récite, lui commente, lui explique mot par mot les prières des agonisants et lui lit jusqu'au dernier jour une partie du bréviaire, surtout les psaumes si consolants des complies. Quoniam tu es, Domine, spes mea...
Ce sont ses confrères du voisinage et ses nombreux amis qui tour à tour lui font une dernière visite et cherchent, non pas à le consoler, mais à s'édifier au spectacle d'une si parfaite résignation.
Ce sont les paroissiens qui, sans cesse, se tiennent aux aguets pour surprendre la bonne nouvelle d'une amélioration dans l'état du malade. Hélas! le jour de Pâques il leur fallut perdre tout espoir ; on leur annonça que leur cher pasteur ressusciterait, mais pour une vie meilleure.
Pas un ne put retenir ses larmes quand le frère du mourant, dominant son émotion, lut aux habitants de Blainville les suprêmes recommandations du curé à ses paroissiens. Elles se terminaient par cette déclaration. «  Je fais de grand coeur le sacrifice de ma vie pour les jeunes gens que ma parole n'a pu maintenir dans le bon chemin ! »
Ainsi, M. l'abbé Auguste Poirine se montrait en face de la mort ce qu'il fut constamment vis-à-vis de ceux qui l'ont fréquenté : bon, affable et dévoué. Sous des dehors un peu frustes et qu'il ne cherchait nullement à dissimuler, il avait un coeur d'or, plein de générosité, d'entrain et de bonhomie.
Soit dans le doyenné de Blâmont, dont il fit partie pendant vingt-deux ans, comme vicaire et comme curé de Verdenal, soit dans le doyenné de Bayon, où il nous était arrivé depuis six ans, partout il fut l'âme vivante de nos réunions ecclésiastiques. Jamais nous ne l'avons entendu médire d'un absent, jamais nous ne l'avons vu s'émouvoir d'une critique. Toujours disposé à faire plaisir et prêt à rendre service, il allait droit devant lui, sans nul souci du qu'en dira-t-on.
A la cérémonie des funérailles, M. le vicaire général Didierjean, tout en se défendant de faire aucun éloge, pour se conformer à la. volonté du défunt, n'a pu s'empêcher de relever au moins ce trait dominant de son caractère. Il l'a fait avec d'autant plus de liberté et de bonheur qu'il s'autorisait d'une lettre dans laquelle Monseigneur l'Evêque de Nancy, avec la paternelle compatissance que nous lui connaissons, disait combien il regrettait de n'avoir pu bénir une dernière fois M. le curé de Blainville, dont il louait le dévouement, l'excellent coeur, l'aimable abandon et la bonne gaieté qu'il conserva jusqu'au milieu da ses souffrances.
Aussi bien la paroisse, dont toutes les familles étaient représentées, les autorités, plus de cinquante prêtres donnaient à cette parole, par leur présence, un éclatant témoignage de vérité.
Au revoir, cher ami; nous surtout, vos voisins, qui avons pu apprécier les douceurs de votre intimité, nous regrettons votre départ précipité pour l'autre monde. Vous n'aviez que cinquante-trois ans, vous paraissiez robuste, de longues années vous semblaient promises, et voilà que vous nous devancez dans le séjour du repos éternel. Vous avez fait une si belle mort que nous osons vous adresser une prière : c'est de nous aider, par votre intercession, à sortir de cette vie, comme vous a si pieusement aidé votre frère, dont nous partageons les espérances et la douleur.
H. VELTIN.


12 mai 1900 - n° 19 - p. 397
Nécrologie
Nous recommandons aux prières de nos lecteurs l'âme de M. l'abbé François-Xavier-Benjamin Harmand, curé de Manonviller, décédé le 10 courant.
Né à Praye le 1er mars 1829, ordonné prêtre le 22 mars 1856, M. l'abbé Harmand avait été successivement vicaire à Saint-Nicolas de Port, curé de Chazelles en 1857, de Manonviller en 1859, puis deo Marainviller depuis le 5 août 1877.
M. l'abbé Harmand était membre de l'Association de prières.


2 juin 1900 - n°22 - p. 462
Le repos du Dimanche.
La Société des employés de commerce de la ville de Nancy poursuit activement la réalisation des voeux formulés à la fin de la conférence de Mgr Turinaz à la Salle Poirel. Son Comité a répandu à un très grand nombre d'exemplaires le texte de ces voeux ; il l'a adressé aux commerçants de la ville en y joignant cette note:
«  Nous vous prions de bien vouloir étudier attentivement ces diverses questions et de donner votre avis motivé sur le questionnaire inclus (1), que nous vous serions très obligés de faire parvenir à M. Jambois, président du tribunal de commerce à Nancy, dans un délai rapproché, autant que possible dans la huitaine.
«  Nous vous serions également très obligés de préciser quelles sont, à votre avis, les raisons qui s'opposent à la fermeture de votre maison, soit totale, soit partielle, les dimanches et jours de fête.
«  Nous comptons fermement sur votre concours pour arriver à la réalisation prompte de nos voeux dans l'intérêt de tous, patrons et employés, et espérons que vous voudrez bien nous donner votre adhésion, en vous faisant remarquer qu'elle est absolument conditionnelle et subordonnée à l'entente générale entre toutes les maisons. »
Le Comité de la Mutualité lorraine, société de prévoyance et de retraite des employés du département de Meurthe-et-Moselle, a aussi adressé à tous les membres de la société une invitation pressante à ne rien acheter le dimanche.
«  Votre Conseil d'administration, dit-il, a pensé qu'il était de notre devoir d'appuyer les légitimes revendications de la Société amicale des Employés de Commerce de la Ville de Nancy, relatives au repos hebdomadaire.
...
«  Nous avons un moyen pratique d'aider nos collègues dans la réalisation de leur but : il consiste à ne rien acheter le dimanche. Quand il n'y aura plus d'acheteurs, le repos hebdomadaire, auquel d'ailleurs la plupart des patrons sont prêts à adhérer, s'imposera de lui-même.
«  Nous vous prions donc, cher Collègue, de faire tous vos achats en semaine, dans la mesure du possible, et d'inviter votre famille, vos amis, à suivre cette ligne de conduite exempte de tort pour le vendeur comme pour l'acheteur. »

(1) I. - Êtes-vous opposé au principe de la fermeture .des magasins le dimanche et dans ce cas quelle est la principale raison de votre détermination ? - II. - Etes-vous disposé à donner votre adhésion à une entente entre les maisons de commerce pour la fermeture des magasins le dimanche ? - III. - Dans quelles conditions consentiriez vous à fermer le dimanche ? est-ce toute la journée ou seulement à partir d'une heure déterminée ? - IV - Quels seraient les dimanches de l'année à excepter ?

Cete circulaire porte les signatures des membres du Comité d'administration : MM. Gaugain, président actif; H. Michaut, président honoraire, conseiller général ; Roy et Prevôt, comptables; Gui tard, négociant; Brunner et Royer, employés; des administrateurs de la Société et des secrétaires et trésoriers des sections de Lunéville et de Pont-à-Mousson.
Monseigneur l'Evêque, d'autre part, a eu la joie d'apprendre que le Conseil d'administration de la Société de Saint Gobain a voté le repos dominical dans ses usines de France et de Belgique. La décision vient d'être mise en vigueur à Cirey-sur-Vezouze. Quelques ouvriers seulement sont encore occupéss le dimanche à la coulée des glaces; mais on espère, pour eux aussi, la liberté du dimanche.
Le directeur d'une autre très importante usine du département est venu spontanément déclarer à Monseigneur qu'il étudiait lui-même la question du repos dominical et que bientôt le travail sera suspendu le dimanche d'abord pour un très grand nombre d'ouvriers.
On le constate avec bonheur, les justes et charitables réclamations de Monseigneur font leur chemin.
Espérons que tous les catholiques, actionnaires ou administrateurs des forges et aciéries et d'autres grandes usines du pays se décideront, eux aussi, à user de leur influence et de leur autorité, et ne se laisseront pas dépasser dans une oeuvre qui est essentiellement religieuse, une oeuvre non seulement de charité, mais de justice et de liberté, par des hommes dont un bon nombre ne partagent pas leurs croyances.
Les Dames qui sont membres du Comité de l'Association pour la sanctification du dimanche, de Nancy, ont fait encore en dans ces derniers temps, avec beaucoup de zèle, un grand nombre de démarches dont une partie considérable a été couronnée de succès. Malgré des résistances qui sont regrettables, nous espérons que la liste qui sera prochainement publiée contiendra les noms de 400 négociants ou chefs d'ateliers de Nancy qui se sont engagés à fermer le dimanche. Le mouvement grandit, et si les catholiques voulaient montrer un peu d'énergie, comprendre enfin leur devoir, surtout au point de vue des achats, favoriser les négociants du pays et ceux qui respectent la loi du dimanche, nous aurions bientôt repoussé le redoutable fléau de la profanation du dimanche.


23 juin 1900 - n° 25 - p.540
Nécrologie.
Nous recommandons aux prières de nos lecteurs l'âme de M. l'abbé François-Claude Bouton, membre de la Collégiale de Bonsecours, décédé le 21 courant.
Né à Essey-et-Maizerais le 4 juillet 1821, ordonné prêtre le 7 mars 1846, M. Bouton avait été successivement curé d'Imling, vicaire à Saint-Nicolas de Port, curé de Minorville, novice chez les Rédemptoristes, curé de Lironville, de Limey, de Harbouey, de Xures, vicaire de choeur à la Cathédrale, aumônier de l'orphelinat de Haroué, curé de Jaulny, retiré à Toul, aumônier de la Maison Saint-Mathieu, retiré à Nancy, et membre de la Maison de Retraite depuis le 1er janvier 1880.
M. Bouton était membre de l'Association de prières.


30 juin 1900 - n° 26 - p. 553
Grades théologiques.
Les examens du baccalauréat en théologie et en philosophie scolastique ont eu lieu au Grand Séminaire de Nancy, le 21 juin pour. les épreuves écrites, et le 25 pour les épreuves orales.
Monseigneur l'Evêque est venu présider à l'examen oral et à la cérémonie de la profession de foi des nouveaux gradués.
Ont été reçus au baccalauréat de théologie : [...] Emile Chatton, de Buriville


7 juillet 1900 - n° 27 - p. 576
Monsieur l'abbé Bouton
Dans son Numéro du 23 juin, la Semaine Religieuse annonçait la mort de M. l'abbé François-Claude Bouton, membre de la collégiale de Bon-Secours, en indiquant les différentes étapes de sa vie sacerdotale.
Ces étapes furent bien nombreuses, aussi nombreuses que les stations du chemin de la Croix; et leur simple énumération a pu apparaître à plusieurs comme une critique sévère dénotant un esprit versatile et inconstant. Monsieur Bouton était pourtant autre chose que cela; et je regarde comme un devoir d'affection filiale et de reconnaissance de dire tout haut, ici, que la vie que vient de s'éteindre fut une vie toujours digne, régulière et édifiante, une vie vraiment sacerdotale. Sans suivre le vénéré défunt dans ses nombreuse pérégrinations, on peut dire que partout il s'est montré l'homme du devoir, pieux et irréprochable dans sa vie privée, aimable et obligeant dans ses relations avec ses confrères, exact jusqu'à la sévérité dans l'accomplissement de toutes les fonctions du saint ministère, animé d'un zèle ardent pour le salut des âmes, et uniquement désireux de faire le bien à la place où ses supérieurs l'avaient mis. Son zèle, malheureusement, n'était pas accompagné de cette souplesse d'esprit qui sait temporiser, et triompher des difficultés en les tournant : parfois, ne réussissant pas comme il l'eût voulu, il croyait son ministère inutile et cédait la place. C'est à cette cause qu'il faut rapporter plusieurs de ses changements de situation : d'autres doivent être attribués à l'état précaire de sa santé, qui l'obligea à quitter définitivement le ministère en 1878, quand il n'avait encore que cinquante-sept ans.
En se résignant à la retraite, .Monsieur l'Abbé Bouton gardait au coeur le désir de se rendre utile. Ce désir fut largement réalisé; et on ne se tromperait guère en affirmant que les vingt années de son séjour à Bon-Secours ont été les plus fécondes de toute sa vie. Après quelque temps de repos, sa santé se rétablit; et, voulant employer à la gloire de Dieu les forces qui lui étaient rendues, il se fit, avec une complaisance infatigable l'auxiliaire de tous ses confrères qui pouvaient avoir besoin d'aide, et il put alors exercer son zèle aux quatre coins du diocèse. Dans combien de paroisses n'est-il pas allé seconder ou suppléer le Curé, pendant la dure saison des Pâques !
Combien lui ont dû de ne pas souffrir de la maladie prolongée de leur pasteur ! Combien encore dont il s'est fait l'administrateur temporaire, pour permettre au curé quelque voyage lointain ou quelque long pèlerinage ! Et à Nancy même que de services il a rendus ! Pour une messe à célébrer, un office à présider, un saint à donner, chacun pouvait, sans crainte, mettre sa complaisance à contribution. Celui qui écrit ces lignes l'a fait bien souvent ; et en allant demander un service, il n'avait que cette préoccupation : pourvu que le bon chanoine ne se soit pas déjà engagé ailleurs.
Pendant plusieurs années, la paroisse St-Joseph put le compter comme vicaire supplémentaire; la dernière messe du dimanche lui était régulièrement réservée ; et il était si bien de la paroisse, que M. le curé lui fit célébrer dans son église, Dieu sait avec quel bonheur, ses noces d'or sacerdotales.
Prodigue de son activité, en faveur des autres, M. Bouton ne le fut pas moins de ses ressources. Il fut généreux, et il le fut d'une manière qui n'était ni étroite ni banale. Quelques-uns lui ont reproché d'être peu hospitalier. et l'ont soupçonné ou même accusé d'un peu d'avarice. En fait, il recevait peu, non par manque de cordialité ou par crainte de la dépense, mais par une nécessité de situation qui fut une des grandes souffrances de sa vie. Comme d'autre part il vivait pauvrement, il put en faisant habilement valoir le très modeste patrimoine reçu de sa famille, réaliser de fort belles écoonomies; et se trouva dans ses dernières années, à la tête d'une petite fortune ; et pourtant il avait l'intention de mourir pauvre. Il ne voulait pas enrichir sa famille, parce que, dans sa pensée, ses biens comme sa personne appartenaient à Dieu et à l'Eglise : aussi, tout en aidant largement ceux de ses parents qui se trouvaient dans le besoin, il réserva la plus grande partie de ses ressources aux oeuvres de piété et de charité, notamment à celle des vocations ecclésiastiques pour laquelle il avait une prédilection marquée. L'an dernier encore il dotait sa paroisse natale d'un orgue qui fait dans l'église fort belle figure. Après cette dernière libéralité, il me disait un jour, d'un air tout heureux : - Maintenant je ne possède plus rien, que mon mobilier et la somme nécessaire à mes funérailles. - C'était trop encore : avant sa mort la somme fut remise à M. le curé, et son mobilier partagé entre ses neveux; et il put mourir dans la pauvreté absolue.
Depuis environ deux ans, la santé de M. l' Abbé Bouton avait fléchi. Après une secousse plus violente, il se retira, il y quelques mois, dans sa famille, à Essey-et-Maizerais; c'est là qu'il s'éteignit pieusement le jeudi 21 juin: ses funérailles eurent, lieu samedi, à 10 heures. Il semble que la Providence ait voulu mettre jusque dans cette cérémonie quelque chose de la simplicité qui avait été le caractère toute sa vie. Le jour de l'enterrement étant la veille de la solennité du Sacré-Coeur, plusieurs prêtres qui y seraient venus, en ont été empêchés par les exigences du saint ministère : la distance et la difficulté des communications ne permirent pas aux vénérables membres de la collégiale d'accompagner à sa tombe celui qui s'était si longtemps préparé à la mort au milieu d'eux : enfin, par un malentendu regrettable qui empêcha l'annonce de sa mort d'arriver à temps, les Séminaires Diocésains n'étaient pas représentés à ses obsèques.
Quatorze prêtres entouraient son cercueil, suivi par une bonne partie de la population d'Essey. M. le curé de Maxéville, enfant de la paroisse, célébra la messe solennelle d'enterrement : M. le doyen de Thiaucourt donna l'absoute après avoir fait ressortir dans une allocution d'un caractère à la fois simple et élevé, les enseignements que comportait cette cérémonie funèbre : les dernières prières furent dites par M. l'aumônier de l'hospice de St-Nicolas de Port, qui fut un des élèves du vénéré défunt.
Et maintenant, son corps repose là-bas, dans le cimetière de sa paroisse natale à laquelle il est resté toute sa vie profondément attaché, et sous la garde de ceux qu'il a aimés. Son âme s'est présentée devant le Souverain Juge, mais elle s'est présentée suivie de ses oeuvres (opera illorum sequuntur illos), oeuvres de piété, de patience, de charité; et ses oeuvres, appuyées par les prières de ceux à qui il a fait du bien, lui ouvriront bientôt, si ce n'est déjà fait, les portes de l'éternel bonheur.
C.L.


4 août 1900 - n° 31 - p. 680
Nécrologie.
Nous recommandons aux prières de nos lecteurs, l'âme de M. l'abbé Germain Royer, curé de Magnières, décédé le 2 courant.
M. Royer, né à Saint-Médard, le 30 juin 1824, ordonné prêtre le 2 juin 1849, avait été successivement vicaire Saint-Quirin, à Saint-Laurent. de Pont-à-Mousson, professe à Versailles, curé d' Ansauville, de Hattigny, d'Ogéviller, de Magnières, depuis le 15 août 1885.
M. Royer était membre de l'association de prières.


25 août 1900 - n° 34 - p. 735
Souscription en faveur des malades pauvres. (9e liste).
[...] Mme Munier de Nonhigny. 5 fr. [...] - M. le curé de Barbas, 5 fr. [...]


29 septembre 1900 - n° 39 - p. 761
ACTES OFFICIELS
Nominations.

Par décision de Monseigneur l'Evêque, ont été nommés:
[...] Vicaire à Blâmont, M. l'abbé Gillet, nouveau prêtre;
Vicaire à Malzéville, M. l'abbé Gérard, précédemment vicaire à Blâmont; [...]


10 novembre 1900
ACTES OFFICIELS
Nominations.

Par décision de Monseigneur l'Evèque, ont été nommés :
Chanoines honoraires de la Cathédrale, MM. les abbés André, curé-doyen de Saint-Sébastien; Florentin, curé doyen de Blâmont; Pertusot, curé-doyen de Cirey; Remy, curé de Saint-Nicolas; Barthélemy, curé de Saint-Maur, et Joly, aumônier à Paris.


17 novembre 1900 - n° 46 - p. 977
ACTES OFFICIELS
Nominations.
Par décision rie Monseigneur l'Evêque, ont été nommés :
[...] Curé de Favières, M. l'abbé Dedenon, précédemment curé de Vého.


8 décembre 1900 - n° 49 - p. 1051
Nécrologie.
[...] Nous recommandons également aux prières de nos lecteurs l'âme de M. le chanoine Nicolas-Prosper Grand'Eury, décédé subitement en descendant de chaire, à Bouxières-aux-Dames, le 2 courant.
M. Grand'Eury était né à Magnières le 6 décembre 1825. Ordonné prêtre le 25 mai 1850, il avait été vicaire à la paroisse Saint-Epvre, puis curé de Frémonville, en 1859, curé de Moyen, en 1864, de Champigneulles, en 1885 et chanoine titulaire le 11 février 1805.
M. Grand'Eury était membre de l'Association de prières.


23 décembre 1900 - n° 51 - p. 1095
Bénédiction de cloches à Leintrey.
On m'accusera si l'on veut de fausse sentimentalité, mais je n'ai pu m'empêcher de dire: Serait-il donc vrai que les choses elles-mêmes savent pleurer, que parfois elles s'associent à nos joies et à nos peines ? quand j'ai appris comment s'est brisée la grosse cloche de Leintrey.
On allait enterrer M. Jacquot, sonneur depuis plus de trente ans. Un jeune homme mettait en branle la cloche pour la conduite du corps au cimetière, quand celle-ci se fêla, comme si elle refusait de survivre à son ancien ami. Il fallut se procurer une nouvelle sonnerie, chose difficile dans nos communes rurales, où l'argent est si rare. Le conseil municipal s'en chargea, et répondant aux désirs de la population, il vota la somme nécessaire. Mais le tout n'est pas de voter, il faut l'autorisation, et l'autorisation hélas ne vient pas toujours en train poste. Fut-ce le cas à Leintrey ? je J'ignore: toujours est-il qu'on perdit patience et qu'on eut recours à la souscription publique. Grâce à l'initiative du sympathique M. Lavot, maire de la commune, au concours empressé de M. l'abbé Kuchly, à la générosité digne d'éloges de tous les habitants, on recueillit 3,000 francs environ, et M. Martin, de Nancy, fournit trois cloches, dont lui et les habitants de Leintrey pourront être fiers et à juste titre.
La bénédiction, donnée par M. l'abbé Masson, chanoine prébendé et curé d'Emberménil, eut lieu le 11 décembre. Je renoncerai à dire combien fut imposante la cérémonie. On eut le plaisir de voir à l'autel M. Kuchly, curé de Sarrebourg, député au Reichstag, toujours si heureux de se retrouver en France, - d'entendre la parole persuasive de M. le doyen de Blâmont, de remarquer dans l'église, décorée avec un goût exquis, une foule nombreuse et recueillie. Oh! comme on sentait une fête de famille ; une fête de gens de coeur, recevant en amies ces cloches qui leur parleront si souvent ; de personnes chrétiennes, qui se sont gênées pour offrir plus qu'une obole, afin d'entendre à nouveau ces voix qui leur rappelleront la religion. Et tout le monde en était, la municipalité la première, montrant qu'il n'y a rien de plus beau que l'harmonie, de plus profitable à une commune que l'entente entre tous, même et surtout dans les questions religieuses. Honneur donc aux habitants de Leintrey ! Puissent leurs nouvelles cloches leur rappeler longtemps la leçon de générosité et d'union qu'ils ont donnée, et celle de piété qu'ils ont reçue.
C.V.
 

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