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La Semaine Religieuse, historique et littéraire de la Lorraine
Ed. Nancy

- 1880 -

2 mai 1880 - n° 18 - p. 346
Secours aux Irlandais
[...]Blâmont 30 [...]

[Notes : 22 février 1880 - n° 8 - p. 158]
ÉTRANGER - IRLANDE. - Donnons aux affamés de l'Irlande ! Dans la séance du 28 mars 1873, Mgr Dupanloup, en parlant des souffrances de notre pays pendant la guerre de 1870, disait à la tribune de l'Assemblée nationale:
«  Il nous est venu aussi des secours de l'étranger, de l'Angleterre, de la Belgique, et surtout de cette incomparable nation qui se nomme l'Irlande. (Mouvement prolongé. Oui, incomparable par le coeur par la foi. Rien que pour mon diocèse, j'ai reçu 200,000 francs de l'Irlande. (Mouvement prolongé). Je ne puis pas sans un profond attendrissement me rappeler ces lettres de change que je recevais de Dublin, de Cork, de Limerich, de Kerry avec ces simples mots: Souvenir d'Irlande. (Bravos répétés). »
C'est cette Irlande qui aime tant la France et qui a trouvé dans sa pauvreté, des centaines de mille francs pour nous aider aux jours de l'épreuve, qui se débat aujourd'hui sous les étreintes de la famine. ]
[Notes : 7 mars 1880 - n° 10 - p. 186
DIOCÈSE NOUVELLES RELIGIEUSES.
Secours aux Irlandais.
Monseigneur l'Evèque a reçu du Comité de secours à l'Irlande la lettre sui vante :
Paris, le 26 février 1880.
Monseigneur,
«  Un Comité de Secours à l'Irlande vient de se constituer. Les journaux ont déjà fait connaître les noms de ses Membres à votre Grandeur. Les sommes recueillies seront partagées entre l'Archevêque de Dublin pour les évêques d'Irlande, le Comité présidé par le Lord Maire, et le Comité de la Duchesse de Malborough.
«  Monseigneur l'Archevêque de Paris, veut bien verser dans la Caisse du Comité toutes les sommes recueillies par lui. Pouvons-nous espérer que Votre Grandeur voudra bien aussi nous choisir comme intermédiaire entre l'Irlande et son diocèse, sinon pour la totalité du moins pour une partie des sommes qu'elle viendrait à recueillir.
«  L'oeuvre entreprise par le Comité ayant un caractère essentiellement national, Votre Grandeur pensera peut- être que la centralisation des offrandes offre une certaine «  opportunité, car elle permettra à nos envois d'argent d'être plus importants, et par conséquent plus dignes de la France au nom de laquelle ils seront faits.
Le Comité en me chargeant d'adresser cette communication à Votre Grandeur, me charge de lui offrir ses plus respectueux hommages.
«  Veuillez agreer, Monseigneur, l'hommage de mon profond respect.
«  Pour le Comité;
«  Le Secrétaire du Comité d'exécution,
«  Cte de FLAVIGNY. »
Mgr l'Evèque a versé entre les mains du trésorier du Comité de Paris une offrande personnelle de cent francs. A cette somme s'en est ajoutée une autre de cent quarante-cinq francs, représentant des dons particuliers. [...] Nous recevrons volontiers et nous nous chargeons de transmettre au Comité de Paris les souscriptions que l'on voudrait bien envoyer à la Semaine Religieuse ou déposer au secrétariat de l'Evêchè.
Nous n'ayons pas à rappeler ici à quel point doit être sympathique à des catholiques et à des français une oeuvre dont le but est de soulager des misères exceptionnelles, endurées par un peuple si fermement attaché à l'Eglise et qui est venu si généreusement au secours de la France au moment de nos désastres.]

2 mai 1880 - n° 18 - p. 346
Secours aux Irlandais
[...]Blâmont 30 [...]

9 mai 1880 - n° 19 - p. 367
Secours aux Irlandais
[...]Domjevin 27 [...]

16 mai 1880 - n° 20 - p. 393
Secours aux Irlandais
[...]Autrepierre 25
Barbas 15
Chazelles 1 50
Domèvre-sur-Vezouse 15
Harbouey 6
Herbéviller 11 50
Nonhigny 12
Repaix 10
Saint-Martin 4
Verdenal 10 [...]

20 juin 1880 - n° 25 - p. 393
Secours aux Irlandais
[...] Ancerviller 25 [...]
Emberménil 5
Vaucourt 5
Xousse et Remoncourt 15

3 octobre 1880 - n° 40 - p. 789
Nécrologie
M. l'abbé Haudeville, chanoine titulaire
M. l'abbé HAUDEVILLE Pierre-Joseph, né à Fossieux le 14 novembre 1819, fut ordonné prêtre le 7 mars 1846. Vicaire à Gondeville, il devint, vers la fin de la même année 1846, professeur au pensionnat St-Vincent de Paul, à Fénétrange.
Quatre ans après, la Congrégation de Vézelise ayant établi une maison à Corbigny (Nièvre), il en fut le directeur. Il géra ces fonctions durant sept années, au bout desquelles, revenu dans le diocèse, il fut nommé curé d'Amance, le 1er janvier 1858. Mais le ministère paroissial ne devait pas l'occuper longtemps. Ses aptitudes pour l'administration d'une maison le firent désigner comme principal du collège de Blâmont. Du 1er octobre 1858 au 1er août 1863, il dirigea cet établissement et vint ensuite à Nancy, en qualité d'aumônier à l'hospice St-Julien. Depuis le 1er octobre 1866, il était simultanément directeur de la Maîtrise de la Cathédrale. Il reçut des lettres de chanoine honoraire le 12 janvier 1867, fut aumônier de l'hôpital militaire, le 12 septembre 1869 et en même temps aumônier du pensionnat St-Joseph à partir du 1er octobre 1874; enfin chanoine titulaire le 3 avril 1879.
M. Haudeville avait déjà, pour ainsi dire, reçu de la mort, qui ne respecte pas les santés les plus florissantes, un premier avertissement. Une attaque, survenue au commencement de février, l'avait mené aux portes du tombeau. On le crut expiré. Il en revint peu à peu, et se prépara de plus en plus à paraître devant Dieu. Au retour d'un pèlerinage à Notre-Dame de Sion, le vendredi 24 septembre, le coup fut porté de nouveau, et cette fois malheureusement trop décisif. Le mardi suivant, le malade, après avoir reçu tous les sacrements, avait passé à un monde meilleur.
M. l'abbé Haudeville, dans ces derniers temps surtout, avait sans cesse son chapelet en mains. Il était pieux, bon, hospitalier. Il a fait du bien aux oeuvres diocésaines, et avait, dit-on, des intentions plus généreuses encore.
Les funérailles ont été solennellement célébrées jeudi matin à la cathédrale. M. l'abbé Jambois, vicaire général, a fait la levée du corps. MM. Gridel, Barnage, membres du Chapitre, le supérieur du Grand Séminaire, M. le curé de St-Georges tenaient les coins du poële. Mgr l'Evêque a assisté à la messe et donné l'absoute. Un très-grand nombre d'ecclésiastiques étaient présents. Après les obsèques, le corps du vénérable Chanoine été transféré à Salonnes, dans la sépulture de sa famille.
M. le chanoine Haudeville était membre de l'Association.