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L'Est Républicain
- 1948 -
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2 février 1948
LE DÉPARTEMENT DU GARD
au secours des sinistrés
[...] Secours catholique pour les sinistrés [...]
La Journée a commencé par un bel envoi de Blâmont avec un camion
contenant 600 kilos de pommes de terre, six stères de bois,
légumes secs. Vêtements, lainages, chaussures.
8 mars 1948
Une femme arrête un attelage de 4 chevaux emballés
Avricourt (De notre correspondant particulier). - Dans
l'après-midi de vendredi, vers 14 heures, M. Malgras, conduisant
une voiture attelée de quatre chevaux, se trouvait dans la rue
Carnot, se dirigeant vers Amenoncourt. A un moment donné,
peut-être au passage d'une machine, un
jeune cheval prit peur et entraîna l'attelage à toute allure.
Les rênes échappèrent à M. Malgras, surpris.
Mme Baumgarten, qui venait d'Amenoncourt, se mit en travers de
la route pour arrêter la voiture, mais l'attelage obliqua et
prit la rue de l'Etang. Mme Baumgarten courut, serra la
mécanique, rattrapa les brides et arrêta les chevaux qu'elle
parvint à calmer.
On ne peut qu'admirer le sang-froid et le courage dont elle fit
preuve. 5 mai 1948
Accident de la circulation à Blâmont
UN MORT
Blâmont (de notre correspondant) - Hier matin, vers 5 heures, au
carrefour de la rue du 18 Novembre et de la place de Vézelise à
Blâmont, un vélomoteur conduit par M. Berth Henri, contrôleur
laitier, âgé de 22 ans, est entré en collision avec une
camionnette pilotée par M. Iffinger, dépositaire en vins à
Sarrebourg.
Le motocycliste, qui a eu le crâne fracturé, a reçu les premiers
soins du docteur Thomas. Il a été ensuite dirigé sur l'hôpital
de Lunéville où il y est décédé. 19 juin 1948
Tamponnement de locomotives en gare d'Igney-Avricourt
Avricourt (de notre correspondant) - Une locomotive haut-le-pied
qui remontait du triage, a rencontré dans une courbe une rame
qui venait, de la Nouvelle Avricourt à la vitesse de 25 à 30 km.
à l'heure.
La locomotive a déraillé et les wagons furent rejetés sur les
rails. Cette locomotive a été quelque peu détériorée L'autre a
eu son avant complètement défoncé et ses dégâts sont importants.
Il n'y a pu eu d'accident de personne. 6 juillet 1948
Des erreurs et des incohérences
DES BARAQUES D'O.N.C.O.R. GOUFFRES A MILLIONS AUX MALHEURS DES
EXPULSÉS DE LA VALLÉE DE LA SEILLE...
Une enquête de Sacha Simon
SCANDALE est un bien gros terme. Disons : anomalie, me répondit
un fonctionnaire du M.R.U. lorsque je lui parlai des Groupes
d'Habitations de l'Organisation Nationale des Cantonnements pour
les ouvriers de la Reconstruction.
Mise au point qui n'a pas grande importance. Scandales ou
anomalies, les baraques Oncor existent et nous allons voir que
certaines d'entre elles sont un défi au bon sens. Prenons deux
exemples en Meurthe-et-Moselle et ajoutons-y, pour ne pas faire
de jaloux, les installations de Saint-Dié.
A Blâmont et à Emberménil, deux châteaux-forts en bois, prévus
pour abriter chacun environ 200 ouvriers, sont en voie
d'achèvement. Celui d'Emberménil est même pratiquement terminé
Ils ont coûté chacun, dit le M.R.U. 6 millions auxquels il faut
ajouter le prix du matériel (surplus américains) payé par un
autre ministère.
« On cherche des locataires »
J'ai visité celui d'Emberménil à l'heure du déjeuner. C'est
indéniablement une très belle réalisation, avec tout le confort
moderne, y compris les douches et la salle de cinéma. L'ennui,
c'est que, sur les 200 ouvriers prévus, une quinzaine seulement
y logent, ainsi que le chef de gare avec sa femme, et le
percepteur. Les longs couloirs clairs sont vides, les toitures
des garages se rouillent et l'herbe pousse entre les mailles des
tapis métalliques recouvrant la cour.
Personne dans la région ne pense sérieusement qu'un jour ou
l'autre 200 ouvriers travailleront d'arrache-pied aux
reconstructions d'Emberménil et de Lintrey. Le plan de cinq ans
étant justement une mesure destinée entre autres à pallier par
la durée la très grave crise de main-d'œuvre qui sévit dans le
bâtiment.
A Blâmont, les travaux d'un semblable Hôtel Ouvrier sont
activement poussés, mais c'est en vue d'y abriter une colonie de
vacances pour les mois d'été.
Ai-je besoin d'ajouter que les locataires des baraques
provisoires jettent un méchant regard en passant devant ces
somptuaires installations qui risquent bien de rester
inutilisées, du moins pour leur destination première. 10 décembre 1948
Trois trafiquants avaient dérobé le moteur d'un tank
Nancy - A la suite d'une enquête ouverte au sujet des vols
commis sur les chantiers de découpage de chars, près d'Emberménil,
la police judiciaire a procédé a l'arrestation de Théobald
Diebold, 49 ans, marchand de bestiaux, Pierre Diebold, 23 ans,
son fils et Marcel Thomas, 22 ans, cultivateur, demeurant tous
trois à Emberménil.
Ils avaient dérobé un moteur jumelé sur un char américain acheté
aux Domaines par M. Koch, récupérateur à Dieuze.
Ce moteur, remis en état fut rendu par eux 250 000 francs à un
transporteur de Pont-à-Mousson. Diebold père et fils et Thomas
ont été mis a la disposition du parquet de Lunéville qui a fait
écrouer. 29 décembre 1948
COUR D'APPEL
Peines maintenues. - M. Lucien Bariset, entrepreneur à Repaix,
voulait rentrer sa voiture au garage, mais il était gêné dans sa
manoeuvre par celle de Paul Vascon. 35 ans, entrepreneur de
maçonnerie et son père Romuald, 65 ans à Repaix. Ceux-ci
frappèrent à coups de bâton M. Bariset.
Le tribunal de Lunéville alloua à ce dernier 5 000 francs de
dommages-intérêts et condamna à 6.000 francs d'amende chacun des
deux inculpés.
La Cour confirme la décision des premiers Juges.
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