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L'Est Républicain

- 1928 -



5 janvier 1928
L'assassin de Cirey demeure introuvable
Lunéville, 4 Janvier. - Joseph-Victor Marchal, l'effroyable brute qui, le jour de l'an, tua sa femme d'un coup de fusil, tiré à bout portant, et tenta ensuite, sans heureusement y parvenir, de faire subir le même sort à sa fille, demeure introuvable.
On sait aujourd'hui que, pour se procurer le fusil Lebel dont il se servit pour perpétrer son crime, Marchal pénétra dans le stand de la Société de tir de Blâmont, au lieudit les Marmottes, en forçant le volet d'un créneau. Il serait sorti du Stand en passant par la porte de la ciblerie.
Nous avons dit que des battues avaient été organisées par les gendarmes de la brigade de Cirey aidés des brigades de Blâmont et de Badonviller, aussitôt alertées. Les recherches, menées cependant avec la plus grande activité, sont jusqu'ici demeurées vaines.
L'opinion unanime des habitants de Cirey est que le bandit se cache dans les bois et vient se ravitailler la nuit dans quelque ferme isolée dont il terrorise les habitants. L'hypothèse de son suicide ne rencontre point de partisans
«  Marchal, dit-on, est trop lâche et il s'aime trop pour avoir mis fin à ses jours. »
En attendant, les ménagères du Quartier-Neuf n'ont pas un instant de tranquillité. Elles tremblent à la pensée de voir, d'un moment à l'autre, l'assassin rôdant aux alentours de son logement.

NDLR : voir Note ci-dessous

2 février 1928
EMBERMËNIL
Vol de lapins. - M. Warin, chef de gare à Emberménil, a porté plainte contre un inconnu qui se serait introduit dans son clapier et lui aurait dérobé trois lapins.
Une enquête est ouverte.


11 février 1928
TRIBUNAL CORRECTIONNEL
Vols. - Giovanni Fabini, 25 ans, maçon; Otto Reutter, 35 ans, maçon, ayant travaillé dans la région de Leintrey, se rendirent coupables de plusieurs vols. On leur reproche notamment d'avoir, à Blâmont, le 27 octobre, dérobé une bicyclette au préjudice de M. Joseph Kennel, et d'avoir pris, à Leintrey, deux lapins appartenant à Mlle Picard, et trois autres lapins à M. Marcel Cousin.
Giovanni Fabini, qui se présente devant le tribunal, est condamné à vingt jours de prison.
Par défaut, Reutter est condamné à trois mois.


20 février 1928
AVRICOURT
Circulation sur voie ferrée. - Eggelino Cettigo, 43 ans, manoeuvre, a été pris à circuler sur la voie ferrée. Procès-verbal lui a été dressé.
En défaut. - M. Leclerg Jean, laitier à Moussey, s'est vu dresser procès-verbal pour avoir voyagé avec un permis non en règle.
RECLONVILLE
Chevaux en liberté. - Les gendarmes en tournée dans la commune ont dressé procès-verbal contre M. Dieudonné Louis, cultivateur, pour avoir laissé ses chevaux à l'abandon sur la voie publique.


15 mars 1928
XOUSSE
Soyez en règle, - M. Durupt Roger, 43 ans, boulanger, demeurant à Chaumousey (Vosges), s'est vu dresser procès-verbal pour défaut de permis de circulation pour transport de personnes.


18 mars 1928
Fraude. - Le 18 août dernier, un inspecteur du service de la répression des fraudes opéra un prélèvement dans un seau de lait qui allait être livré à un ramasseur de Moussey par Mme Marie Drouot, 47 ans, cultivatrice à Verdenal. Ce lait fut reconnu mouillé dans la proportion de 15 %. Pour s'excuser, Mme Drouot déclara qu'elle avait sans doute oublié au fond du seau l'eau dont elle s'était servie pour laver le pis de la vache. - Huit jours de prison, 300 francs d'amende, affichage et insertion du jugement


5 avril 1928
La cavalcade de Blâmont
Dimanche, la petite cité blâmontaise était dans la joie. C'était la «  Cavalcade », organisée par les anciens A. C. de la localité, avec le concours de nombreux commerçants
Les rues regorgeaient de monde et Blâmont connut une fois de plus l'animation des grandes cités.
«  L'Est Illustré » a pu se procurer des vues de cette cavalcade. Il les donne dans son numéro de cette semaine.
«  L'Est Illustré » est en vente dans tous tes kiosques et chez tous les vendeurs et dépositaires de «  L'Est Républicain ». Prix : cinquante centimes.


11 avril 1928
Endormi au volant
Dépêche de Lyon à l' «  Echo de Paris »
«  Lyon, 9 avril. - Ce matin, à Belleville -sur-Saône, on a trouvé grièvement blessé sous son automobile renversée, M. Lahoussat, médecin-vétérinaire à Blâmont (Meurthe-et-Moselle) qui se rendait à Lyon. On suppose qu'il s'est endormi au volant et que la voiture, sans direction, s'est jetée contre un arbre. M. Lahoussat a la mâchoire brisée. »


14 avril 1928
Tribunal correctionnel
Acquittement. - Auguste Didier. 39 ans, domestique de culture à Emberménil, s'étant rendu à Vaucourt, outragea le garde champêtre Ernest Crouvizier à qui il en veut depuis un certain temps par suite d'affaires de famille. Me Maxime Laire fait observer qu'il s'agit en l'espèce, non d'injures adressées à un garde champêtre dans l'exercice de ses fonctions, mais d'une discussion entre deux cousins au sujet d'un héritage. Il y a peut-être eu injures publiques, mais non injures à garde.
Le tribunal prononce l'acquittement de Didier.


24 avril 1928
DOMJEVIN
Quête. - A l'occasion du mariage Rey-Crouzier, une quête faite au profit de l'oeuvre des pupilles de l'école a produit la somme de 42 fr. 35.


6 mai 1928
Acquittement. - Mme Jeanne Janin, 40 ans, cultivatrice à Verdenal, était poursuivie devant le tribunal sous l'inculpation de fraude sur le lait. Un prélèvement avait été effectué le 27 janvier dans un bidon qu'elle allait livrer à un ramasseur de Nouvel-Avricourt. La première expertise pratiquée par la station agronomique de Metz indiqua un mouillage de 12 % environ.
Mme Janin ayant demandé une expertise contradictoire, M. Gillot, chargé de cours à la Faculté de pharmacie de Nancy, procéda à une nouvelle analyse.
Dans ses conclusions, il admit l'hypothèse qu'à un moment les vaches avaient pu donner un lait pathologique et qu'il était impossible d'affirmer que le lait avait été mouillé.
Après une habile plaidoirie de Me Joly, de Lunéville, le tribunal a prononcé l'acquittement de Mme Janin.


16 mai 1928
BLEMEREY
Enlèvement d'osiers - Mme Fix qui est locataire depuis 42 ans d'une oseraie située au lieu-dit «  A l'Etang », fut surprise lorsqu'au début du mois elle vit M. Jacob Nuss, vannier à Saint- Max, qui coupait des osiers, lui déclarant avoir sous-loué ce terrain à M. Alphonse Keller.
Ce dernier récolta, il y a quelques jours, des osiers du même terrain, en produisant un bail écrit, et porta plainte contre Mme Fix, qui avait récolté et enlevé 150 paquets d'osier

FRÉMÉNIL
Plainte. - M. Thiaville, agent d'assurance, a porté plainte contre son agent, M. Joseph Quil. Ce dernier, alité, ne pouvant faire ses encaissements, avait confié les quittances à sa fille Mme Rémy, qui négligea d'en remettre le montant, s'élevant à 753 fr.
Mme Rémy s'est engagée à restituer cette somme à M. Thiaville.


17 mai 1928
Fraude. - Le 18 août dernier, un inspecteur du service de la répression des fraudes opéra un prélèvement dans un seau de lait qui allait être livré à un ramasseur de Moussey, par Mme Marie Drouet, 47 ans, cultivatrice à Verdenal. Ce lait fut reconnu mouillé dans la proportion de 15 %. Pour s'excuser, Mme Drouot déclara qu'elle avait sans doute oublié, au fond du seau, l'eau dont elle s'était servie pour laver le pis de la vache. Le tribunal correctionnel lui infligea huit jours de prison, 300 francs d'amende, avec affichage et insertion du jugement.
Elle fit appel et son défenseur, Me Ribaud, sollicite pour elle l'indulgence de la cour.
Mme Jacquot a obtenu la loi de sursis pour la peine d'emprisonnement seulement.


30 mai 1928
Le concours fédéral d'éducation physique à Blâmont
La Fédération de l'Est organise les 9 et 10 juin 1928, à Blâmont, son concours fédéral annuel d'éducation physique.
M. Bourguignon, directeur du cabinet de l'éducation physique de M. le ministre de la guerre, a bien voulu en accepter la présidence. Il sera assisté de M. Taviani, sous-préfet de Lunéville ; de M. Adolphe Ghéron, président de l'Union, et de M. Labouré, maire de Blâmont.
Dès à présent, trente sociétés avec plus de 500 de leurs membres, les sociétés de musique d'Avricourt, Bayon, Blâmont, Vallérysthal ; plusieurs cliques, ont répondu à l'appel des organisateurs.
Le programme comprend :
Le samedi 9, retraite aux flambeaux
Le dimanche 10, dès 6 heures, concours au stade, au stand et à la piscine de la Société de tir et de P. M.
L'après-midi, grande fête d'éducation physique, avec le concours des moniteurs du C. I. P. de Strasbourg, de sociétés féminines de Commercy, d'Epinal, Nancy et Thunimont, et de toutes les sociétés participantes.
Le concours du matin comprend essentiellement :
1° Championnat préparatoire complet ;
2° Leçon d'éducation physique ;
3° Coupe de lutte de traction ;
4° Concours de cliques ;
5° Coupe de tir ;
6° Coupe de natation.
Adresser les demandes de renseignements à M. Richez, secrétaire général, 16, cours Léopold, Nancy.


2 juin 1928
BLAMONT
Accident. - Le lundi de la Pentecôte, une automobile pilotée par M. Fleurety, habitant Nancy, dans laquelle avaient pris place plusieurs personnes, voulut éviter un vieillard de l'hospice qui se promenait sur la route de Blâmont-Sarrebourg, à proximité du passage à niveau de la ligne A.B.C. Par suite du brusque coup de volant, l'auto fut projetée dans le fossé et fut sérieusement endommagée.
Les occupants s'en tirèrent avec des contusions sérieuses. Ils ont été soignés à l'hôpital de Blâmont.


8 juin 1928
Le concours fédéral de préparation militaire de Blâmont
La Fédération des sociétés d'E. P. et de P. S. de l'Est, qui groupe les départements de la Meuse, des Vosges et de Meurthe-et-Moselle, organise, dimanche prochain, 10 juin, à Blâmont, son concours fédéral annuel.
C'est le cinquième concours organisé tant par le Comité de Meurthe-et-Moselle que par la Fédération de l'Est.
Les précédents centres furent : 1923, Lunéville ; 1924, Briey ; 1925, Toul ; 1926, Nancy (sans fête) ; 1927, Verdun.
La fête commencera le samedi 9 par une retraite aux flambeaux avec le concours de la société de musique La Blâmontaise et des sociétés présentes.
Le dimanche, dès 6 heures, les concours se dérouleront à la fois au stade, au stand et à la piscine du Foyer Bon-Accueil. Cette partie du programme, bien qu'étant moins spectaculaire, sera cependant des plus intéressantes.
En effet, 104 concurrents représentant 26 sociétés sont inscrits dans le championnat préparatoire complet ; le vainqueur de chaque département étant qualifié pour le concours de l'Union, aux Tuileries. 16 sociétés sont inscrites pour la leçon d'éducation physique ; 17 pour la coupe de lutte de traction ; 13 pour la coupe de natation ; 18 pour les épreuves d'athlétisme, et enfin 22 sociétés et 88 tireurs pour la coupe de tir.
A 11 h. 15, fin du concours ; formation du défilé ; dépôt d'une palme au monument aux morts de la grande guerre.
A 11 h. 45, banquet en l'honneur des personnalités, au Foyer Bon-Accueil, suivi à 13 h. 30 de la distribution des prix.
De 14 à 17 heures, sur le stade, grande fête d'éducation physique avec le concours des moniteurs du C.I.P. de Strasbourg, des sociétés féminines La Commercienne et le C.A.U.F.A. de Nancy, des sociétés de musique la Fanfare de Bayon et l'Harmonie de Vallerysthal, et trente sociétés participantes.
Toutes ces manifestations se dérouleront sous la présidence de M. Bourguignon, directeur du cabinet de M. le ministre de la guerre, assisté de M. Taviani, sous-préfet ; de M. le général de France, commandant la 3e division de cavalerie ; de MM. Lebrun et Michel, sénateurs ; de M. Adolphe Chéron, député, président de l'Union ; M. Mazerand, député ; M. Labourel, maire de Blâmont ; M. Hanra, président ; MM. Legrand et Maréchal, vice-présidents de la Fédération de l'Est ; M. le docteur Hanriot, président de la Société de tir et de P. M. de Blâmont.
Pour assurer le transport des sociétés, la Compagnie de l'Est a prévu le renforcement de quelques trains et des trains spéciaux entre Igney-Avricourt et Blâmont. La Compagnie L.B.B. met également en marche un train spécial qui partira le dimanche matin de Lunéville, à 5 heures, et repartira le soir de Blâmont vers 18 h. 30.
Les très nombreux prix mis à la disposition des organisateurs par la générosité de l'autorité militaire, des parlementaires, des commerçants et industriels de Blâmont et environs, sont exposés dans une vitrine des Magasins Réunis de Blâmont, gracieusement prêtée par M. Charton, propriétaire.


12 juin 1928
LE CONCOURS RÉGIONAL D'ÉDUCATION PHYSIQUE DE BLAMONT
Le deuxième concours régional annuel, organisé par la Fédération des sociétés d'éducation physique de l'Est, a eu lieu dimanche à Blâmont.
Coquettement tapie au pied de son vieux château féodal, la petite cité lorraine était, malgré le temps peu propice, toute bourdonnante d'une belle et vigoureuse jeunesse.
Quand nous arrivons à Blâmont, la pluie semble vouloir gâter le pittoresque de la manifestation. Les guirlandes mouillées, pendent, disloquées. Les drapeaux frissonnent. Devant «  Bon Accueil », foyer civique et siège social des S.A.G., les parapluies s engouffrent, pendant qu'un peu partout, au stade, sur les pelouses de «  Bon Accueil », à la piscine, ont lieu les diverses épreuves du concours.
Les autorités arrivent- Nous remarquons ; M. François Taviani, le distingué sous-préfet de Lunéville, représentant M. le préfet, retenu par une autre cérémonie ; MM. George Mazerand, député ; Tourtel, vice-président du Conseil général ; le général de France ; MM. Dominique Audier et de Turckheim, conseillers généraux ; Labourel et Campion, maire et adjoint de Blâmont ; Adam et Lieugey, conseillers d'arrondissement; Piffert, maire de Sarrebourg ; Coulon, inspecteur de l'enseignement primaire, représentant l'inspecteur d'Académie ; le capitaine de gendarmerie Marchal, commandant les brigades de l'arrondissement ; Panau, premier adjoint au maire de Verdun ; MM. Gadel, maire d'Igney ; Hanus, ingénieur en chef des usines de Vallérysthal ; Caen, Charton, Veil, de Blâmont; Lange, instituteur ; Garnier fils, Dufour, Chambrey, Fournier, etc.
A la fin des concours arrivent les autorités techniques. Nous notons : MM. Jacques Maire, secrétaire général de l'Union fédérale des sociétés d'éducation physique de France ; Hanra et Bourgeois, président et trésorier de la Fédération de l'Est ; le docteur Hanriot, président de la Société de Blâmont, et âme de la manifestation ; le commandant Merlet, représentant le ministre de la guerre ; le commandant Klein, directeur du service départemental d'éducation physique des Vosges ; les capitaines Baudoin, Thuillier, Chèvre, Robinet, Gambier, le lieutenant Thomas ; M. Paul Charpentier, secrétaire général de la Fédération des S.A.G. de la Moselle.
Voici maintenant de nombreux présidents et délégués des sociétés régionales : MM. Peiffer, président du Cercle Athlétique Spinalien ; le docteur Kahn, président de l'Union Sportive Lunévilloise ; Richez, secrétaire général de la Fédération de l'Est; Michel et Derndler, de Bar-le-Duc ; Legrand et Garnier, d'Epinal ; Cauderlier, de Saint-Mihiel ; Thuillot et Thévenon, de Verdun ; Etienne, de Pont-à-Mousson ; Galet et Benoit, de Lunéville ; Guittin, d'Avricourt-; Kitz, de Saverne ; Golfousse, Léger, Clesse, les adjudants-chefs et moniteurs Coste et Michel.
Un cortège s'organise pour aller rendre hommage aux morts de la guerre. Clairons sonnant, enseignes déployées, les sociétés passent, leur allure excellente faisant la meilleure impression.
La Vaillante, de Bayon, ouvre la marche avec sa fanfare qui joue d'entraînants pas redoublés ; elle précède l'équipe féminine du S.C.U.F.A, de Nancy ; l'Union Sportive Lunévilloise, impeccable dans sa tenue écarlate, passe magistralement, enlevée par son moniteur Duclos.
La musique de Vallerysthal précède l'équipe féminine de Commercy. Tous les noms de notre Lorraine défilent maintenant, acclamés l'un après l'autre, La Meurthe-et-Moselle, avec Mancieulles, Moutiers, Pont-à-Mousson, Avricourt, Toul, Bonviller, Einville, Badonviller, Neuves-Maisons, Blainville, Tomblaine et Blâmont ; la Moselle, avec Sarrebourg, Vallerysthal, Saverne ; les Vosges, avec Epinal, Thunimont, Val-d'Ajol, Thaon, et la Meuse avec Commercy, Trémont, Saint-Mihiel, Verdun, Bar-le-Duc, Commercy.
Sur la petite place, les sociétés forment le carré, les clairons sonnent au Drapeau, puis M. Hanra, président de la Fédération Lorraine, salue les morts héroïques et apporte l'hommage des sociétés d'éducation physique à leurs camarades tombés pour la défense du droit.
Les deux musiques réunies, Vaillante de Bayon et Vallerysthal, exécutent la «  Marseillaise », et après la traditionnelle minute de silence, M. Lévy, ministre officiant à la synagogue de Blâmont, chante de sa belle voix de baryton, l'hymne fameux : «  Ceux qui pieusement... »

LE BANQUET
Le banquet officiel avait lieu dans les salles de «  Bon Accueil ». Il était servi par M. Schmitt, de Nancy. Toutes les personnalités déjà citées y assistaient. Au champagne, le docteur Hanriot salua les invités et souhaita éloquemment la bienvenue aux personnalités présentes.
M. Hanra prit la parole en ces termes :
«  Il m'est tout particulièrement agréable aujourd'hui d'être l'interprète des membres de la Fédération des Sociétés d'éducation physique et de préparation au service militaire de l'Est, réunis à Blâmont pour leur deuxième concours annuel et de vous dire la satisfaction que cette Fédération éprouve à vous trouver réunis en si grand nombre.
«  L'an passé, et pour son baptême, c'était dans le magnifique stade de Londres à Verdun, la ville martyre et inviolée, que vous aviez décidé de faire votre concours. 19 sociétés avec 350 jeunes gens avaient répondu à l'appel de votre président, notre camarade Legrand, président de la Fédération de la Meuse. De nombreux prix avaient récompensé les lauréats. La grande coupe de la Fédération de l'Est était enlevée par la Société de gymnastique de Neuves-Maisons et le drapeau fédéral remis en garde à la Société mixte de tir et de préparation militaire de Verdun.
«  Aujourd'hui, c'est Blâmont qui vous reçoit avec 30 sociétés et plus de 500 jeunes gens appartenant aux départements de la Meuse, des Vosges, de la Moselle et de Meurthe-et-Moselle.
«  Pour son second concours annuel, je crois que la Fédération de l'Est peut être fière de ce succès et je souhaite que l'an prochain la progression du nombre de sociétés adhérentes de cette année suive la même proportion.
«  La population est ici, particulièrement franche et accueillante.
«  Ne sommes-nous pas en plein centre de la Lorraine ? Il faut aller loin pour trouver un «  Bon Accueil » comme celui que vous venez d'admirer avec sa belle salle de réunion et ses nombreuses annexes où là question sociale a été résolue pour contenter les plus difficiles salle de théâtre, T.S.F., bibliothèque, grand stade d'exercices, magnifique piscine, le tout entouré d'un parc splendide entretenu jalousement par la main de maître, ferme et bienveillante, de son fondateur, le dévoué docteur Hanriot. »
Le président de la Fédération de l'Est expose le fonctionnement de l'organisme qu'il dirige, puis continue ainsi :
«  Au nom de tous nos camarades, au nom de tous les jeunes gens réunis aujourd'hui à Blâmont, j'exprime à M. le commandant Merlet, remplaçant M. Bourguignon, chef du cabinet civil du ministre de la guerre, empêché au dernier moment, nos vifs remerciements, avec l'assurance de notre entier et profond dévouement.
«  M. le préfet André Magre s'était fait un devoir d'être des nôtres, mais par suite d'engagements antérieurs, il m'a exprimé son très vif regret de ne pouvoir être à deux endroits à la fois, il m'a prié d'être son interprète pour vous adresser ses bien sincères excuses, il a bien voulu se faire représenter par son si dévoué collaborateur, M Taviani, sous-préfet de Lunéville, à qui nous adressons un bien cordial salut. »
Je salue aussi parmi nous, la présence de M. George Mazerand, député de l'arrondissement de Lunéville.
Nous sommes un peu chez lui, ici, car les anciens se rappellent que l'aimable société dont nous sommes les hôtes aujourd'hui, s'est longtemps appelée Société de Tir de Blâmont-Cirey. C'est assez dire combien il s'intéresse au fonctionnement et à la bonne marche de nos sociétés de tir et de préparation militaire.
Le conseil général est représente parmi nous, outre M. Mazerand, par l'aimable M. Tourtel qu'ont accompagné M. Audier, notre vice-président si dévoué et M. de Turckheim. Qu'ils veuillent bien se faire notre interprète auprès de leurs collègues du conseil général pour les remercier de la sympathie palpable, si j'ose ainsi m'exprimer, ainsi que le conseil général ne nous a pas ménagé jusqu'ici.
L'orateur a un mot aimable pour les autorités militaires présentes ou représentées, et tout particulièrement pour le général de France, délégué par le général Penet, commandant le 20e corps.
Je salue M. Coulon, inspecteur primaire de Lunéville, représentant l'inspection académique toujours en éveil pour le développement physique des enfants de nos écoles. C'est de l'école que, guidés par nos instituteurs et institutrices dévoués, nos sociétés trouveront le meilleur de leurs membres.
M. Hanra présente maintenant les excuses de nombreuses personnalités, et termine par une péroraison patriotique saluée d'applaudissements frénétiques.
M. Paul Charpentier, secrétaire général de la Fédération de la Moselle, s'exprime ainsi ;
«  J'ai le grand honneur de vous présenter les excuses de notre vénéré président, M. le général de Cugnac et de vous saluer au nom de nos 204 sociétés fédérées et de leurs 22.000 membres.
«  Si je ne puis vous dire avec autant d'autorité que notre président toute l'admiration que nous avons pour votre oeuvre, je tiens à vous dire, mon cher docteur Hanriot, créateur de «  Bon-Accueil », dont vous êtes encore l'inlassable animateur, que vous serez toujours pour nous, comme un apôtre dont nous restons les modestes disciples. »
M. Charpentier continue en exposant le fonctionnement des sociétés mosellanes et termine par une conclusion qui emprunte aux circonstances présentes, une signification nécessaire ;
«  La présence ici de nos groupements prouve mieux que la plus belle envolée oratoire, que notre patrie, quoi qu'on fasse, est «  une et indivisible » et le restera toujours. »
M. Charpentier, très applaudi, lève son verre à la Fédération de l'Est, à tous leurs membres et à leurs familles. Après quelques mots de M. de Turckheim, M, Jacques Maire, secrétaire général de l'Union fédérale, apporta le salut de son président, M. Chéron, par une allocution spirituelle et humoristique. II boit à la Fédération de l'Est et à son président.
M. Georges Mazerand prononça ensuite la belle allocution suivante, dont la conclusion fut saluée par une formidable ovation ;
«  Je serai bref, sachant que les préparatistes sont des gens d'action et non des bavards.
«  Il m'est très agréable d'avoir pu assister à la réunion d'aujourd'hui, non seulement parce que les concours de préparation militaire sont pour moi des spectacles instructifs et d'un intérêt toujours vif, mais parce que, à dix-sept ans bientôt d'intervalle, je puis évoquer le souvenir du premier concours régional qui eut lieu à Blâmont, le 13 août 1911.
«  Ce fut une fête comme celle-ci très réussie. Elle se déroula sous la double présidence effective de mon éminent ami, le sénateur Lebrun, alors ministre des Colonies, et de M. Augagneur, ministre des Travaux publics.
«  J'avais été chargé de l'organisation en qualité de commissaire général, et me rappelle qu'à cette époque lointaine, où n'existaient pas les bienfaisants «  précédents » pour stimuler le zèle des sociétés, obtenir les facilités de transport des compagnies de chemin de fer, et même des appuis financiers, il avait fallu montrer autant d'insistance que de persévérance, et certain membres du comité, non des moindres, avaient désespéré.
«  Je fus même obligé, à plusieurs reprises, de les convaincre à ne pas abandonner notre tâche.
«  Tout cela n'existe plus aujourd'hui, alors que la préparation militaire a pris un nouvel et brillant essor dans notre département.
«  On serait tenté, selon une tendance bien humaine, à ne pas se souvenir des débuts humbles et difficiles, de renier le passé honorable, au profit du présent magnifique, et c'est pourquoi j'ai cru bon d'évoquer le premier concours du Comité départemental de P.M.
«  Certes, nous pouvons être plus fiers que jamais de ces phalanges d'élite formées par les sociétés de P.M. réunies aujourd'hui, en vue d'une compétition éminemment patriotique. Car il ne faut pas l'oublier, avant comme après la guerre, le but suprême de ces associations est d'entretenir des générations de jeunes gens disciplinés et vigoureux, capables d'être dès le lendemain de leur incorporation, les bons soldats du droit, Comme en 1914-1918, leurs glorieux camarades de guerre.
«  La devise ancienne «  Labor pro Patria », est demeurée sur nos drapeaux. Les méthodes d'entraînement ont pu changer depuis 1911 à la dure leçon de l'expérience. Mais ce qui subsiste identiquement ce sont les qualités morales de nos recrues, de leurs chefs et de leurs moniteurs.
«  On peut donc répéter avec confiance et sans que la formule soit une simple banalité : «  Le passé répond de l'avenir ».
«  Avant de terminer, je tiens à féliciter les héros de la fête, pour leur tenue et leur prestance, ainsi que les organisateurs de cette manifestation, en les remerciant de m'y avoir invité.
«  Je lève mon verre à la Préparation Militaire, en l'assurant de mon dévouement à la défense de ses justes revendications, et je bois à la France et à la République indivisibles.
M. Taviani, sous-préfet de Lunéville, clôt la série des discours.
Ses premiers mots sont pour présenter les excuses de M. André Magre, préfet de Meurthe-et-Moselle, retenu sur un autre point du département.
Il s'associe aux regrets exprimés par les orateurs précédents de ne pas voir cette fête rehaussée par la présence de MM. Chéron, Bourguignon, Lebrun et Michel, et, tout en se défendant de faire un véritable discours, tient à adresser les félicitations du gouvernement à tous ceux qui, à un titre quelconque, ont contribué à la réussite de cette belle manifestation.
«  Si l'utilité de cette fête est amplement démontrée par son importance, si l'éducation physique et la préparation militaire ont pour objet de donner au pays des jeunes gens-accomplis, aucune pensée agressive ou belliqueuse ne tourmente et ne doit tourmenter la jeunesse française.
«  Ici particulièrement, dans cette région meurtrie à de fréquentes reprises, nous éprouvons le besoin de vivre en paix, et je ne pourrai mieux faire que de m'inspirer de la déclaration faite récemment par M. Painlevé en disant avec lui : Une France forte est la meilleure garantie de la paix mondiale. »
Le distingué sous-préfet de Lunéville termine sa belle harangue en levant son verre à la Fédération de l'Est, à son président, au docteur Hanriot, et en demandant à tous les convives de s'associer à lui pour lever son verre aux deux éminents citoyens qui président aux destinées de la France, MM. Gaston Doumergue et Raymond Poincaré.

LA DISTRIBUTION DES PRIX
La salle des fêtes de Bon Accueil est déjà toute bruissante quand les autorités prennent place sur la scène.
M. Hanra ouvre la séance et donne la parole à M. Jacques Maire, qui apporte aux lauréats les félicitations du président Chéron.
M. Panau, premier adjoint au maire de Verdun, se lève ensuite.
«  J'apporte ici, pour te remettre en garde à la Société de Blâmont, le drapeau fédéral, qui a figuré depuis un an en bonne place à toutes les cérémonies de Verdun.
«  Il évoquera pour vous l'âme des soldats du Mort-Homme et de Douaumont, dont les vertus sont à jamais symbolisées par la devise qui a fait le tour du monde : «  Verdun, on ne passe pas. »
«  Je me plais à rappeler ce que vient de dire au banquet le sous-préfet de Lunéville, M. Taviani : Nous voulons la paix, et s'il y a un endroit où nous la voulons, c'est à Verdun.
«  Mais si nous voulons la paix, il faut que chaque nation garde son caractère et ait des défenseurs prêts à toute éventualité.
Le docteur Hanriot dit avec quelle émotion il reçoit le drapeau qui vient de Verdun, «  La Société de Préparation militaire de Blâmont en accepte la garde avec orgueil et une légitime fierté. »
M. Charpentier remet au docteur Hanriot la médaille de vermeil de la Fédération de la Moselle, puis le général de France exprime à son tout aux sociétés présentes, ses félicitations et ses encouragements.
M. Richez, secrétaire de la Fédération de l'Est, donne ensuite lecture du palmarès que nous reproduisons plus bas.
Les prix étaient nombreux, et certains même très beaux. Le commerce local avait puissamment aidé les organisateurs dans leurs largesses, et mérita amplement les chaleureux remerciements qui lui furent adressés.
Sitôt la distribution des prix terminée, avait lieu au stade une belle fête populaire, à laquelle participèrent les principales sociétés présentes, ainsi que les musiques de Bayon (La Vaillante) et de Vallerysthal.
De charmantes jeunes filles, Mlles Didier-Laurent, Blum, Jardel, A. Martin et Resnick, vendaient, des cartes-souvenirs qui furent prestement enlevées.
Les moniteurs du centre d'instruction physique de Strasbourg se firent principalement remarquer par la précision et la belle forme de leurs diverses productions.
Les équipes féminines du S.C.U.F.A. de Nancy et de la Commercienne apportèrent leur note gracieuse et furent très applaudies.
Le soleil, qui se montrait timidement depuis la fin du banquet, achevait de réapparaître quand nous quittions Blâmont, gardant la réconfortante impression de ce qui fut à la fois une fête des yeux et une fête de la jeunesse française. - Paul LANG.

LE PALMARÈS
CHAMPIONNAT PRÉPARATOIRE
COMPLET CLASSEMENT FÉDÉRAL
Société. - 1. Lunéville, 388 p.
Individuel. - 1. Démangé (Commercy) ; 2. Cornât (Lunéville) ; 3. Dornstetter (Lunéville).
CLASSEMENT DEPARTEMENTAL
Meurthe-et-Moselle. - Société : 1. Lunéville, 388 ; individuel : 1. Cornât, Lunéville,
303 p. Meuse. - Société : 1. Commercy, 364; individuel : 1. Démangé, 107 p. Vosges. - Société : 1. Thaon, 339 p.; individuel ; 1. Lepage, 101 p.
COUPE DE TIR
CLASSEMENT FEDERAL
Société. - 1. Thaon.
Individuel. - 1. Pierquin, Saint-Mihiel.
CLASSEMENT DEPARTEMENTAL
Meuse. - Société : Commercy ; individuel 1. Pierquin, Saint-Mihiel.
Meurthe-et-Moselle. - Société ; 1. Blâmont ; 2. Lunéville ; individuel : 1. Jacques.
Vosges. - Société : 1. Thaon ; individuel : 1. Moulin, Thaon.
COUPE DE NATATION
Meuse. - 1. Verdun.
Meurthe-et-Moselle. - 1. Lunéville.
Vosges. - 1. Epinal.
COUPE DE LUTTE DE TRACTION
Meurthe-et-Moselle.- Neuves-Maisons.
Meuse. - Commercy.
Vosges. - Thaon.


7 août 1928
ANCERVILLER
Plainte. - M. Troché Eugène, 53 ans, garde champêtre, était allé le 2 août moissonner un champ de blé, au lieu dit «  Chemin de Saint-Maurice », et était accompagné de M. Mabs Hubert, monté sur la faucheuse.
A un moment donné, M. Troché fut contraint d'arrêter, la lame de la faucheuse paraissant calée par un corps dur. Ayant recherché les causes, M. Troché constata avec stupéfaction qu'une lame de fer longue de 27 centimètres, dont une extrémité était plantée en terre et l'autre engagée dans la lame de la faucheuse, était cause de cet arrêt.
A quatre reprises différentes, ce même accident se produisit, si bien que la machine fut complètement disloquée.
Les soupçons de M. Troché se portent sur un habitant du village.


17 août 1928
BLAMONT
Grande Tête sportive. - La Société de gymnastique, l' «  Union Blâmontaise des Pupilles de la P. M. » organise, le dimanche 26 août, une grande fête, sportive et champêtre, qui se déroulera au Stade, dans l'après-midi, à. partir de 15 heures, et dans le parc de Bon-Accueil, le soir, à 8. h. 30.
Elle aura le grand plaisir de recevoir là Société: de gymnastique de Raon-l'Etape-La Neuveville «  Le Sport Raonnais », composée d'un effectif de 86 gymnastes, adultes, pupilles ou membres de la clique.
Cette société sera accompagnée par ses dirigeants, M. le docteur Clarté, président ; MM. Crouziet et Gabriel, membres du comité, etc.
Le programme de la fête de l'après-midi comportera tous les exercices exécutés dernièrement à Dombasle, agrémentés par une leçon de bâton et des pyramides avec engins, etc.
Celui du soir sera inédit et des plus attrayants. Le Sport Raonnais donnera, entr'autres, le ballet des matelots, par les cadets ; le ballet chinois, par les pupilles, etc.
Cette fête de famille comportera deux clous : la fanfare de trompettes «  La Frontière » de Rosières-aux-Salines, dirigée par l'excellent M. Chanvoux, qui fera entendre les plus beaux morceaux de son répertoire pendant toute la journée.
Au programme, figurent : Bon Accueil, marche, et le Chabot, pour cors de chasse. «  La Blâmontaise », jeune encore et dont la valeur n'attend pas le nombre des années, contribuera, par son exécution impeccable, à assurer le succès de la fête.
Un train spécial sera demandé à la direction du L. B. B. pour le retour des spectateurs après la fête de nuit.


21 août 1928
DOMÊVRE-SUR-VEZOUZE
Procès-verbal. - Les gendarmes en tournée ont verbalisé contre Jungels Jean, 33 ans, demeurant à Domèvre pour registre de brocanteur mal tenu.


28 août 1928
RECLONVILLE
Procès-verbal. - A Eugène Gigout, 46 ans, manoeuvre, à Hablainville, pour ivresse.


20 septembre 1928
COUR D'APPEL DE NANCY
Violences. - Charles Moeckès, 20 ans, vannier ambulant fait opposition à un arrêt de la cour d'appel le condamnant par défaut à 8 mois de prison pour les faits suivants :
Le 25 février dernier, M. Joseph Rolle, demeurant à Domèvre-sur-Vezouze, entendant aboyer son chien, dans sa ferme, et voyant deux individus courir comme s'ils avaient fait quelque mauvais coup, les interpella et leur barra la route. Après un échange de paroles assez vives, Rolle se disposait à rentrer chez lui, quand il entendit Charles Moeckès, dire à son compagnon, le jeune Ott : «  Passe-moi ton machin ». Il se retourna et, à ce moment, reçut un coup de serpette à l'oreille gauche. Rolle subit de ce fait une incapacité de travail de 80 jours.
Le tribunal correctionnel de Nancy avait seulement infligé 50 fr. d'amende à Moeckès ce qui motiva un appel du ministère public, et c'est ainsi que par défaut, la Cour condamna le prévenu à 8 mois de prison.
Dans une habile plaidoirie, Me Emile Seitz, fait valoir les circonstances qui peuvent atténuer le fait reproché à son client. Finalement Moeckès voit sa peine réduite à 4 mois de prison et il bénéficie encore de la loi de sursis.


23 septembre 1928
DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Contravention. - M Fourmann François, au service de M. Weslinger, cultivateur à Domèvre, a été verbalisé pour entrave à la circulation publique avec un troupeau de bêtes à cornes


4 octobre 1928
AVRICOURT
P.V. - A Bischoff, Wémer, 16 ans, sujet allemand, pour défaut de visa de sa carte d'identité à son départ de Strasbourg. - A M. Poirier Jean-Baptiste, 52 ans, manoeuvre à Avricourt, pour défaut de déclaration d'un étranger à la mairie de la commune.
BLAMONT
Retour de fête. - La fête patronale de dimanche, malgré le mauvais temps, qui a persisté presque toute la journée, a cependant vu un grand, un très grand nombre de visiteurs, et les tenanciers des diverses boutiques, du manège d'automobiles, du bal, n'ont pas eu à se plaindre, car la recette a été bonne pour tous. Aussi, vu le bon accueil qu'ils ont reçu, les forains resteront tous ou presque tous à Blâmont et il y aura un «  retour de fête » dimanche prochain.
Puisque bon accueil il y a, parlons aussi de notre établissement de «  Bon Accueil » qui, dirigé avec tant de dévouement par le docteur Hanriot, a Inauguré dimanche sa saison d'hiver par une magnifique exposition de chrysanthèmes, et lundi, par sa première représentation cinématographique.
Bicyclette retrouvée, - La gendarmerie avait ouvert une enquête pour retrouver la bicyclette volée le 16 septembre 1928, au préjudice de Foizelle René de Gogney. Cette bicyclette vient d'être retrouvée à Mulhouse.


10 octobre 1928
BARBAS
Les pièges. - M. Joseph Petit, garde particulier, en tournée de surveillance, a trouvé le chien de M. Lucien Marchal pris dans un piège tendu dans la propriété de M. Paul Dubois. Ce piège n'était pas à une distance réglementaire.


11 octobre 1928
AVRICOURT
Probité. - M. Cuny, chef de train, a trouvé une certaine somme qu'il s'est empressé de remettre à M. le maire, chez qui on peut la réclamer.
Réouverture de la bibliothèque. - Nous apprenons avec satisfaction la réouverture, depuis le mardi 9 octobre, de la bibliothèque des chemins de fer en gare d'Igney-Avricourt.
Nul doute que les nombreux voyageurs en correspondance comme la population locale des deux communes d'Avricourt (Moselle et, Meurthe-et-Moselle) n'apprécient comme il convient l'heureuse initiative de la Compagnie de l'Est.
FRÉMONVILLE
Vol de fruits. - M. Camille Emile, rentier à Frémonville, a porté plainte contre un inconnu qui a pénétré dans son jardin et a dérobé quatre douzaines de grosses poires estimées 50 francs.
Une enquête est ouverte.
LEINTREY
Arrestation pour vol. - M. Dumas Charles, cafetier, a, porté plainte, pour vol d'un lapin, contre le sieur Démangé Camille, ramoneur à Gondrexon. Démangé a été mis en état d'arrestation et sera déféré au parquet.


30 octobre 1928
Jaloux, un mari frappe sa femme d'un coup de couteau
Dimanche, M. Simon Claude, âgé de 31 ans, demeurant à Frémonville, a, dans un accès de jalousie, grièvement blessé sa femme d'un coup de couteau à la cuisse droite.
Mme Claude, âgée de 25 ans, a eu l'artère fémorale coupée et a dû être transportée d'urgence à l'hôpital de Lunéville. Le mari a été mis en état d'arrestation.
C'est à l'issue du bal de la fête que Claude a frappé sa femme, au cours d'une scène de jalousie. Malgré sa défense formelle, celle-ci avait dansé avec un sujet tchécoslovaque qui se trouvait au bal.
L'état de Mme Claude est assez grave. Néanmoins, sa vie ne paraît pas en danger.
BLAMONT
Contravention. - Les gendarmes en tournée Grande-Rue, à Blâmont, ont dressé procès-verbal à Martin Paul, 17 ans, maréchal-ferrant à Foulcrey, pour défaut de lumière à sa bicyclette.


6 novembre 1928
Fête de l'arbre du 11 novembre
La Société lorraine des Amis des Arbres nous communique la lettre suivante, qu'elle vient d'adresser à MM. les maires de Leintrey, Reillon, Gondrexon, Vého, Amenoncourt, Emberménil :
«  Nous avons l'honneur de vous faire connaître qu'à l'occasion de l'inauguration des travaux de reboisement sur le point d'être entrepris dans les terrains de la zone rouge, acquis par la Coopérative lorraine de reboisement, la Société lorraine des Amis des Arbres organise, pour le 11 novembre 1928, une fête de l'arbre aux entonnoirs de Leintrey, sur le territoire de Leintrey. En vous conviant personnellement à cette manifestation, nous vous demandons de vouloir bien inviter les habitants de votre commune à y assister, ainsi que les enfants de l'école communale, sous la conduite de leur maître.
«  Cette cérémonie, qui consistera dans la plantation de résineux autour du monument élevé par l'autorité militaire sera en même temps une fête du souvenir. Le général commandant le 29e corps d'armée a bien voulu, en effet désigner un officier de la garnison de Lunéville pour y représenter l'armée et relater les événements tragiques qui se sont déroulés en ces lieux, pendant les quatre années de guerre. Le rendez-vous est fixé à 14 heures, au village de Leintrey.
«  Veuillez agréer, etc. »
La Société lorraine des Amis des arbres invite à assister à cette cérémonie tous les amis des arbres, les anciens combattants et les représentants de la presse.


14 novembre 1928
REPAIX
Suicide - Lundi matin le docteur Collot, de Blâmont, a été appelé au village de Repaix pour y constater le suicide du nommé Georges Lorentz, qu'on avait trouvé pendu vers 7 heures.
D'après l'enquête faite par la gendarmerie, ce sont des chagrins intimes qui ont poussé le pauvre homme, âgé de 64 ans, à cet acte de désespoir.


15 novembre 1928
Dissolution de la Société Coopérative de Reconstruction de
DOMÈVRE-SUR-VEZOUZE
publication dispensée des formalités et exempte des droits de timbre et d'enregistrement - Article 10 de la Loi du 15 août 1920.)
La Société Coopérative de Reconstruction de DOMÈVRE-SUR-VEZOUZE a été dissoute
Par délibération de l'Assemblée générale en date du 8 novembre 1928.
Le Conseil d'administration est chargé de la liquidation de la Société.
Le Président : A. COLLIN.
Le Secrétaire : L. RENAULT.
Le Trésorier : L. PIERRON.
Le Chef du Service du Contrôle des Coopératives : Signé : MATHONNET.

REPAIX
Suicide par pendaison. - Les gendarmes de Blâmont, prévenus téléphoniquement le 12 novembre, par les soins de M. Aubry Lucien, cultivateur à Repaix, que son voisin Lorentz Georges, venait d'être trouvé pendu dans son grenier, se rendirent immédiatement sur les lieux.
Accompagnés de M. Lécrivain, adjoint, et de M. Aubry, conseiller municipal, les gendarmes pénétrèrent dans l'habitation de M. Lorentz, montèrent au grenier et constatèrent que ce dernier, qui s'était pendu avec une lanière, avait cessé de vivre.
M. Lorentz Georges, âgé de 67 ans, était employé comme journalier chez M. Aubry Lucien, cultivateur à Repaix, où il était bien considéré. Très sobre, M. Lorentz était veuf depuis quatre ans et vivait seul avec sa fille Jeanne, âgée de 35 ans, laquelle ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales, avait quitté depuis peu la maison paternelle. Le pauvre homme ignorait complètement le refuge actuel de sa fille Jeanne et, n'ayant plus aucun parent, vivait seul depuis peu de temps. Très affecté M. Lorentz a pris volontairement sa funeste détermination.


16 novembre 1928
BLAMONT
Nécrologie. - Nous apprenons avec regret le décès survenu, à Blâmont, de Mme Charles Laval, épouse de l'estimé et sympathique principal clerc de notaire, président d'honneur de la Basoche Lunévilloise.
En cette douloureuse circonstance, nous présentons à M. Laval nos condoléances bien sincères.
Don. - A l'occasion du décès de leur père, MM. d'Hausen ont fait don au bureau de bienfaisance de Blâmont de la somme de 200 francs.
Merci aux généreux donateurs.


2 décembre 1928
FREMONVILLE
Inauguration. - Dimanche 4 novembre, aura lieu l'inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants de Frémonville morts pour la Patrie.
Voici le programme :
Samedi 3 novembre : 18 heures, sonnerie funèbre et pavoisement.
Dimanche 4 novembre : 9 h, 45 : réunion du conseil à la mairie ; 10 heures, messe pour les défenseurs du pays et les enfants de Frémonville morts pour la France ; 11 heures, réception des autorités ; 11 heures 45, bénédiction du monument et inauguration ; 12 h. 30, banquet par souscription.


16 décembre 1928
Le soir de la fête ! - Edmond Claude, 31 ans, manoeuvre à Frémonville, se trouvait au café le soir de la fête quand son frère vint le prévenir qu'il venait d'apercevoir Mme Claude en galante conversation avec un jeune Polonais répondant au prénom de Michel.
M. Claude se dirigea aussitôt vers le bal et se mit à la recherche de son épouse qu'il aperçut et appela. Trouvant qu'elle ne s'approchait pas assez vite pour lui donner les explications qu'il jugeait nécessaires, il sortit un couteau de sa poche en disant à sa femme :
- Tu mérites que je te saigne !
Mme Claude battit aussitôt en retraite mais son mari la poursuivit et la frappa au-dessus du genou droit avec son arme
Elle s'affaissa immédiatement car elle venait d'avoir une artère coupée.
On dut la transporter à Lunéville où elle resta pendant plusieurs semaines en traitement.
Me Emile Seitz demande au tribunal de se montrer indulgent pour le mari qui a porté un coup de couteau à sa femme parce qu'on venait de lui dire qu'elle donnait un coup de canif dans le contrat. Tout cela est oublié et, désormais ils feront bon ménage, assure-t-il. - 4 mois avec sursis.
 


Compléments sur le crime de Cirey (voir au 5 janvier 1928)
3 janvier 1928
Jour de l'An tragique
A Cirey-sur-Vezouze, un homme tue sa femme d'un coup de fusil
Il veut aussi tuer sa fille mais il la manque et s'enfuit
Lunéville, 2 janvier. - Un drame de l'alcoolisme vient de jeter l'émoi dans la ville de Cirey.
Le jour de l'An, à 6 heures du matin, un sieur Joseph-Victor Marchal, âgé de 36 ans, manoeuvre à la Glacerie, originaire du département du Bas-Rhin, a tué d'un coup de fusil sa femme, née Cornibé Augustine, 37 ans, ouvrière aux Etablissements Mazerand.
Depuis plusieurs mois, Marchal avait abandonné tout travail et passait ses journées à s'adonner à la boisson. On s'aperçut, au bout de peu de temps, qu'il donnait des signes de dérangement mental. Comme, lorsqu'il travaillait, personne n'avait jamais remarqué qu'il ne possédait pas l'usage de ses facultés, on est en droit de conclure que c'est la boisson qui l'a détraqué et en a fait une effroyable brute, capable d'aller jusqu'au crime.
Plusieurs fois déjà, à l'issue de beuveries, Marchal avait quitté le domicile conjugal et s'était réfugié dans les bois qui environnent Cirey.
Vendredi dernier, une scène violente se produisit entre Marchal et sa femme, cette dernière lui reprochant avec raison sa conduite. Comme il avait accoutumé, à la suite de cette scène, Marchal partit au bois, Mais on le revit samedi soir, aux cités du Quartier-Neuf. Il était armé d'un fusil Lebel qu'il avait sans doute dérobé au siège de quelque société de tir. Il ne rentra pas chez lui et passa la nuit dans un hangar attenant à sa maison.
Dimanche matin, Mme Marchal venait de se lever et s'occupait aux soins du ménage. En ouvrant la porte qui donne sur la cour, elle trouva devant elle son mari. Celui-ci ne proféra pas une seule parole. Il saisit son fusil, mit sa femme en joue et fit feu. La malheureuse s'écroula, foudroyée par la balle qui l'avait atteinte au cou, lui tranchant la carotide.
Sans se préoccuper de sa victime, le misérable se rendit alors au premier étage du logement, où sa fille, âgée de 14 ans, était encore couchée. Marchal la mit en joue et appuya sur la gâchette.
Fort heureusement, il n'avait pas manoeuvré la culasse, le coup ne partit pas. C'est à cette circonstance fortuite que la petite Marchal dut de ne pas avoir subi le même sort que sa mère.
Marchal n'insista pas ; il plaça son fusil sous son bras, sortit et se dirigea rapidement vers le bois.
Pendant ce temps, la jeune Marchal, sous l'empire d'une terreur bien compréhensible, descendait en toute hâte et trouvait sur le sol le cadavre de sa mère. Elle appela au secours. Des voisins accoururent. Le docteur Rapp arriva également, mais son intervention, devait être inutile.
M. Bathe, juge de paix de Cirey, vint à son tour sur les lieux du crime pour faire les constatations légales.
Les gendarmes, prévenus, battirent les environs immédiats de la maison du crime. Ce fut en vain. L'assassin s'était réfugié dans le bois.
Hier, des battues ont été organisées.
Vraisemblablement. Marchal sera rapidement capturé et rendra compte de son horrible forfait.

12 janvier 1928
Marchal, l'assassin de Cirey-sur-Vezouse est arrêté près de Sarrebourg
Sarrebourg, 12 janvier. - Nos gendarmes, guettant de par les chemins les sinistres bandits de la Moselle, viennent, inopinément, de mettre la main au collet d'un autre assassin, qui était signalé dans la région et que certaines personnes, notamment à Héming, comme nous l'avons relaté hier, croyaient être le Polonais d'Ars-Laquenexey.
L'arrestation du bandit s'est opérée à l'aide de bien faibles indices, mais qui ont suffi aux gendarmes en éveil.
Voici comment :
Ce matin, deux plaintes pour vol avaient été déposées à la gendarmerie de Sarrebourg, contre un inconnu qui avait enlevé, à Troisfontaines, dans une épicerie, un litre d'eau-de-vie, ainsi qu'une somme de 10 francs dans le tiroir-caisse et, à Imling, des monceaux de savon à une ménagère. Or, hier soir, les gendarmes en tournée rencontrèrent, près du château d'Imling, un inconnu qui, à leur vue, se coucha dans le fossé de la route et réussit à prendre la fuite. Mais cet après-midi, le même individu fut découvert, caché dans la cave d'une maison abandonnée, près de la gare de Lorquin, par le gendarme Boerlen, de la brigade de cette localité. L'homme était ivre-mort. Il y avait de quoi avec le litre volé la veille. Il était porteur d'un livret militaire au nom de Joseph-Victor Marchal, âgé de 36 ans, originaire du Bas-Rhin.
Marchal, qui a aussitôt été arrêté et qui a fait des aveux, est le manoeuvre de Cirey-sur-Vezouse, qui tua cyniquement, au matin du 1er janvier, d'un coup de fusil Lebel, sa femme, née Augustine Cornibé, âgée de 37 ans. Le meurtrier, qu'on supposait caché dans les bois, était recherché vainement depuis le jour du crime.
Ainsi l'alcool, auquel il s'était adonné depuis longtemps, a fini par le trahir, alors qu'il comptait bien, un certain temps encore, tromper la vigilance de la justice.
Marchal sera transféré à Sarrebourg où il sera de nouveau interrogé.

 

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