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L'Est Républicain

- 1910 -


14 janvier
Tribunal correctionnel de Lunéville
AUDIENCE DU 12 JANVIER 1910
Expulsion, - Joublaire Jules, 45 ans, qui, il y a à peine un mois, fut condamné pour infraction à un arrêté d'expulsion, comparaît de nouveau pour le même délit. En sortant de prison, il retourna dans les parages de la ferme des Salières, près de Blâmont, où il avait été arrêté déjà la première fois et où La gendarmerie de Blâmont le retrouva, errant à travers les bois.
- C'est une idée que j'ai comme ça, dit-il au président. - Vingt jours de prison.

Une agression, - Après une discussion au café Gaucher, à Blâmont, Louviot Joseph, 26 ans, terrassier, et Jules Aubry, 22 ans, veloutier, allaient attendre sur la route, près de l'hospice, leurs deux antagonistes, Miclot et Baland, marcaires à la ferme Duchamp. Quand ceux-ci, regagnant leur domicile, passèrent à leur hauteur, ils sortirent de leur cachette et leur tombèrent dessus. Les blessures qu'ils firent ne furent pas très graves. Les deux victimes constatèrent en outre la disparition de leur porte-monnaie. Mais comme elles étaient en état d'ivresse et que le vol ne fut pas nettement établi, Louviot et Aubry qui, dans le cas contraire, auraient été passibles de la cour d'assises, sont simplement poursuivis pour coups. C'est Me Ribaud qui présente leur défense en demandant au tribunal de ne pas dramatiser l'affaire et de la ramener à de simples coups consécutifs à la discussion du café.- Six mois de prison à Louviot ; trois mois à Aubry.


18 janvier 1910
Nouveaux actes de malveillance sur la voie ferrés
De nouveaux actes de malveillance viennent d'être découverts sur la voie ferrée dans l'arrondissement de Lunéville. Entre Foulcrey et Gogney, sur le territoire de cette dernière commune, au kilomètre 4,000, M. Erard, chef de district à Blâmont, a constaté qu'on avait placé des pierres dons les rails. Heureusement aucun accident n'est survenu.

Blâmont
La gendarmerie a arrêté en flagrant, délit de mendicité, Joseph Morel, âgé de 45 ans, fileur, sans domicile. Cet individu pour apitoyer les habitants, déclarait que sa maison avait été incendiée et qu'il était père de dix enfants, ce qui fut reconnu faux.
24 janvier 1910
Un drame conjugal
Un drame dont s'entretient tout Blâmont mérite d'être signalé :
Il y a une vingtaine d'années, mourait subitement à Blâmont un notaire, M. Charles Vanier, qui laissait un passif très considérable. Un fils de ce notaire, Paul Vanier, clerc de l'étude de son père, quitta bientôt La ville. Paul Vanier passait pour morphinomane. Il alla à Paris, devint chantre d'église, puis infirmier, clerc d'avoué, représentant, etc. Il y a quelques années, Paul Vanier se mariait avec une demoiselle Jeanne Brunei, dont il eut trois enfants ; l'aîné a 10 ans, le plus jeune 3 ans.
Paul Vanier, qui est âgé de 44 ans, se livra à la boisson ; il s'est séparé de sa femme et habite Paris. Mme Vanier tient un petit commerce de Laiterie à Saint-Ouen. Vanier, voulant reprendre la vie commune, s'est présenté à la laiterie. Il supplia sa femme, puis la menaça. Une cliente, présente, intervint. Paul Vanier tira un revolver de sa poche. Mme Vanier se saisit d'une barre de fer et frappa. Le .mari tira un coup de feu. Paul Vanier a une fracture du crâne qui ne semble pas mettre sa vie en danger ; la femme a Le sternum perforé et l'on craint une issue fatale. Les trois enfants vont être confiés à l'assistance publique.
26 janvier 1910
Avrîcourt
Un inconnu a dérobé un tapis de valeur qui se trouvait étendu dons le jardin de M. Joseph Benad, rentier. La gendarmerie a ouvert une enquête.

Mort sur la route
M. Colin, facteur à Blâmont, a trouvé sur la route. entre Frémonville et llarbouey, le corps d'Emile Marchal, 58 ans, plus connu sous le surnom de «  Toinon-Tracassier ». M. Haumant, maire d'Harbouey, a reconnu le corps. La mort est due à une congestion causée par le froid et l'alcool.
28 janvier 1910
Tribunal correctionnel de Lunéville
AUDIENCE DU 20 JANVIER 1910
Les chasseurs de bêtes puantes. - Cinq amateurs de bêtes puantes sont condamnés à 16 fr. d'amende pour chasse de ce gibier, sans autorisation préalable, dans la forêt d'Emberménil.
3 février 1910
Buriville
Un carreau d'une fenêtre a été brisé d'un coup de pierre au débit de M. Léon Falque. La gendarmerie a ouvert une enquête.
4 février 1910
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 2 février
Outrages. - Mlle Marie Dumas, âgée de 52 ans, propriétaire à Verdenal, avait été poursuivie pour tapage scandaleux et outrages. Comme elle ne passait pas pour jouir de toutes ses facultés mentales, elle fut l'objet; d'un examen qui fut confié au médecin-chef de l'hospice de Maréville. Celui-ci vient de remettre son rapport qui conclut à la non-responsabilité de Marie Dumas.
En conséquence, le tribunal l'a renvoyée des fins de la poursuite sans amende ni dépens.

Blâmont
Jules-Ferdinand Goublaire âgé de 45 ans, plusieurs fois condamné, a été expulsé de France. Sorti de la prison de Lunéville le 28 janvier, il erra pendant quelques 1 jours dans les environs, puis se présenta à la gendarmerie, demandant à être arrêté, déclarant qu'il ne voulait pas retourner en Allemagne, dont il était originaire.
5 février 1910
ETAT CIVIL DE NANCY
du 4 février 1910
Décès
Auguste Crouvizier, 54 ans, maréchal-ferrant; à Vého (Meurthe-et-Moselle).
6 février 1910
Blâmont
Le nommé Kolztappel Jean, chef de chantier à Blâmont, a été inculpé, sur la plainte d'un de ses ouvriers, d'abus de confiance et de vente d'alcool sans autorisation.
Kolztappel revendait à ses ouvriers le pain qu'il achetait pour eux avec un petit bénéfice, et leur détaillait, avec bénéfice également, l'eau-de-vie que ceux-ci le chargeaient d'acheter.
Il reconnaît les faits, et prétend être dans son droit de s'indemniser légèrement «  pour la commission ».
24 février 1910
Fête à Avricourt au profit des inondés
Samedi soir, a eu lieu une fête de société au profit des inondés de Paris. Cinq exécutants appartenant à l'Harmonie des chemins de fer de l'Est, à Paris, sont venus prêter leur gracieux concours à cette fête sous la conduite de M. Adam, professeur.
Le comité de la fête et de nombreux jeunes gens attendaient les «  Parisiens », qui débarquèrent à Avricourt à 7 heures du soir ; à leur descente du train, une ovation leur fut faite et après un lunch et quelques instants de repos, la fête commença à 8 heures du soir, par un concert suivi de chants ,qui se prolongèrent jusqu'à 10 heures.
A l'issue du concert, Mlle Fellemann fit une quête qui produisit 38 francs, qui furent envoyés à Paris par les soins de M. Greybuth, au siège de la Fraternelle des chemins de fer de l'Est.
A 11 heures, le bal commença à la grande satisfaction des jeunes gens et se prolongea jusqu'à 4 heures 1/2, du matin.
En somme, bonne et gaie soirée.
Une souscription ayant déjà été faite à Avricourt, c'est donc un supplément pour les inondés.
4 mars 1910
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 2 mars 1910
Affaire de chasse, - Sur citation directe et à la requête de M. Mazerand, industriel à Cirey, quatre chasseurs sont poursuivis pour délit de chasse sur terrain d'autrui.
Le demandeur est Locataire de la chasse sur une partie du territoire de Montreux, près de Blâmont. Le 17 octobre, son garde particulier, M. Claude, surprenait et verbalisait contre quatre chasseurs qu'il avait vus le fusil en mains et avec deux chiens d'arrêt, sur des terrains dont la chasse revenait à M. Mazerand.
C'étaient MM. Joseph et Amédée Gérard, de Montreux, et deux invités, habitant Celles-sur-Plaine, MM. François Claude et Auguste Flon. Ces deux derniers se souviendront de l'aimable invitation des premiers.
Me Ribaud se présente pour M. Mazerand et Me ldoux, du barreau de Saint-Dié, pour les quatre défendeurs.
La thèse de ces derniers est que le bail est nul pour vice de forme et que dans ces conditions M. Mazerand n'est pas fondé à
se porter partie civile.
Me Ribaud réplique à cette prétention, en démontrant que le défaut de constitution du bail n'est qu'illusoire et que le demandeur est bel et bien en droit de réclamer 200 fr. de dommages et intérêts, sans préjudice des peines que prononcera le ministère public.
A huitaine le jugement.
11 mars 1910
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 9 mars
Bris de clôture. - M. Humbert, facteur des postes à Blâmont, se rendant à sa propriété, y trouva Georges Meyer, 19 ans, et Léon, Frémion, 22 ans, de Barbas, qui y avaient pénétré en brisant la porte. Ils reconnaissent les faits, en déclarant que la porte était peu solide et qu'ils voulaient passer au court. 16 fr. d'amende avec sursis chacun.
15 mars 1910
Leintrey
M. Michel Varlet, cultivateur, s'est aperçu de la disparition de son porte-monnaie, contenant 216 fr., qui se trouvait caché dans le buffet situé dans sa cuisine. Le vol a dû être commis par un individu connaissant parfaitement les habitudes de M. Varlet, qui s'absentait régulièrement de son domicile pour aller travailler dans les champs.

Emberménil
Les femmes Louise Fleurant et Marie Chmitelin habitent la même maison mais vivent en mauvaise intelligence.
Plusieurs fois, des scènes de violences eurent lieu entre elles. Ces jours derniers, une nouvelle querelle éclata. Mme Fleurent fut légèrement blessée par Mme Chmitelin, contre laquelle procès-verbal a été dressé.
31 mars 1910
Ogéviller
M. Morel, marchand de journaux à Ogéviller, nous prie de «  remercier bien sincèrement tous les habitants de cette commune qui, en un clin d'oeil, ont conjuré le commencement d'incendie qui s'est produit chez lui pendant son absence. A signaler entre tous, M. l'abbé Duhaut ainsi que tout le personnel de la douane et toutes les personnes de la localité qui ont, par leurs efforts, conjuré ce véritable foyer d'incendie. »
6 avril 1910
Le doyen des fonctionnaires
(D'un correspondant particulier)
«  Un honorable habitant, de Blâmont, M. Petit, a dû être le doyen des fonctionnaires.
Voici ses états de service :
M. Petit Auguste est né le 19 mai 1829 à Saint-Laurent (Jura). Il est entré dans les contributions indirectes à. Lunéville en 1847 où il est resté cinq ans, puis au mois de février 1852, il a été nommé receveur buraliste à Blâmont, où il a toujours exercé ses fonctions très délicates, surtout pendant l'invasion allemande en 1870-1871.
Fatigué et ne pouvant plus gérer, il a démissionné le 11 novembre 1907, laissant un bon souvenir de toute la population et de tous ses chefs pour sa loyauté et sa bonté.
Il a donc été près de 56 ans receveur buraliste dans la même localité et avec les cinq années passées comme employé des contributions indirectes, cela porte à 61 ans comme fonctionnaire.
En insérant tes états de service de brave et digne homme, vous ferez plaisir à la population de Blâmont et même des environs. »
9 avril 1910
Mignéville
Malgré les nombreuses personnes dupes déjà des bohémiennes, chaque jour de nouvelles se laissent prendre.
Mme Rénaux, épicière et débitante, se trouvait avec sa fille Germaine dans sa cuisine, lorsque deux bohémiennes entrèrent. Pendant que l'une demandait une bouteille de bière à la mère, l'autre appelait la fille au magasin pour y acheter quelque chose.
Après leur départ, Mme Rénaux constata la disparition d'une somme de 21 francs dans une boite en fer-blanc.
La gendarmerie recherche les deux voleuses.
13 avril 1910
Ogéviller
La gendarmerie a ouvert une enquête sur la vol d'une bicyclette commis dans la grange de- M. Berth, entrepreneur de transports, et appartenant à M. Danichert, marchand de bois à Saint-Maurice
15 avril 1910
ETAT CIVIL DE NANCY
Du 13 avril
Publications de mariages
[...] Michel Zieger boulanger à Amenoncourt (Meurthe-et Moselle), et avant à Avricourt (Meurthe-et-Moselle), et Rosalie Christine Stein femme de chambre, rue de Laxou. 6, de fait et de droit à Hilbesheim (Lorraine)

Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 13 avril
[...] - Ce sont encore des outrages à garde champêtre qui amènent M. Oliger Philippe, 69 ans, cultivateur à Leintrey. - 16 fr. d'amende.
Fraude commerciale. - Pour ne pas avoir muni de l'étiquette réglementaire une bouteille dans laquelle on tirait de l'eau-de-vie, Mme veuve Pétermann, gérante du buffet d'Avricourt, est condamnée à 2 francs d'amende, sur plaidoirie de Me Marcot.
- Le tribunal acquitte M. Briot Stanislas, débitant à Igney, à qui procès-verbal avait été dressé pour avoir été trouvé détenteur de vin piqué. M. Briot démontre, en effet, que ce vin était destiné à sa consommation personnelle. Me Marcot, défenseur.
[...] - Deux locataires de la même maison, à Blâmont. Mme Coster et Mme Caroline Hentz, ménagère, se sont livrées à la petite scène classique du palier commun. Comme la deuxième, à court d'arguments, a porté un coup de balai assez violent à la première, elle fut poursuivie et condamnée aujourd'hui à 15 fr. d'amende.
19 avril 1910
Remoncourt
M. Camille Génot, fermier à Sérolle, écart de Leintrey, en se rendant dans une maison qu'il possède a Remoncourt, constata que soixante planches, qu'il estime 60 fr., lui avaient été dérobées dans cet immeuble. Une perquisition faite chez M. Garnot, habitant la commune, a fait découvrir quelques planches volées.
21 avril 1910
Blâmont
Procès-verbal a été dressé contre Mlle Pauline Louviot, velouteuse, pour avoir soustrait deux chemises et une serviette à une voisine, Mlle Marthe Schaeffer.
24 avril 1910
Le buffet d'Avricourt
Le buffet de la gara frontière d'Avricourt parait devoir faire de magnifiques affaires. L'adjudication de ce débit ayant été annoncée récemment, il n'est pas parvenu moins de quarante demandes à l'administration.
2 mai 1910
Amenoncourt
M. Isidore Bernard, âgé de 65 ans manoeuvre, passait sur la route lorsqu'il entendit trois bicyclistes qui venaient derrière lui ; il voulut se détourner mais il fut atteint et renversé par l'un d'eux Dans sa chute, il s'est démis une épaule. L'auteur de cet accident serait le jeune Louis Mathieu, électricien à Nancy.

Brouville
Nous apprenons la mort de M. l'abbé Alphonse Gridel, successivement curé de Hénaménil et de Nonhigny, retiré à Baccarat. Ses obsèques ont eu lieu aujourd'hui samedi 30 avril, à Brouville, son village natal.
M. l'abbé Gridel n'était âgé que de 52 ans.
4 mai 1910
Grave accident à Avricourt
Le jeune Baccard, 14 ans, commis aux écritures, voyant un manège de chevaux de bois, installé sur la place, offrit ses services pour tourner la manivelle actionnant le mouvement dudit manège.
Il ne fut pas récompensé de sa bonne volonté, car, atteint par la mécanique, il dut rentrer chez lui, où M. le docteur Obéllianne, de Blâmont, reconnut que le gamin avait une déchirure dans le rein. La gendarmerie a ouvert une enquête qui a déjà permis de constater que M. Singuerlet, le propriétaire du manège, n'avait pas demandé l'autorisation préfectorale pour séjourner à Avricourt.
13 mai 1910
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 11 mai 1910
Vol.- Mme Louviot, née Appoline Coster 19 ans, velouteuse à Blâmont, est une malheureuse abandonnée au moment où elle allait devenir mère. Cette situation est une circonstance atténuante pour le cas qui la fait comparaître aujourd'hui. Elle a volé du linge à une voisine, Mme Marthe Schoeffer.- 25 fr. d'amende, avec sursis.
14 mai 1910
Dombasle-sur-Meurthe
M. Hickel, chef de station, à Dombasle, vient de se voir adresser de chaudes félicitations par ses chefs directs pour un acte de probité.
M. Hickel trouvait -dans les salles d'attente de 3e classe de la gare de Dombasle un porte-monnaie contenant une somme de 228 fr. Il fit part de sa trouvaille à qui de droit et fut assez heureux pour rendre quelques instants après le porte-monnaie avec son contenu à Mme Moinel, demeurant à Emberménil, qui ne lui ménagea pas ses remerciements.
15 mai 1910
Halloville
M. Henri Miller, débitant, a déclaré à la gendarmerie qu'une lanterne à acétylène qui était après sa bicyclette, déposée dans sa grange, lui avait été dérobée. Le préjudice causé est de 10 fr.
16 mai 1910
Comité départemental de préparation militaire de Meurthe-et-Moselle
Nous recevons la communication suivante :
«  La Société de préparation militaire .de Blâmont, dont te président est M. le docteur Hanriot, avait décidé, dans sa séance du 23 février dernier, de demander au Comité départemental de Meurthe-et-Moselle que le grand concours départemental de 1911 ait lieu à Blâmont.
Dans ses séances des 31 mars et 13 mai 1910, te Comité départemental a été heureux d'accéder à cette demande. Ce sera donc dans la ville de Blâmont qu'aura lieu le concours de l'année prochaine. La belle Société de tir et de préparation militaire de Blâmont se promet d'être à hauteur de la tâche qu'elle entreprend, pour donner à cette fête une ampleur et une solennité inaccoutumées.
Ce concours sera donc une grande manifestation de la vitalité de nos Sociétés de préparation militaire, qui apprennent à nos jeunes gens la gymnastique, te tir, et qui travaillent avec ardeur à inculquer à cette jeunesse de la. frontière de l'Est te patriotisme, la confiance et ces qualités morales qui sont une des forces tes plus précieuses de notre armée. »
27 mai 1910
Tribunal correctionnel! de Lunéville
Pêche à la grenouille. - [...] - La même pêche amène à la barre M. Wilms, de Gogney, surpris par M. Masson, gendarme, péchant à la lanterne, dans le ruisseau du grand étang. - 30 Ir. d'amende par défaut. [...]
Les braconniers. - [...] - Deux jeunes gens, Marcel Z... trente-cinq ans, et Gaston X..., dix-huit ans, marchands forains, ont été pris- le 21 mars comme ils venaient de relever dans la forêt des Hauts-Bois des lacets que surveillait. M. Marange, garde à Buriville.
15 jours de prison et 100 francs d'amende chacun [...]
L'expulsé récalcitrant. - Arrêté trois fois consécutives pour infraction à expulsion, Jules Goublaire, 45 ans, sitôt reconduit à la frontière, la repassa. Condamné à 2 mois de prison en mars dernier, il fut emmené à Deutsch, le 21 de ce mois, sa peine finie. Le 22, la gendarmerie le retrouvait à Laronxe... attiré, dit-il, à venir passer en famille les fêtes de la Sainte-Trinité.
C'est un. grand escogriffe, bâti à chaux et à sable et qui semble avoir comme idée fixe la résolution de ne pas obtempérer à la mesure prise contre lui, quitte à finir ses jours à la maison d'arrêt.
Il est originaire de la Haye-des-Allemands (Lorraine annexée) et se fait probablement avec difficulté à l'idée qu'il n'est pas Français.
29 mai 1910
Etat civil de Lunéville
Du 19 au 25 mai
Publications. - |...] - Eugène-Gaston Martin, peintre, et Marie-Eugénie Lamblin, coupeuse de velours à Verdenal.
3 juin 1910
Arme prohibée. - A la dernière audience, Marcel Bassot, 20 ans, forain, était condamné avec un camarade, pour avoir tendu des lacets dans la forêt de Buriville. Au moment de son arrestation, il avait été trouvé porteur d'un revolver. Poursuivi de nouveau pour port d'arme prohibée, il est condamné par défaut à 16 francs d'amende.
6 juin 1910
Grièvement brûlé par « ne explosion
Dimanche matin, M. Emile Chameley âgé de 48 ans, maréchal-ferrant à Leintrey, cherchant quelques objets dans un placard obscur, s'éclairait avec une lampe. Lorsque ayant prit une boîte contenant de la poudre, il l'approcha de la lumière, tout à coup une explosion se produisit, et M. Chameley fut grièvement blessé à la face et à l'avant-bras gauche.
Le malheureux qui a reçu les soins de M. le docteur Obelliane, de Blâmont, a été amené à l'hôpital de Nancy on craint qu'il ne perde la vue.
8 juin 1910
Emberménil
Pendant la nuit, un inconnu a pénétré dans la ferme du Chenois et a dérobé une montre en argent, estimée 25 fr., une paire de bottines, estimée 20 fr., appartenant à M. Charles Franck, et divers effets d'habillement, estimés 30 fr., appartenant à M. Auguste Malaisé, tous deux domestiques.
Les soupçons se portent sut un individu qui avait travaillé une journée à la ferme.
9 juin 1910
Grave accident de vélo près d'Amenoncourt
M.- Paul Adrien, de Leintrey, aide-maçon, âgé de 27 ans, revenait de son travail, à Avricourt, à la nuit. Il descendait à bicyclette à une vive allure la côte entre Igney et Amenoncourt, lorsqu'il heurta un tas de pierres. Il alla s'abîmer contre un arbre d'une façon effroyable.
Il a une oreille détachée, un trou sur le côté gauche de la tête, la mâchoire brisée et la cervelle à nu. C'est miracle s'il vit encore à l'heure actuelle.
Des ouvriers, qui revenaient avec lui sont allés aussitôt chercher du secours à Amenoncourt. L'abbé Ch. Colin, curé, se porta aussitôt en voiture sur le lieu de l'accident et, après avoir administré le blessé, le ramena sur ses genoux jusqu'à Leintrey.
D'autre part, un autre camarade était allé quérir un médecin à Blâmont.
10 juin 1910
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 7 juin 1910
Blessure par imprudence, - Le 24 avril, M. Bernard, manoeuvre à Amenoncourt, était renversé par un cycliste qui, à toute allure, descendait la côte du chemin de Leintrey. Le vieillard eut l'épaule démise et par conséquent une assez longue incapacité de travail. Le pédard donna d'abord un faux nom ; en réalité, il s'appelle Louis Claude, 18 ans, ajusteur à Lunéville. Il fait défaut. - 25 francs d'amende.
23 juin 1910
Accident mortel à Nonhigny
A Nonhigny (canton de Blâmont) Nicolas Petit, 72 ans, employé chez M. Gérardin, à la ferme de la Grande-Haie, est tombé d'une voiture de foin, la vache qui y était attelée s'étant emballée. La victime est venue tomber sous les roues. La mort a été instantanée.
2 juillet 1910
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 29 juin
Outrages publics à la pudeur. - Arthur Joly, 17 ans, cultivateur a, Harbouey, est prévenu d'avoir commis un outrage public à la pudeur, en se livrant à de certains attouchements sur la personne d'une fillette, la petite B., âgée de 12 ans.
Sur la demande du ministère public, le huis clos est prononcé. Les débats furent, parait-il, assez mouvementés et te tribunal a jugé à propos de procéder à un supplément d'enquête. M. Job, juge, est commis à cet effet.
Me Ribaud se présentait pour Arthur Joly. Me Defournet, se portait partie civile pour le compte de la famille B.
4 juillet 1910
Ecrasé par un train
Un poseur de la voie en tournée a trouvé sur la ligne entre Eberménil et Avricourt, le corps mutilé et méconnaissable d'un homme étranger au personnel de la compagnie.
Une enquête est ouverte pour découvrir en quelles circonstances le fait s'est produit, ainsi que pour retrouver l'identité de ce malheureux.
5 juillet 1910
Ecrasé par un train
(SUITE)
L'homme trouvé écrasé par un train, près d'Avricourt, gisait au kilomètre 455-800 au milieu de la voie I.
La jambe droite avait été arrachée à hauteur de l'aîné et se trouvait à 1 mètre 50 an arrière du corps.
Le bras droit avait été sectionné à hauteur du coude.
C'est M. Adolphe Lhuillier, poseur, qui a fait la funèbre découverte à 3 heures et demie du matin.
La gendarmerie, prévenue, le maréchal des logis Wassner procéda à l'enquête.
On trouva dans les poches du mort une plaque de garde particulier au nom de Voinot, à la Baronne (Lorraine annexée).
Cette plaque appartenait bien au défunt, qui a été reconnu par son frère.
Votent était parti La, veille à 3 heures et demie du soir, disant qu'il allait chercher des champignons et placer des fagots à Leintrey.
En effet, il est entré à l'auberge Dumas, dans cette commune, et il y a bu avec plusieurs maçons.
Ceux-ci, interrogés, ne- se rappellent pas l'heure à. laquelle Voinot les a quittés.
D'après certains témoignages, le garde n'était pas ivre.
Cependant, un maçon aurait déclaré :
«  On s'est bien amusé hier chez Dumas », ce qui semble indiquer que de nombreux verres ont dû y être absorbés.
Tout fait croire à un accident. Voinot est, passé par un chemin de traverse, a gagné la voie ferrée et a été écrasé par un train, à 2 kilomètres de Leintrey.
6 juillet 1910
Les "chemineaux" dans nos campagnes
Audacieux voleurs à Marainviller
Une chasse à l'homme mouvementés
Voici des complets détails sur l'arrestation de deux voleurs à Marainviller, arrestation que nous avons annoncée succinctement dans notre précédent numéro :
M. Joseph Staub, fils du fermier de Rohé, territoire de Marainviller, en rentrant, vers deux heures de l'après-midi, à la ferme, constatait que la porte était fermée, et force lui fut de passer par la cave pour pénétrer dans la maison où il s'aperçut de suite que d'audacieux cambrioleurs avaient fracturé une armoire où ils avaient dérobé une somme de- 7 à 800 francs, quatre montres, un revolver, deux couteaux, un pantalon, deux chemises et une douzaine d'oeufs.
M. Staub ayant ouvert une enquête, apprit bientôt que l'on avait vu deux individus à allures louches dans les environs de la ferme, et qu'ils s'étaient dirigés vers La Neuveville-aux-Bois. Il sauta sur sa bicyclette et se mit à leur poursuite. Dans cette dernière commune, M. Etienne Esch lui apprit que les deux hommes marchaient vers Leintrey. M. Esch accompagna M. Staub dans la poursuite.
Ils arrivèrent à Leintrey, où ils aperçurent les deux hommes qui venaient de Vého. M. Staub descendit de sa machine, mit la main sur l'épaule de l'un d'eux et fouilla dans sa poche où il découvrit une des montres volées.
Se voyant découvert, le compagnon de celui qui était maintenu prit aussitôt la fuite à travers champs.
Le voleur arrêté fut remis Immédiatement aux autorités locales et les jeunes gens se remirent à la poursuite du deuxième voleur, accompagnés cette fois par plusieurs jeunes- gens de la commune.
Après une course acharnée de cinq kilomètres au travers des terres, le voleur, à bout de souffle, complètement exténué, était arrêté à Gondrexon, par le garde-champêtre. Pendant cette véritable chasse à l'homme, le voleur fut plusieurs fois sur le s point d'être saisi par M. Staub, mais chaque fois il se retournait et menaçait de son revolver celui qui allait l'atteindre. Il le forçait ainsi à s'arrêter et il fallait qu'il attende ses compagnons pour continuer sa course. Ce n'est qu'à Gondrexon que ne pouvant plus courir, les poursuivants, armés de pierres, purent l'entourer et permettre au garde de l'arrêter.
L'individu arrêté à Gondrexon a déclaré se nommer Christian Kreig, âgé de 25 ans, manoeuvre, sans domicilie fixe, originaire d'Allemagne. Venu en France depuis peu de jours, il avait séjourné à Homécourt, Nancy et Jarville, où il avait fait la rencontre de son compagnon Charles Krafft, âgé de 24 ans. Tous deux, étaient partis au hasard de la route. En passant à Marainviller, près de la ferme de Rohé, ils avaient eu l'idée de commettre un vol en s'apercevant que les habitants étaient partis. C'était Kreig qui avait ouvert la porte à l'aide d'une fausse clé et avait fracturé l'armoire, mais il a prétendu qu'il n'avait dérobé aucune somme.
Fouillé au moment de son arrestation, il fut trouvé porteur d'une petite montre en or, portant la marque Daubrée, à Nancy.
Interrogé sur la provenance de ce bijou, il prétendit tout d'abord qu'il le tenait de sa maîtresse, habitant Metz, mais il avoua bientôt qu'il l'avait volé chez un débitant du faubourg Saint-Georges, à Nancy, où il avait passé la nuit et où il avait également dérobé une somme de 7 francs.
Kreig et Krafft ont été écroués à la maison d'arrêt de Lunéville, comme, nous l'avons dit.
Parmi les jeunes gens qui ont coopéré à l'arrestation de Kreig, il faut citer MM. Esch, Jean-Baptiste Saunier et Eugène Ferry, homme d'équipe à la Compagnie de l'Est.

Voleur retrouvé
La montre en or qui a été retrouvée sur Christian Kreig, arrêté à Marainviller, appartient à Mme veuve Mougenot, qui tient l'auberge de la Petite-Chartreuse, rue Saint-Georges, à Nancy.
Cet individu avait logé une nuit chez Mme Mougenot. Il avait profité de ce qu'il était seul dans la salle de débit pour s'emparer de la montre et de son sautoir en titre fixe.
Les soupçons de Mme Mougenot en constatant-la disparition de sa montre s'étaient portés sur Kreig.
Elle l'avait fouillé, mais celui-ci qui doit être un professionnel du vol, avait su habilement dissimuler le bijou et la débitante voyant que cette recherche était vaine, l'avait laissé partir.
9 juillet 1910
D'informations qui nous parviennent de l'arrondissement de Lunéville, il résulte que ni M. de Langenhagen, conseiller Général sortant de Lunéville-Nord, ni M. Bentz, conseiller général sortant du canton de Blâmont, n'auraient de concurrents.
16 juillet 1910
Tribunal correctionnel de Lunéville
Coups. - [...] de prison.
- Sur plaidoirie de Me Clément jeune, le tribunal a condamné à quinze jours de prison avec sursis, Joseph Garni, 39 ans, chiffonnier à Sionvillerer, et Schoumacker Jean, 28 ans, étameur à Herbéviller, qui, place des Carmes, ont frappé un garçon forain, M. Besançon.
[...] Outrages publics à la pudeur. - Cette affaire, remise pour supplément d'enquête, est revenue aujourd'hui pour les plaidoiries et le jugement.
Me Dufournet, qui a le premier la parole, se porte partie civile pour la famille Bernard et développe ses conclusions, en fixant à 2,000 fr. le chiffre des dommages-intérêts réclamés par sas clients.
Me Ribaud, qui défend Arthur Joly, lui riposte et demande au tribunal d'acquitter le jeune prévenu comme ayant agi sans discernement.
Le tribunal le renvoie, en effet, des fins de la poursuite et. statuant sur la demande de la partie civile, condamne M. Joly père, civilement responsable, à payer une somme de 300 fr. à la famille Bernard.
Ainsi se termine cette affaire, qui fit beaucoup et même trop de bruit dans le pays d'Harbouey.

Repaix
Sur la plainte de M. Antoine Beauperte, retraité, la gendarmerie a ouvert une enquête sur des violences dont i! aurait été victime de la part des époux Théophile Frocot.
Ceux-ci nient les faits.
22 juillet 1910
Création de bureaux de bienfaisance
La création de bureaux de bienfaisance est autorisée dans les communes d'Andilly, Avril, Courcelles, Vandelainville, Fléville, Lixières, Deuxville, Gogney, Manonviller, Regniéville, dont la dotation a été constituée au moyen des biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de ces communes.
28 juillet 1910
Attributions de biens des fabriques
L'Officiel du 27 juillet publie un certain nombre de décrets portant attribution de biens de fabrique aux bureaux de bienfaisance, ou, à défaut, aux communes ci-après :
Meurthe-et Moselle. - Jeandelaincourt, Velaine-en-Haye, Agincourt, Amenoncourt, Autrepierre, Chavigny, Cirey, Dommartemont, Fécocourt, Frouard, Harbouey, Haucourt, Herbéviller, Houdemont, Leintrey, Maron, Méréville, Mousson, Saint-Baussant, Saulnes, Saulxures-les-Nancy, Tomblaine, Ville-Houdlémont, Villey-le-Sec.
Vosges. - Saint-Genest.
30 juillet 1910
Il s'agit d'un crime
On vient de constater que le garde particulier de la Lorraine annexée, dont on a retrouvé le cadavre mutilé sur la voie du chemin de fer, entre Lunéville et Igney-Avricourt, avait été tué à coups de feu avant d'être jeté sur la voie. Le garde était allé recevoir une somme d'argent considérable.
Deux habitants d'Igney-Avricourt ont été arrêtés. Ce crime rappelle le crime commis il y a quelques années sur une vieille dame de Lagarde, dont les auteurs sont encore inconnus.
5 août 1910
Les réservistes et les inondations
Par décision du ministre de la guerre :
1° Les hommes des réserves résidant dans les communes sinistrées au cours des inondations de cette année qui auront été gravement lésés dans leurs intérêts ;
2° Les hommes des réserves qui, sans résider dans les communes sinistrées, justifieront d'un préjudice grave qui leur aurait été causé par le fait même de ces inondations dans les dites communes, pourront être dispensés de leur période d'instruction en 1910.
L'Officiel du 23 juillet a déjà fait connaître que les communes de Nancy et de Malzéville étaient inscrites parmi les dites communes sinistrées. L'Officiel du 4 août publie la longue liste suivante :
Meurthe-et-Moselle
Arrondissement de Lunéville. - Barbas, Blâmont, Chanteheux, Chazelles, Chenevières, Clayeures, Damelevières, Domèvre-sur-Vezouse, Domjevin, Franconville, Fréménil, Frémonville, Hériménil, Jolivet, Lachapelle, Lamath, Laronxe, Magnières, Moncel-les-Lunéville, Mouacourt, Moyen, Ogéviller,- Péxonne, Raville, Saint-Clément, Saint-Mard, Saint-Rémy-aux-Bois, Thiébauménil, Velles-sur-Moselle, Villacourt.
6 août 1910
Le chamin de fer Lunéville-Blâmont-Badonviller
L'état des travaux
Les travaux de construction du chemin de fer Lunévile-Blâmont-Badonviller sont poussés activement.
Da ligne est installée depuis la rue Louis-Ferry, à Lunéviile, où elle rejoint la ligne Paris-Avricourt, contourne les quartiers du 18e chasseurs à cheval, traverse la route de Strasbourg pour longer le champ de Mars et arrive-derrière le Rianois jusqu'au pont qui traverse la Vezouze derrière le stand de l'ancienne société de tir.
Là elle s'arrête, puisque la partie métallique du pont n'est pas encore en place.
Cette opération n'est d'ailleurs plus qu'une question de jours, car la maison parisienne qui fournit le tablier en a annoncé la très prochaine arrivée et le lancement en sera fait d'ici une quinzaine de jours.
Sitôt en place, la pose des rails continuera pour venir se raccorder à Jolivet à la ligne Lunéville-Einville et par conséquent le canal de la Marne au Rhin.
A hauteur du milieu du champ de Mars vient s'aiguiller l'embranchement qui va sur Chanteheux. Sous peu, une semblable disposition sera installée mais en sens inverse, de façon à éviter aux trains venant de Jolivet de rebrousser chemin pour aller à Chanteheux.
Quant à la ligne principale, qui longe la route Paris-Strasbourg, jeudi elle avait atteint Marainviller.
Enfin, les gares et maisons de passage à niveau sont très avancées.
Dans le courant de la semaine prochaine l'embranchement sur Badonviller va être entrepris. On le voit, si le beau temps se met de la partie, les travaux seront en bonne posture pour la fin de l'année.
21 août 1910
Nominations ecclésiastiques
Par décision épiscopale, ont été nommés : curé de Domèvre-sur-Vezouse, l'abbé Renault ;
24 août 1910
Leintrey
Une enquête se poursuit actuellement par la gendarmerie de Blâmont, au sujet d'une tentative de viol dont aurait été victime une jeune fille de Leintrey, Mlle B..., brodeuse dans une maison de Lunéville.
Cette demoiselle a déclaré que rentrant chez son père, elle avait été suivie par un jeune carrier d'Avricourt qui, après lui avoir fait des propositions déplacées, s'était jeté sur elle. Cette aventure semble laisser beaucoup de sceptiques dans le pays.
28 août 1910
LOCATION DE CHASSE
à Domèvre-sur-Vezouze
Le JEUDI 1er SEPTEMBRE 1910, à 2 heures après midi, en la salle de mairie de Domèvre, il sera procédé à la location de la chasse en plaine sur environ 650 hectares.
4 septembre 1910
Nomination ecclésiastique
Par décision épiscopale, a été nommé curé de Gemonville. M. l'abbé Grosse, précédemment vicaire à Blâmont.
9 septembre 1910
Nominations dans l'enseignement primaire
INSTITUTEURS
Sont nommés :
[...] A Vého, M. Thiaucourt, adjoint à Badonviller. [...]
INSTITUTRICES ,)
[...] A Maixe, Mlle Closse, de Montreux. A Montreux, Mme Montviller, de Halloville. - A Halloville, Mlle Welss, surveillante à l'école supérieure de Pont-à-Mousson.

A la frontière
[...] A Avricourt, la fille d'un haut fonctionnaire bavarois a été surprise tentant de faire passer de la soierie française. Elle a dû payer 416 mark d'amende et s'est vu confisquer ses étoffes.
11 septembre 1910
Nomination ecclésiastique
Par décision épiscopale, a été nommé :
Vicaire à Blâmont, M. l'abbé Royer, précédemment vicaire à Homécourt.
13 septembre 1910
ETAT CIVIL DE NANCY
du 11 septembre 1940
[...] Publications de mariages
[...] Albert-Victor Rietcsh, maçon, à Igney-Avricourt (M -et-M.), et Joséphine Barrau, domestique à Bisping (Lorraine), et avant à Dieuze et Nancy.
16 septembre 1910
Ogéviller
Un commencement d'incendie s'est déclaré au moulin Rohr et a dévoré en partie une voiture d'avoine que M..Ernest François y avait remisée la veille.
Les dégâts « 'élèvent à 500 fr., dont 300 fr. environ pour l'avoine brûlée et le véhicule. II y a assurance. Less causes semblent être purement accidentelles.

Grave accident à Avricourt
M. Wolk, employé à la gare, revenait à la nuit à bicyclette, lorsqu'il tomba si malheureusement sous les chevaux d'un voiture conduite par M. Crouvizier, qu'il fut relevé sans connaissance.
Après avoir reçu les soins du docteur Obélianne, de Blâmont, il a été amené à l'hôpital de Lunéville.
23 septembre 1910
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 22 septembre
Outrages à gardes-champêtres. - M. Hippolyte Munier, 54 ans, cafetier à Vého, ayant rencontré sur la voie publique M. Loubette, garde-champêtre, lui demanda en termes assez vifs, des explications sur une prétendue hostilité du garde à son égard.
M. Loubette dressa procès-verbal et sur plaidoirie de Me Ribaud, le prévenu est condamné à 16 fr. d'amende, avec sursis.
24 septembre 1910
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 22 septembre
Banqueroute.- Etabli comme marchand de primeurs à Blâmont, Antoine Olivier, 48 ans, sujet espagnol, disparut dans le courant de février, sans tambour ni trompette laissant de nombreuses dettes dans le pays.
Mis en faillite, il ne donna plus .signe de vie. - Trois mois de prison, par défaut.
5 octobre 1910
Sur la grande roule
Un jeune homme est trouvé mort
Le parquet de Lunéville et allé mardi matin faire une enquête au sujet de la mort du jeune Humilière, 17 ans, ferblantier, fils d'une douanier d'Avricourt.
Humilière a été trouvé près de la ferme Duchamp, non loin de Blâmont, Il avait une fracture du crâne, mais sa blessure avait été lavée.
On suppose que le malheureux garçon qui était à bicyclette - a été renversé par une voiture. Le conducteur lui donna les premiers soins, puis, voyant qu'il était mort, il jeta le corps dans le fossé de la route, puis disparut.
On n'a aucun indice. C'est le, docteur Simon, de Lunéville, qui a procédé aux constatations médico-légales.
6 octobre 1910
La mort tragique de Blâmont
La mort violente du jeune Humilière, trouvé mort sur la route, non loin de Blâmont, aux causes non définies, a défrayé toutes les conversations à Blâmont et à Avricourt, en même temps qu'elle suscitait à Lunéville un émoi bien compréhensible après le meurtre de Croismare.
Qu'on nous permette ici quelques réflexions - dit un de nos confrères de Lunéville. Si c'est un accident, comment se fait-il qu'il y ait trace de lutte, que l'herbe ait été piétinée sur une assez longue distance, qu'une flaque de sang longue d'un mètre, large de 40 centimètres se voyait sur la berge ? Comment se fait-il qu'aucune autre tache de sang n'ait été relevée sur la route que l'on a fait traverser au cadavre ?
Comment se fait-il que l'auto, si auto il y a, l'ait atteint presque à la tempe et ait brisé en même temps la selle ? N'est-ce pas plutôt la fourche d'avant qui aurait dû être brisée ?
De plus, le corps qu'on déshabilla sur place ne portait aucune marque de blessure. Or, tel n'est pas le cas quand il s'agit d'une collision avec une automobile.
Henri Humilière n'avait que l'oeil gauche très noir et tuméfié. Au-dessus de l'arcade sourcilière un seul petit trou d'où s'était échappé le sang. Du nez avait coulé un petit filet rougeâtre. La figure semblait avoir été lavée. Où ? On n'a pas retrouvé le chapeau de la victime, ni sa montre, ni sa chaîne ?
D'où provenaient les deux coups de feu qu'entendirent dans la nuit, vers 11 heures, les douaniers de service vers Gogney ?
Est-ce pour atténuer la douleur des parents qu'on cherche à accréditer la version d'une collision avec une automobile ?
Pourtant, dans le pays et ceux qui, avec les gendarmes, ont vu le cadavre croient bien qu'il y a eu crime. Si oui, pourquoi chercher à sauver le ou les coupables ?
J. N.
7 octobre 1910
La mort tragique de Blâmont
Voici encore quelques nouveaux détails sur cette affaire :
C'est M. Gérard, facteur des postes à Blâmont, qui découvrit le matin, en partant faire sa tournée, le corps du malheureux Emile Humilière. Ce dernier, fils d'un douanier d'Avricourt, était âgé de 17 ans, et ferblantier chez M: Poirot, à Lunéville, rue Gaillardot. Il avait accompagné son père à Bénaménil; d'où est originaire sa mère, puis de là, était venu à bicyclette à Blâmont.
Il a été vu la veille au café Vaucher, qu'il quitta pour reprendre la route d'Avricourt (route nationale n° 4). C'est sur cette route, à un kilomètre de Blâmont, près de la ferme Duchamp, qu'il fut retrouvé le lendemain.
La selle de sa bicyclette était détachée de la machine, ce qui fait croire à un choc.
Le maréchal des logis de gendarmerie Leblanc, de Blâmont, a procédé de suite à l'enquête, en attendant l'arrivée du parquet.
Des premières constatations il ressort que l'accident s'est produit a une dizaine de mètres de l'endroit où fut retrouvé le cadavre. Une flaque de sang semble le démontrer.
Des recherches ont été faites dans les bureaux de douanes situés tout près, pour relever l'Identité des voitures, automobiles et autres qui ont passé la frontière à l'endroit probable de l'accident et l'enquête se poursuit avec les renseignements recueillis.
9 octobre 1910
La mort tragique de Blâmont
Accident et non crime
La gendarmerie a continué son enquête au sujet de la mort du jeune Humilière, trouvé mort, comme on sait, sur la route de Blâmont. Comme nous le faisions pressentir, il s'agissait bien d'un accident et non d'un crime, comme plusieurs le crurent.
Le coupable présumé est connu et actuellement à la disposition du parquet. C est un jeune homme, fils d'un employé des chemins de fer à Avricourt, le jeune Louis, âgé de 18 ans. ou du moins l'auteur présumé, car jusqu'ici il n'a pas avoué. Louis, qui revenait à bicyclette, aurait rencontré Humilière et l'aurait renversé. Il s'est, en effet, présenté dans la nuit de l'accident au café Vauchet, à Blâmont, pour demander une brosse et nettoyer ses effets couverts de poussière. Il n'avait plus de casquette et il déclara qu'il avait fait une grave chute de bicyclette en renversant un autre cycliste qu'il ne connaissait pas.
L'accident se serait passé vers trois heures du matin. Détail qui peut avoir son importance : .Louis assista aux obsèques de Humilière et portait même une couronne.

Violent incendie à Emberménil
Un incendie dont les causes sont purement accidentelles, s'est déclaré dans la maison de M. Karnmann, rentier, demeurant à la gare d'Emberménil. Cet immeuble, habité par le propriétaire et son neveu, M. Gatrin, marchand de vins s en gros et restaurateur, a été .en entier la proie des flammes. Une petite maison située derrière la précédente, dont elle est séparée par une ruelle de quelques mètres seulement et habitée par le garçon de cave, M. Cherbal et sa famille, a eu le même sort que la première.
Le feu a pris naissance dans un tas de regain déposé dans le hangar attenant à la maison ; c'est la fermentation de ce regain qui doit être la cause de ce sinistre. Tout était assuré et les pertes s'élèvent environ à 70,000 francs.
Aussitôt l'alarme donnée, le maire, les pompiers et les habitants, se sont rendus sur le lieu du sinistre et sont arrivés à sauver une grande partie du mobilier ; mais, malgré la bonne volonté de tous et des pompiers de Leintrey, accourus pour prêter- main-forte, on ne put venir à bout d'éteindre l'incendie, faute d'eau. A 4 heures de l'après-midi, il ne restait plus que les quatre murs des bâtiments.
16 octobre 1910
Blâmont
Samedi a été célébré, en l'église Saint-Maurice de Blâmont, le mariage de Mlle Mathilde Didier avec M. Léon Vêleur, négociant à Nancy.
Ce mariage unit deux familles très honorablement connues.
20 octobre 1910
Vaucourt
M. Léon Vergeon, domestique de culture, en rentrant dans sa chambre vers sept heures du soir, a constaté que sa montre en argent, une chaîne en nickel et une paire de bottines, le tout d'une valeur de 50 fr.. lui avaient été dérobées par un individu.
22 octobre 1910
Blâmont
M. Auguste Monzein, propriétaire, en se rendant dans un de ses champs, constata qu'on lui avait dérobé plusieurs têtes de choux, qu'il estime 7 fr. L'auteur de ce larcin est inconnu.
26 octobre 1910
MORT DU MARQUIS DE MASSA
Le marquis de Massa, président du Cercle de l'Union artistique, membre du Jockey-Club et du Cercle de la rue Royale, est mort subitement cette nuit dans son appartement de la rue d'Anjou. Son valet de chambre, en pénétrant ce matin dans sa chambre à coucher, l'a trouvé inanimé dans son lit.
Philippe Régnier, marquis de Massa, était né à Paris, le 6 décembre 1831 : il était donc dans sa quatre-vingtième année. Descendant de notre compatriote de Blâmont, Régnier, duc de Massa, qui fut grand juge et ministre de la justice de Napoléon Ier, le marquis de Massa était toujours resté fidèle à la dynastie napoléonienne, dont il avait été un des familiers aux Tuileries, à Compiègne, à Fontainebleau.
Il avait été un des plus brillants officiers du régiment des Guides.
Le marquis de Massa a écrit un certain nombre d'ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Au Mont Ida, La Bonne Aventure, La Cicatrice, Ombres chinoises. Souvenirs et Impressions, Valforest, Zibeline, Sonnets, La Revue rétrospective, La Revue dans les deux mondes, etc.
5 novembre 1910
Avricourt
Le collège électoral d'Avricourt est convoqué pour le dimanche 20 novembre, à l'effet d'élire trois conseillers municipaux, s en remplacement de MM. Hartenbarger, t Henry Jean et François Dappe, démissionnaires.
13 novembre 1910
Les romanichels
Le maréchal des logis Wasner et le gendarme Antoine, tous deux d'Avricourt, se trouvaient en tournée à Lagarde, lorsqu'ils rencontrèrent dans la rue toute une bande de nomades - treize - dont ils aperçurent, par les feux allumés, l'emplacement du campement dans la forêt au lieu dit Bois-du-Tillot. Ils les Interrogèrent et r ayant constaté qu'ils étaient de nationalité allemande, les gendarmes firent repasser la frontière aux roulottes et à leurs habitants parmi lesquels force enfants.
Le gendarme allemand de l'autre côté reconnut le bien fondé de la mesure prise par ses collègues français contre ses compatriotes et laissa pénétrer la tribu sur le territoire annexé.
Au préalable, le commissaire spécial d'Avricourt avait consulté ses registres pour se rendre compte si les bohémiens n'étaient pas recherchés pour crimes ou délits commis sur le territoire français.
15 novembre 1910
Domèvre-sur-Vezouze
M. Grandmontagne ne peut souffrir la présence de Jean Verhrlé, âgé de 20 ans, qui lui a pris sa femme, paraît-il.
Dernièrement, Verhrlé étant arrêté près de sa maison, il sortit aussitôt et lui arrangea les yeux au traditionnel beurre noir. Verhrlé a porté plainte.
16 novembre 1910
Avricourt
Mme Aubert nous écrit : «  Ces jours derniers, à huit, heures du matin, deux individus, ne marquant pas trop bien et m'inspirant peu de confiance, parlant allemand, étaient, à ma porte, essayant d'ouvrir, mais peine inutile, car ma porte est toujours fermée depuis que j'ai été menacée, ils se sont retirés en proférant quelques menaces.
Je sais pertinemment que ces individus m'ont été envoyés dans un but qu'il est trop facile de deviner, pas pour du bien assurément. »
18 novembre 1910
Ancerviller
M. Frédéric Fiel, maire d'Ancerviller, vient d'envoyer à la préfecture sa démission motivée par son état de santé.
25 novembre 1910
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 23 novembre 1910
Coups. - Le 24 octobre, le sieur Pierson, de Reclonville, eut une discussion avec le sieur Vouaux, de Vittonville,
La discussion se termina par des coups réciproques ; comme Pierson porta plainte, Vouaux est condamné à 5 fr. d'amende avec 1 fr. d'amende pour tapage injurieux.
28 novembre 1910
Les biens des Fabriques
L'Officiel du 27 novembre publie des décrets autorisant la création d'un bureau de bienfaisance dont la dotation a été constituée au moyen des biens ayant appartenu à la fabrique de l'église, dans les communes suivantes :
Meurthe-et-Moselle. - Serauville, Audun-le-Roman, Dowièvre-en-Haye, Grimonviller et Harbouey.
30 novembre 1910
D. - Quelle est la marche à suivre pour trouver un emploi sur la ligne de Lunéville à Blâmont.
R. - Adressez-vous à la Compagnie des chemins de fer de l'Aube 13, rue Auber, Paris, qui exploitera cette ligne,
9 décembre 1910
Domêvre-sur-Vezouze
Une rixe a éclaté route de Domêvre, entre M. Grandmontagne Constant, 42 ans, journalier, sa femme, et un nommé Vehrlé qui vit en concubinage avec cette dernière, depuis qu'elle a quitté le domicile conjugal.
La gendarmerie de Blâmont a ouvert une enquête.
15 décembre 1910
Legs [...]
Mlle Marie Charrier, qui demeurait à Blâmont, a légué à l'hôpital de Blâmont, la somme de 3,000 francs, à la condition d'avoir soin de sa tombe.
17 décembre 1910
Barbas
Le jeune Auguste Fremion, cultivateur, a déclaré à la gendarmerie que, revenant 1 de Blâmont, vers onze heures et demie du soir, il avait été attaqué et frappé par ! deux jeunes gens de Barbas. Ceux-ci, interrogés, nient les faits.

ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariages
[...] Alfred Chamant, pâtissier, rue du Faubourg Stanislas, 68, et Marie-Joséphine Louis, sans profession à Ancerviller (Meurthe-et-Moselle).
18 décembre 1910
Herbéviller
Sur la plainte de M. Galotte, la gendarmerie a ouvert une enquête sur des violences dont il aurait été victime de la part d'un de ses ouvriers qu'il a congédié. Celui-ci nie.
22 décembre 1910
Cirey
L'encaisseur d'une banque de Cirey avait perdu sur la route d'Avricourt à Blâmont une sacoche renfermant 10.000 francs en pièces d'or. Il revint sur ses pas et ne retrouva rien.
Qu'on juge de sa joie, lorsqu'on lui apprit que l'argent avait été retrouvé par un honnête maraîcher qui l'avait remis à M. le maire. L'auteur de cet acte de probité a reçu 100 francs pour sa bonne action.
 

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