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            | L'Est Républicain
 
 - 1908 -
 
				 
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            | 6 janvier 1908Blâmont
 Un inconnu a dérobé un baquet, d'une valeur de 50 fr., dans une 
				remise appartenant à M. Emile George, marchand de vins,
 12 janvier 1908
 Actes de courage et ils dévouement
 Des distinctions honorifiques sont accordées pour actes de 
				courage et de dévouement, aux personnes dont les noms suivent :
 Meurthe-et-Moselle. - [...] M. B. - M. Moitrier Claude-Alfred, 
				capitaine commandant la compagnie de sapeurs-pompiers do Blâmont 
				; 24 février 1907 : victime d'un accident au cours d'un 
				incendie.
 17 janvier 1908
 Tribunal correctionnel de Lunéville
 Audience du 15 janvier
 [...] Coups [...] - Bastien Victor, 27 ans, cultivateur à Repaix, 
				16 fr.
 18 janvier 1908
 Une bonne pêche
 Ces jours derniers, MM. Alison, de Blémerey, et Chaton, d'Ogéviller, 
				étaient à la chasse sur les bords de la Vezouse, quand vers 11 
				heures du matin, ils virent déboucher du côté de Domjevin, 
				venant des bois de Blémerey, un superbe sanglier ; aussitôt, ils 
				se mirent à sa poursuite et le blessèrent à l'épaule ; se voyant 
				poursuivi, l'animal traversa la rivière sur la glace une 
				première fois ; mais, ayant voulu la retraverser une seconde 
				fois, la glace se rompit et il se noya, après avoir nagé sous la 
				glace sur un parcours d'une dizaine de mètres. Les chasseurs le 
				retirèrent après une heure de recherches ; il pesait environ 120 
				livres.
 21 janvier 1908
 Vente de la résidence épiscopale
 Des affiches annoncent la vente prochaine, à l'amiable, de 
				l'hôtel de la rue de la Source, n° 35, appartenant à la comtesse 
				de Martimprey, de Blâmont, hôtel loué par Mgr Turinaz comme 
				résidence provisoire, à la fin de décembre 1906, lors de son 
				départ de l'immeuble de la place Stanislas.
 Cet hôtel comprend un bâtiment principal sur la rue de la 
				Source, avec deux autres bâtiments en retour, à droite et à 
				gauche de la cour intérieure. Enfin, un dernier bâtiment donne 
				sur la cour et sur
 la rue Jacquard.
 L'annonce de vente dit que cet hôtel est d'un revenu annuel de 
				4,000 fr.
 Il est peu probable que l'évêque de Nancy achète cet hôtel, 
				situé dans une rue reculée de la Ville-Vieille. Une location 
				plus heureuse et qui sourirait - dit-on - à certains familiers 
				épiscopaux, serait
 l'ancienne résidence des Jésuites, au cour Léopold, si bien 
				aménagée, avec chapelle et jardins.
 1er février 1908
 Chemin de fer de Lunéville-Blâmont
 Nous venons de recevoir le rapport fait par M. Lebrun, député de 
				Briey, au nom de la commission des travaux publics, des chemins 
				de fer et des voies de communication de la Chambre et chargée 
				d'examiner le projet de loi ayant pour objet de déclarer 
				d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer d'intérêt 
				local, à voie d'un mètre, de Lunéville à Blâmont, avec 
				embranchements
 sur Badonviller et sur Jolivet.
 Voici les points principaux- de ce rapport :
 «  L'entreprise présente un but manifeste d'utilité publique : 
				elle doit relier les nombreux villages de la Vezouse et de la 
				Blette, si déshérités jusqu'ici au point de vue des 
				communications par voie ferrée, d'une part à Lunéville, 
				chef-lieu d'arrondissement, et à Blâmont et Badonviller, 
				chefs-lieux de canton, tous trois desservis par la Compagnie de 
				l'Est, et d'autre part, au port d'Einville par l'intermédiaire 
				du tramway de Lunéville à Einville.
 Il convient, d'ailleurs, de rappeler que la grande ligne de 
				Paris à Strasbourg devait dans un premier tracé remonter au 
				sortir de Lunéville la vallée de la Vezouse ; elle n'a dû qu'à 
				des circonstances particulières d'abandonner cette route 
				relativement riche et peuplée pour suivre son tracé actuel par 
				Avricourt.
 Les dépenses de premier établissement de la ligne sont évaluées 
				à 3,984,000 fr., ce qui représente environ 83,000 fr. par 
				kilomètre, pour un développement total de 48 kilomètres.
 Pour la construction de ce chemin de fer, une entente est 
				intervenue avec la Compagnie des chemins de fer départementaux 
				de l'Aube.
 Le département de Meurthe-et-Moselle construit et arme lui-même 
				la voie ferrée dont il s'agit, et en confie l'exploitation à la 
				compagnie précitée qui supportera toutes les dépenses relatives 
				à cette exploitation.
 La convention intervenue est donc un bail d'exploitation, dont 
				la durée est fixée à vingt-cinq années et pourra être prolongée 
				pour une période égale si la convention n'est pas dénoncée un an 
				avant l'expiration de la première période.
 Mais elle comporte dans son article 13 une garantie 
				d'exploitation limitée.
 La garantie totale du département pendant la durée du contrat ne 
				peut dépasser 4,600 fr. par kilomètre, soit 220,800 francs pour 
				toute la ligne et pour les quinze années d'exploitation.
 L'article 14 de la convention prévoit j qu'à partir de la 
				sixième année d'exploitation inclusivement, la compagnie 
				concessionnaire sera tenue de prélever sur les recettes brutes 
				de l'exploitation une somme de 200 francs par kilomètre destinée 
				à former un fonds spécial affecté au renouvellement de la voie 
				et du matériel fixe. Ce fonds sera limité à 2,000 francs par 
				kilomètre.
 Enfin, trois trains journaliers sont prévus dans chaque sens, un 
				quatrième pouvant être exigé par le département quand la recette 
				brute moyenne de la ligne atteindra 4,500 francs par kilomètre. 
				»
 Dans ses conclusions, le rapporteur demande naturellement la 
				déclaration d'utilité publique pour le nouveau chemin de fer.
 Le maximum de la charge annuelle pouvant incomber au Trésor est 
				fixé à 1,660 francs par kilomètre, soit au plus à «  79,680 fr. » 
				pour la ligne entière,
 Le concours financier de l'Etat cessera nécessairement cinquante 
				ans après l'ouverture de la ligne à l'exploitation.
 
 Tribunal correctionnel de Lunéville
 [...] Vol. - [...] - Burgy Oswald, 40 ans, journalier à Blâmont, 
				2 mois par défaut.
 
 Domèvre-sur-Vezouse
 Il y a quelques jours, un individu se présentait chez M. Charles 
				Claude, cultivateur auquel il racontait qu'il était de 
				Mont-sur-Moselle (Alsace-Lorraine), où il possédait de vastes 
				propriétés et d'où il avait été expulsé pour avoir favorisé la 
				désertion d'un militaire. Cet homme se fit héberger et ayant 
				capté la confiance de M. Claude, lui emprunta 60 fr., disant 
				qu'il les lui rendrait lorsque ses affaires seraient réglées 
				dans son pays natal.
 Cependant, M. Claude ayant conçu quelques soupçons, prévint la 
				gendarmerie, qui arrêta l'individu, lequel déclara se nommer 
				Jules Caye, âgé de 56 ans, et ajouta qu'il avait abusé de la 
				confiance de M. Claude.
 2 février 1908
 Chemins de fer Lunéville-Blâmont. - Le projet relatif à la 
				déclaration d'utilité publique vient d'être déposé par le 
				gouvernement sur le bureau de la Chambre. Il comporte 
				contrairement à l'usage une garantie d'exploitation.
 4 février 1908
 Le chemin de fer Lunéville-Blâmont
 M. Pichon quitte à ce moment la salle des séances, et M. Brisson 
				fait adopter, au milieu d'une certaine effervescence de la 
				droite et de l'extrême-gauche, le premier projet inscrit à 
				l'ordre du jour (M. Lebrun, rapporteur), et qui a pour objet de 
				déclarer d'utilité publique l'établissement, dans le département 
				de Meurthe-et-Moselle, d'un chemin de fer d'intérêt local, à 
				voie de 1 mètre, de Lunéville à Blâmont, avec embranchement sur 
				Badonviller et sur Jolivet.
 
 Commissaires spéciaux
 Par décret : MM. Venner, commissaire spécial de police à 
				Pagny-sur-Moselle ; M. Fischer, commissaire spécial de police à 
				Igney-Avricourt, et Fritsch, commissaire spécial de police 
				adjoint à Pagny-sur-Moselle, ont été promus à une classe 
				supérieure.
 8 février 1908
 CONSEIL DE GUERRE DU 20e CORPS
 [...] Désertion. - Gachon Alfred-Antoine, du 153e régiment, 
				d'infanterie, était en garnison au fort de Manonviller, 
				lorsqu'il déserta une première fois le 9 mai 1907.
 II se présenta, à la frontière à Avricourt et fut désarmé par 
				les gendarmes, qui, après lui avoir donné des habits civils, le 
				conduisirent à la frontière luxembourgeoise
 Gachon rentra en France peu de temps après, il fut arrêté le 17 
				juillet dernier dans la Loire-Inférieure.
 Le 5 août il s'évadait de la prison du fort de Manonviller et 
				désertait de nouveau. Après avoir séjourné en Alsace-Lorraine et 
				au Luxembourg, manquant de travail, poussé par la faim, il 
				faisait sa soumission le 27 décembre à la gendarmerie. Gachon 
				regrette seulement d'avoir livré sa baïonnette et ses vêtements 
				aux gendarmes allemands. Il ne se repent pas d'avoir déserté, 
				car, dit-il, «  ça n'a fait de tort à personne. » - Trois ans de 
				travaux publics.
 
 Blâmont
 M. Trabac s'entretenait de choses et d'autres avec une jeune et 
				agréable personne, lorsque, poussée par la curiosité, Mlle 
				Rientzler s'approcha un peu trop du couple.
 Trabac, mécontent, lança des pelotes de neige à Mlle Rientzler 
				et aux jeunes filles qui se trouvaient avec elle. Cependant, 
				comme celle-ci ne s'éloignaient pas assez vite, au gré de Trabac, 
				il s'élança sur Mlle Rientzler et s'efforça de la renverser à 
				terre. Une courte lutte s'engagea.
 Trabac eut-il le dessus ? On n'en sait rien. Toujours est-il 
				qu'il porta plainte à la gendarmerie contre Mlle Rientzler qu'il 
				accusa de l'avoir griffé au visage.
 10 février 1908
 Blâmont
 La gendarmerie a arrêté, en vertu d'un mandat d'arrêt délivré 
				par le parquet de Laval, Antoine Diss, âgée de 39 ans, 
				contremaître à la brasserie, inculpé d'abus de confiance.
 
 D. - Pourriez-vous me donner l'adresse de quelques maisons, 
				faisant la broderie pailletée à Avricourt ?
 R. - Nous ne pouvons indiquer dans notre petite correspondance 
				l'adresse des maisons de commerce, car cela constituerait une 
				réclame et ne manquerait pas d'exciter la jalousie des maisons 
				qui pourraient être oubliées. Mais dans l'Annuaire de Lorraine 
				vous trouverez ces adresses.
 12 février 1908
 Avricourt
 Des voleurs inconnus se sont introduits dans une maisonnette 
				inhabitée, appartenant à M. Isaac Meiss, boucher, et ont enlevé 
				environ 600 kilos de foin valant 25 fr.
 
 Herbéviller
 M. Eugène Dulché, marchand de bestiaux à Herbéviller, a été 
				rencontré par les gendarmes la nuit, sa voiture non éclairée. Il 
				a été gratifié d'un procès-verbal.
 14 février 1908
 Tribunal correctionnel de Lunéville
 [...] Vol. - [...] Burgy Oswald, 40 ans, journalier à Blâmont, 2 
				mois par défaut.
 
 Barbas
 Uns enquête est ouverte au sujet de violences exercées sur son 
				père, par le nommé Camille Gondrexon, cultivateur.
 Le fils Gondrexon reconnait avoir bousculé son père, mais nie 
				l'avoir frappé.
 29 février 1908
 SÉNAT
 Séance du vendredi 28 février
 La séance est présidée par M. Dubost.
 Le chemin de fer Lunéville-Blâmont
 On adopte le projet de loi, déjà adopté par la Chambre des 
				députés, ayant pour objet de déclarer d'utilité publique 
				l'établissement, dans le département de Meurthe-et-Moselle, d'un 
				chemin de fer d'intérêt local à voie de un mètre, de Lunéville à 
				Blâmont, avec embranchement sur Badonviller et sur Jolivet.
 Le général Langlois. - Au point de vue militaire, je préférerais 
				la voie normale au lieu de la voie étroite ; mais ce chemin de 
				fer est urgent ; il est vivement réclamé par les populations ; 
				j'en demande le vote.
 Voici le texte même de ce projet :
 «  Art. 1er. - Est déclaré d'utilité publique l'établissement, 
				dans le département de Meurthe-et-Moselle, d'un chemin de fer 
				d'intérêt local, à voie de un mètre de largeur entre les bords 
				inférieurs des rails, de Lunéville à Blâmont, avec embranchement 
				sur Badonviller et sur Jolivet.
 Art.-2. - La présente déclaration d'utilité publique sera 
				considérée comme nulle et non avenue si les expropriations 
				nécessaires ne sont pas accomplies dans un délai de six ans à 
				partir de la promulgation de la présente loi.
 Art. 3. - Le département de Meurthe-et-Moselle est autorisé à 
				pourvoir à la construction et à l'exploitation des lignes et 
				embranchements dont il s'agit, comme chemin de fer d'intérêt 
				local, suivant les dispositions de la loi du 11 juin 1880 et 
				conformément aux clauses et conditions du bordereau des prix, de 
				la nomenclature et du cahier des charges dont copie est annexée 
				à la présente loi.
 Est approuvée la convention passée, le 12 novembre 1907, entre 
				le préfet de Meurthe-et-Moselle, d'une part, et la compagnie des 
				chemins de fer départementaux de l'Aube, d'autre part.
 Une copie certifiée conforme de ladite convention restera 
				annexée à la présente loi.
 Art. 4.-Pour l'application des articles 13 et 14 de la loi du 11 
				juin 1880, le maximum du capital de premier établissement de la 
				ligne et des embranchements désignés à l'article 1er est fixé à 
				la somme de 83,000 francs par kilomètre, soit, pour une longueur 
				maxima de 48 kilomètres, à 3,984,000 francs pour la ligne 
				entière.
 Le maximum de la charge annuelle pouvant incomber au Trésor est 
				fixé à 1,660 fr. par kilomètre, soit au plus à 79,680 fr. pour 
				la ligne entière.
 Le concours financier de l'Etat cessera nécessairement cinquante 
				ans après l'ouverture de la ligne à l'exploitation.
 Dans tous les cas où, conformément à la convention ci-dessus 
				visée du 12 novembre 1907, le département participerait aux 
				recettes de l'exploitation, l'Etat viendrait, au prorata de sa 
				subvention, en partage des bénéfices réalisés par le 
				département, lors même que la période de remboursement ne serait 
				pas ouverte dans les conditions fixées par l'article 15 de la 
				loi du 11 juin 1880.
 Art. 5. - Il est interdit à la compagnie des chemins de fer 
				départementaux de l'Aube, sous peine de déchéance, d'engager son 
				capital directement ou indirectement dans une opération autre 
				que la construction et l'exploitation du chemin de fer de 
				Lunéville à Blâmont ou la construction et l'exploitation du 
				chemin d'intérêt local qui lui a déjà été concédé dans le 
				département de l'Aube, sans y avoir été préalablement autorisée 
				par décret délibéré en conseil d Etat. »
 4 mars 1908
 Le chemin de fer Lunéville-Blâmont (suite)
 L'intervention au Sénat du générai Langlois
 On a vu que le Sénat a examiné le projet de loi ayant pour objet 
				de déclarer d'utilité publique l'établissement d'un chemin de 
				fer d'intérêt local, à voie de un mètre, de Lunéville à Blâmont 
				avec l'embranchement sur Badonviller et Jolivet.
 Comme le ministre de la guerre était absent du Sénat, il avait 
				été question de renvoyer l'examen de ce projet et il a fallu 
				toute l'insistance de M. de Trévéneuc, du rapporteur, M. Antoine 
				Poirier, et du général Langlois, sénateur de Meurthe-et-Moselle, 
				pour que le Sénat reconnût l'urgence du projet et l'examinât 
				sans retard.
 Nous croyons utile de donner le texte même des paroles du 
				général Langlois, telles qu'elles sont contenues à l' «  Officiel 
				» du 29 février :
 «  M. le président.- La parole est à M. le général Langlois.
 M. le général Langlois. - Messieurs, si je monte à la tribune, 
				c'est parce que mon honorable ami M. de Trévéneuc m'a mis en 
				cause.
 En examinant le projet au point de vue militaire, moi, qui suis 
				personnellement pour l'offensive et pour la guerre de 
				mouvement....
 M. Gaudin de Villaine. - Voilà la question !
 M. le général Langlois. - Non, ce n'est pas toute la question. 
				(Sourires.)
 ... Je n'hésiterais pas à préférer la voie normale à la voie 
				étroite ; mon choix ne serait pas douteux si je prenais la 
				question sous ce seul aspect. Mais on doit l'envisager aussi au 
				point de vue de l'intérêt des populations. Or il est absolument 
				certain, messieurs, que les populations, ont un besoin urgent du 
				chemin de fer projeté.
 Je déteste ce mot «  urgent », je ne l'emploie presque jamais et 
				je n'hésite pas pourtant à m'en servir en ce moment.
 Ce chemin de fer est attendu, comme le disait tout à l'heure M. 
				le rapporteur avec une grande impatience. Il y a là en jeu des 
				intérêts légitimes qui demandent une satisfaction immédiate. 
				Remettre en question la largeur de la voie, c'est reculer 
				l'exécution de plusieurs années peut-être ; nous ne pouvons 
				l'admettre.
 C'est pour ce motif, messieurs, que je vous prie avec la plus 
				grande instance de voter ce projet de loi toi qu'il vous est 
				proposé. (Très bien ! très bien ! sur plusieurs bancs.) »
 On sait que ce projet a été adopté, et nous en avons publié le 
				texte complet.
 5 mars 1908
 LE CHEMIN DE FER LUNÉVILLE-BLAMONY
 L' «  Officiel » du 5 mars promulgue la déclaration d'utilité 
				publique relative à l'établissement du chemin de fer d'intérêt 
				local Lunéville-Blâmont, récemment voté par les Chambres. - 
				Havas .
 8 mars 1908
 Etudes de Me Charles GANCE et Auguste DIOT, notaires à Blâmont.
 Adjudication volontaire
 Le Dimanche 15 Mars
 1908. à deux heures de l'après-midi, à Blâmont, en l'étude de Me 
				Charles GANGE, notaire, il sera, par son ministère et celui de 
				Me DIOT, son confrère, notaire au dit lieu, procédé à la vente 
				aux enchères publiques
 D'UNE MAISON
 Située à Blâmont
 place Carnot, dans laquelle est exploité le Café de la Réunion, 
				avec jardin derrière, cour, écuries, belles caves, aisances et 
				dépendances, entre les familles Vormus au Nord et M. Ignard au 
				Midi.
 Belle situation pour tout commerce.
 
 Amenoncourt
 M l'abbé Eugène Blumstein, curé d'Avricourt en rentrant dans sa 
				maison, située à une centaine de mètres d'Amenoncourt, constata 
				que l'on avait démoli la partie supérieure d'une cheminée et 
				enlevé plusieurs pierres recouvrant le mur du jardin. Le 
				préjudice causé par les auteurs de cet acte de vandalisme est 
				évalué à 10 fr.
 13 mars 1908
 Saulxures. - Le tisserand Joseph Trouer, né à Baccarat, était en 
				pension à Blâmont, chez une veuve Antoine, et partageait son lit 
				avec le manoeuvre Joseph Pierre, Un de ces derniers matins, à 
				son réveil, Pierre constata la disparition de son compagnon et 
				... aussi celle de son porte-monnaie qui renfermait 51 fr. 
				Pierre courut à la gendarmerie qui acquit la certitude que le 
				voleur avait pris la direction de Thiéfosse. En bécane, deux 
				gendarmes s'y rendirent et furent assez heureux de pincer Trouer 
				qui venait de monter dans le train en partance pour Remiremont. 
				Trouer avait pris un billet pour le Syndicat. C'est à la prison 
				de Remiremont qu'il a été ramené
 
 Nonhigny
 La commission spéciale de répartition des fonds du Pari Mutuel 
				affectés aux travaux d'adduction d'eau potable, a accordé à la 
				commune de Nonhigny une subvention de 16.200 fr.
 La commission spéciale des adductions d'eau potable a donné son 
				approbation au projet présenté sous réserve de la déclaration 
				d'utilité publique, de la dérivation des eaux, et à la condition 
				que les prescriptions du géologue, relativement aux captages, 
				seront exactement suivies.
 La dépense subventionnelle, égale au montant du projet, est de 
				27,000 fr. La subvention allouée représente 60 p. 100 de cette 
				somme.
 22 mars 1908
 Mairie de Blâmont
 CHASSES EN FORÊT
 Le DIMANCHE 28 MARS 19088, à deux heures de l'après-midi, en 
				l'une des salles de la mairie de Blâmont, il sera procédé à la 
				location pour une durée de neuf années, du droit de chasse dans 
				la forêt communale, d'une contenance de 373 hectares d'un seul 
				tenant.
 Chasse giboyeuse : Cerfs, chevreuils, sangliers, etc.
 Le maire : LABOUREL.
 23 mars 1908
 Arrêt à Emberménil du train 72
 La station d'Emberménil sera désormais desservie par le train 
				direct 72, qui part d'Avricourt pour Nancy à 8 heures 13 du 
				soir.
 Cette mesure donne aux habitants de la région d'Emberménil, que 
				leurs affaires appellent à Blâmont, chef-lieu de canton, la 
				possibilité de prendre, à la gare de cette localité, le train de 
				7 heures 33 du soir, qui n'a actuellement, à Igney-Avricourt, 
				aucune correspondance sur Emberménil.
 Or, l'instruction a démontré qu'à ce point de vue le nouvel 
				arrêt rendrait de réels services et la Compagnie de l'Est s'est 
				déclarée prête à le comprendre dans le prochain remaniement des 
				horaires étant entendu que le train 72 desservira Emberménil, 
				seulement pour y laisser des voyageurs.
 De leur côté, les fonctionnaires du contrôle ont reconnu que 
				cette restriction est justifiée par le caractère spécial dudit 
				train.
 24 mars 1908
 Vaucourt
 Un inconnu a pénétré dans la cour de la maison des époux 
				Piquard, cultivateurs, et dérobé quatre lapins et un autre à M. 
				Jacques Knoery, sous-brigadier des douanés.
 
 Ogéviller
 La gendarmerie a ouvert une enquête sur des coups qui ont été 
				portés à M. Camille Colin, vannier, à sa sortie d'un café, à dix 
				heures du soir. Les auteurs de ces violences seraient trois 
				jeunes gens de la commune, qui, interrogés, ont nié les faits.
 26 mars 1908
 Amenoncourt
 M. Edouard Arnoux, manoeuvre, a porté plainte contre Eugène 
				Chartin, qui l'aurait insulté et menacé. Les faits ont été niés 
				par Charton.
 - Un inconnu a dérobé une caisse de fromages estimée 6 fr., sur 
				la voiture de M. Louis Baumgartner, négociant, à Leintrey, 
				lorsque celle-ci stationnait dans une rue du village
 27 mars 1908
 Blamont . La gendarmerie a dressé procès-verbal à M. Justin 
				Receveur, pâtissier, qui a porté plusieurs coups de poing au 
				jeune René Berteaux, apprenti, chez un de ses concurrents.
 28 mars 1908
 Poteau-frontière brisé
 Le poteau frontière situé sur la route de Lagarde, territoire de 
				Vaucourt, a été trouvé brisé et jeté dans un fossé. La 
				gendarmerie a ouvert une enquête.
 29 mars 1908
 Domèvre-sur-Vezouze
 La gendarmerie étant en tournée de nuit a dressé procès-verbal à 
				Alfred Thiriet, vannier, et à sa femme Marguerite Kisler, 
				brodeuse, qui ont été surpris pêchant à la grenouille.
 4 avril 1908
 Emberménil
 Des malfaiteurs inconnus sont entrés dans la maison de M. Fogel, 
				épicier, et ont tué une vingtaine de poules. Le préjudice causé 
				est évalué à 60 francs. La gendarmerie a ouvert une enquête.
 11 avril 1908
 Comice de Lunéville
 C'est le 13 septembre, qu'aura lieu à Blâmont la fête annuelle 
				du comice de Lunéville.
 20 avril 1908
 Frémonville
 A la suite d'une légère discussion, M. Leclerc, tailleur de 
				pierre à Frémonville, a frappé à coups de poing M. Faltot, 39 
				ans, entrepreneur dans la même commune, puis, saisissant ce 
				dernier par les épaules, il voulut le faire tomber, mais, 
				calculant probablement mal, il tomba avec M. Faltot dans un trou 
				à purin.
 La gendarmerie enquête.
 
 Blâmont
 Des inconnus ont pénétré dans un hangar appartenant à M. Bernard 
				Emile, 34 ans, négociant à Blâmont, et y ont dérobé un 
				char-à-bancs.
 22 avril 1908
 Vols à la gare d» Lunéville
 On a volé dans les salles d'attente de la gare de Lunéville, un 
				porte-monnaie à Mme Laurent, brodeuse à Bénaménil.
 Ce porte monnaie contenait cinq pièces de 20 francs une pièce de 
				10 francs, une pièce de 5 francs en or, 3 fr. de menue monnaie 
				et deux médailles.
 La volée a porté plainte.
 Mme Robecher, d'Avricourt, a été aussi victime d'un vol 
				analogue, toujours dans une salle d'attente de la gare de 
				Lunéville. C'est en voulant prendre le train qu'elle s'aperçut 
				qu'on mi avait volé son porte-monnaie, qui contenait une pièce 
				de 10 mark deux pièces de 1 franc, deux pièces de 0 fr 50, un 
				permis de 3e classe de Saint-Dié à Avricourt à son nom, son 
				bulletin de bagages et les deux clefs de sa malle.
 Mme Robecher soupçonne une voyageuse qui s'est trouvée derrière 
				elle au moment où elle donnait à boire à son enfant. Plainte a 
				été portée
 26 avril 1908
 Nécrologie
 Samedi matin est décédé, en son domicile, à Nancy, M. l'abbé 
				Nicolas Eloy, chanoine titulaire de la Cathédrale, ancien curé 
				de la cathédrale de Toul.
 M. l'abbé Eloy avait été successivement aumônier militaire à 
				Toul, curé doyen de Blâmont, curé-doyen de Pont-à-Mousson, où il 
				succédait au futur cardinal Mathieu, nommé alors évêque 
				d'Angers, puis curé-archiprêtre de la cathédrale de Toul.
 Il succombe à une longue maladie qui l'avait contraint, en 
				pleine maturité, à quitter le ministère actif à Toul et à 
				accepter une stalle de chanoine à Nancy.
 L'abbé Eloy était l'oncle de M. l'abbé Stref, curé de Jarville ; 
				il était âgé d'une soixantaine d'années.
 2 mai 1908
 Lunéville
 La gendarmerie d'Avricourt a amené au commissariat de police de 
				Lunéville le nommé Henri-Victor Touplet, âgé de 23 ans, sujet 
				allemand, actuellement soldat au 136e d'infanterie en garnison à 
				Strasbourg, qui avait quitté son corps depuis plusieurs jours.
 Il a demandé à être dirigé sur Paris
 5 mai 1908
 BLAMONT
 14 radicaux sont élus et 2 libéraux. Voici les résultats obtenus 
				par la liste radicale : MM. Labourel, maire sortant,- 294 ; 
				Florentin, adjoint, 295 ; Bentz, conseiller général, 293 ; 
				Campion, négociant, 305 ; Emile Collin, 206 ; Diot, notaire, 255 
				; Fensch, négociant, 253 ; Mangenot, vétérinaire, 317 ; Jules 
				Welcker, 257 ; Ignard, 219 ; Auguste Hennequin, 269 ; Victor 
				Léon, manufacturier, 257 ; Paul Schnorr, tailleur, 212; Vourion, 
				228.
 Les deux libéraux élus sont : MM. Gance, notaire, par 214 voix, 
				et Hertz, par 225 voix.
 9 mai 1908
 Tribunal correctionnel do Lunéville
 Audience du 6 mai 1908
 Vol. - [...] - Schaefer Alfred, 28 ans, employé au chemin de fer 
				à Avricourt, 16 fr., sursis.
 - Arnoux Juliette, 19 ans, ménagère à Avricourt, 16 fr., sursis.
 - Vétié Marie-Louise, 31 ans, ménagère à Avricourt, 16 fr., 
				sursis.
 - Mengin Maric-Ernestine, 32 ans, domestique à Leintrey, 16 fr., 
				sursis.
 - Simon Marie-Augustine, 41 ans, journalière à Amenoncourt, 16 
				fr., sursis.
 - Arnoux Edouard, 47 ans, journalier à Amenoncourt, 16 fr., 
				sursis.
 2 juin 1908
 Les vols dans l'arrondissement de Lunéville
 Nous avons déjà signalé les nombreux vols commis dans diverses 
				communes de l'arrondissement. Un nouveau cambriolage vient 
				d'avoir lieu à Buriville, où un inconnu, profitant de ce que M. 
				Joseph Pertusot, vannier, était absent, pénétra dans la maison 
				on passant par la fenêtre de la cuisine, restée ent'ouverte, et 
				déroba un kilogramme de saucisse et une livre de pain.
 Le voleur sortit en ouvrant de l'intérieur une porte donnant sur 
				les champs.
 4 juin 1908
 Incident à Avricourt
 Avait lieu à Neuhof-Strasbourg, la fête de la bénédiction du 
				drapeau d'une société catholique de jeunes gens. Parmi les 
				sociétés invitées à la cérémonie en figurait une de Lunéville, 
				qui arriva avec sa bannière cravatée aux couleurs françaises.
 Mais à la gare d'Avricourt le commissaire de police refusa de 
				laisser passer l'emblème et il fallut consigner la bannière au 
				bureau du chef de gare.
 5 juin 1908
 Tribunal correctionnel de Lunéville
 Audience du 3 juin 1008
 Coups. - [...] - Voinot Aimé, 20 ans, cultivateur à 
				Saint-Martin, 50 fr., loi Bérenger.
 - Georges Léon, 24 ans. manoeuvre à Saint-Martin, 50 fr., loi 
				Bérenger.
 - Georges Emile, 27 ans, manoeuvre à Saint-Martin, 50 fr., loi 
				Bérenger.
 7 juin 1908
 Amenoncourt
 On annonce la mort de M. l'abbé Jardel curé d'Amenoncourt, 
				décédé à l'âge de 66 ans.
 12 juin 1908
 Les élections municipales contestées devant le conseil de 
				préfecture
 Plusieurs protestations ont été émises comme on le sait, contre 
				les résultats des élections municipales dans quelques communes 
				rurales du département.
 Les protestations ont été examinées par la conseil de préfecture 
				dans son audience du jeudi 11 juin.
 [...] A Verdenal. - Une protestation contre la non-acceptation 
				par le bureau de vote d'un militaire ayant plus de trente jours 
				de permission.
 [...] Le conseil de préfecture a mis toutes ces affaires en 
				délibéré.
 
 Tribunal correctionnel de Lunéville
 Audience du 10 juin 1908
 [...] Outrages. - Marin Charles, 51 ans, cultivateur à 
				Emberménil : 16 fr. (loi Bérenger) et 50 fr.
 13 juin 1908
 ETAT CIVIL DE NANCY
 Du 12 juin
 Publications de mariages
 Camille-Henri Moitsier, commissaire-priseur, rue Sigisbert-Adam, 
				9, et Jeanne-Marie Cloud, sans profession à Blâmont 
				(Meurthe-et-Moselle).
 16 juin 1908
 Les élections municipales contestées au conseil de préfecture
 Le conseil de préfecture a rendu les décisions suivantes dans 
				les diverses protestations faites contre les élections 
				municipales de diverses communes :
 [...] Le conseil a rejeté les protestations de Verdenal,[...]
 Sur le déféré de M. le préfet relatif à l'élection de Buriville, 
				le conseil a proclamé élu au 1er tour, M. Mellé, et a annulé les 
				opérations du deuxième tour.
 21 juin 1908
 ETAT CIVIL DE NANCY
 Du 20 juin
 Publications de mariages [...] - Camille-Hyacinthe Baptiste, 
				charpentier à Domêvre-sur-Vezouse (Meurthe-et-Vloselle), et 
				Marie-Constance Morellon, lingère, rue du Ruisseau, 48.
 10 juillet 1908
 Trinubal correctionnel de Lunéville
 Audiince du 8 juillet [...]
 Coups [...] Adrian Joseph, 41 ans, aubergiste, et Corny Eugène, 
				tous deux à Domjevin, 5 fr. chacun.
 (Me Dufournet, défenseur.)
 11 juillet 1908
 Courtes nouvelles
 [...] - Mme veuve Usselmann, de Blâmont, a porté plainte contre 
				M. J.-B. Usselmann, retraité à Repaix, qui, sans motif apparent, 
				l'a insultée dans la rue de la Gare.
 12 juillet 1908
 MEURTHE-ET-MOSELLE
 Prêtre victime d'une insolation
 M l'abbé Fiel, curé d'Ogéviller (canton de Blâmont), revenait de 
				Fréménil lorsqu'il tomba comme une masse, victime d'une 
				insolation.
 Tous soins étaient inutiles. la mort avait fait son oeuvre. Le 
				défunt était né en 1849.
 
 A la frontière d'Avricourt
 Les Allemands de plaignent du zèle de leurs compatriotes, 
				gendarmes et commissaires
 Plusieurs journaux de langue allemande se plaignent amèrement de 
				l'excès de zèle que déploient gendarmes et commissaires 
				allemands, à l'égard des voyageurs qui se rendent en France et 
				en reviennent. A Avricourt-allemand, les autorités surveillent 
				rigoureusement les personnes qui quittent le pays et 
				s'enquièrent de la nationalité des jeunes gens en âge de porter 
				les armes. Au retour, l'interrogatoire est plus sévère encore. 
				On pourrait presque conclure de ces mesures que l'obligation des 
				passeports n'a pas encore été abrogée.
 Les mêmes journaux font ressortir que l'on ne trouve rien de 
				semblable à la station française d'Igney-Avricourt, où «  
				personne ne songe à molester les voyageurs, même ceux qui 
				portent le petit chapeau vert, le costume de molleton et le 
				fameux «  rucksack », auxquels on reconnaît à cent mètres la 
				nationalité de ceux qui les portent ».
 Un Allemand ayant séjourné à Paris et revenant dans son pays par 
				Avricourt, se voyant soumis à toutes ces inquisitions, s'écria :
 «  C'est triste à constater, mais le premier casque à pointe que 
				l'on retrouve ici, au lieu de nous réjouir, ne nous occasionne 
				que des désagréments. »
 Que dire des Alsaciens qui se trouvent dans la même situation I
 
 Courtes nouvelles
 [...] - Jean Volfer, marcaire à la ferme des Salières, commune 
				de Gogney, a constaté la disparition de son porte-monnaie 
				contenant 26 fr.
 L'auteur du vol est un domestique qui a pris la fuite.
 18 juillet 1908
 Blamont
 On annonce le prochain mariage de M. Lucien Labourel, fils du 
				maire de Blamont, avec Mlle Marthe Husson, fille de l'ancien 
				maire d'Haussonville.
 20 juillet 1908
 Courtes nouvelies
 [...] - M. Camille Dedonon, cultivateur à Xousse, avait engagé 
				comme domestique un jeune homme envoyé par une agence de Paris. 
				Après quelques jours de travail, ce jeune domestique a pris la 
				fuite en emportant les effets que son patron lui avait prêtés.
 21 juillet 1908
 Courtes nouvelles
 [...] - A Nonhigny, ia gendarmerie a ouvert plusieurs enquêtes 
				pour constater divers dégâts causés dans les propriétés de MM. 
				Arsène Gérard, maire, et Joseph Munier, coquetier, l'eau d'un 
				ruisseau étant détournée dans un but de malveillance par un 
				propriétaire situé en amont
 23 juillet 1908
 Mme Herbourg, ménagère à Avricourt, a déclaré à la gendarmerie 
				que sa montre en argent, estimée 20 fr., avait disparu de son 
				domicile. Les soupçons qu'elle avait sur une jeune fille 
				d'Amenoncourt n'ont pu être établis.
 25 juillet 1908
 M. Labru, maire d'Herbéviller, a vu tomber devant la maison 
				Pottier, un pigeon-voyageur. Il l'a ramassé et a constaté qu'il 
				portait, une bague avec cette inscription : 80-4537 (Anvers). M. 
				le maire a fait la déclaration à la gendarmerie.
 27 juillet 1908
 Courtes nouvelles
 La gendarmerie de Nomeny a arrêté à Moivron, Marcel Thévenin, 
				âgé de 18 ans, domestique de culture, inculpé de vol d'argent à 
				Gogney.
 7 août 1908
 Blâmont
 M. Charles Receveur, secrétaire de la mairie, en se rendant dans 
				sen jardin clos, constata qu'une partie de la toiture de la loge 
				avait été enlevée et que deux lapins et un tablier lui avaient 
				été dérobés. L'enquête a établi qu'un individu nommé Jean 
				Poisson, demeurant à Lunéville, avait été vu dormant sur le bord 
				du chemin, ayant à côté de lui les lapins et le tablier dérobés.
 Ce même Poisson et deux ouvriers sont soupçonnés d'avoir brisé 
				dix-huit tuyaux en ciment, appartenant à M. Gillet, entrepreneur 
				des travaux de la conduite d'eau de Domèvre-sur-Vezouse, Le 
				préjudice causé est de 100 fr.
 
 Tribunal correctionnel de Lunéville
 [...] Inondation de propriété. - M. J.-B. Malnoury, 56 ans, a 
				obtenu l'autorisation de faire une prise d'eau sur le ruisseau 
				de Nonhigny pour arroser ses champs. Mais cette opération a eu 
				le déplorable effet d'inonder les propriétés voisines et 
				appartenant à MM. Gérard, maire, et Joseph Munier, qui portèrent 
				plainte. M. Malnoury est condamné à 50 fr. d'amende, après une 
				discussion assez longue sur les responsabilités respectives du 
				prévenu.
 Vol. - Armand Lagorce, 16 ans, employé chez M. Victor, marchand 
				de cartes postales à Avricourt, a dérobé à son patron des cartes 
				postales qu'il distribua à droite et à gauche, notamment à Mlle 
				Herbourg. 16 fr. d'amende à Lagorce pour vol et 5 fr. à Mlle 
				Herbourg pour recel. Me Ribaud défendait cette dernière.
 [...] Vol. - [...] - Edouard Georges, 24 ans, journalier, 
				travaillait sur le même chantier que M. Jédor, au moulin de 
				Herbéviller. Avisant une montre dans le paletot suspendu de 
				celui-ci, Georges s'en empara et chargea sa soeur d'aller 
				l'engager sous un faux nom au Mont-de-Piété, où elle fut 
				retrouvée. - Dix jours de prison.
 9 août 1908
 Nominations ecclésiastiques
 Par décision épiscopale, ont été nommés :
 [...] Curé d'Ogéviller, M. l'abbé Duhaut, précédemment curé de 
				Ville-au-Val.
 
 ACTES DE COURAGE ET DE DÉVOUEMENT
 L'Officiel du 9 août publie la liste suivante des récompenses 
				honorifiques accordées pour actes de courage et de dévouement 
				signalés en juin 1908 :
 Meurthe-et-Moselle. - Médaille de bronze, M. Parmentier 
				Joseph-Alfred, cultivateur à Repaix (29 juillet 1905, a secouru 
				une fillette attaquée par un taureau furieux).
 
 Accident de voiture à Blâmont
 Un accident qui aurait pu avoir de plus fâcheuses conséquences, 
				s'est produit en face de la propriété de Turckheim, à 100 mètres 
				de Blâmont.
 M. le juge de paix rentrait de promenade accompagné de Mme et 
				Mlle Duron et d'une petite camarade, lorsque le cheval qui 
				conduisait la voiture eut peur d'un tas de résidus de houille, 
				déposé sur l'accotement de la route. La voiture fut projetée à 
				quelques mètres de là, ainsi que les promeneurs. Les personnes 
				présentes relevèrent M. Duron et constatèrent qu'il avait le 
				bras droit cassé. Quant à Mme Duron et aux jeunes demoiselles, 
				elles en ont été quittes pour la peur.
 La voiture est détériorée ; le cheval n'a eu aucun mal.
 18 août 1908
 Nécrologie. - La Semaine religieuse de Verdun annonce la mort de 
				l'abbé GilIot, ancien missionnaire, retiré à Bar-le-Duc, né à 
				Commercy le 7-février 1841, et de l'abbé Hamand,curé de 
				Houdelaucourt, né à Chazelles (Meurthe-et-Moselle), le 25 août 
				1870.
 20 août 1908
 Mutations d'instituteurs
 Sont nommés :
 [...] - A Gerbéviiler, M. Borland, d'Ogéviller, en remplacement 
				de M. François, mis à la retraite. - A Ogéviller, M. Burgun, de 
				Montreux. - A Domêvre-sur-Vezouze, M. Verrel, de Gogney, en 
				remplacement de M. Colin, mis à la retraite.
 A Gogney, M. Muller, adjoint à Lunéville. [...] A Autrepierre, 
				M. Marchand, de Gondrexon en remplacement de M. Vouaux, retraité
 
 Tamponnoment à Emberménil
 (De notre correspondant de Lunéville)
 «  On procède en ce moment à la la gare d'Emberménil à 
				l'établissement de voies de garage destinées aux wagons de 
				pommes qu'on dirige sur l'Allemagne.
 Le train de balbstage était parti de Lunéville mercredi, à 
				quatre heures 50 du matin, mais à Emberménil, par suite à une 
				erreur d'aiguillage, on le dirigea sur la voie principale.
 Le train de voyageurs 1010 arrivant à 5 heures 36.se jeta dans 
				le train de ballastage exactement en face du kilomètre 402.
 La locomotive et trois wagons du train de voyageurs ont été 
				assez sérieusement détériorés.
 Les wagons avaient obstrué les voies montante et descendante, de 
				sorte que le service des trains n'a pu être repris que vers dix 
				heures du matin.
 Heureusement aucun accident de personnes. »
 22 août 1908
 Etat civil de Blâmont
 Décès.- Marie Simon, veuve de Joseph Masson, 64 ans. - 
				Caroline-Marie Heisler épouse de Charles Foisset, 32 ans.
 23 août 1908
 Nominations ecclésiastiques
 Par décision épiscopale, ont été nommés :
 [...] Curé de Blénod-les-Toul, M. l'abbé Caspar, précédemment 
				curé à Herbéviller ;
 
 Enseignement primaire
 Sont nommés institutrices :
 [...] - A Reclonville, Mlle Fiatte, de Hablainville, en 
				remplacement de Mlle Dufour, dont la délégation prend fin.
 24 août 1908
 La mise à sac de la chapelle de Domjevin
 Les coupables
 Nous avons relaté la mise à sac de la chapelle Bonne-Fontaine, 
				près de Domjevin.
 L'abbé Meyer, curé de cette commune, vient de recevoir 
				d'Ogéviller une lettre anonyme l'informant que les coupables 
				sont deux militaires d'infanterie, un caporal et un soldat. M. 
				Meyer a fait sa déclaration à la gendarmerie, ajoutant que si 
				cette lettre dit la vérité, ce sont deux militaires du fort de 
				Manonviller, car ce jour là on a vu deux soldats de cette 
				garnison, circulant autour de la chapelle.
 26 août 1908
 Courtes nouvelles
 Mlle Marie Mengin, de Leintrey, était fiancée avec Charles 
				Arnoux, cultivateur. Ayant rompu, ce dernier vint chez elle. 
				Effrayée, Marie Mengin, qui se trouvait avec Mme Joséphine 
				Mengin, se sauva dans la rue .en poussant des cris qui 
				troublèrent la tranquillité publique. . Procès-verbal fut dressé 
				à l'auteur du tapage.
 - Auguste Mougeot, carrier à Amenoncourt, est un brutal. Voyant 
				que sa femme, accouchée depuis deux jours, ne pouvait se lever 
				pour faire son manger, il la frappa de plusieurs coups de poing 
				au visage. Mougeot a nié les faits à la gendarmerie.
 28 août 1908
 Tribunal correctionnel de Lunéville
 Audience du 26 août
 [...] Coups à Amenoncourt. - Pour une futilité, Edouard Arnoux, 
				47 ans, journalier ; Joseph Charton, 37 ans, maréchal ; Clément 
				Charton, 49 ans, manoeuvre, tous trois à Amenoncourt, en sont 
				venus aux mains. Des coups réciproques ont été portés, des 
				blessures ont été faites, ce qui vaut 50 francs d'amende aux 
				deux premiers et 25 francs au troisième
 [...] Vol à Blâmont- Une nuit du mois dernier, la logette du 
				jardin de M. Receveur, secrétaire de mairie à Blâmont, fut 
				visitée par des voleurs, qui s'emparèrent de deux lapins. Le 
				lendemain matin, M. Gillet, entrepreneur à Lunéville, voyait 
				endormi sur la route de Harbouey le nommé Jean Poisson, 25 ans, 
				terrassier à Lunéville. A côté de celui-ci gisaient les corps de 
				deux lapins. L'affaire était donc éclaircie par ce seul fait.
 Aujourd'hui, Jean Poisson nie les faits ; les deux lapins lui 
				ont été vendus par un inconnu. Malheureusement pour lui, son 
				dossier porte déjà les traces de quelques «  campagnes » du même 
				genre.-Trois mois de prison.
 29 août 1908
 Comice agricole de Lunéville
 Les concours et fête annuels auront lieu à Blâmont, les samedi 
				12 et dimanche 13 septembre 1908.
 Ordre des opérations. - Le samedi 12, de 2 heures à 7 heures du 
				soir, réception aux Pâtis, par les commissaires, des 
				instruments.
 Le dimanche 13, de 6 à 8 heures du matin, aux Pâtis; réception 
				et classement des ; animaux. Réception et classement des 
				produits agricoles, horticoles, vinicoles et apicoles, place de 
				l'Hôtel-de-Ville.
 Egalement de 6 à 8 heures du matin, réception et classement des 
				charrues, pour le concours du labourage, qui aura lieu au haut 
				de Harbouey.
 A 7 heures, réunion, à l'Hôtel-de-Vilie, des invités et du jury, 
				déjeuner froid et distribution des insignes.
 A 8 heures, ouverture de tous les concours.
 A 10 heures, fin des concours, réunion des différentes sections 
				du jury à l'Hôtel de-Ville, pour prendre et déposer leur 
				conclusions.
 A 10 heures 3/4, les invités, le bureau et les membres du comice 
				se réuniront à l'Hôtel-de-Ville pour se rendre en cortège à 
				l'église paroissiale et assister à la messe dite à son 
				intention, à 11 heures précises.
 A midi, séance publique pour la proclamation des lauréats et la 
				distribution des récompenses.
 A 1 heure, salle de l'Hôtel-de-Ville, banquet traditionnel par 
				souscription.
 La musique municipale prêtera son gracieux concours à la fête.
 [...]
 4 septembre 1908
 L'affaire de moeurs d'Avricourt
 Le parquet de Lunéville continue d'instruire l'affaire Cotten.
 Cotten François, 47 ans, est le garçon de bureau ambulant des 
				postes, qui fut arrêté, il y a deux mois, sous l'inculpation 
				d'outrage public à la pudeur sur des fillettes d'Avricourt.
 Attaché à un wagon-poste qui fait le service de Paris à 
				Avricourt, Cotten séjournait plusieurs fois par semaine dans la 
				commune frontière.
 C'est au cours de ces stations qu'il aurait commis les faits 
				déplorables qui lui sont reprochés.
 Sur réquisition de M. le juge d'instruction, la gendarmerie 
				d'Avricourt vient de nouveau d'entendre des témoins : Mlle 
				Auguste Marguerite, qui a vu Cotten se promenant dans un champ 
				avec la petite l'Valentine Meyer
 La gendarmerie a également entendu cette dernière et sa mère. 
				Toutes trois ont précisé certains points de leurs premières 
				déclarations.
 Les gendarmes ont transmis le résultat de leur supplément 
				d'enquête à M. le procureur de la République qui, selon toutes 
				probabilités, va clore avec ces éléments nouveaux l'instruction 
				de. l'affaire.
 Cotten est toujours détenu à la prison de Lunéville, attendant 
				qu'il soit décidé sur son sort.
 
 Domêvre-sur-Vezouze
 On nous écrit :
 «  Dimanche dernier, la presque totalité des habitants de Domêvre 
				étaient réunis devant la mairie pour adresser leurs adieux et 
				leurs remerciements les plus sincères à M. Colin, depuis 31 ans, 
				instituteur et secrétaire de mairie de la commune, et admis à la 
				retraite.
 La jeunesse avait organisé à cette occasion une petite fête très 
				touchante. La salle d'école était ornée de fleurs et de 
				drapeaux, sur une estrade reposait un superbe fauteuil offert 
				comme souvenir par les élèves à leur maître dévoué. Un ancien 
				élève de M. Colin, M. H. Poirson, prit la parole, et dans un 
				élégant discours, interrompu souvent par les applaudissements de 
				l'assistance, retraça les services rendus par cet homme de bien, 
				tant comme instituteur que comme secrétaire de mairie, et lui 
				adressa les adieux de toute la population. Les coeurs étaient 
				gonflés d'émotion et on voyait perler bien des larmes dans les 
				yeux.
 M. Colin prit ensuite la parole, et en quelques mots très 
				touchants remercia le jeune orateur, les organisateurs de la 
				fête et la population tout entière. Il termina en donnant à tous 
				l'assurance de son meilleur souvenir et en exprimant le plaisir 
				qu'il aura toujours à obliger ceux qui s'adresseront encore à 
				lui. »
 11 septembre 1908
 Lunéville
 Tribunal correctionnel [...] - Coups.- Mougeot Auguste, 21 ans, 
				carrier à Reillon, comparaît pour brutalités sur la personne 
				de sa femme.- Huit jours de prison
 
 Etat civil. - [...] Publications de mariages. - [...] Paul 
				Obellianne, docteur à Blâmont, et Marguerite Barbé.
 12 septembre 1908
 La fête du 20 septembre, à Blâmont
 Nous avons annoncé qu'une grande fête des sociétés de tir et de 
				préparation militaire aurait lieu le 20 septembre, à Blâmont, 
				sous la présidence de M. Adolphe Chéron, président de l'Union 
				des sociétés d'instruction militaire de France.
 Voici le programme de la fête :
 1 heure 45. - Réception à la gare des autorités civiles et 
				militaires. Présentation du drapeau du tir scolaire. Aubade de 
				bienvenue par la fanfare de la Société de tir. Défilé et 
				descente en ville.- La ville sera pavoisée.
 2 heures 15. - Inauguration du terrain de manoeuvre de la 
				préparation au service militaire. Exercices divers de 
				gymnastique.
 3 heures. - Visite du stand. Tir d'honneur effectué par les 
				maîtres tireurs.
 De 2 heures 30 à 3 heures 30. - Concert au stand.
 3 heures 45. - Visite de l'ancien collège, de l'installation et 
				du matériel du comité des Femmes de France et des différents 
				services de la Société.
 4 heures 15. - Distribution des prix, sous les halles de l'hôtel 
				de ville.
 De 5 heures 30 à 6 heures 30. - Concert sur la place Carnot.
 6 heures 30. - Banquet par souscription.
 N.-B. - Le train quittant Cirey à midi 10, prendra des voyageurs 
				à destination de Blâmont.
 L'express partant d'Avricourt à 8 heures 13 du soir, s'arrêtera 
				à Emberménil.
 13 septembre 1908
 Nominations ecclésiastiques
 Par décision épiscopale, ont été nommés :
 curé d'Amenoncourt, M. l'abbé Colin, précédemment curé de 
				Saint-Martin ;
 15 septembre 1908
 La comice agricole de Lunéville
 A BLAMONT
 (de notre envoyé spécial)
 «  Blâmont, l'Albus Mons d'autrefois, est une charmante petite 
				ville qui s'épanouit à l'aise sur les bords de la Vezouse, venue 
				de Cirey et des sources profondes du Val et de Châtillon. Cette 
				coquette cité, où siègent aujourd'hui les assises annuelles de 
				l'agriculture de l'arrondissement de Lunéville, s'est gentiment 
				parée pour la circonstance, pour cette fête de la paix, de la 
				charrue et des labours féconds.
 Le temps ne sont plus, où les sires de Blâmont, châtelains 
				puissants, avaient sans cesse maille à partir avec les 
				comtes-évêques de Metz ; où les princes de Salm y régnaient en 
				maîtres avec leur écu aux saumons de gueules, à la rose rouge 
				épanouie et sanglante.
 Sans doute, voici les vieilles murailles du château-fort qui 
				profilent leurs ruines pittoresques au-dessus de la gare, 
				rappelant les sièges de 1587 et 1635, l'odyssée des Klopstein, 
				pendus par les Allemands, aussi les entrevues royales, la visite 
				de Catherine de Médicis et de son fils Henri III, acceptant là 
				le trône éphémère de Pologne.
 Mais en ces jours de septembre 1908, les gens de Blâmont sont 
				tout entiers à la réception si cordiale de leurs hôtes.
 Aussi dès samedi, malgré les froides averses qui endeuillent la 
				vallée si pittoresque de la Vezouse, les Blâmontais parent leurs 
				maisons, organisent des décorations ; un arc de triomphe est 
				dressé dans la Grande-Rue et aux fenêtres les drapeaux claquent 
				joyeusement.
 
 Les concours
 Dimanche, dès cinq heures du matin, c'est un branle-bas général 
				à travers les rues de la petite ville. Des voitures et encore 
				des voitures arrivent des 33 villages de l'important canton 
				agricole. Les hôtels et les cafés s'emplissent dès l'aube et sur 
				la promenade du Pâtis, longée par un bras de la Vezouse, les 
				expositions se terminent.
 Dès huit heures la foule se presse le long de cette promenade, 
				sur une route boueuse, mais que vient illuminer un soleil un peu 
				chaud qui durera jusqu'à midi.
 Un concours de labourage, charrues tirées par des chevaux et des 
				boeufs couplés, a lieu au Haut-de-Harbouey, dans des fins et des 
				saisons de bonnes terres... et les braves bêtes tirent dur, 
				excitées par la voix des garçons de labour.
 Au Pâtis, voici les expositions de charrues et de matériel 
				agricole, dont la palme revient assurément aux maisons si 
				avantageusement connues Breton et Joiy, d'Einvaux et Corny, de 
				Blainville-sur-l'Eau.
 La maison Breton-Joly se recommande par une très brillante 
				collection de charrues, herses, hauts-vants, écrémeuses, 
				faucheuses américaines, bat-beurre, râteaux l'Indépendant, qui 
				fait plaisir à un de nos confrères lunévillois et surtout le 
				semoir d'engrais très économique et très pratique de la maison 
				Paquotte, de Lunéville.
 Plus loin, voici les écrémeuses de la maison Durand, de 
				Lunéville, représentée par M. Bridey de Barbas, et surtout la 
				magnifique exposition de M. Corny, de Blainville-sur-l'Eau, qui 
				attire et retient longuement les agriculteurs de la région.
 M. Corny expose des herses, des charrues, des concasseurs à 
				moteur à pétrole lourd, des charrues fixes se transformant, des 
				meules-émeri à eau, des herses en fer, des écrémeuses simplex et 
				tout un ensemble imposant de machines agricoles de construction 
				irlandaise des plus parfaites et des plus remarquables.
 On admire comme il convient les faucheuses Victor, les 
				moissonneuses, les hache-paille, les semoirs à billon, les 
				coupe-racines Hector, etc.
 La maison Julien Stingre, de Nancy, fabrique d'agglomérés, 
				expose de nombreux produits.
 On s'arrête longuement devant le beau matériel agricole de MM. 
				Gérardin frères à Flin et à Ménil-Flin, machines à battre, 
				herses ; les moteurs à pétrole de M. Dupont fils, constructeur à 
				Charmes et les dessins de constructions agricoles de MM. les 
				architectes Fort et- Lévy : types de laiteries, hangars 
				métalliques, fumières, écurie et bergerie.
 Le concours des animaux comprend 7 étalons, des juments de trait 
				suitées, des juments de race croisée, des pouliches de trois 
				ans, une trentaine de pouliches et de poulains.
 Six taureaux et une vingtaine de vaches s'alignent le long de la 
				promenade ; d'énormes verrats et des truies plus énormes encore 
				font l'éloge de la bonne race porcine lorraine (Lorrains, 
				mangeurs de lard) ; voici six beaux lots de moutons peints de 
				différentes couleurs, qui sont bien vite remmenés par leurs 
				bergers et leurs chiens fidèles.
 Sur la place de la Mairie se tenaient les divers concours 
				horticoles : panoplie de fourches et de broyaux de la maison 
				Labourel, pieds de houblon de M. Baumgarten, à Blâmont; 
				exposition agricole de M. Humbert Pierre, jardinier : bégonias, 
				fruits, légumes, melons, glaïeuls, etc.
 La maison Jacquel-Cordebar expose ses fromages de Haussonville ; 
				M. Scébalt, d'Ancerviller, ses poires juteuses et fondantes, 
				poires boulonnaises ; M. Portier, jardinier à Blâmont, montre 
				ses produits magnifiques, choux-fleurs, concombres, melons, 
				choux, carottes, salades, etc.
 On admire la superbe exposition du château de Cirey, blés de 
				toutes provenances, 23 variétés, 40 espèces de pommes de terre, 
				12 sortes de betteraves et disettes,
 L'exposition se termine par les produits industriels de la 
				maison Nordon, de Blâmont, bâches et sacs par une collection 
				d'oiseaux empaillés de M. Ladret, à Vacqueville, qui a toute la 
				faveur du public, et finalament par les osiers de M. Kientzler, 
				à Blâmont, et un coq blanc, seul représentant des animaux de 
				basse-cour. Les anciens l'eussent sacrifié à quellque divinité
 
 Les récompenses
 A onze heures, a lieu, dans la basilique ogivale de Blâmont ; 
				dédiée au soldat Mauritius, la messe dite aux intentions du 
				comice.
 Les gymnastes du patronage local en béret blanc (qu'ils gardent 
				familièrement dans l'église même), conduisent les personnages 
				officiels à leurs places respectives au son de leurs trompettes 
				aiguës, pendant que s'abstient la musique locale, qui 
				interrompra plus tars les discours et les toasts.
 M. le curé-doyen Léon Benoit, de Royaumeix, prononce une 
				allocution de circonstance sur la noblesse et les beautés de 
				l'agriculture lorraine ; puis Mlle Edith Mangenot et Marcelle 
				Hertz font une quête fructueuse à travers les rangs pressés.
 Après la messe, le cortège revient à l'hôtel de ville, où, sous 
				le péristyle, a lieu la distribution des primes et des 
				récompenses.
 M. Genay, président du Comice, prononce un assez long discours ; 
				il met en relief les intérêts et les desiderata nombreux des 
				agriculteurs lorrains, et fait une étude de l'impôt sur le 
				revenu en ce qui concerne la propriété rurale et les revenus des 
				bénéfices agricoles.
 Il parle de la fluctuation des terres dans l'arrondissement de 
				Lunéville et rappelle l'ouvrage de M. Méline sur le retour à la 
				terre. I
 Il demande l'égalité de l'impôt pour tous.
 M. Vigneron lit ensuite la longue liste des primes, prix et 
				récompenses, liste que nous publierons ultérieurement.
 M. le sénateur Langlois remet ensuite quatre médailles accordées 
				par la Société nationale des agriculteurs de France à MM. 
				Suisse, Chôné, Bertrand et Collet, de Mervaville, pour l'élevage 
				du cheval ardennais.
 
 Le banquet
 Le banquet a lieu à une heure, dans la grande salle des fêtes de 
				l'hôtel de ville de Blâmont.
 Il comprend cent couverts, et il est servi très remarquablement 
				par M. Godard, de l'hôtel des Halles, à Lunéville.
 Les convives font honneur au menu, excellent.
 A la table d'honneur, on remarque : MM. Genay, président du 
				Comice ; général Langlois, sénateur ; Labourel, maire de Blâmont 
				; Castara, maire de Lunéville ; Tourtel, conseiller général de 
				Haroué ; de Guichen, conseiller d'arrondissement de Cirey ; 
				Suisse et Vigneron, du comité du Comice ; les principaux 
				lauréats de la journée ; Hertz et Gance, conseillers municipaux 
				de Blâmont ; Marin, . conseiller d'arrondissement de 
				Gerbéviller, etc.
 
 Les toasts
 Le maire de Blâmont
 A l'heure des toasts, M. Labourel, maire de Blâmont, prend le 
				premier la parole et porte un toast à M. le président de la 
				République ; il souhaite la bienvenue à tous les agriculteurs au 
				nom de la ville de Blâmont, et porte la santé des lauréats du 
				concours. (Applaudissements.)
 
 Le général Langlois
 M. le général Langlois dit qu'il veut revenir sur certaines 
				paroles prononcées à Haroué. Il dit très justement que si, dans 
				le cas de danger extérieur, tous les Français se lèveraient pour 
				la défense du pays, dans les périodes de paix intérieure il faut 
				souvent de l'opposition.
 Ainsi l'arrondissement de Lunéville s'unit pour l'élevage du 
				cheval ardennais contre la Normandie, qui veut implanter chez 
				nous ses étalons et ses demi-sang.
 Il cite l'exemple de la Suisse et il termine en disant que le 
				choc des intérêts est l'état normal dans la nation la plus unie. 
				Il boit au développement de l'élevage du cheval de trait et à 
				l'union fraternelle de tous les Français dans l'égalité des 
				devoirs et des charges. (Vifs applaudissements.)
 
 M. Genay
 M. Genay présente un quarteron d'excuses (25 en chiffres 
				exacts). Deux surtout sont diversement discutées : M. Levé, 
				sous-préfet de Lunéville, en congé, et M. Méquillet, député, qui 
				s'est blessé au genou dans une chasse au pays de l'Yonne.
 M. Genay dit que l'absence du député de Lunéville est très 
				regrettée.
 Il remercie la municipalité de Blâmont, les commissaires, les 
				membres du jury, les lauréats des primes d'honneur, notamment 
				MM. Chôné et Guise, et la presse, présentée par les divers 
				journaux de Lunéville et de Nancy. (Applaudissements.)
 
 M. Suisse
 M. Suisse, de Moncel, reporte à M. Genay la prime d'honneur des 
				agriculteurs de France qu'il mérite depuis tant d'années qu'il 
				aurait dû obtenir en 1877 et en 1885.
 
 M. Léon Barat
 M. Barat, le doyen des journalistes présents, et l'un des trois 
				rédacteurs en chef de l'Eclaireur, tant anciens que nouveau, 
				assistant à ce banquet du Comice agricole, porte un toast 
				humoristique aux agriculteurs lorrains et remercie au nom de 
				tous ses confrères.
 
 Le retour
 Il est trois heures. Le train express (oh ! combien), de Cirey à 
				Avricourt, va partir et remmener les principaux invités.
 Pendant que la musique fait rage sur la place, sans souci des 
				discours et des toasts, les personnalités officielles quittent 
				Blâmont en pleine après-midi ensoleillée.
 Nous, plus archéologiquement, nous restons à visiter la 
				bourgade, les portes de 1588, les retables historiés, les 
				souterrains et les tours du château féodal, conduits dans ces 
				repaires d'antan par d'aimables Blâmontois, qui se souviennent 
				des Didier, des Klopstein, et des sonnées héroïques des 
				chevaliers d'autrefois.
 Le soir, Blâmont se recueille... les villageois sont partis et 
				une radieuse jeunesse s'en donne à coeur joie en polkas es et en 
				valses furibondes,
 Le Comice est fini... dimanche, après la fête des labours, ce 
				sera la fête du tir et du patriotisme. «  Ense et aratro ».
 E B. »
 19 septembre 1908
 TRIBUNE PUBLIQUE
 Echo du comice de Blâmont
 Nancy, le 16 septembre 1908.
 Monsieur le directeur,
 Je lis dans les colonnes de votre estimable journal, le 
				compte-rendu de la fête du Comice agricole de Blâmont.
 M. Suisse, de Moncel, dans son toast, déclare que M. Genay 
				aurait dû avoir la prime d'honneur en 1877 et en 1885.
 En 1885, MM. Suisse et Genay étaient candidats à la prime 
				d'honneur ; s'ils ne l'ont pas obtenue, c'est probablement parce 
				qu'un agriculteur du département leur était supérieur, car on 
				n'attaque pas avec une telle désinvolture l'impartialité des 
				membres du jury désignés par le gouvernement pour l'attribution 
				de cette haute distinction.
 Cet homme, supérieur en 1885, était M. Charles Louis, le 
				distingué agriculteur de Tomblaine, dont la compétence vient 
				d'être attaquée publiquement pour la première fois par M. 
				Suisse.
 Dans son compte-rendu, l'Eclair de l'Est insinue que c'est grâce 
				à la politique que M. Genay n'a pas obtenu la prime d'honneur ; 
				il me semble cependant que la politique de M. Suisse est 
				sensiblement la même que celle de M. Genay, ce qui n'a pas 
				empêché la commission, et je l'en félicite, d'attribuer cette 
				année la prime d'honneur à M. Suisse fils.
 M. Suisse, beau-père de M. Thiry, directeur de l'Ecole 
				d'agriculture de Tomblaine, sait du reste bien que les fermes de 
				Tomblaine peuvent encore aujourd'hui lutter avantageusement 
				contre tous leurs concurrents.
 Veuillez agréer, etc..
 Un abonné.
 
 Emberménil
 Procès-verbal a été dressé pour le même motif [pour vol de 
				fruits] au préjudice de M. Charles Marin,
 contre, les jeunes Dime, 17 et 12 ans, demeurant à Emberménil.
 
 Une bizarre histoire
 Le New-York Herald publie le récit du colonel Andrew Nutting, de 
				Brooklyn, qui aurait été arrêté ces jours derniers près de 
				Lunéville en automobile par des ouvriers qui ne l'auraient 
				ensuite laissé passer qu'en payant 190 mark, sous prétexte de 
				dégâts qu'il aurait causés. Il aurait reçu de l'un d'eux un reçu 
				signé : Auguste Marchal.
 L'histoire est d'autant plus incompréhensible que sur la demande 
				du colonel les agresseurs seraient allés chercher un agent en 
				ville. De plus, ils auraient réclamé un paiement en mark, ce qui 
				n'est pas l'usage à Lunéville. D'autre part, le colonel Nutting 
				n'est pas un aventurier. Que penser de cette affaire dont la 
				gendarmerie et la police n'ont pas eu connaissance ?
 22 septembre 1908
 Fête à Blâmont
 Une fête des sociétés de tir et d'instruction militaire a eu 
				lieu dimanche à Blâmont. Les invités ont été reçus à la gare par 
				la municipalité.
 Précédé d'une musique, le cortège s'est rendu au champ de tir, 
				puis est allé visiter le matériel des Femmes de France.
 Au banquet traditionnel, des toasts été portés par MM. Adolphe 
				Chéron, président de l'Union des sociétés d'instruction 
				militaire de France, président de la fête ; Bentz conseiller 
				général ; Labourel, maire de Blâmont ; Maringer, président de 
				l'Union des sociétés de tir de l'Est ; Maljean, maire de 
				Neufchâteau ; docteur Thierry de Saint-Mihiel ; Théophile 
				Brichon ; Larcher, Nicolas.
 23 septembre 1908
 L'affaire de moeurs d'Avricourt
 Aux assises- Quatre chefs d'accusation
 l'instruction de l'affaire de moeurs d'Avricourt, dans laquelle 
				est impliqué le garçon de bureau ambulant des postes Cotten, est 
				close. Le dossier a été envoyé par M. le procureur de la 
				République de Lunévile, à la chambre des mises en accusation.
 Cotten comparaîtra aux assises de Meurthe-et-Moselle, à la 
				session de novembre. Cotten aura à répondre de quatre chefs 
				d'accusation ; trois pour outrages à la pudeur sans violences 
				sur la personne de la petite Valentine Wasser et le quatrième 
				pour attentat à la pudeur; également sans violence, sur la 
				personne, de ia jeune Lucienne Leroy, tontes deux d'Avricourt et 
				âgées de moins de 13 ans.
 26 septembre 1908
 Etat civil de Lunéville
 Publications de mariages. - [...] - Marie-Paul Obellianne, 
				docteur en médecine à Blâmont, et Marie-Marguerite Barbé, sans 
				profession
 29 septembre 1908
 Enseignement primaire
 [...] Est nommée institutrice à Moncel-les- Lunéville, Mlle 
				Gontier, institutrice à Domjevin.
 Sont nommées institutrices adjointes :
 [...] ; à Domêvre-sur-Vezouze, Mlle Clerc, institutrice 
				stagiaire, déléguée à Lunéville ; à Blâmont, Mlle Livé, 
				élève-maîtresse;
 
 2 octobre 1908
 L'Américain exploité
 Nous avons conté la mésaventure du colonel américain Nutting, 
				dont la voiture automobile fut arrêtée par plusieurs individus à 
				Domèvre-sur-Vezouse ; les renseignements qu'il avait donnés sont 
				à peu près confirmés ; le principal coupable serait Auguste 
				Marchal, alors occupé à Domèvre, qui se coucha sur la route 
				comme blessé par l'automobile, et a disparu depuis.
 9 octobre 1908
 Tentative de suicide à la prison de Lunéville
 (Par téléphone, de notre correspondant particulier)
 Lunéville, jeudi
 «  On avait annoncé que Cotten, le garçon de bureau de poste 
				ambulant arrété à Avricourt pour attentats aux moeurs commis sur 
				des fillettes, avait été amené à la prison de Nancy, où il 
				devait attendre sa comparution devant les assises. Or, au 
				dernier moment, ce départ avait été ajourné.
 Ce matin seulement, les gendarmes se présentèrent à la prison 
				pour conduire Cotten à Nancy par le train de 9 h. 17.
 Ils l'invitèrent à quitter ses effets de détenu pour prendre ses 
				vêtements ordinaires avec lesquels il devait comparaître devant 
				le jury.
 Cotten obéit ; il était en bras de chemise, lorsque soudain, 
				saisissant un couteau de prisonnier, il s'en porta quatre coups 
				dans le côté.
 Il s'est fait des blessures relativement peu sérieuses, le 
				couteau ayant son extrémité arrondie.
 Néanmoins, on a dû surseoir à son départ. Le docteur Henri Job a 
				prodigué des soins empressés à Cotten, qui, étant donnée la 
				façon dont il s'est porté les coups avait bien l'Intention de se 
				donne la mort et n'a pu parvenir à ses fins grâce à la faiblesse 
				de son arme. »
 
 Avricourt
 M. Auguste Prévost, hôtelier à Avricourt avait amené à la gare 
				un fût contenant 600 kilos de raisin qu'il devait expédier à M. 
				Trapp, à Saint-Louis (Alsace-Lorraine). Quand il voulut procéder 
				aux formalités de l'expédition, M. Prévost s'aperçut que le 
				tonneau avait disparu.
 Le préjudice causé est de 140 fr. Plainte a été déposée à la 
				gendarmerie.
 
 Tribunal correctionnel de Lunéville
 [...] Lait falsifié. - Mme Chache, 37 ans, laitière à Gogney, 
				fut trouvée, le 18 août, vendant du lait écrémé et mouillé, à 
				Baccarat. Me Ribaud, défenseur. 16 fr. d'amende.
 
 15 octobre 1908
 Leintrey
 Le jeune Emile Brégeard, clerc de notaire à Saint-Dié, était 
				venu à la fête de Leintrey, chez son oncle, garde-champêtre. Le 
				soir, ayant fait honneur à la table, il se trouvait surexcité 
				par les vins généreux et s'en alla sur le manège de chevaux de 
				bois, où il occasionna un certain scandale, cherchant 
				continuellement chicane au patron, M. Jules Mathieu. Ce jeune 
				homme brisa même les deux jambes d'un animal de carrousel. A la 
				suite de cela, les gendarmes furent appelés, dressèrent 
				procès-verbal au jeune Brégeard, qui fut ramené chez son oncle 
				par deux jeunes hommes de la commune.
 19 octobre 1908
 Nomination universitaire
 M. Marcel Godchot, de Blâmont, ancien élève de l'Institut 
				chimique de Nancy, docteur ès-sciences, chargé de cours à la 
				Faculté des sciences de. Montpellier, est nommé au grade de 
				maître de conférences à ladite Faculté.
 20 octobre 1908
 ÉTAT CIVIL DE NANCY
 Du 1S octobre
 [...] Décès [...] - Maria Claude, 17 ans, sans profession, 
				célibataire, à Frémonville.
 23 octobre 1908
 Tribunal correctionnel de Lunéville
 Audience du 21 octobre
 [...] Coups. - M. Pierre Flaus, 24 ans, berger à Chazelles, a 
				frappé M. Volfait, berger. Me Ribaud, défenseur. - 16 fr. 
				d'amende.
 28 octobre 1908
 Domêvre-sur-Vezouze
 M. Thiébaut, garde particulier, se trouvait à la chasse, quand 
				il découvrit dans le bois des Prêtres un squelette humain au 
				pied d'un arbre. A côté, se trouvaient des effets d'habillement 
				complètement pourris et appartenant à un homme. Au chêne au pied 
				duquel étaient ces ossements, étaient suspendus les restes d'une 
				ceinture qui établissent qu'on est en face d'un pendu.
 La gendarmerie a fait une enquête dans les communes voisines, à 
				l'effet de rechercher l'état civil de cet homme, mais ces 
				recherches furent vaines, Car dans ces villages, on ne signale 
				aucune disparition depuis 8 ans.
 Il est donc probable que le squelette est celui d'un homme 
				étranger au pays et qui s'est pendu là. Rongée par la 
				pourriture, la ceinture s'était rompue, alors que le corps était 
				déjà à l'état de squelette, car le crâne a été trouvé plus loin, 
				ce qui prouve qu'en tombant il s'est séparé du reste des 
				ossements.
 1er novembre 1908
 Nominations ecclésiastiques
 Par décision épiscopale, ont été nommés :
 Curé de Herbéviller, M. l'abbé Richard, précédemment curé 
				d'Anderny.
 5 novembre 1908
 Malade dans la rue
 Mercredi, vers dix heures du matin, un nommé Marchal, 
				terrassier, fut pris d'une crise épileptique, rue de la 
				Visitation, Il fut conduit au bureau central de police, où il 
				fut reconnu pour être cet ouvrier terrassier qui s'était couché 
				sur la route près de Domêvre-sur-Vezouze, au passage d'une 
				automobile, et qui se fit donner une indemnité par le 
				propriétaire de l'auto, un richissime Américain. Marchal était 
				vêtu de vêtements neufs qu'il avait achetés avec a l'argent qui 
				lui fut donné à cette occasion.
 12 novembre 1908
 Tribunal correctionnel de Toul
 Audience du mercredi 11 novembre 1908
 [...] Mamy Joseph, 35 ans, ouvrier d'usine, né à Emberménil, 
				sans domicile fixe, est inculpé de vagabondage. Il a déjà été 
				condamné plusieurs fois. - 2 mois de prison.
 13 novembre 1908
 Tribunal correctionnel de Lunéville
 Le déraillement d'Emberménil
 On se souvient du déraillement qui survint le 19 août, à 
				Emberménil. Un train de voyageurs tamponna un train de ballast 
				qu'une erreur d'aiguillage avait envoyé sur la voie principale.
 Les dégâts ne furent heureusement que matériels. M. Auguste 
				Clément, 53 ans, chef d'équipe est poursuivi comme responsable 
				de cet accident.
 Le prévenu déclare qu'il avait été chargé de ce service très 
				chargé et qu'en maniant l'aiguille, il suppléait un agent plus 
				compétent que lui, que le service appelait autre part.
 La Compagnie reconnut d'ailleurs son peu de responsabilité en ne 
				lui infligeant qu'une peine disciplinaire tout ce qu'il y a de 
				plus minime, en comparaison du préjudice supporté par elle. M. 
				Clément est un employé modèle, comptant 28 ans de bons services 
				et sur lequel les meilleurs renseignements sont fournis.
 Me Ribaud, le défenseur, fail la genèse de l'accident et dit que 
				les vrais responsables sont ceux qui ont chargé cet employé d'un 
				service en dehors de ses attributions et en contravention avec 
				les règlements de l'administration. L'avocat demande une peine 
				très légère, en raison des circonstances très atténuantes qui 
				interviennent dans la cause. Le tribunal est de cet avis et ne 
				condamne M. Clément qu'à la peine de 10 fr. avec sursis.
 17 novembre 1908
 Echos de la récente tension diplomatique
 A quelqu'un qui l'interrogeait sur les mouvements des troupes 
				allemandes de la frontière, le commissaire spécial d'Avricourt 
				aurait répondu qu'il suffisait, pour la savoir, de se rendre au 
				bureau de tabac : «  Si les douaniers allemands, qui adorent le «  
				caporal », ont fait ce matin des provisions anormales, c'est la 
				guerre certaine, imminente. Dans le cas contraire, vous pouvez 
				retourner à Paris et rassurer le public. »
 Renseignements pris, la buraliste de France-Avricourt n'avait 
				vendu que la provision habituelle de «  caporal ». Et la guerre 
				n'éclata pas.
 5 décembre 1908
 Blâmont
 M. Albert Martin, 14 ans, employé chez M. Charton, négociant, 
				était allé chercher de l'eau, lorsqu'un cheval qui s'était cabré 
				lui envoya un coup de pied qui lui brisa la jambe gauche.
 Il prétend que ces chevaux sont ceux de M Thoubans. épicier.
 La gendarmerie a ouvert une enquête.
 
 Dombasle
 La gendarmerie a arrêté en flagrant délit de mendicité Lucien 
				Remy, 49 ans. manoeuvre, qui prétend avoir été chassé de son 
				domicile par sa femme et ses enfants qui habitent Igney.
 11 décembre 1908
 Tribunal correctionnel de Lunéville
 Audience du 9 décembre
 Contrebande. - Félicien Coleur, domestique à Leintrey, trois 
				jours de prison, 500 fr. d'amende.
 24 décembre 1908
 Avrioourt
 Les gendarmes, au cours d'une tournée de commune, traversèrent 
				la forêt des Amienbois, aperçurent dans un petit bois, 
				territoire de Leintrey. un lièvre pris dans un collet. Malgré 
				les recherches le propriétaire de cet engin n'a pu être 
				découvert.
 27 décembre 1908
 Les romanichels
 Samedi soir, par le train d'Avricourt de 8 heures 1/2, sont 
				arrivés à Nancy 80 romanichels, hommes, femmes et enfants.
 Ils ont campé la nuit dans les salles d'attente des 3e classes 
				de la gare.
 Ils sont repartis pour l'Espagne dimanche matin, par le train de 
				8 h. 52.
 On a fait désinfecter les salles d'attente aussitôt après le 
				départ de la caravane.
 
 Leintrey
 La Semaine religieuse annonce la mort du chanoine Renac, ancien 
				curé de Saint-Remy-aux-Bois. Il avait 66 ans.
 
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