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L'Est Républicain

- 1906 -


12 janvier 1906
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 10 janvier 1906
[...] Bris de clôture. - Claude Auguste, marchand de peaux à Domevre, 16 fr., défaut.


16 janvier 1906
Gogney
On signale de Gogney la disparition, depuis 16 décembre dernier, de M. Jules-Léon Haton, 43 ans, journalier, dans cette commune.
Sur la demande, de sa femme, des recherches viennent d'être commencées.
21 janvier 1906
Fréménil
M. Jean-Baptiste Bagard, débitant à la ferme des Baraques, écart de Fréménil a déclaré à la gendarmerie qu'il avait constaté la disparition de plusieurs saucissons qui se trouvaient dans sa cheminée. Il soupçonne trois jeunes gens de Bénaménil d'être les auteurs de cette soustraction.

Baccarat
On annonce la mort à Baccarat de M. l'abbé Hyacinthe François Voisin. Né à Baccarat le 2 novembre 1817, et ordonné prêtre le 3 juillet 1842, M. Voisin avait été vicaire de la paroisse Saint-Sébastien
de Nancy, après l'ordination. Curé d'Imling, en 1846 ; de Reherrey, en 1849; de Xirocourl, en 1860; de Herbéviller, en 1863; de Hénaménil, en 1872; de Méréville, en 1876. Il était retiré à Baccarat depuis le 1er novembre 1899.
23 janvier 1906
Avricourt
M. le commissaire spécial d'Avricourt a remis à la gendarmerie Lambert Huybens, âgé de 38 ans, ébéniste, sans domicile fixe qu'il avait arrêté pour outrages et infraction à un arrêté d expulsion.

Verdenal
La gendarmerie a ouvert une enquête sur une rixe qui a éclaté dans un cabaret entre Joseph Morck, journalier, et Charles Leroy, cultivateur. Celui-ci a saisi la casquette de son adversaire et l'a découpée avec son couteau.
1er février 1906
Nécrologie
Nous enregistrons avec un vif regret la mort de M. Edouard Spire, industriel à Nancy, décédé dans sa soixante-neuvième année, après une douloureuse maladie.
Vers 1870 ou 1871, M. Edouard Spire était notaire à Blâmont. quand il devint le gendre de M. Nathan Picard, le manufacturier bien connu. M. Spire devait lui succéder et donner à la fabrication des chaussons et de la chaussure, un essor considérable.
En même temps, M. Edouard Spire entrait au conseil municipal de Nancy, où il siégea pendant plus de 20ans. Il y a laissé le souvenir d'un esprit fin, distingué, courtois, conciliant et très libéral. Il était, profondément convaincu de l'excellence de la doctrine libre-échangiste du «  laissez faire, laissez-passer ». Aussi, en toutes circonstances, se rangea-t-il du côté de la liberté.
Quand la suppression des processions, à Nancy, fut proposée au conseil municipal, il vota «  contre » ou il s'abstint (nos souvenirs ne sont plus très exacts), mais, en tout cas, il ne vota pas la mesure. Le conseil l'adopta, d'ailleurs, à une forte majorité.
M. Edouard Spire fut, dans la vie publique, comme dans la vie industrielle. un esprit bienveillant, d'une grande droiture, aimant à encourager les bonnes volontés et portant jusqu'au plus extrême scrupule, le souci de la justice.
En évoquant cette époque, voire celle antérieure, on reconnaît en M. Edouard Spire un héritier des traditions de son beau-père M. Nathan-Picard (longtemps président du Bureau de bienfaisance), et d'un autre israélite, M. Gougenheim : ce dernier était président de notre Tribunal de commerce, aux environs de 1870.
Ces hommes de bien ressentaient une légitime fierté de la place qu'on avait faite à leurs mérites, dans la cité. - Ils n'y mettaient aucune intention de domination politique.
A la nouvelle du décès de M. Edouard Spire, les Nancéiens arrivés à un certain âge. - et particulièrement le personnel de la manufacture - associeront sa mémoire à celle de son beau-père, dont le souvenir ne sera pas éteint de longtemps.
Ce décès sera déploré par tous ceux qui ont pu apprécier l'intelligence et la bonté de cet homme excellent. Ils sont nombreux. Nous joignons avec respect nos condoléances à celles adressées de toutes parts à la famille.
4 février 1906
Blâmont
La société de tir de Blâmont vient d'avoir l'excellente idée de faire éditer un bulletin destiné à ses membres; il renferme les plus intéressants renseignements.
- M. Constant Hertz, tanneur, en se rendant à une de ses propriétés, constata que des inconnus avaient coupé et enlevé environ quatre-vingts mètres de fil de fer qui servaient de clôture. La gendarmerie a ouvert une enquête.
4 mars 1906
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 25 février
[...] Vol. - Gouget Joseph, 50 ans, domestique à Domêvre, quinze jours de prison.
15 mars 1906
Violentes manifestations à Bruley et à Lucey. - A Lagney et à Sexey-ies-Bois l'inventaire n'a pas lieu.
[...]
Dans l'arrondissement de Lunéville
Samedi 10, les inventaires ont été faits à Coincourt, Azerailles, Angomont, Verdenal, Essey-Ie-Côte, Hudiller, Marainviller, Parroy, Xermaménil, Landécourt, Saint-Boingt, Leintrey.
Lundi, à Bures, Brouville, Manonviller, Villacourt, Harbouey, Tanconville, Gironviller, Serres, Bénaménil, Emberménil, Vathiménil, Clayeures, Lorey.
Mardi, à Athienville, Gélacourt, Bionville, Froville, Barbas, Fraimbois, Hoéville, Hénaménil, Anthelupt, Flainval, Rozelieures, Xousse, Herbéviller, Barbonville.
18 mars 1906
Etude de Me Charles GANCE notaire à Blâmont.
VENTE MOBILIÈRE A BLAMONT
Par suite de décès
Le VENDREDI 30 MARS 1906, à neuf heures du matin, à Blâmont, an domicile mortuaire de M. le docteur Poussardin, décédé au dit lieu. Me Charles GANCE, notaire à Blâmont, vendra aux enchères publiques le mobilier dépendant, de la succession du docteur Poussardin, et comprenant notamment :
Instruments de chirurgie, à l'état de neuf, tels que forceps de Tarnis, boîte à autopsie, trousse, boîte d'amputation, table à opérations et autres instruments variés.
Un bon cheval et ses harnais, une voiture dite «  petit duc »
CREDIT AUX PERSONNES CONNUES ET SOLVABLES
20 mars 1906
Le vol d'Emberménil
D'une pierre deux coups. - Une bonne infidèle. - Les titres retrouvés
La police de Lunéville vient de mettre en état d'arrestation une dame Girard, née Maria Rainville, âgée de 28 ans, originaire d'Emberménil, inculpée de vol d'une quantité d'objets de grande valeur au préjudice de M. Soltner, lieutenant au 8e dragons.
La dame Girard avait, été engagée comme domestique par M. Soltner depuis trois semaines environ. Pendant ce peu de temps, elle avait dérobé une chaîne de montre d'une valeur de 150 fr., une timbale en vermeil, une boite de couteaux (manche ivoire), un coupe papier argent, un sac de voyage, sept chemises de femme, deux corsages et une grande quantité d'autres objets, le tout
estimé à 300 fr.
Tous ces articles furent retrouves dans une malle que lui avait prêtée Mme Soltner.
Mais au cours de la perquisition opérée par M. le commissaire de police, quel ne fut pas l'étonnement de ce dernier en trouvant dans la malle les obligations au porteur de diverses compagnies de chemins de fer, qui avaient été dérobées il y a peu de temps à M. Etienne Masson, cultivateur à Emberménil.
La valeur de ces titres s'élevait à 35,000 francs.
Le brigadier de police Marchal et l'agent Pertusot partirent le même soir à Emberménil pour s'assurer si les obligations trouvées étaient bien la propriété de M. Masson. Celui-ci les reconnut effectivement comme lui appartenant.
La dame Girard a subi un premier interrogatoire lundi matin.
Elle a déclaré à M. le commissaire de police qu'elle avait trouvé ces titres en chemin de fer.
Elle a été écrouée et l'enquête se poursuit.
22 mars 1906
Le vol d'EmberméniI. - Une nouvelle arrestation
Au cours de l'interrogatoire qu'elle a subi, la veuve Gérard a déclaré qu'elle avait trouvé les titres dans te train d'Emberménil à Lunéville.
Pressée de questions, elle, déclara que les titres lui avalent été confiés, pour les cacher, par M. Charles M..., cultivateur à Emberménil, qui les avait lui-même volés.
Après avoir fait écrouer Maria Rainville, le juge d'instruction décerna contre Charles M... un mandat d'arrêt.
Celle nouvelle cause dans la région une grande émotion.
23 mars 1906
Leintrey
M. Jacques Rouvenach, 46 ans, pâtre, se plaint que l'on ait volé les saules d'une oseraie dont il est propriétaire.
M. Rouvenach accuse de ce vol un habitant de la commune.
La perte subie par lui, dit le plaignant, est de 50 fr.
- La gendarmerie a dressé procès-verbal contre Rosa M..., 16 ans, perlière à Leintrey, pour vol d'une somme de 50 fr. dans le tiroir-caisse de M. Gadat, épicier.
La jeune fille a partiellement remboursé la somme dérobée.
22 avril 1906
Blâmont
Mme Dubois, journalière, en revenant de Cirey, où elle avait passé la journée, constata la disparition d'une de ses poules. Elle en fit la déclaration à la gendarmerie qui, au cours de son enquête, découvrit chez le sieur Joseph Hachair, manoeuvre, voisin de la plaignante, des plumes identiques à celles de la poule volée. Hachair n'a pu donner d'explications plausibles sur la provenance de ces plumes.

Reillon
Le feu a détruit une oseraie située au lieu-dit «  Renexée », appartenant à M. Eugène Keller, demeurant à Blémerey, qui estime à 140 fr. le préjudice causé. On suppose que le feu a été mis par l'imprudence d'un fumeur.
15 mai 1906
ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariages [...]
Joseph Jules Saunier, ouvrier d'usine à Harbouey (M.-et-M.), veuf de Marie-Joséphine-Berthe Bréneur, et Marie-Clémence-Joséphine Lambert, femme de chambre, faubourg Stanislas, 39.
18 mai 1906
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 16 mai
Outrage à la pudeur. - Pierson Auguste, 38 ans, maçon à Emberménil, 25 fr. d'amende
20 mai 1906
VENTE PAR LICITATION
sur baisse de mise à prix et à tout prix:
Le mercredi 30 mai 1906, à 2 heures de l'après-midi, il sera procédé, par Me GERARDIN et DROIT, notaires à Nancy, en l'étude de Me GERARDIN, rue Lafayette, n° 8, à la vente aux enchères
publiques de :
La Ferme de Fricourt
ECART ET COMMUNE DE REMONCOURT
(Arrondissement de Lunéville)
d'une contenance en territoire français de 88 hectares 41 ares 78 cent., bâtiments d'habitation et d'exploitation compris
Mise a prix originaire : 47.000 fr.
NOTA. - Cette ferme comprend aussi en pays annexé 5 hectares environ, lesquels seront vendus sous le régime des lois d'Alsace-Lorraine.
Les frais payables par l'acquéreur eu déduction de son prix : principal d'adjudication.
Pour les renseignements, s'adresser : â M* GERARDIN notaire à Nancy, rue Lafayette, n° 8, dépositaire du cahier des charges ; à Me DROIT, notaire en la même ville, rue des Carmes n° 20 
; Me BARTHELEMY, avoué à Nancy, rue de la Monnaie n° 5 ; à Me BARABAN, avoué en la même ville, place de Carrière n° 18.
L'avoué poursuivant, M. BARTHELEMY.

Avricourt
On nous écrit :
«  Le Matin rend compte d'une soi-disant manifestation qui aurait été faite par les gens de la compagnie de l'Est, en faveur de M. Corrard. lors de sa dernière réunion électorale dans cette Commune.
«  Cette feuille accompagne la fausse nouvelle de commentaires désobligeants pour le personnel de la gare.
«  Ce qui est certain, c'est que MM. Chapuis et Méquillet étant venus faire leur réunion avant hier, ce dernier, suivi jusqu'à son wagon par les blocards de l'endroit, se mit à crier sur le quai de la gare: «  Vive la République démocratique ! »
«  A ce moment, un voyageur, passant la tête à la portière, reconnut le candidat du Bloc pour l'avoir rencontré à Vevey, et ignorant le sens de la manifestation, il crut lui faire plaisir en criant de toute la force de ses poumons: «  Vive le roi ! »
« Là dessus, hilarité générale et applaudissements ironiques des curieux au grand désappointement des blocards.
«  Quant aux commentaires de la feuille parisienne, les agents de la compagnie n'en ont cure.
«  Ils ne sont pas des goujons et n'ont pas peur d'un brochet ! »

[[ Le Matin - 18 mai 1906
Un fait regrettable
Meurthe-et-Moselle. Un de nos correspondants nous signale un fait très regrettable qui s'est produit mardi dernier à la gare frontière d'Avricourt. Plusieurs employés de cette gare avaient assisté - ce qui
est leur droit - à une réunion électorale donnée par M. Corrard des Essarts, député sortant nationaliste de l'arrondissement de Lunéville.
Le candidat quitta Avricourt par le train de neuf heures vingt-sept, du soir. Au départ, les employés qui avaient assisté à sa réunion, bien qu'ils fussent en service et en tenue, se livrèrent à une manifestation nationaliste, contrairement aux instructions de la compagnie qui, dans une circulaire envoyée deux ou trois jours avant le premier tour de scrutin, défendait expressément toute manifestation politique dans l'enceinte du chemin de fer.
Ce qui est plus grave, c'est que les agents de la compagnie dont nous parlons ont pu crier à leur aise sous l'oeil bienveillant du sous-chef de gare de service, qui ne fit pas, comme c'était son devoir la moindre observation aux manifestants. ]]

25 mai 1906
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 23 mai 1906
[...] Vols. - [...] Hachair Joseph, 55 ans, manoeuvre à Blâmont, 3 jours.
27 mai 1906
L'incident d'Avricourt
Toujours deux mesures ?
On demande une enquête du ministre des finances
(De notre envoyé spécial)
A la suite de l'incident rapporté et grossi par le Matin, une enquête a été ouverte, quoique l'affaire n'en vaille pas certainement la peine. On s'en rendra compte par cet exposé des faits que nous sommes aller contrôler sur place :
Avant le premier tour de scrutin pour les élections, à la conférence de M. Méquillet, candidat du Bloc, ses partisans, parmi lesquels de nombreux douaniers, qui, cependant, avaient lu la circulaire Poincaré, - défendant de faire de la politique - ont reconduit le candidat du Bloc jusqu'à son compartiment.
Les partisans de M. Corrard, député libéral sortant, ont, naturellement, cru avoir le même droit, et se sont contentés également de reconduire M. Corrard jusque sur le quai.
Avant le second tour, une nouvelle conférence de MM. Chapuis et Méquillet fut faite à Avricourt, à la suite de laquelle douaniers et employés de chemin de fer ont crié, sur le quai de la gare : Vive Chapuis ! Vive Méquillet !
Puis, M.Corrard étant venu, les électeurs qui avaient assisté à sa réunion ont fait de même pour lui.
Il est certain que si les employés de l'Est avaient tous à l'unanimité crié : Vive Méquillet aucun ne serait recherché aujourd'hui pour ses opinions.
Après le premier tour, la douane a hissé le drapeau comme les dimanches et jours de fêtes.
Après le second tour, ç'a été la même, chose.
De quel droit a t on hissé le drapeau? va-t-on punir du moins ceux qui se sont prêtés à cette manifestation ?
Non, n'est-ce pas, car il s'agit du candidat du Bloc.
Par conséquent, on doit passer l'éponge sur l'acte, infiniment moins important, des employés partisans de M. Corrard.
Sans quoi, on pourra dire qu'il y a deux poids et deux mesures.
La question des douaniers ne regarde pas la compagnie de l'Est, mais on ne saurait trop le répéter : une circulaire de M. Poincaré, ministre des finances, a interdit aux agents de ce ministère de se livrer à aucune manifestation politique.
Or, les douaniers sont des agents des Finances, ils ont donc désobéi aux ordres ministériels, en se mêlant activement de politique, et en hissant le drapeau à propos d'une élection.
Une enquête s'impose.

Voici en quels termes la chronique des chemins de fer, organe spécial, apprécie l'incident d'Avricourt :
«  Le dimanche 6 mai, à Avricourt, des employés croyant élu le candidat de leurs rêves, sablaient joyeusement et bruyamment le Champagne â la santé d'un député qui ne l'était pas, et manifestaient leur contentement un peu partout.
Mardi dernier, d'autres employés acclamaient le concurrent du premier et cet acte, pourtant bien ordinaire en ce temps d'élections, fui imputé, à crime par les amis du premier qui prirent, comme exutoire de leur rancune, les colonnes d'un grand journal quotidien dont la mission semble consister à faire refleurir la vertu sur notre terre.
Et notre confrère ajoute que ces employés étaient en tenue et en service, et qu'ils doivent observer une rigoureuse neutralité.
C'est entendu ; ils ont eu tort de dire tout haut ce qu'ils pensaient ; il ne leur en cuirait pas si, à l'instar des mouchards qui les surveillent pour les frapper dans le dos, ils avaient agi en sournois, criant : «  Vive X... ! » quand leurs préférences allaient vers Y.
Il faut un peu d'indulgence, que diable ! La période électorale est semée d'écarts de toute nature et nous ne voyons pas bien pourquoi on reproche aux uns ce que l'on applaudit chez les autres.
II est vrai que les moeurs électorales actuelles sont loin de s'inspirer d'une sage philosophie et d'un libéralisme raisonnable. Si on en doutait, l'exemple d'Avricourt, après mille autres, le démontrerait.
Nous pensons pourtant que, dans toute celle affaire, il n'y a pas de quoi fouetter un chat. »
C'est l'évidence même.
15 juin 1906
Tribunal correctionnel de Lunéville
[...] Chasse - Jules Marchal. 50 ans, cultivateur, Verdenal, 50 fr. loi Bérenger.- Charles Cuny, 73 ans, sans profession, Verdenal, un mois, 100 fr.
28 juin 1906
Etablissement de lignes électriques
L'administration des postes et des télégraphes va faire procéder à rétablissement de lignes électriques dans les régions de Blâmont, Ogéviller, Badonviller, Saint-Nicolas-du-Port, Haroué, Onville et Briey, ainsi que d'un réseau téléphonique à Custines.
Un tracé de ces lignes indiquant les propriétés privées, où il doit être placé des supports (ou conduits) restera pendant trois jours consécutifs, à partir du 2 juillet 1906, déposé à la mairie des communes desservies par les lignes désignées ci-dessus où les Intéressés pourront en prendre connaissance et présenter leurs observations ou réclamations.

Allocations ecclésiastiques
L'Officiel du 26 juin publie une liste d'allocations d'une durée de huit années intéressant les ecclésiastiques de Meurthe-et-Moselle dont les noms suivent:
MM. Aubert, desservant à Mignéville.- [...] Cadiot, desservant à Chazelles. - [...] Gridel, desservant
à Nonhigny. - Hans, desservant à Repaix. - [...] Rouyer, desservant à Gogney.
6 juillet 1906
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 4 juillet
[...] Coups. - Breton Valentin, 17 ans, cultivateur à Leintrey, 50 fr., loi Bérenger.

Blamont
M. Jean-Baptiste Baudot, retraité, en se rendant dans son jardin, clos d'une haie, constata que neuf arbres fruitiers et un rosier avaient été brisés par des inconnus.
La gendarmerie a ouvert une enquête.

Allocations ecclésiastiques
Des allocations de quatre ans ont été attribuées aux ministres des cultes ci-après :
MM. [...] Marx, ministre officiant israélite à Blâmont.
8 juillet 1906
Affracourt
On annonce la mort de M. l'abbé Charles-Nicolas Bassinot.
Né à Affracourt, le 15 avril 1830, et ordonné prêtre le 15 avril 1854 ; vicaire à Cirey-sur-Vezouse après l'ordination ; curé de Blémerey en 1856 ; curé d'Ormes en 1875, il était retiré à Affracourt depuis le 1er octobre 1900.
15 juillet 1906
Le ballon
Le départ du ballon, qui attire toujours place Stanislas, une foule considérable d'admirateurs, n'a pas eu, cette année, trop de retard.
A cinq heures, il était entièrement gonflé, les derniers préparatifs se terminaient pendant que l'aéronaute, M Carton, sa femme, M. Buvignier, libraire, rue Saint-Georges, M. Friant, l'artiste peintre, grand amateur de voyages aériens, M. et Mme Pompey, prenaient place dans la nacelle.
A cinq heures vingt, les amarres étaient détachées, au commandement traditionnel de «  lâchez tout » et le «  Lutèce », d'un bond, s'élevait dans les airs.
Une forte brise du Nord-Est l'emportait rapidement du côté d'Avricourt et, à 5 heures 25, il franchissait la Meurthe entre le stand du Grémillon et les Cinq-Piquets.
Le «  Lutèce », après une navigation de deux heures dans les airs, alla atterrir prés d'Avricourt, à environ cent mètres de la frontière.
Le ballon fut dégonflé aussitôt et les aéronautes revinrent à Nancy dans la soirée.
17 juillet 1906
ETAT CIVIL DE NANCY
Publications de mariages [...] - Alfred Colin, propriétaire à Harbouey (M.-et-M.), et Marie-Joséphine Colin, domestique, rue Girardet, 2 bis.
19 juillet 1906
Blâmont
On vient de célébrer à Blâmont au milieu d'une nombreuse affluence les obsèques de Mme Jean de Poncheville, née Mathis de Grandseille, décédée à l'âge de 26 ans, au château de Grandsellle, à Verdenal.
La défunte était la veuve de M. de Poncheville, lieutenant au 8e dragons, qui succomba aux suites d'une terrible chute de Cheval qu'il avait faite sur le champ de course d'Hériménil en sautant un obstacle.
Mme de Poncheville qui avait été témoin de la chute de son mari était restée très affectée de sa mort, survenue dans ces tragiques circonstances et sa santé profondément altérée à la suite de cet accident ne s'était jamais complètement rétablie.
25 juillet 1906
Etat civil de Lunéville
(Du 12 au 19 juillet)
Publications de mariage. - [...] - René-Charles Ricatte, employé au chemin de fer à Avricourt, et Marie-Hélène Bedoy, sans profession à Ars-Laquenexy.
25 juillet 1906
Championnat de tir
On connaît le classement des 886 écoles ayant pris part au championnat de tir des écoles primaires de France et d'Algérie.
Voici les noms de celles du département de Meurthe-et-Moselle :
[...] 527 Ancerviller, 572 Herbéviller, [...] 587 Veho, [...] 672 Leintrey, 673 Domjevin, [...] 685 Nonhigny, 698 Ogéviller, 699 Autrepierre, [...] 715 Blemery, [...] 747 Barbas, 753 Montreux, [...] 767
Avricourt, [...] 780 Remoncourt, 783 Domèvre-sur-Vezouze, [...] 815 Xousse, 827 Chazelles, 832 Saint-Martin, [...] 848 Frémonville, 854 Fremenil, [...] 866 Verdenal, 867 Amenoncourt, [...] 870 Emberménil, 873 Migneville, 877 Harbouey, 878 Gogney, 880 Repaix.
27 juillet 1906
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du25 juillet
[...] Coups. - [...] - Bathelot Jules, 33 ans, domestique à Repaix, 5 fr. d'amende. - Louviot Léon, domestique â Barbas, 16 fr. d'amende.
30 juillet 1906
La foudre à Avricourt
Au cours d'un orage qui a éclaté sur Avricourt, la foudre est tombée à deux endroits : sur la machine fixe, appartenant à la compagnie française des chemins de fer de l'Est, bâtie sur une rive de la Saône au milieu du village et servant à élever l'eau destinée aux locomotives de la gare française.
Le mécanicien était hors de son usine. Il vit apparaître devant lui à la distance d'un mètre à un mètre et demi, un globe de feu, qui descendit en terre, tournant des spirales flamboyantes. En même temps, il s'apercevait parla porte entr'ouverte l'intérieur du bâtiment, toute la machine entourée de flammes.
Un fil électrique relie cette machine à la gare française, soit 200 mètres de distance.
On suppose que la foudre qui est aussi tombée sur l'appareil électrique de la gare, a suivi le fil télégraphique pour se rendre à la machine fixe. Les dégâts matériels sont insignifiants.
Non loin de là, la foudre tombait encore sur un noyer, lacérait le tronc en ligne droite, jusqu'à près de la base, qu'elle contournait ensuite en serpentant jusqu'au sol.
Des traces de son passage étaient, encore visibles dans la terre autour de l'arbre.
1er août 1906
Nominations dans l'enseignement primaire
Ont été nommés instituteurs:
[...] à Vaucourt, M. Cuny, adjoint à Lunéville
2 août 1906
Giranconrt. - Dimanche après-midi, le jeune Emile Lamy. âgé de 7 ans, est parti à la pêche et n'a pas reparu au village. Vers 3 heures, une ligne, que l'on a supposé être la sienne, a été retirée du canal de l'Est, au port de transbordement, par le préposé de l'écluse n°3. On a fait aussitôt des recherches, mais elles sont restées sans résultat.
C'est seulement mardi que le corps de l'enfant a été retiré du canal ; il était revenu à la surface après le passage d'un bateau.
Le père du jeune Lamy est employé de chemin de fer à Avricourt ; son aïeule tient une épicerie près du port de Girancourt.
3 août 1906
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 1er août 1906
[...] Outrage public à la pudeur. - Usselman Jean, 65 ans, manoeuvre à Repaix, 16 fr., sursis.
7 août 1906
Igney-Avricourt
L'autre jour, M. Auguste Coeur, 56 ans, homme d'équipe au chemin de fer, et Mme Nicolas André, revenaient avec un chargement de trois tonneaux de vin que conduisait le mari de Mme André.
En cours de route, M. Goeur et Mme André se placèrent sur des tonneaux, mais ceux-ci ayant bousculé, les voyageurs tombèrent, Mme André sur la voiture, M. Coeur sur la chaussée où une des roues du véhicule lui passa sur la jambe gauche.
13 août 1906
Blâmont
Mme veuve Brice, en se rendant dans son jardin clos, constata que des individus avaient arraché trente pieds de bégonias et autres fleurs.
15 août 1906
Ogéviller
Par arrêté de M. le ministre de l'instruction publique et des beaux arts, est approuvée la délibération prise par le conseil départemental de l'enseignement primaire, en faveur du projet de suppression de l'école des garçons d'Ogéviller, et la transformation de l'école de filles en une école mixte avec classe enfantine.
19 août 1906
Nominations ecclesiastiques
Par décision épiscopale. ont été nommés :
[...] Curé de Blémerey, M. l'abbé Lhulier, précédemment vicaire à Mont-Saint Martin.
[...] Curé de Neuf maisons. M. l'abbé Chaxel, précédemment curé de Blémerey.
23 août 1906
Société de tir de Blâmont
La distribution des prix de la Société de tir Blâmont vient d'avoir lieu avec le concours de la musique du 26e de Nancy, sous la présidence de M. le médecin-inspecteur Benech. Parmi les personnalités présentes, citons le général de Lastours ; M. Bentz, conseiller général ;M. M. Mazerand, maire de Cirey ; M. le docteur Hanriot ; M. Labourel. A 6 h. 1/2 du soir, un banquet de 200 couverts était servi dans la salle des Fêtes de l'hôtel de ville ; des toasts furent successivement portés par M. le maire de
Blâmont, le général de Lastours, MM. Henriot, Bentz, Cordonnier (de Dombasle) et Benech.
Fête de la distribution des prix de la Société de Tir - Blâmont-Cirey 19 Août 1906 - Défilé des musiques du 26e, l'Industrie de Cirey, et la Blâmontaise
Fête de la distribution des prix de la Société de Tir - Blâmont-Cirey 19 Août 1906 - Défilé des musiques du 26e, l'Industrie de Cirey, et la Blâmontaise
Fête de la distribution des prix de la Société de Tir - Blâmont-Cirey 19 Août 1903 - Arrivée des généraux et de la musique du 26e. (timbre 10 c)
Fête de la distribution des prix de la Société de Tir - Blâmont-Cirey 19 Août 1906 - Arrivée des généraux et de la musique du 26e. (timbre 10 c)
Distribution des prix de la Société de Tir Blâmont-Cirey. Visite du Stand par les Autorités - 1906 (timbre 10 c)
Distribution des prix de la Société de Tir Blâmont-Cirey. Visite du Stand par les Autorités - 1906 (timbre 10 c)
Distribution des Prix de la Société de tir Blâmont-Cirey. La musique du 26e régiment d'infanterie précédant les Autorités et la foule à la descente de la gare
Distribution des Prix de la Société de tir Blâmont-Cirey. La musique du 26e régiment d'infanterie précédant les Autorités et la foule à la descente de la gare

5 septembre 1906
Avertissement d'enquête
L'administration des postes et télégraphes va procéder à l'établissement de lignes électriques dans les communes de Leintrey, Laneuveville-aux-Rois, Vaucourt, [...] .
Un tracé de ces lignes indiquant les propriétés privées où il doit être placé des supports (ou conduits) restera pendant 3 (trois) jours consécutifs à partir du 6 septembre 1906, déposé à la mairie des communes désignées ci-dessus, où les intéressés pourront en prendre connaissance et présenter
leurs observations ou réclamations.
7 septembre 1906
Avricourt ,
On nous écrit :
« Un fait analogue à la petite pièce de Courteline, m'a diverti pendant quelques instants dimanche dernier, en gare d'Avricourt.
J'attendais le train qui part à 9 heures 27 pour Lunéville.
A un moment donné, ma curiosité fut attirée sur un groupe de bicyclistes qui discutaient avec un gendarme (celui de service, je crois).
L'interpellation paraissait des plus comiques.
En effet, m'étant approché, je saisis en deux mots le sens de la conversation...
Cinq cyclistes de Lunéville s'apprêtaient à prendre le train devant les conduire à destination, mais en sortant du bureau de la douane, leur bicyclette à la main, un gendarme les arrêta et leur passa une nouvelle inspection.
A l'un il manquait une lanterne, à l'autre une corne d'appel, à un autre encore la gravure de sa plaque de contrôle, au quatrième un... rayon, etc...
Devant ces faits, quel est l'agent, à cheval sur son service et n'écoutant que sa consigne, qui n'aurait pas verbalisé.
Or, le représentant de la force publique verbalisa !
Néanmoins, un des cyclistes fit observer que si sa machine n'était pas munie de lanterne allumée, c'était pour ce seul motif qu'il avait recours au train ; qu'en second lieu, conduisant sa bicyclette à la main, il ne voyait pas comment il pouvait contrevenir à la loi.
(Mais il paraît, comme l'a déclaré l'agent de la maréchaussée, que les règlements prescrivent qu'au cas échéant, les bicyclistes se trouvant sans lanterne ne peuvent circuler sur la voie publique qu'en portant leur machine sur leurs épaules.) (Sic.)
Malgré les protestations des bicyclistes, force resta à la loi et contravention fut dressée.
Je signale un passage de l'interrogatoire :
A un cycliste :
D. Quel âge avez-vous ? - R. 24 ans.
D. Quelle année êles-vous ? - R. 1882
D. Quelle classe faites-vous partie ? - R. 1902.
A un autre :
D. Quelle année êtes-vous né ? - R. 1885
D. Avez-vous fait votre congé et dans quel corps avez-vous servi ? - R. Je pars à la première. Vous devez bien le savoir, c'est vous qui m'avertirez.
D. Le nom de voire père? - R. Je ne puis vous le dire.
D. Vous refusez de me dire le nom de votre père? - R. Non, mais je ne puis vous le dire.
D. Pourquoi ? - R. Parce que je suis bâtard...
Inutile d'ajouter qu'à chaque demande et réponse, chacun riait et on se bousculait pour garder sa place.
Mais comme l'interrogatoire arrivait à sa fin, un du groupe ayant acheté des lanternes vénitiennes, voulut en faire cadeau à ses camarades pour rentrer à Lunéville (Celui-ci, ne sachant monter à bicyclette, était venu à Avricourt en chemin de fer et s'en retournait de même.)
Mais notre gendarme n'entendit pas de cette oreille et menaça également l'importun d'un procès-verbal pour avoir des lanternes non munies de bicyclettes.»
9 septembre 1906
Nominations ecclésiastiques
Par décision épiscopale, ont été nommés :
[...] Curé de Xousse, M. l'abbé Becker, précédemment curé de Gémonville.
12 septembre 1906
Drame à Ancerviller
Vers 6 h. 1/2 du matin, le berger de la commune d'Ancerviller (arrondissement de Lunéville), le nommé Parot, 35 ans, se rendait chez la sage femme de la localité, Mlle Jacques, âgée de 26 ans, et là, dans des conditions qui ne sont pas encore établies, lui tirait deux coups de revolver. La jeune fille s'affaissa aussitôt. Son meurtre accompli, Parot rentra aussitôt chez lui et, devant sa femme et ses enfants, se tirait un coup de revolver dans la tête. L'état de Mlle Jacques, quoique grave, s'est amélioré. Quant à Parot, il n'a pas tardé à rendre le dernier soupir.
14 septembre 1906
ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Sont nommés ou délégués, à partir du 1er octobre 1906 :
Instituteurs adjoints. - [...] Blâmont, M. Hainzelin;
[...] Institutrices adjointes. - [...] ; Blâmont, Mlle Henriot

Etat civil de Lunéville
(Du 6 au 13 septembre 1906)
Publications de mariages.- [...] Joseph-Marie Courtois, sous-officier au 2° bataillon de chasseurs à pied, el Marie-Augustine Monzein, sans profession à Ogéviller.
15 septembre 1906
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE XANCY
Audience du vendredi 14 septembre
[...] Vols. - Joseph Louviot, 23 ans, originaire de Paris, et Jules Aubry, 18 ans, originaire de Blâmont, sont poursuivis pour vol et complicité.
Louviot, repris de justice, travaillait dans une laiterie de Paris lorsqu'un soir il cambriola la caisse de son patron, il vola son contenu, puis une montre et une chaîne en or d'une valeur de 250 fr.
Le voleur sauta alors dans un train en partance pour Nancy où il fit connaissance de Jules Aubry à qui il confia la montre et la chaîne à vendre. Aubry s'acquittait de cette mission lorsqu'il fut arrêté par MM. Bernard et Naudin, agents de la sûreté. - Louviot 4 mois et Aubry un mois avec sursis.
20 septembre 1906
Gogney
La gendarmerie de Blâmont, étant en tournée à Gogney, vers deux heures du matin, entendirent dans la rue un individu qui chantait à tue-tête, troublant la tranquillité publique. Ils s'approchèrent et déclarèrent procès-verbal à ce perturbateur, qui déclara se nommer Edouard Jambois, âgé de 17 ans, demeurant à Foulcrey (Alsace-Lorraine)
25 septembre 1906
Tentative de meurtre à Igney
M. Emile Cuny, âgé de 67 ans. rentier, se trouvait vers six heures du matin dans sa cour, se disposant à lâcher ses poules.
Comme il ouvrait la porte, il se trouva en présence d'un individu qui, sans mot dire, lui asséna un violent coup de bâton sur la tête.
M. Cuny qui, Instinctivement, s'était baissé, fut atteint à l'oreille droite. L'homme le frappa de deux nouveaux coups à la tête et à l'épaule droite. Le vieillard saisit alors son agresseur à bras-le-corps, les deux hommes roulèrent à terre.
M. Cuny ayant crié : «  Au secours ! » son voisin Vozelle accourut ; l'individu, se voyant surpris, s'enfuit en cachant sa figure avec son veston et alla se réfugier dans le jardin de la maison, dont il escalada les murs pour se sauver.
La gendarmerie, prévenue, a ouvert une enquête et a saisi dans la cour de la maison de M. Cuny un manche de bêche, scié fraichement, ayant servi à l'auteur de cette tentative de meurtre pour frapper sa victime.
D'après les renseignements recueillis, cet individu serait un habitant de la commune qui à quitté lgney le jour de l'attentat.
27 septembre 1906
L'auteur de In tentative de meurtre d'Igney arrêté
On vient d'arrêter l'auteur de la tentative de meurtre contre M. Cuny. C'est bien le nommé Paul Ferry, âgé de 26 ans, cafetier.
Convoqué pour une période de 28 jours, à Troyes, il n'avait pour partir que 15 fr. en poche; il voulut, en tuant, augmenter ses ressources.
Sur commission rogatoire, le meurtrier a été arrêté mardi matin, à Troyes. Il nia d'abord avec une belle indignation le crime dont on l'accusait.
Dans le train qui le ramenait à Lunéville, il avoua pourtant aux gendarmes avoir frappé M. Cuny.
Ferry a été écroué à la maison d'arrêt de Lunéville.
L'enquête continue

Un enfant blessé par un détonateur à Vého
Le jeune Liottée, âgé de 14 ans, avait trouvé un détonateur dans les champs où l'artillerie exécuta ses tirs réels, au commencement de septembre.
L'enfant avait conservé l'engin dans sa poche ; s'amusant avec des camarades, il voulut faire éclater ce qu'il considérait comme un pétard inoffensif et le jeta dans le feu.
Le détonateur explosa bientôt, blessant l'imprudent à la main droite et au visage ; un autre enfant fut également atteint; mais peu gravement.
30 septembre 1906
INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES
On été nommés :
Institutrices. -[...] à Clémery, Mlle Ninck, de Domjevin; à Domjevin, Mlle Gontier, surveillante à l'école supérieure de Pont-à-Mousson.
2 octobre 1906
Allocations ecclésiastiques
Des allocations de quatre ans ont été accordées aux ministres du culte ci-après:
MM. [...] Benoit, desservant à Blâmont; [...]
(Officiel du 30 septembre.)
5 mai 1906
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 3 octobre.
[...] Coups. - [...] Cuny Paul, 20 ans, marchand de porcs à Veho, 10 jours, 25 fr., loi Bérenger.
[...] Outrages. - Bridey Maria, 35 ans, ménagère à Barbas, 25 fr., défaut.
9 octobre 1906
Pensions ecclésiastiques
Par décret, les pensions ecclésiastiques ci-après sont approuvées, avec jouissance du 1er janvier 1906:
[...] Gérard, â Vaucourt, 23 ans de services, 450 fr.
10 octobre 1906
L'affaire d'Igney
En raison du peu de gravité des blessures faites à M. Emile Cuny. ancien conseiller général, son agresseur, Paul Ferry, débitant à lgney, sera seulement poursuivi pour coups. L'affaire viendra à la prochaine audience du tribunal correctionnel de Lunéville
16 octobre 1906
Lunéville
[...] - Louis Botzen, journalier, sans domicile fixe, a été déféré au parquet pour infraction à la police des chemins de fer. Il avait voyagé d'Avricourt â Lunéville sans billet et sans... argent.
17 octobre 1906
ETAT CIVIL DE NANCY
Du 16 octobre
Décès.-[...] Philomène-Vicloire Calame, 67 ans, domestique, célibataire, à Frémonville (M.-et-M.).
20 octobre 1906
Avricourt
Mme veuve Bailly, 48 ans, cuisinière, a été mordue à la jambe par le chien de M. Henry, cafetier.
M. Henry croit que si la plaignante n'avait pas taquiné l'animal, ce dernier qui est plutôt joueur, ne lui aurait rien fait.
Le cafetier s'est engagé à payer les frais de médecin.
23 octobre 1906
Reillon
La gendarmerie de Blâmont a arrêté à Reillon Antoine Kimm, 21 ans, berger, qui était recherché en vertu d'un extrait de jugement correctionnel le condamnant a un mois de prison.
26 octobre 1906
AGRESSION CONTRE LE MAIRE D'AMENONCOURT
M. Joseph Colin, âgé de 63 ans, maire de l'a commune, revenait, vers sept heures du soir, de chez le garde champêtre. Lorsque, en face de l'église, il entendit un individu qui lui demanda qui était là ? M. Colin ayant dit : «  C'est moi. » L'homme s'approcha et s'écria : «  Ah! c'est toi ! Eh bien, il faut que je te casse la g...., et malgré que tu es maire, je t'em.... »
M. le maire ayant reconnu cet individu pour être Clément Eugène Charton, âgé de 46 ans, Journalier, poursuivit son chemin. Il avait fait à peine quelques mètres que Charton le saisissait à la gorge, le faisait tomber à terre. A ses appels, plusieurs voisins accoururent et dégagèrent avec peine M. Colin.
Charton, Interrogé, n'a pu donner aucun motif de cette lâche agression.
1er novembre 1906
Etude de Me Charles GANCE, notaire à Blâmont.
A vendre à l'amiable
pour entrer en jouissance de suite
1° L'Hôtel du Commerce de Blâmont
Cet hôtel est situé Grande-Rue, au centre de la ville de Blâmont
2° Et tout le MATERIEL servant â l'exploitation de cet hôtel.
Appartenant à M. Camille Marchal.
grandes facilités de paiement
Pour tons renseignements et pour traiter, s'adresser â Me Charles GANCE, notaire à Blâmont.
3 novembre 1906
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 31 octobre
[...] Coups. - Barthélémy Jean-Baptiste, 51 ans, manoeuvre à Buriville, 16 fr., loi Bérenger.
4 novembre 1906
L'affaire d'Igney (suite)
Les gendarmes d'Avricourt se sont rendus à Igney pour vérifier les allégations de Ferry, actuellement détenu à la maison d'arrêt de Lunéville, pour tentative de meurtre.
M. Emile Cuny, ancien conseiller généraln la victime de l'attentat, a déclaré que contrairement à ce qu'a dit Ferry, celui-ci n'était pas entré ni sorti par la porte donnant sur le potager. Cette porte était fermée et reste d'ailleurs presque constamment fermée. .
D'après M. Cuny, Ferry n'a pu pénétrer dans le jardin qu'en escaladant le mur de clôture et il y avait des traces d'escalade sur ce mur.
Mlle Marie Chardin, domestique de M. Vozelle, a également confirmé sa précédente déclaration.
9 novembre 1906
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 7 novembre
L'affaire d'Igney. - Paul Ferry, cafetier à Igney, reconnu coupable de l'agression commise sur M. Cuny, conseiller général, a été condamné à deux ans de prison et 50 fr. d'amende
10 novembre 1906
Domèvre sur-Vezouse
Le dimanche 11 novembre aura lieu, à Domèvre-sur-Vezouse, l'inauguration du monument élevé par le Souvenir français à la mémoire des soldats morts dans cette localité en 1813-1814. « Evacuation des blessés de la Grande-Armée. »
Cette cérémonie sera présidée par M. le général Marin, président du comité du canton de Blâmont.
14 novembre 1906
Le monument du «  Souvenir français » à Domèvre-sur-Vesouze
Son inauguration
Comme nous l'avons annoncé, dimanche dernier avait lieu, à Domèvre-sur-Vesouze, sous la présidence de M. le général Marin, président du Souvenir français du canton de Blâmont, avec le concours des membres, du Souvenir français et de la 320e section des Vétérans, l'inauguration d'un monument élevé par le Souvenir français a la mémoire des soldats morts à Domèvre en 1813-1814 (évacuation des blessés de la grande armée).
Une absoute a été donnée à l'église, trop petite pour contenir la foule et décorée pour la circonstance de drapeaux tricolores. Sur le portail, on avait placé l'inscription : «  Vive l'armée !» M. le curé, en quelques paroles vibrantes, a célébré le culte de la patrie dans la famille, à l'école, à l'église, à l'armée.
Cette cérémonie terminée, le cortège précédé par le clergé de la paroisse, les enfants des écoles, escorté des sapeurs pompiers, de toute la population et de nombreux habitants de la région, se rend sur l'emplacement du monument, dont la face porte l'inscription : «  Ici reposent 50 soldats français et piémontais de la grande armée de Napoléon Ier, morts à Domêvre-sur-Vesouze en 1813-1814 » et sur les côtés le nom des soldats connus appartenant à différents départements, au nombre de 22.
Un des élèves de l'école, Maurice Severin a récité les vers de Victor Hugo : Aux morts pour la patrie, puis M. le général Marin prononce une allocution patriotique.
Le général a montré le noble but de cette belle cérémonie et a fait don du monument à la commune, puis il a remis le diplôme d'honneur du Souvenir français a son honorable maire.

Avricourt
La gendarmerie a arrêté, en vertu d'un mandat d'arrêt du juge d instruction de Lunéville, Alexandre Aubry, âge de 42 ans, Journalier à Fontenoy la-Joute, inculpe d'avoir porté des coups et fait des blessures à M. Aubry, de cette commune.
17 novembre 1906
DRAMATIQUE SUICIDE A VAUCOURT
Un jeune homme qui se tue parce qu'on ne voulait pas lui donner celle qu'il aimait
M. Constant Bigeard, âgé de 23 ans, employé à la gare de Jarville, s'était rendu à Vaucourt pour demander à Mme Dessey si le refus de donner son consentement au mariage de sa fille avec lui était formel.
Mme Dessey ayant répondu affirmativement, Bigeard se rendit dans le jardin, où il se tira un coup de revolver prés de l'oreille droite.
M. le docteur Curin, de Lagarde, appelé, a constaté que le projectile avait atteint le cerveau, ce qui avait entraîné la mort.
Bigeard était porteur d'une lettre dans laquelle il déclarait se donner la mort par désespoir de n'avoir pu se marier avec Mlle Dessey.
19 novembre 1906
Blâmont
La gendarmerie a arrêté à Ancerviller Eugène Akermann, âgé de 20 ans, journalier, qui, étant entré chez M. Watrinet, horloger, profila d'un moment d'inattention de ce dernier pour lui dérober une montre en argent, d'une valeur de 25 fr. Ce jeune voleur a été trouvé en possession de la montre soustraite.
23 novembre 1906
Arboriculture
Dimanche, à 2 heures du soir, salle de la mairie à Blâmont, M. Picoré fera une conférence sur la culture el la taille des arbres fruitiers.
Cette conférence, offerte par la Société d'horticulture de Nancy, sera suivie d'une démonstration pratique.
28 novembre 1906
Méprise comique
Un incident des plus amusants a marqué la revue d'appel des réservistes à Avricourt (Lorraine annexée). L'officier qui présidait à l'opération avisa un homme et lui ordonna de joindre les talons et de saluer. L'homme n'ayant pas obéi l'officier lui infligea une punition, C'est alors seulement qu'on s'aperçut qu'il y avait maldonne. Le prétendu réserviste était un employé des chemins de fer de l'Est, venu d'Igney, pour assister à une fête de famille à Avricourt
30 novembre 1906
Allocations ecclésiastiques
Le ministre des cultes et le ministre des finances ont approuvé l'attribution d'allocations de quatre ans, aux ministres des cultes ci après désignés :
MM. Birckel, vicaire à Blâmont; [...]
Des allocations de huit ans sont attribuées aux ministres des cultes ci-après désignés:
[...] Thouvenin, à Frémonville.
2 décembre 1906
Nominations ecclésiastiques
Par décision épiscopale, ont été nommés :
[...] Curé de Nonhigny, M. l'abbé Séel, précédemment curé de Raon-les-Leau
13 décembre 1906
Téléphones
A partir du 1er janvier 1907, des bureaux léléphoniques municipaux ouverts aux services télégraphique et téléphonique, fonctionneront dans les communes de Bathelémonl-les-Bauzemont, Jevoncourl, Drouville, Courbesseaux, Crion, Laneuveville-aux-Bois, Leintrey, Valhey et Vaucourt.
19 décembre 1906
Avricourt
On nous écrit d'Avricourt que, vers minuit, deux individus ont. tenté de pénétrer chez Mme X.... Cette femme se trouvait seule dans sa maison, le mari étant de nuit à son service Une enquête sérieuse s'impose - nous dit-on - pour rechercher s'il n'y aurait pas eu, à Avricourt. un guide pour renseigner ces deux individus étrangers au pays. Sûrement, il y a des dessous curieux dans cette affaire.
23 décembre 1906
Emberménil
Il y a quelques jours, une Bohémienne entrait chez Mme veuve Hilaire, épicière, et achetait pour quelques sous de marchandises, donnant en paiement une pièce de 5 f r.
Après le départ de la Bohémienne, Mme Hilaire constata que celle-ci avait emporté la pièce et la monnaie.
La gendarmerie, prévenue, se mit à la recherche de la Bohémienne, qui fut découverte à Leintrey. Elle déclara se nommer Adèle Weiss, femme Sanzer, et que c'était par inadvertance qu'elle avait ramassé la pièce avec la monnaie. Elle a de suite restitué les 5fr. au maire de Leintrey.
25 décembre 1906
Les vols dans l'arrondissement de Lunéville
Des voleurs exploitent les communes de l'arrondissement de Lunéville :
De nouveaux vols viennent d'être commis, en effet, dans les communes de Veho et de Domjevin.
Mme veuvc Bister, épicière el buraliste à Vého, en se levant, constata que la fenêtre de son magasin était ouverte. Soupçonnant qu elle avait été victime d'un vol, elle s'aperçut qu'un carreau avait été brisé à la hauteur de l'espagnolette de la fenêtre, ce qui avait permis d'ouvrir celle-ci.
Elle se rendit à son tiroir-caisse et elle constata qu'il avait été dérobé ainsi qu'une somme d environ 60 fr. qu'il contenait.
- Dans la même nuit, des malfaiteurs ont pénétré de la même façon chez M. Jean-Baptiste Chatton, cafetier et buraliste à Domjevin, et ont enlevé le tiroir-caisse contenant 40 fr.
Ce tiroir, qui était fermé à clef, a été retrouvé dans un abreuvoir, situé près de chez M. Chatton.
D'après les renseignements recueillis par la gendarmerie, les auteurs de ces vols seraient deux ouvriers italiens qui, quelques jours avant les vols, se sont présentés chez les volés, demandant à acheter du tabac, et qui à Domèvre et Blâmont ont demandé à échanger des pièces de vingt-cing centimes et de la monnaie de billon contre de l'argent. Or les voleurs avaient dérobé environ 20 fr. de billon et 8 fr. de pièce de 0 fr. 25 chez Mme Bister. Le signalement de ces individus a été envoyé à toutes les brigades de gendarmerie.
 

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