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L'Est Républicain

- 1892 -


6 janvier 1892
Leintrey
Une somme de 117 fr. a été dérobée au domicile de M. Eugène Voinot, berger. Un habitant de la commune est soupçonné être l'auteur de ce vol. Le porte-monnaie contenant la somme volée avait été déposé par Mme Voinot, sur un banc et il avait disparu après la visite de l'individu en question.
10 janvier 1892
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...] Hubert Loiseau, vingt-neuf ans, domestique à Igney. Deux mois de prison pour vol de trois canards.
13 janvier 1892
Leintrey
M Auguste Baret, jeune soldat du 25e d'artillerie, était venu en permission chez ses parents, le 1er janvier. Dans la nuit du 3 au 4, Baret se rendit chez la veuve Rouvenack, après avoir passé plusieurs heures dans cette maison, il la quitta vêtu d'habits .civils pour gagner Moussey, commune annexée. Il a laissé chez cette femme ses effets militaires. La gendarmerie d'Igney-Avricourt a dressé procès-verbal à la veuve Rouvenack ainsi qu'à son fils, peur avoir favorisé la désertion de M. Baret.
Pour prendre la fuite, Baret avait dérobé des effets civils à son frère.
18 janvier 1892
ETAT CIVIL DE LUNÉVILLE
[...] PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Valentin Renaudin, employé aux chemins de fer de l'Est à Lunéville, et Marie-Anne Perrin couturière à Gogney.
22 janvier 1892
Personnel des municipalités
Arrondissement de Lunéville. - [...] . Verdenal, M Edouard Janin, cultivateur, adjoint.
30 janvier 1892
Le. sieur Jacques Christian, journalier sans domicile fixe, a été arrêté à Blâmont par la Gendarmerie, en flagrant délit de vagabondage.
7 février 1892
Vého
La gendarmerie de Blâmont a ouvert une enquête sur un vol d'une somme de 40 fr. qui aurait été commis au préjudice de M. Christophe Humbert, journalier. M. Humbert avait laissé, sur sa fenêtre, son porte-monnaie contenant 120 fr. A son retour il constata la disparition de deux pièces.
10 février 1892
Xousse
La gendarmerie d'Igney-Avricourt a ouvert une enquête sur une tentative d'attentat contre la sûreté des époux Th..., propriétaires.
Les époux Th... vivent en mauvaise intelligence avec le sieur Auguste Oswirth, âgé de 69 ans, menuisier, beau frère de la première femme de M. Th...- Ces jours derniers les époux Th .. étaient prévenus par un de leur voisin qu'Oswirth avait été vu pénétrant dans leur bûcher en dissimulant un objet dans son tablier et que, peu après, en sortant son tablier était vide.
M.Th... fit part de cela à sa femme qui, en examinant le bois de chauffage, remarqua un morceau de bois de charmille ne leur appartenant pas. Ce morceau de bois fut porté à M. Giard, adjoint, qui remarqua qu'un trou avait été fait puis rebouché; de plus on voyait un morceau d'amadou.
M. Oswirth, interrogé, déclara ne pas connaître ce morceau de bois. Il nia être sorti le jour où il avait été vu pénétrant dans le bûcher de son beau-frère. Sa femme interrogée répondit que son mari était alité le jour où on prétendait l'avoir vu.
Une perquisition fut faite à son domicile et on trouva dans un calepin un morceau d'amadou semblable à celui qui était sur le morceau de bois. De plus, en l'examinant, des traces d'un corps dur furent relevées à la partie opposée au trou. Le morceau de charmille fut placé verticalement dans l'étau et les traces correspondaient exactement aux trois premiers filets de la vis de l'établi.
Oswirth fut arrêté et conduit sur son refus de marcher, à la prison de Lunéville, en chemin de fer.
14 février 1892
Xousse
Nous avons annoncé la tentative criminelle commise ces jours derniers à Xousse contre les époux Thomas. L'engin explosif préparé par le prévenu était en quelque sorte chargé à mitraille avec une forte quantité de poudre de provenance étrangère et de gros cailloux, le tout énergiquement comprimé.
L'effet produit eût été terrible.
L'information suit son cours.

Blâmont
M. Bour, instituteur en retraite, en pension chez M. Gonand, aubergiste, a été victime d'un vol d'effets d'habillement estimé 13 fr.
Le vol a été commis dans la chambre de M. Bour. Le voleur est un individu qui a couché à l'auberge et qui a pris la fuite.
17 février 1892
PETITES NOUVELLES RÉGIONALES
- M. Depoutot, aubergiste à Blâmont, a été victime d'une escroquerie de la part d'un individu qui, après avoir mangé et couché chez lui, a pris la fuite le lendemain matin oubliant de payer sa dépense se montant à 4 fr. 50. Cet individu s'est fait inscrire sous le nom de Thomann.
18 février 1892
Société centrale d'horticulture
Programme des conférences sur l'arboriculture et sur la viticulture pour 1892.
La Société centrale d'horticulture de Nancy a décidé qu'il serait donné, en son nom, douze conférences sur l'arboriculture fruitière et sur la viticulture en 1892 dans l'arrondissement de Lunéville, M. Picoré, son professeur, est chargé de ces conférences d'après le programme qui suit :
[...] 21 février : Blâmont. - Taille de la branche à fruits du poirier et du sarment fructifère de la vigne en treille.
[...] 20 mai : Blâmont. - Formation de la charpente du poirier soumis à la taille, taille en vert de sa branche à fruit, pincement et palissage des bourgeons fructifères de la vigne en treille
[...] 21 août : Blâmont. - Formation de la charpente de la vigne en treille, culture du pêcher en espalier.
[...] Ces conférences, offertes par la Société centrale d'horticulture de Nancy, seront publiques et gratuites, elles auront lieu à deux heures et demie du soir, dans une salle de la mairie que MM. les maires des localités désignées ci-dessus, voudront bien mettre à la disposition du conférencier pour le jour et l'heure indiqués. e
Chaque conférence sera suivie d'une démonstration pratique, donnée dans un jardin fruitier ou dans le vignoble, où M.. Picoré fera l'application des travaux du moment, d'après son enseignement ; il répondra à toutes les questions qui lui seront faites.
MM. les amateurs, propriétaires de vignes, vignerons et surtout MM. les instituteurs, pour qui la Société a institué ces conférences, sont invités à y assister.
22 février 1892
Lunéville
Tribunal correctionnel.- [...] Charles Humbert, 47 ans ; Louis Pétrique, 49 ans, journaliers à Frémonville. Chacun cinquante francs d'amende pour délit de chasse.
23 février 1892
Blâmont
Dimanche, à trois heures de l'après-midi, dans une des salles de l'hôtel de ville de Blâmont, une conférence a été faite par M. Picoré, professeur départemental. Le sujet de la conférence était : «  La taille de la branche à fruits du poirier et du sarment fructifère de la vigne en treille ».
Le savant professeur, dans un langage précis, a tenu ses auditeurs, qui se chiffraient au moins à deux cent cinquante, sous le charme de ses théories.
Une conférence pratique a eu lieu après dans le jardin du docteur Hanriot, qui a eu la gracieuseté de l'offrir comme champ d'expérience.
En somme, tout le monde est sorti enchanté de son après midi, et se promettant de revenir aux conférences suivantes, qui doivent avoir lieu en mai, en août et en octobre

Petites nouvelles régionales
- M. de Schaken, sans profession à Blâmont, a porté plainte contre le nommé Charles Hilbert, plâtrier au même lieu, qui l'a frappé sur la figure sans aucune provocation. Le fait s'est passé au café Jannot. Procès-verbal a été dressé.
25 février 1892
Nécrologie
M. l'abbé Helluy, curé d'Emberménil, est décédé, dimanche dernier, à l'âge de 60 ans, après une longue et douloureuse maladie.
27 février 1892
Domevre
La gendarmerie de Blâmont a ouvert une enquête, sur une rixe qui a éclaté entre M. Joseph Zaepffel, sous-officier retraité et M. Oger, manoeuvre au même lieu. Ce dernier ayant suivi M. Zaepffel, dans son corridor, l'a terrassé et l'a frappé avec violence. Depuis quelque temps, tous deux vivent en mauvaise intelligence.
7 mars 1892
Lunéville
Tribunal correctionnel.- Hilbert Charles, 28 ans, plâtrier, à Blâmont, 25 fr. d'amende pour violences et voies de fait.
9 mars 1892
Les prévisions du berger
La froidure excessive par laquelle a débuté le mois de mars, qui nous a ramené les gelées, après la température si douce du mois de février donne raison à ce proverbe qu'ont mis en cours les Savoisiens :
Si février ne fevrotte
Mars marmotte.
C'est à-dire que mars est froid quand février n'a pas fait grelotter. Nous en faisons, 1 cette année, l'expérience bien convaincante.
Depuis le mois de janvier on avait annoncé ces grands froids de mars, d'après les pronostics du berger lorrain qui habite la région d'Ogéviller. et qui observe depuis quarante ans la bruyère, son régulateur habituel pour la prévision de la température hivernale.
Lorsque, dit le berger, les bourgeons de la, bruyère sont nombreux et serrés à la base, l'hiver commencera de bonne heure. S'ils sont rares à la base et au sommet, le froid sera rigoureux que dans les mois de décembre et janvier, etc.
Sur la foi de sa règle constante, il prévoyait du froid pour février, qui a présenté effectivement quelques jours assez froids, mais surtout pour mars, qui nous a ramenés pendant plus de huit jours â une température glaciale.
La théorie du berger se trouve ainsi justifiée. Il parait qu'elle est en usage ailleurs encore qu'au pays de Blâmont. On nous assure qu'elle n'est pas inconnue dans les cantons lorrains de Delme, Vic et Château-Salins.

Conseil de guerre du 6e corps
B..., aide maréchal au 6e d'artillerie, est accusé de désertion à l'intérieur, pour s'être absenté de son corps en garnison à Bruyères, du 19 janvier 1890 au 29 décembre 1891. jour de son arrestation par la gendarmerie d'Igney-Avricourt. Le conseil le condamne à trois ans de prison.
21 mars 1892
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...] Auguste H..., 69 ans, menuisier à Xousse, pour port d'arme prohibée, à six mois de prison et 200 fr. d'amende.
[...] Joseph Zaeppfel, 67 ans, retraité, Jean Oger, 56 ans, manoeuvre à Domèvre, pour coups volontaires et réciproques, à 16 fr. d'amende chacun.
24 mars 1892
Conférences agricoles
Le professeur départemental d'agriculture fera, sur les cultures fourragères, les conférences ci-après : Domèvre-sur-Vesouze, le 27 mars, à trois heures et demie du soir ; Favières, le 3 avril, à quatre heures du soir.
26 mars 1892
lgney-Avricourt
Un incendie, dont la cause est inconnue, a détruit une maisonnette en planches, située sur le chemin d'intérêt commun d'Igney à Réchicourt-le-Château, à dix mètres de ia frontière et appartenant à M. Jules Vouaux, aiguilleur au chemin de fer.
Le feu s'est déclaré vers minuit ; les époux Vouaux étaient absents ; les quatre enfants étaient restés seuls à la maison. Mme Vouaux, en rentrant chez elle, à onze heures et demie, vit courir vers elle trois de ses enfants. Elle eut d'abord une grande frayeur, songeant au quatrième âgé d'un an. mais il avait été sauvé par son frère, âgé de huit ans.
Les pertes, évaluées à environ 1,600 fr., sont couvertes par l'assurance.
29 mars 1892
Instituteurs et institutrices
[...] Mlle Bidaut, stagiaire à l'école de filles de Blâmont, est chargée de la classe enfantine
de Létricourt.
Mlle Gérardin, stagiaire à Frolois, est déléguée en la même qualité à l'école de filles de Blâmont.
2 avril 1892
PETITES NOUVELLES RÉGIONALE
M. Auguste Houillon, cultivateur à Verdenal a déposé plainte contre le sieur Jules Antoine, domestique, qui s'était engagé chez lui. Après avoir reçu 10 fr. d'arrhes, il prit la fuite.
4 avril 1892
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...] Claude Breton, 58 ans, domestique à Leintrey, trois jours de prison et 500 fr. d'amende, pour contrebande. [...] - Louis Pierron. 37 ans, bourrelier à Domèvre, 16 fr. d'amende, avec sursis, pour délit de chasse.
5 avril 1892
ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] François-Marie Claudin, cocher à Nancy, veuf de Adeline Brandon, et Marie-Catherine Dombrat, sans profession à Xousse.
7 avril 1892
PETITES NOUVELLES RÉGIONALES
- La gendarmerie de Blâmont a arrêté, en flagrant délit de vagabondage et de tentative de vol, Le sieur Florent Eiselé. âgé de 41 ans, journalier, à Dombasle. Cet individu, au moment de son arrestation à Ogeviller, simulait la folie et se refusait à marcher. De plus, il a porté plusieurs coups de pied au maréchal-des-logis Ferrer.
8 avril 1892
Tarifs de chemins de fer
On nous écrit :
«  Vous avez récemment annoncé par la voie du journal que la compagnie de l'Est allait réduire, à partir du 1er avril, le prix des billets.
Or, voici Une anomalie incompréhensible et que je vous serai très obligé d'expliquer au public par la voie de votre journal.
«  Exemple : Un billet de 3e classe d'Igney-Avricourt à Deutsch Avricourt (distance,1.200 mètres), a coûté jusqu'au 31 mars dernier, 20 centimes.
«  Depuis le 1er avril. époque de la réduction, ce même billet coûte 25 centimes, soit 5 centimes de plus; il en est probablement de même pour les billets de 2e et 1re classes.
«  D'où provient cette augmentation? »
Evidemment, notre abonné a été victime d'une erreur. Voici le prix des deux tarifs, pour le trajet dont il nous parle :
ANCIEN TARIF - NOUVEAU TARIF
1re classe, 40 centimes - 40 centimes
2e, 35 - 25
3e, 20 - 15
10 avril 1892
Varainville
Un incendie, dont la cause est inconnue, s'est déclaré dans la forêt de Rouveny. Les pertes totales sont évaluées à 6,000 fr. et sont supportées par M. Louis Didierjean, directeur d'usine à Saint-Louis et par M. Jean Sommer, meunier à Mignéville, tous deux propriétaires.

Domêvre
On nous écrit :
«  Vendredi dernier, vers midi, le sieur Cherrier. cultivateur à Herbéviller, venu au marché de Blâmont, regagnait son domicile en voiture : il était accompagné par sa femme.
En descendant la côte de Barbezieux (côte qu'il est question de rectifier depuis longtemps, vu sa trop grande rapidité) le cheval s'emballa. Le sieur Cherrier, effrayé, voulut sauter à terre, mais il s'y prit si malheureusement qu'il perdit pied et tomba sous la voiture dont les roues lui passèrent sur le corps.
Il fut relevé à grand'peine par le sieur Sangue, appariteur à Domêvre, qui venait d'arrèter le cheval.
M. Sangue ramena de suite le blessé à Blâmont, où il reçut les soins empressés du docteur Hanriot. Celui-ci constata une fracture de trois côtes du côté gauche, réservant son pronostic sur les lésions internes qui pourraient venir compliquer la situation. Vu la gravité de ses blessures, le sieur Cherrier a été transporté de suite à l'hôpital de Blâmont. »
11 avril 1892
Tarif de chemins de fer
Au sujet de l'article que nous avons publié dans un de nos derniers numéros, on nous écrit :
«  J'ai l'honneur de vous faire connaître que l'objection présentée par un rédacteur de votre journal, non fondée en ce qui concerne le parcours (Est) d'Igney-Avricourt à la frontière, l'est cependant pour le parcours allemand, de la frontière à Deutsch.
«  La part des Allemands qui était auparavant de : Billets : 1re classe, 0,20 ; 2e classe, 0.20 ; 3e classe, 0,20, est maintenant de : 1re classe, 0.40 ; 2e classe, 0,25 ; 3e classe, 0.25 ;
D'où l'augmentation constatée par votre correspondant.
Toutefois, je dois ajouter que c'est là une exception : les chemins d'Alsace-Lorraine ayant diminué leurs prix de trafic direct, voyageurs, mais dans une très faible proportion, 5 à 10 centimes par billet, pour presque toutes les destinations.
«  Veuillez agréer, etc. »
12 avril 1892
lgney-Avricourt
Samedi,vers onze heures et demie du matin, un incendie dont la cause est inconnue, s'est déclaré dans une maison en planches située près de la ligne du chemin de fer et appartenant à M. Miller, employé retraité du chemin de fer.
Le feu, activé par un vent violent, a envahi, dès le début, tout l'immeuble. Tous les secours ont été inutiles.
Trois locataires occupaient la maison à M. Miller. Ce sont : MM. Chatton, homme d'équipe, Roch et Paton, poseur à la gare. Aucun d'eux n'était assuré.
Les pertes, évaluées à environ 7,000 fr. sont couvertes par l'assurance.
13 avril 1892
Herbéviller
M. Alfred Cherrier, vannier, revenait de Blâmont, en voiture. A environ 500 mètres du lieu de départ, son cheval s'emporta. En voulant sauter sur la route, M. Cherrier tomba si malheureusement que les roues de sa voiture lui passèrent sur le corps. Il a été transporté à l'hôpital de Blâmont.
17 avril 1892
Harbouey
Mme veuve Henry avait quitté son domicile à deux heures de l'après-midi, laissant seul à la maison son père, M. Dominique Calba. âgé de 77 ans. A son retour, vers cinq heures, en entrant dans l'écurie des bêtes à cornes, elle aperçut le taureau détaché et vit son père couché sur la paille, les vêtements en lambeaux, ne donnant plus signe de vie ; il avait reçu à la figure un violent coup de corne.
Mme Henry appela au secours; aidée des voisins, elle transporta M. Calba sur un lit. Malgré les soins les plus énergiques il ne put être rappelé à la vie. On suppose que M. Calba ayant voulu attacher le taureau aura été piétiné par celui-ci.

ETAT CIVIL DE DIEULOUARD
MARIAGE
Charles-Julien Zacharie. forgeron à Dieulouard et Sidonie L'Hôte, sans profession, de fait à Dieulouard et de droit à Blâmont.
29 avril 1892
PETITES NOUVELLES RÉGIONALES
- Le sieur Pascal Clérici, âgé de 43 ans, terrassier, a été arrêté en flagrant délit de vol d'un pantalon et d'une chemise, au préjudice de M. Fogel propriétaire à Emberménil.
2 mai 1892
vaucourt
Dimanche, 24 avril, vers une heure et demie de l'après-midi, M. Chaudron, marchand de porcs, étant en affaires avec M. Malgras, à la ferme de Belcourt, commune de Remoncourt, en entrant dans les écuries laissa tomber son portefeuille contenant 300 francs en billets de banque et autres papiers d'affaires.
Mme Malgras ayant trouvé le portefeuille le 24 avril au soir, s'est empressée de le rendre à son propriétaire.
6 mai 1892
LES ÉLECTIONS DANS LE DEPARTEMENT
[...] Harbouey. - Electeurs inscrit, 103 ; votants, 71 ; majorité absolue, 36. Sont élus : MM. Emile Zabé, 66 ; Jean Pierre Egly, 65 ; Charles Marchal, 65 ; Jean-Pierre Garry, 65 ; Olympe Louis, 64 ; Charles Saunier, 63; Jean-Baptiste Saunier, 61 ; François Tiba, 60 ; Auguste Chatta, 60 ; Joseph Blanchet, 60. 11
Verdenal. - MM. Mathis de Grandseille, 66 voix ; Charles Janin, 56 ; Isidore Petit, forgeron, 53 ; Petit-Dieudonné, 53; Auguste Marchand, 48 ; Nicolas Petit, 46 ; Joseph Mengin, 43 ; Auguste Dumas, 45 ; Edouard Janin, 40 ; Isidore Pierron, 37.
Domêvre-sur- Vezouze. - MM. Arsène Aubry, Léon Masson, Albert Collin, Auguste Glaude, Joseph Woissement, Victor Gérardin, Prosper Frémion, Camille Rorh, Eugène Baptiste, Auguste Becque, Joseph Salzmann, Joseph Dubas.
9 mai 1892
ETAT CIVIL DE TOUL
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Benoit-Léon Labru, lieutenant au 153e régiment d'infanterie à Toul, et Céline-Marguerite-Victorine-Jeanne Protche, sans profession à Herbéviller.
11 mai 1892
Blâmont
Société mixte de tir du 41e territorial d'infanterie. - Dimanche a eu lieu le premier tir d'exercice de l'année. Distance 200 mètres.
Ont obtenu les meilleurs résultats :
MM. Victor Hélin. 6 balles, 12 points ; Foël. Petit, 6 b. 11 p.; Toubhans, 6 b., 10 p.; René Florentin, Paradis, Armand Cuny, Emile Trente, 6b., 8 p.; Lhuillier, 6 b., 6p.; Joseph Denis, Delaite, 5 b., 6 p.; Pierson, 4 b., 6 p. ; Thiaucourt, Nicolas, Dubois, 4 b., 5 p.; Allain, 4 b., 4 p.
Peuvent faire partie de la société :
1° MM. les officiers, sous-officiers, caporaux et soldats de l'armée active, de la réserve de l'armée active, de la disponibilité et de l'armée territoriale sans distinction d'arme ou de service :
2° Les jeunes gens mineurs de nationalité française âgés d'au moins seize ans avec l'autorisation de leurs parents ;
3° Toutes les personnes majeures de nationalité française jouissant de leurs droits civils et politiques.
Les cotisations sont fixées à trois francs et sont reçues par les membres de la commission.
Les tireurs qui ont à faire usage des voies ferrées voyagent quart de place à l'aller et au retour sur le parcours de leur résidence au champ de tir de Blâmont.
Des imprimés nécessaires pour profiter de cette réduction sont à leur disposition.
13 mai 1892
Dombasles
L'agent Denis a dressé procès-verbal pour insultes graves et voies de fait exercées sur lui par le sieur Breton, Aimé, 30 ans, né àLeintrey.
M. Breton se trouvant au calé après l'heure, avait d'abord refusé de sortir ; puis s'étant décidé à partir, il en est venu aux gros mots puis aux coups ; de là son procès.
14 mai 1892
Les Sokols
Les Sokols, de Prague, au nombre de cinquante à soixante, arriveront le 3 juin à Avricourt, mais désirant faire une entrée solennelle à Nancy, ils s'arrêteront à Lunéville pour se reposer de leur long et fatigant voyage.
Le lendemain 4 juin, ils arriveront à Nancy (probablement par le train de 1 h. 20). Ils seront en uniforme. Nous ne doutons pas qu'à Lunéville, comme à Nancy, ces sympathiques et vaillants amis de la France ne reçoivent l'accueil le plus enthousiaste.
D'ailleurs, Nancy enverra jusqu'à Avricourt au devant des Sokols, plusieurs commissaires. Les Sokols tchèques (section de Paris) au nombre de 20, viendront retrouver à Nancy leurs compatriotes et serviront utilement d'interprètes entr'eux et la population.
22 mai 1892
PETITES NOUVELLES REGIONALES
- La gendarmerie d'Igney-Avricourt a arrêté, à Emberménil, en flagrant délit de mendicité, les sieurs Joseph Duhaut, âgé de 29 ans, et Joseph Fauconnier, âgé de 19 ans, tous deux manoeuvres à Croismare.
[...] - Des malfaiteurs, rastés inconnus, ont jeté dans la rivière la Vezouze un wagonnet servant à la construction d'un pont à Domêvre. M. Razzi, entrepreneur des travaux, demeurant à Bénaménil, estime à 30 fr. la perte qu'il subit.
- Sept planches, estimées 10 fr., ont été dérobées, la nuit, par un malfaiteur resté inconnu, au préjudice de M. Grandemange, épicier à Blâmont. Ces planches étaient déposées dans un jardin situé au lieu dit «  les Marmottes ».
23 mai 1892
Lunéville
Tribunal correctionnel. - Jules Jacquot, cinquante-trois ans, forgeron à Verdenal. 25 francs d'amende avec sursis pour outrages à maire.
25 mai 1892
PETITES NOUVELLES RÉGIONALES
- Une somme de 30 fr. a été dérobée dans le tiroir du comptoir, chez M. Gustave Jannot, cafetier à Blâmont. L'auteur soupçonné de ce vol, est un étranger à la commune qui est entré au débit où il s'est fait servir un café.
26 mai 1892
Blâmont
Arboriculture. -Le dimanche 29 mai, M. Picoré fera une conférence sur l'arboriculture fruitière et une démonstration pratique sur la culture et la taille de la vigne du vignoble, à Blâmont.
30 mai 1892
Le choléra des poules
Nous apprenons que le choléra sévit sur les poules dans plusieurs communes de l'arrondissement : à Einville, Parroy, Mouacourt, Vého. M. Dieudonné, vétérinaire à Einville, a prescrit des mesures d'isolement, en vue d'éviter la contagion.
9 juin 1892
DÉCORATIONS
[...]
Voici la liste des distinctions remises hier par le président de la République à Lunéville et à Toul :
A Lunéville. - Officier de la Légion d'honneur : le colonel Delafont, commandant le 11e cuirassiers. Chevaliers de la Légion d'honneur : le capitaine Moreau, du 18e dragons ; le capitaine Kraetz, du 7e dragons ; Boeschman, industriel à Blâmont [...]
11 juin 1892
NANCY, vendredi 10 juin 1892.
LES DÉCORATIONS
Le Journal officiel du 10 juin contient les décrets présidentiels relatifs aux décorations civiles accordées lors des fêtes de Nancy, Les voici :
[...] Sont nommés chevaliers :
[...)Sur le rapport du ministre du commerce et de l'industrie: M. Bechmann, de la maison Isay, Bechmann, Zeller et Cie, industriel à Blâmont-sur-Vezouze (Meurthe-et-Moselle). Dirige d'importants établissements de tissage. A contribué au relèvement de l'industrie des velours de coton. Ancien élève de l'école polytechnique, ancien capitaine du génie, membre de la chambre de commerce de Nancy; 25 ans de services.
16 juin 1892
Amenoncourt
Un incendie, dont la cause est inconnue, a détruit cent soixante sapins dans une sapinière située lieu dit «  Malconsant » et appartenant à M. Camille Jeanpierre, rentier à Nancy Les pertes, non assurées, s'élèvent à environ 200 fr.
17 juin 1892
Tribunal correctionnel. - [...] Anne Viriot, veuve Camsat, 70 ans, sans profession à Leintrey, exercice illégal des accouchements. 3 amendes de 16 fr.
20 juin 1892
Blâmont
Nous avons le vif regret d'apprendre, la mort de M. Houillon, de Verdenal, conseiller d'arrondissement pour le canton de Blâmont.
Les obsèques ont eu lieu samedi 18 juin, à dix heures.
Jouissant de l'estime de tous, M. Houillon ne comptait que des amis. Cette perte sera vivement ressentie dans le canton où le défunt tenait haut et ferme le drapeau républicain
Nous prions la famille de M. Houillon d'agréer nos sincères compliments de condoléances.
26 juin 1892
Instituteurs et institutrices
Ont été nommés ou délégués :
[...] A Herbéviller, M. Nô, de Sainte-Geneviève;
[...] A Herbéviller, Mme Nô, de Sainte-Geneviève.
A Avricourt (classe enfantine), Mme Thomas, d'Emberménil ; à Emberménil, Mlle Bridey, suppléante à Herbéviller. [...]
Admissions à la retraite
M. le ministre a admis à faire valoir leurs droits à la retraite : [...] Egly, à Xousse
27 juin 1892
ALSACE- LORRAINE
Le passeport
On dit que le passeport est supprimé à la frontière: le cas suivant, rapporté par la Metzer Presse, montre cependant qu'il en est resté quelque chose. Samedi dernier, arrivèrent à la gare de Deutsch-Avricourt une dizaine d'élèves des Pères du Saint-Esprit, de Mesnières (Normandie), qui, à la suite d'une épidémie, avaient quitte leur établissement pour quelque temps et se rendaient chez leurs parents habitant l'Alsace.
A peine avaient-ils quitté le train qu'un gendarme les questionna, prit leurs noms et s'informa sur le but de leur voyage. Ils continuèrent leur voyage. Dès le second jour après leur arrivée, on leur notifia qu'ils auraient à quitter l'Alsace-Lorraine dans les vingt-quatre heures. L'ordre fut envoyé télégraphiquement au gendarme par la direction d'arrondissement.
Il s'agit d'élèves qui ne s'occupent pas de politique, qui se tiennent tranquilles, et on ne les tolère même pas pendant trois ou quatre semaines dans le pays, eux, les enfants du pays ! Cela est dur.

Blâmont
On nous écrit :
«  Nous apprenons avec plaisir que M. Léon Petit, de Verdenal, faisant partie de la société de tir de Blâmont, 41e régiment d'infanterie territorial, vient d'obtenir le huitième prix au tir d'honneur de Salory. Il a mis onze balles en cible comptant vingt-neuf points.
«  Nos félicitations les plus sincères à ce jeune et bon tireur
6 juillet 1892
Blâmont
Société de tir. - Séance du 3 juillet. - Ont obtenu les meilleurs résultats : MM. Louis Français, Armand Cuny, 6 balles, 10 points : Hélin, Paradis, 6 b., 8 p.; Crépin, Nicolas, 5 b. 9 p. ; Gomel, Feys, Feell, 5 b., 7 p.; Gondrexon, Adrian,5 b. 6 p.; Simon, 5 b., 5 p.; Jules Hennequin, Aloïse Trabac, Auguste Delarue, 4 b., 6 p. ; Maurice Renard, Lhuillier, Thiaucourt, Joseph Pierson, Miclot, 4 b, 5 p. ; Laurent, Emile Trente, Laval, 4 b., 4 p.
MM. les membres de la société de tir sont informés que le tir de concours aura lieu le dimanche 24 juillet prochain, de huit heures à dix heures du matin et de une heure à six heures du soir.
8 juillet 1892
Lunéville
Une grande course de vitesse de 50 kilomètres, offerte aux vélocemen de la région aura lieu le dimanche 7 août : l'itinéraire en sera publié ultérieurement.
La course de 100 kil. qui devait être courue le 10 juillet est reportée en septembre.
Par contre, sur la demande de plusieurs amateurs, une course d'entraînement de 25 kil. aura lieu le 17 juillet.
La lutte choisie sera probablement celle de Lunéville-Blâmont.

Tribunal correctionnel. - [...] - Adrien-Ferdinand (baron) de Turckeim, 25 ans, propriétaire à Lunéville, à 5 fr. d'amende, par défaut, pour infraction à la police des chemins de fer.
9 juillet 1892
Chemin* de fer de l'Est
[...] Voici la liste des actes de probité accomplis pendant le mois d'avril 1892 par des employés de la compagnie de l'Est :
[...] Le jeune Eugène Dhellemme, fils d'un chef-amballeur d'Avricourt, a trouvé, dans une voiture d'un train, un porte-monnaie renfermant 1 fr. 90, dont il a fait le dépôt.
12 juillet 1892
ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Camille Manonviller, cultivateur à Fréménil (Meurthe-et-Moselle), et Mathilde-Henriette Gadel, sans profession à Avricourt de fait et à Nancy de droit.
14 juillet 1892
Le» élections au conseil général
On lit dans le Progrès de l'Est ;
«  A Blâmont, dimanche dernier, le comité républicain s'est réuni à trois heures de l'après-midi sous la présidence de M. Emile Cuny, conseiller général. M. Cuny renonce à poser de nouveau sa candidature.
Des propositions ont été faites à M. Vanier, notaire à Blâmont. M. Vanier a déclaré décliner toute candidature et a demandé aux électeurs de reporter leurs voix sur M. Barthélémy, maire de Blâmont.
M. Barthélémy, désigné par 158 suffrages sur deux cents et quelques votants, a accepté la candidature.
Le comité de Blâmont a procédé ensuite au vote par bulletins, pour le choix d'un candidat au conseil d'arrondissement, en remplacement de M. Houillon décédé.
M. Lemoine, d'Ogéviller, ayant obtenu 80 voix, et M. Hannezo, maire de Xousse, 70, hésitait à accepter la candidature, mais sur les instances de M. Hannezo lui-même, et avec l'aveu des électeurs de ce dernier, M. Lemoine finit par accepter.
Le succès de MM. Barthélémy et Lemoine paraît assuré. »

Igney-Avrlcourt
M. Eugène Testevuite, facteur aux écritures à la gare, examinait un petit revolver abandonné dans un compartiment de première classe et déposé avec les objets trouvés. L'arme se trouvait dans un étui portant une étiquette mentionnant en gros caractères : «  Attention ! arme chargée. » M. Testevuite, n'ayant pas lu l'étiquette appuya sur la détente ; un coup partit ; la balle lui traversa la main gauche. Le blessé a été transporté à l'hôpital de Lunéville.
20 juillet 1892
Canton de Blâmont
C'est bien M. Albert Lemoine, habitant Herbéviller, qui est candidat au conseil d'arrondissement pour le canton de Blânaont, et non M. Lemoine, d'Ogéviller. M. Lemoine est né dans cette dernière localité, mais il habite Herbéviller depuis dix-huit ans. Il n'y a plus de Lemoine à Ogéviller. Ceci dit pour qu'aucune confusion ne soit possible
22 juillet 1892
PETITES NOUVELLES RÉGIONALES
- Des malfaiteurs, restés inconnus, ont pénétré, à l'aide d'escalade, dans le jardin de M. Vourion, rentier à Blâmont, et ont dérobé des fruits pour une valeur de 30 fr.
24 juillet 1892
Canton de Blâmont
M. Barthélémy, candidat républicain au conseil général, adresse aux électeurs l'appel suivant :
Messieurs les électeurs,
Vous êtes appelés à désigner, le 31 juillet, un conseiller général, en remplacement de M. Cuny.
Dans une réunion d'électeurs, provoquée par le comité républicain et où toutes les communes du canton étaient représentées, ma candidature a été proposée et acclamée à une grande majorité.
Ce choix est pour vous une garantie sérieuse de mes sentiments politiques.
Républicain sincère et convaincu, je suis fermement décidé à travailler au maintien et à la défense de nos institutions.
Si vos suffrages m'envoient à l'assemblée départementale, soyez persuadés que mes efforts tendront à sauvegarder, non seulement les intérêts du canton, mais encore et indistinctement ceux de chacun de vous en particulier. Vous pouvez donc compter sur mon entier dévouement dont je serai toujours disposé à vous donner des preuves.
J'ai la ferme confiance qu'en vous empressant d'apporter vos bulletins dans l'urne, vous affirmerez de nouveau vos sentiments patriotiques en votant pour un républicain.
Blâmont, le 21 juillet 1892.
Charles BARTHÉLÉMY, maire de Blâmont.

M. Lemoine, candidat républicain au conseil d'arrondissement, adresse aux électeurs l'appel suivant :
Messieurs les électeurs,
Désigné par la réunion du 10 juillet comme candidat au conseil d'arrondissement en remplacement du regretté M. Houillon, je me présente à vos suffrages.
Je suis cultivateur et républicain.
Comme agriculteur, je me suis efforcé de suivre la voie du progrès. J'ai obtenu maintes fois des primes dans les concours agricoles et MM. les cultivateurs me trouveront toujours à leur entière disposition pour discuter avec eux toutes les questions relatives à notre profession commune.
Comme républicain, j'ai été victime du gouvernement de l'ordre moral : c'est vous dire que mon titre de républicain, mis à l'épreuve est incontestable. Je veux la stabilité gouvernementale, je suis l'ennemi des aventures et des soi-disant sauveurs. Je veux aussi la liberté de conscience la plus complète et suis l'adversaire de l'intolérance aussi bien que de la persécution.
C'est à ces divers titres Electeurs du canton de Blâmont, que je me recommande à vos suffrages, le 31 juillet.
Vive la France ! Vive la République !
Herbéviller, le 21 juillet 1892.
Albert LEMOINE, cultivateur.

Repaix
M. Louis Michel, âgé de quinze ans, domestique chez M. Bastien, conduisait une voiture chargée de bois. Ayant voulu remettre la prolonge sans arrêter les chevaux, Michel eut le pied droit pris sous la roue gauche de devant ; il tomba à terre, la roue lui passa sur la cuisse gauche, qui fut fracturée.
Son patron, qui conduisait une autre voiture, arrêta les chevaux, releva, son domestique et le transporta à l'hospice de Blâmont, où M. le docteur Henrion n'a pu se prononcer sur la durée d'incapacité de travail

CHRONIQUE DE L'EST
L'incident d'Avricourt-Moussey
Hier, nous avons annoncé «  sous toutes réserves, les détails nous manquant » que deux détachements allemands auraient violé la frontière entre Moussey et Avricourt.
Aussitôt avisé du fait, nous avons télégraphié à Lunéville, mais sans obtenir de réponse.
Le Progrès de l'Est, qui s'est adressé à la préfecture, déclarait ce matin que vendredi à 9 h. 10 du soir, «  M. Stéhelin n'avait reçu aucune information relative à un incident de cette nature. »
Samedi matin, étonné de ne pas recevoir de nouvelles de Lunéville, nous avons essayé d'y téléphoner, mais on procède à des réparations ou à des installations sur la ligne : impossible de s'en servir.
Nous avons alors envoyé un de nos collaborateurs à Avricourt.
Samedi, à 4 h. 45 de l'après-midi, moment où nous allons sous presse, nous n'avons encore reçu aucun renseignement.
Là note qu'on vient de lire a paru dans notre édition d'hier soir.
Une heure après, nous avions l'explication de l'incident. Mais pour montrer que nos renseignements étaient exacts, rappelons de quelle mention nous avions fait précéder l'information :
«  A la dernière heure, nous recevons avis que deux dépêches viennent d'arriver à Lunéville, signalant les faits ci-dessous que nous publions sous toutes réserves, les détails nous manquant, etc. »
Un de nos confrères qui, sur une démarche à la préfecture, a déclaré que la nouvelle d'une violation de frontière «  paraissait absolument inexacte » a obligeamment omis de dire à quelle source nous l'avions puisée, et nos réserves.
Or, il est certain que deux dépêches relatant les faits que nous avons reproduits, ont été lancées à Avricourt à Lunéville dans la journée de vendredi. (Nous tenions la chose d'une personne absolument digne de foi qui avait vu les dépêches. )
De l'enquête à laquelle s'est livré sur les lieux un de nos collaborateurs, il résulte que l'auteur des dépêches s'était trompé, qu'il avait mal vu, mais nous ne sommes pas responsable de son erreur, nous n'étions pas «  dans sa peau » comme en dit vulgairement et ce fait matériel subsiste : deux dépêches annonçant une violation de frontière ont été envoyées d'Avricourt à Lunéville : nous étions donc parfaitement fondé à nous en faire l'écho.
L'enquête démontre que les Allemands se sont arrêtés à l'extrême frontière, dans une ferme appelée Jambrock et placée dans un coude de terrain formant angle rentrant sur le territoire français : un observateur placé à quelque distance et connaissant insuffisamment le terrain pouvait s'y tromper - et en effet, on s'y est trompé.
L'abondance des matières nous oblige à renvoyer à la prochaine édition le curieux récit que nous rapporte notre collaborateur.
25 juillet 1892
CHRONIQUE DE L'EST
L'incident d'Avricourt-Moussey
(Suite)
Voici le récit de notre collaborateur envoyé sur les lieux :
Samedi, le commissaire spécial de police, l'inspecteur de police, sans doute commandés par la préfecture, avait quitté Avricourt dès le matin pour aller se livrer à une enquête approfondie sur les lieux.
Vers midi, la vérité était connue à Avricourt car deux habitants venus de Remoncourt, village situé comme nous l'expliquerons plus loin tout proche de l'endroit où la violation de territoire s'était, dit-on produite, avaient donné une version exacte de l'incident, version qui fut vite colportée de bouche en bouche.
A la gare d'Igney-Avricourt, nous trouvons le correspondant nancéien de l'Express de Mulhouse venu comme nous aux renseignements.
Désireux de savoir ce que l'on pensait à Deutsch-Avricourt de l'accusation lancée contre les troupes prussiennes, nous franchissons la frontière, le correspondant de l'Express et moi.
Les douaniers allemands nous dévisagent d'un oeil inquisiteur mais nous laissent passer sans rien dire. Nous interrogeons bon nombre d'habitants de Deutsch-Avricourt, mais pas un n'a connaissance de l'incident. Il en est de même à la colonie allemande établie autour de la gare. Nous prenons alors le parti d'aller questionner le commissaire spécial de police et le chef de gare. Raides et guindés dans leur uniforme, ces deux fonctionnaires se promènent sur le quai. Un gendarme avec le casque à pointe est de planton. Notre confrère de l'Express explique en français que se trouvant en villégiature dans un village proche, il avait eu connaissance d'un bruit de violation de territoire. Le chef teuton qui connaît à peine quelques mots de notre langue, est tiré d'embarras par le commissaire de police parlant à peu près le français. La conversation se poursuit pendant quelques minutes, tantôt en français, tantôt en allemand. Pas plus ici qu'au village, on ne sait rien. Ces messieurs manifestent la plus profonde surprise.
Nous quittons le chef de gare et le commissaire pour nous rendre au télégraphe. A peine avions-nous fait une vingtaine de mètres que le gendarme court sur nos pas, nous arrête et commence un interrogatoire en règle. «  Quel intérêt avez-vous à savoir cela ? D'où venez-vous ? Où allez-vous ? etc. » Sans nul doute, on nous prend pour des espions. Tant bien que mal nous apaisons sa curiosité et il nous laisse aller, non sans toutefois nous suivre jusqu'au télégraphe et nous surveiller de très près.
Là, en général, nous avons pu juger de l'énorme différence entre l'employé allemand et l'employé français, dont nous nous plaignons pourtant si souvent A notre demande, formulée sur un ton très poli, il lève le guichet et nous jette un sec : «  Un moment. » Puis le laisse retomber brutalement. Ce n'est qu'au bout de trois ou quatre minutes, quand son travail est terminé ou que cela lui convient, qu'il daigne s'occuper de nous. A peine a-t-il pris connaissance du texte du télégramme adressé à l'Express de Mulhouse que sa morgue tombe soudain. Il fait un signe, presque imperceptible, au casque à pointe placé derrière nous et ce dernier se retire discrètement. Les soupçons d'espionnage sont tombés, car, lorsque nous repassons, chef de gare et commissaire se montrent pleins d'urbanité; le gendarme s'offre même à nous accompagner pendant quelques instants, afin de nous montrer un sentier à travers champs devant, nous conduire au plus court dans le haut du village d'Igney-Avricourt.
Pour compléter les données encore imparfaites que nous possédons, nous prenons le parti de nous rendre directement à l'endroit où les uhlans sont censés avoir pénétré en France.
D'Igney-Avricourt jusqu'à Remoncourt, village français de 177 habitants, nous suivons, tantôt à travers champs, tantôt au milieu de la forêt, la frontière dans toutes ses nombreuses sinuosités, et cela sur une longueur de sept à huit kilomètres. Nous laissons successivement derrière nous la ferme allemande de la Baronne, les fermes françaises du Haut de Xérolles, les Rappes, Précourt.
Le paysage est vraiment splendide, vu par un soleil radieux qui darde ses chauds rayons sur la terre humide encore des dernières pluies et soulève une brume légère où sont noyées les collines environnantes, d'une teinte bleue vaporeuse. Les vastes champs de blé déjà jaunissants, de seigle mûr à la couleur d'un blond sombre, d'avoine et d'orge à la vive teinte verte, ondulent sous une fraîche brise, et donnent l'impression d'un sol riche et fertile.
Mais hélas, le riant tableau qui s'offre à nos yeux ne nous laisse pourtant qu'une sensation poignante car une partie de ce panorama splendide est en terre conquise !
Enfin, nous arrivons a Remoncourt, village français, situé sur la frontière où la prétendue violation de territoire se serait, comme on l'avait d'abord dit, produite. Cette frontière est très sinueuse ce qui explique l'erreur où est tombé le ou les auteurs des dépêches envoyées vendredi à Luné ville.
Depuis la gare d'Igney-Avricourt, la ligne frontière suit, sur un parcours de plusieurs kilomètres, la voie ferrée qu'elle quitte pour longer ensuite pendant un assez long trajet la route dite douanière. Un peu en avant de Remoncourt, elle remonte brusquement au Nord en côtoyant la lisière de la forêt du Staatswald. Elle redescend bientôt non moins brusquement vers le Sud-Est pour remonter encore. Dans cette longue mais étroite échancrure qu'elle fait dans une sorte de vallée située entre Remoncourt. la forêt de Staatswald et le bois français du Parroy, masquant le fort de Manonviller, se trouve la ferme - annexée naturellement - de Jambrock, adossée aux hauteurs du Staatswald et composée de trois bâtiments assez vastes, un corps de logis et deux ailes distinctes et perpendiculaires au premier. C'est là que l'on avait cru à une violation de territoire. La ferme est à250 ou 300 mètres de la frontière.
Depuis une quinzaine de jours, des manoeuvres ont lieu, comme l'on sait, en Alsace-Lorraine.
Pendant toute cette semaine, le 7e uhlans, de Sarrebourg, a opéré dans le Staatswald.
Vendredi, l'action finale a eu lieu non loin delà frontière, sur les hauteurs annexées opposées à la forêt de Parroy et, par conséquent, au fort de Manonviller. Après le combat, le régiment se disloqua; une partie se rendit directement sur Sarrebourg, tandis que l'autre longeait la frontière jusqu'à Deutsch-Avricourt, où elle s'arrêta et campa vendredi soir. Une trentaine d'officiers, ayant à leur tête un colonel, quittèrent le régiment et gagnèrent un point culminant au nord-est de la ferme de Jambrock. Après avoir pendant un assez longtemps examiné la frontière et lorgné le fort de Manonviller, ils redescendirent à la ferme où le colonel questionna la fermière et le beau-frère de cette dernière sur les travaux en construction le territoire français.
Après cela, le colonel rassembla les officiers et leur fit une conférence dans laquelle il critiqua les opérations de la journée. Puis tous partirent rejoindre le gros du régiment.
Quant aux dépêches qui ont donné lieu à la relation insérée précédemment par l'Est républicain, nous avons déjà expliqué de quelle manière elles avaient été mises en circulation.
Ajoutons encore que les douaniers ont ordre de signaler à l'autorité militaire toute venue des Allemands près de notre frontière, que deux dépêches autres que celles dont il a déjà été question ont été lancées par eux à ce sujet, que, de plus, un officier de cuirassiers vint tout exprès, vendredi, de Lunéville, pour se rendre compte de ce qui se passait, et qu'en résumé il n'est pas étonnant que toutes ces circonstances, jointes à la singulière disposition de la frontière, aient donné lieu à une émotion dont la personne qui nous a renseigné vendredi était encore saisie.
Au résumé, la ferme de Jambrock étant située dans un coude rentrant sur le territoire français, l'erreur des expéditeurs de dépêches est explicable sinon absolument excusable.
Un de nos confrères a dit que les voyageurs venant d'Avricourt ignoraient absolument toute rumeur. Le soir, peut-être, mais dans la journée, on en parlait sur la voie ferrée. - Nous pourrions citer les noms de fonctionnaires de la ligne qui ont reçu à ce sujet les confidences navrées de gens qui croyaient à une violation de frontière. Le bruit fait autour de l'incident aura eu du moins pour résultat de rassurer ces patriotes ardents et soupçonneux.
Terminons par quelques anecdotes qui montrent que les Allemands sont encore loin d'avoir germanisé toutes ces localités et qu'elles restent bien françaises par le coeur.
Une petite fillette que nous rencontrons sur le territoire annexé, et à qui nous demandons notre chemin en allemand, s'écrie : «  Oh ! vous pouvez parler français, je le comprends ! »
Une brave campagnarde d'une quarantaine d'années, occupée à moissonner, et à qui nous posons cette question : «  Quel est donc le village que l'on aperçoit dans le lointain »? répond textuellement : «  c'est Lagarde. - Alors c'est en pays allemand ? - En pays allemand, si vous voulez, puisque les Prussiens l'ont pris depuis la guerre ; c'est pays annexé ».
Enfin, une autre près de laquelle nous nous informons si les Allemands, lorsqu'ils sont en manoeuvre, réquisitionnent des vivres dans les fermes, réplique ceci : «  Non pas, du tout, ils apportent leurs vivres avec eux. D'ailleurs il ne doit pas leur en falloir beaucoup. Je ne sais pas si les chefs sont comme les simples soldats, mais j'ai eu deux de mes frères qui ont servi dans l'armée allemande, on ne leur donnait presque rien ; ils mouraient toujours de faim. »
P.-S. - L'Impartial se livre à des considérations qui veulent paraître sérieuses, voire profondes sur l'inconvénient qui résulte de nouvelles lancées sans contrôle d'aucune sorte.
Notre confrère, surnommé le «  Moniteur des Canards » par l'esprit public, ferait bien de garder le conseil pour lui-même.
28 juillet 1892
CHRONIQUE DE L EST
L'incident d'Avricourt
Nous a-t-on assez reproché la reproduction des dépêches envoyées vendredi d'Avricourt à Lunéville, et dont, les premiers, nous avions eu connaissance !
Non seulement certains journaux nancéiens et quelques journaux parisiens, mais encore plusieurs feuilles étrangères nous ont gratifié d'admonestations sévères mais ridicules. Or, voici que le correspondant strasbourgeois de la Petite Presse déclare non pas que la violation de frontière a pu se produire - Cela était évident - mais qu'il est très probable qu'elle s'est produite.
Cette constatation a son prix, tout autant pour l'honorable concitoyen qui nous avait apporté la nouvelle, qui avait vu les dépêches annonçant la violation, que pour nous.-Nous nous bornons à la signaler à nos lecteurs.
(Voir à la Revue de là Presse.)
2 août 1892
ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Marie-Joseph-Alexis Voissement, instituteur, rue Victor-Hugo, 8, et Marie-Charlotte Marchal,
sans profession à Domèvre-sur-Vezouse (Meurthe-et-Moselle).

UN MALENTENDU
L'agent allemand de la place de la Concorde.
Explications.
Strasbourg, 30 juillet.
Voici, d'après des renseignements pris à bonne source, comment on explique le malentendu qui a donné naissance au récit publié par quelques journaux sur la présence, le 14 juillet, place de la Concorde, d'un soi disant inspecteur de la police allemande du nom de Floss.
Aucun agent allemand, soit du nom de Floss, soit d'un autre nom, n'a été chargé de faire un rapport secret sur l'attitude du public devant la statue de Strasbourg.
La vérité est qu'un M. Lanzler, ancien juge de paix de Blâmont (Meurthe-et-Moselle), retiré actuellement à Strasbourg, se trouvait à Paris pour affaires privées le 14 juillet.
Il se promenait avec un parent, place de la Concorde, le jour de la fête, et comme il s'entretenait en allemand, il fut abordé par un passant qui crut le reconnaître et le salua en lui disant : «  Bonjour, monsieur Floss. » M. Lanzler répondit qu'il n'était pas ce M. Floss et il s'éloigna avec son parent. C'est ainsi que le nom de Floss circula dans le public et fut relevé par les journaux.
3 août 1892
Les orages
[...] Harbouey. - Dimanche, vers quatre heures du soir, un violent orage s'est abattu sur le territoire de la communed'Harbouey. Toutes les récoltes sont complètement saccagées. Les pertes s'élèvent à soixante mille francs environ.

Verdenal
Ces jours derniers, le sieur H... a tenté à plusieurs reprises de se donner la mort en se pendant à un arbre dans la forêt communale. On ignore les causes de ces tentatives.
5 août 1892
CHRONIQUE DE L'EST
Les élections du 31 juillet
Canton de Blâmont
M. Barthélémy, élu conseiller général, adresse aux électeurs la lettre suivante :
Messieurs les électeurs du canton de Blâmont,
Je vous remercie bien sincèrement de m'avoir appelé par vos suffrages à l'honneur de vous représenter au conseil général. Soyez assurés que je ferai tous mes efforts pour mériter la confiance que vous avez bien voulu m'accorder, et que je m'appliquerai à remplir mon mandat consciencieusement et à votre entière satisfaction.
Recevez, messieurs les électeurs, la nouvelle assurance de mon entier dévouement.
BARTHÉLÉMY, maire de Blâmont,
Conseiller général.
7 août 1892
Les orages (suite)
La grêle a occasionné des dégâts se montant pour Neuviller-les-Badonviller, à 9.130 fr -
pour Badonviller, à 9.400 fr. ; pour Harbouey à 172.600 fr., dont 60.000 fr. pour les avoinés, 82.000 fr. pour les blés, 11.600 fr. pour les prairies, 19.000 fr. pour les jardins; pour Nonhigny, à 2.900 fr.; pour Montreux, à 6.300 fr.; pour Regnéville, à 6.300fr.; pour Saizerais, à 28.000 fr.
8 août 1892
L'incident de la place de la Concorde
Dans notre numéro du 2 août, nous avons publié l'explication fournie sur la présence d'un agent allemand à Paris, le 14 juillet, sur la place de la Concorde au moment de la manifestation devant la statue de Strasbourg. A ce propos, on nous écrit d'une localité
Monsieur le rédacteur.
Je viens éclairer votre religion au sujet de ce Lansler. soi-disant ancien juge de paix à Blâmont, retiré, dit-on, à Strasbourg, que ses affaires privées appelaient à Paris le 14 juillet, avec son parent.
Voici ce qu'est M. Lansler : Ancien commissaire de police (probablement français) avant la guerre, il obtint de la faveur allemande le poste de juge de paix à Lorquin, puis à Saint-Avold, et enfin à Vic ; mais il paraît que ses services ne furent point appréciés a leur juste valeur, car il dut quitter le temple de la justice, et depuis ce moment il habite Vic, où il s'occupe, avec ce parent (dont il est question dans l'explication), qui est son neveu, et que d'aucuns qualifient du nom de fils, de la fabrication de couronnes mortuaires.
Arracourt et Moncel-sur-Seille sont en France deux centres importants de leur fabrication ; de mauvaises langues prétendent que ces deux vénérables Allemands projettent d'en établir un autre à Blâmont ; enfin, il parait qu'ils ont de très grands ateliers à Venise d'où ils tirent leurs perles, sans doute pour favoriser nos amis les Italiens.
Enfin, ce cher M. Lansler s'appelle Lanzberg (ce n'est pas Mathieu).
Veuillez agréer, etc.
10 août 1892
Récompenses aux instituteurs
La société pour l'instruction élémentaire a décerné dans notre département en 1891 et 1892 les récompenses suivantes :
Rappel de médailles de bronze. - MM. Marange, instituteur public à Blâmont ; Colin, id. à Domêvre-sur-Vezouse ; [...]
Médailles de bronze. - MM. [...] Chéry, id. à Barbas [...]

Blâmont
Un rucher situé à environ 800 mètres de la ville et appartenant à M. Joseph Vigneron, brasseur, a été détruit par un incendie dont la cause est inconnue. Les dégâts, évalués à environ 1.800 fr.. sont couverts par l'assurance.
18 août 1892
Blâmont
Le dimanche 21 août, à deux heures et demie du soir, M. Picoré fera une conférence sur l'arboriculture fruitière et sur la viticulture, à Blâmont, salle de la mairie ; il traitera de la formation de la charpente de la vigne en treille et de la culture du pêcher en espalier.
Cette conférence est publique et gratuite, elle sera suivie d'une démonstration pratique. MM. les amateurs et instituteurs sont invités à y assister.
24 août 1892
PETITES NOUVELLES RÉGIONALES
Un porte-monnaie contenant 39 francs a été dérobé au préjudice de M. Paul Malherbe, domestique à Repaix. L'auteur de ce vol est inconnu.
25 août 1892
Montreux
Lundi, 22 août, entre trois et quatre heures du soir, le sieur Didier fils, de Montreux, qui chargeait une voiture d'avoine pendant un orage, a été tué par la foudre.
29 août 1892
Lunéville
Tribunal correctionnel. - Nicolas Garnaud, 84 ans, sans profession à Blémerey, trois jours de prison, 500 fr. d'amende, pour contrebande d'allumettes. - [...] - Alfred Jambois, 26 ans, domestique à Repaix, 16 fr. d'amende; Jules Marcel, 25 ans homme d'équipe à Gogney, 50 fr. d'amende : Edmond Thiry. 26 ans, domestique à Gogney 50 fr. d amende; Louis Guidt. 18ans, domestique à Repaix, 50 fr. d'amende, pour coups et blessures volontaires.
31 août 1892
CHRONIQUE DE L'EST
Mesures sanitaire» e-
Le gouvernement devant installer le 2 septembre des postes sanitaires aux gares frontières fait appel au concours des étudiants en médecine de la Faculté de Nancy.
Dès à présent, deux places sont disponibles à chacune des gares de Delle, Petite-Croix,
Avricourt et Pagny-sur-Moselle.
D'autres postes pourront être ultérieurement créés. MM. les étudiants sont priés de s'inscrire au plus tôt à la préfecture, première division. Ils voudront bien indiquer l'état de leur scolarité et renseigner sur leur connaissance de la langue allemande.
Lundi, - dit un de nos confrères - MM.les docteurs Netter et Toinot. attachés au service du ministère de l'intérieur, veant de Belfort, où ils avaient préparé le service pour les stations-frontières de Petit-Croix et de Delle, se présentaient à la préfecture et se concertaient, en l'absence de M. le préfet parti pour Gérardmer, avec M. Alapetite, secrétaire général, pour l'organisation d'un service analogue aux principales stations-frontières du département de Meurthe-et-Moselle.
Ces messieurs étaient déjà passés par Igney-Avricourt ; ils se sont rendus mercredi à Pagny-sur-Moselle et continueront leur tournée en passant par Longwy et de là par les principales stations de la frontière de Belgique.
Il s'agit, comme on le sait, d'arrêter l'infection cholérique qui peut nous venir de Hambourg par chemin de fer comme elle est venue par bateau de cette ville au Havre où elle exerçe ses ravages en ce moment.
Les mesures qu'on va prendre seront renouvelées de celles qu'on a prises contre le même fléau en 1880. Elles seront appliquées à partir du 2 septembre, date à laquelle les différentes stations que nous avons citées seront munies des appareils à désinfecter nécessaires.
Alors à l'arrivée de chaque train les voyageurs devront défiler devant le commissaire spécial, déclarer d'où ils viennent et où ils vont; ils seront interrogés et examinés ensuite par un médecin et soumis à toutes les précautions que celui ci jugera nécessaire d'ordonner.
Des instructions ont été dressées pour que ces formalités ne dégénèrent pas en vexations pour les personnes arrivant de localités voisines ou d'endroits situés en dehors de la région contaminée.
2 septembre 1892
CHRONIQUE DE L'EST
Mesures sanitaires (suite)
M. le préfet vient de prendre l'arrêté suivant :
Article premier. - Il est expressément interdit de jeter des cadavres d'animaux dans les canaux, rivières et autres cours d'eau du département. Ceux qui s'y trouvent actuellement devront être immédiatement enlevés et enfouis.
Art. 2. - Les contraventions au présent arrêté seront poursuivies conformément aux lois.
Art. 3. - MM. les maires, commissaires de police, gardes champêtres, gardes pèches, éclusiers, et le service de la gendarmerie sont chargés d'assurer l'exécution du présent arrêté.
Voici un second arrêté préfectoral :
En exécution des prescriptions du décret du 29 août 1892, les postes sanitaires viennent d'être établis dans toutes les gares frontières du département de Meurthe-et-Moselle en vue de défendre le territoire français contre l'invasion du choléra.
Le service fonctionnera dans ces postes à partir du 2 septembre courant.
Tous les voyageurs venant des pays contaminés ou suspects seront examinés. Un local sera spécialement préparé pour recevoir les voyageurs malades ou suspects. Les voyageurs défileront entre deux barrières suffisamment rapprochées pour que deux personnes ne puissent passer de front.
Toute personne atteinte de gastro-entérite sera retenue et soignée au poste ; toute personne qui, sans présenter des signes de gastro-entérite offrira des symptômes suspects, sera retenue en observation.
On remettra à chaque voyageur reconnu bien portant un passeport sanitaire constatant qu'il a subi la visite médicale. Il sera tenu de le présenter au maire de la localité dans la quelle il se rendra, et là il subira une nouvelle inspection et sera observé pendant le nombre de jours correspondant à la durée de l'incubation du choléra.
Le maire de la localité aura été prévenu de l'arrivée du voyageur par une carte postale envoyée par le directeur du poste. Dans le cas où le voyageur aurait le choléra, il serait immédiatement isolé et traité.
La visite des bagages sera faite avec le plus grand soin parles employés de la douane, assistés d'un infirmier du poste. Les malles seront ouvertes ; les linges sales et tous les objets pouvant être contaminés ne seront rendus a leur propriétaire qu'après avoir subi la désinfection au moyen de l'étuve à vapeur sous pression. Des mesures sanitaires sont également prises à l'entrée en France par voie d'eau tant à Xures qu'à Arnaville.

Le docteur Vesser, professeur agrégé de la Faculté de médecine de Paris, auditeur au comité consultatif d'hygiène publique de France, est chargé par le ministre de l'intérieur de rechercher, avec la compagnie de l'Est, les dispositions à prendre pour les installations sanitaires dans les gares de Pagny-sur-Moselle, d'Avricourt et de Petit Croix.
Arrivé jeudi à Pagny-sur-MoselIe, M. Vesser s'est mis d'accord avec les autorités de la frontière, le commissaire spécial de police, le chef de gare et l'inspecteur de la douane. Une étuve est arrivée jeudi en gare d'Avricourt parle train de huit heures du matin. Elle va être aménagée pour qu'on y fasse passer le linge et les effets suspects. En outre, il va être construit un lazaret en bois et planches avec chambres et lits pour y recevoir les personnes jugées malades ou atteintes, suivant que la visite médicale l'ordonnera.
Le poste doit comprendre deux médecins-docteurs, un interne, deux infirmiers, une infirmière et trois secrétaires.
A Belfort le poste sanitaire ne sera installé que le 3 septembre. MM. les étudiants de la Faculté de Nancy qui s'y rendent ont reçu des ordres dans ce sens.

Personnel des municipalités
[...] Arrondissement de Lunéville. - Barbas, Biétry (Lucien), cultivateur, maire.
Frémonville, Chatton (Edmond), propriétaire, maire.
[...] Saint-Martin, Cajelot (Charles-Francois),aubergiste, maire ; Pierron (Athanase), cultivateur, adjoint.
3 septembre 1892
Un arrêté préfectoral du 31 août 1892, a désigné le personnel médical assigné à chacun des postes sanitaires établis dans les gares frontières. Voici les noms des titulaires : [...] Gare d'Igney Avricourt : Directeurs du service, MM. les docteurs Zimmermann et Hanriot, de Blâmont ; adjoints aux directeurs, MM. Dengler et Bloum, étudiants en médecine de la Faculté de Nancy.
5 septembre 1892
Mesures sanitaires (suite)
Nous avons dit hier que le service sanitaire fonctionne avec rigueur à notre frontière.
Mais un rédacteur du Figaro qui se trouvait, jeudi, dans le train d'Express Orient semble estimer qu'il n'est pas assez rigoureux.
Il écrit non sans un brin d'ironie :
Je voudrais tranquilliser les Français et surtout les Françaises qui, un peu partout, tremblent à l'idéede passer quelques jours ou ou quelques heures dans une baraque peu confortable, après avoir été au préalable aspergés d'acide phénique ! J'ai été désinfecté hier matin et je ne m'en porte pas plus mal - et ce d'autant plus facilement que quarantaine si sévère dans les instructions ministérielles, désinfection si minutieuse dans les circulaires du conseil supérieur d'hygiène se réduisent à un minimum d'opérations aussi brèves que peu odoriférantes.
Le grand-duc et la grande-duchesse Pierre de Russie, qui se trouvaient-, hier, dans l'Oient-Express,
pourront en témoigner,, en cas de besoin.
Le plus désagréable moment a été celui que les voyageurs ont passé à Deutsch-Avricourt où employés, gendarmes, conducteurs, porteurs disaient tous que le train ne passerait pas, qu'il faudrait défaire toutes les malles, et que ceux qui auraient de la chance en auraient pour dix heures ! A Igney-Avricourt, c'est-à-dire à quelques kilomètres à peine de la station allemande, on n'était pas si méchant. Nous sommes entrés les uns après les autres dans un bureau où se trouvaient quatre médecins venus de Nancy ; un des médecins nous a demandé, de la plus aimable façon du monde, d'où nous venions ; un autre médecin nous a remis, avec un sourire, une carte jaune semblable à celle qui a été décrite dans les journaux d'hier ; un troisième médecin, hilare celui-là, a écrit sur un registre à souche l'endroit où nous nous rendions et - sous le regard étonné du gendarme de planton qui paraissait tout stupéfait qu'une opération administrative pût se faire si poliment - on nous a renvoyés à nos bagages qu'un délicieux douanier a marqué de la plus belle des croix blanches sur la seule présentation d'une patente de santé aussi nette que jaune !
Voilà toute l'opération qui fait, tant de bruit de par le monde. Tout s'est réduit à l'ennui de descendre, de wagon et à un retard de dix minutes. S'il y avait une critique à adresser aux aimables désinfecteurs, ce serait la trop grande facilité avec laquelle ils croient les déclarations des voyageurs : on devrait au moins leur demander leur billet ou une preuve quelconque de la véracité de leur dire : il y avait hier dans le train des Viennois qui avaient un terrible accent hambourgeois ! Et s'il est plus français de laisser passer tout le monde, s'il est inutile d'imiter l'exemple des aubergistes de Cassel qui se sont engagés à ne pas loger des voyageurs venant de Hambourg, s'il est nécessaire de blâmer publiquement les journaux de Hanovre qui publient les noms des familles qui ont recueilli ceux de leurs membres venant de la ville contaminée - il serait peut-être bon d'être un peu plus sévère, quitte à faire crier quelques gens pressés ! (J'avoue que je n en disais pas autant avant d'avoir passé la frontière !)
D'autre part, on nous écrit d'Avricourt :
«  M. le sous-préfet de Lunéville arrive à Avricourt jeudi par l'express de trois heures amenant avec lui MM. Dengler et Blum, adjoints à MM. les docteurs Hanriot et Zimmermann pour le poste sanitaire d'Avricourt.
«  Le commissaire spécial, M. Fischer,reçoit ces messieurs à la gare. Aussitôt on prend des mesures pour assurer le service du lendemain. On organise tout pendant la nuit ; les passeports sanitaires sont préparés, le pulvérisateur à désinfection prêt, l'étuve à vapeur (système Gneste et Herscher) est sous pression.
Le train de 8 h. 13 arrive, tout fonctionne.
«  Les voyageurs sont interrogés par un des médecins pendant que l'autre soumet les bagages à un examen spécial et envoie tout le linge souillé à l'étuve. Pas d'accroc dans le service. M. le sous préfet de Lunéville, arrivé vendredi dès le matin, assiste en personne au défilé des voyageurs du train Orient Express.
Il quitte un instant la salle de visite pour aller saluer le grand-duc Pierre de Russie et lui souhaiter la bienvenue au nom du gouvernement français. Tout se passe sans encombres et l'Orient-Express repart avec dix minutes de retard, désinfecté et indemne de tout bacille virgule.
«  Dans la journée le service se régularise peu à peu. Le linge désinfecté qui n'a pu être remis immédiatement aux voyageurs en raison du retard que cela occasionnerait, leur est expédié par les messageries en port dû et. il n'y a qu'à se louer de l'amabilité du chef de gare, M. Sutter, qui se met en quatre pour satisfaire tout le monde.
«  MM. les douaniers, que l'on craint tant, nous paraissent doux comme des moutons à côté des médecins qui sont inflexibles sur leur consigne.
«  Bref, M. Pizot, sous-préfet de Lunéville, repart à huit heures du soir, adressant des félicitations à tout le personnel : commissaire spécial, chef de gare, inspecteur des douanes, médecins qui ont rivalisé de zèle pour organiser leur poste et le mettre à même de fonctionner le premier de toute la frontière.
«  A signaler quelques voyageurs grincheux qui trouvent ridicules, grotesques, vexatoires les mesures prises. M. Pierre, l'obligeant sous-inspecteur des douanes, les «  remet a leur place » d'un mot bien senti.
«  Ajoutons tout de suite que ces voyageurs sont rares et que ce sont ceux-là mêmes dont le linge ne devrait être saisi qu'avec des pincettes antiseptiques.
«  3 septembre. - Le sous-préfet de Lunéville est venu s'assurer du bon fonctionnement du service sanitaire. Il repart enchanté et certain que l'entrée de la France par Avricourt est interdite au choléra. »
8 septembre 1892
Mesures sanitaires
L'application des mesures administratives prescrites dans nos gares frontières, en exécution du décret du 29 août dernier, pour préserver notre territoire contre l'épidémie cholérique, ayant donné lieu à des difficultés de diverse nature, M. le secrétaire général, faisant fonctions de préfet, s'est rendu, mercredi matin, à Avricourt pour étudier sur place le fonctionnement complet du service sanitaire.
Après avoir assisté à l'arrivée de plusieurs trains d'Alsace-Lorraine, et notamment de l'Express-Orient, il s'est - nous informe notre correspondant - entretenu avec les différents fonctionnaires et agents chargés de l'exécution desdites mesures ; il a tenu tout d'abord a les remercier pour le concours particulièrement empressé et dévoué qu'ils ont bien voulu prêter au gouvernement, malgré la très réelle fatigue qui en résulte pour eux ; puis il a prescrit, aussi bien dans l'intérêt des voyageurs que pour rendre plus pratiques et plus efficaces les précautions adoptées, certaines modifications immédiates à l'organisation précédemment arrêtée.
9 septembre 1892
Mesure» sanitaires
(De notre correspondant particulier)
«  Igney-Avricourt, 8 septembre.
«  Les médecins du poste sanitaire français avaient proposé à l'autorité d'empêcher le train d'Orient d'entrer en France et avaient demandé qu'un train français se formât à Igney-Avricourt, continuant le parcours sur les lignes françaises, tandis que le train venant d'Allemagne serait refoulé. On n'a pas accepté cette mesure catégorique. On a préféré que les Allemands nous l'imposent ; c'est ce qui arrive aujourd'hui. Nous apprenons d'employés allemands qu'à partir du 9 courant l'Express-Orient venant de Paris n'entrera plus en Allemagne ; ils nous imposent, c'est triste à dire, une mesure que nos médecins voulaient prendre contre eux. Toujours trop timide, l'administration française ! ».
10 septembre 1892
On a lu hier ce qu'écrivait notre correspondant d'Igney-Avricourt sur la mesure prise par les Allemands à Avricourt-Deutsch, envers les trains venant de France et allant sur Strasbourg, -- dont le passage est désormais interdit.
Une dépêche de Pagny, insérée hier également, annonce que la même mesure est prise par les autorités allemandes sur la ligne de Metz.
Ainsi donc :
Le choléra a été importé dans l'Europe occidentale par le port allemand de Hambourg ;
L'épidémie sévit infiniment plus à Hambourg qu'à Paris.
Dans l'Est français on n'a guère relaté qu un décès, encore était-il accidentel, à Sermaize.
Jeudi, un second décès accidentel s'est produit à Nancy. Mais le défunt venait de faire un séjour au pays annexé.
On ne signale pas d'autres cas dans la région d'ici à Paris.
En revanche, plusieurs décès se sont produits à Coblentz. C'est même pour cela que les manoeuvres des 8e et 16e corps allemands ont été contremandées.
La conclusion des faits rappelés ci-dessus est que, de la France et de l'Allemagne, le pays le plus contaminé est indéniablement l'Allemagne.
Par conséquent, si des deux l'un doit tenir la dragée haute à l'autre, c'est la France.
Mais la France, bonne bête, n'ose rien dire, n'ose pas «  refouler » les trains allemands, et ce sont les Allemands qui enjoignent aux trains français d'avoir à reculer.
C'est non sans humiliation que nous constatons, d'une part tant d'arrogance, d'autre part tant de... timidité

PETITES NOUVELLES RÉGIONALES
- Mme veuve L'hôte, demeurant à Blâmont, travaillait dans une maison du village, lorsqu'elle fut prévenue par sa petite fille qu'un individu avait fracturé la porte de son domicile. Mme L'hôte, en arrivant chez elle, aperçut son beau-frère, Charles L'hôte, journalier, qui fouillait les meubles. Se voyant découvert, le voleur prit la fuite, emportant un porte-monnaie contenant 0 fr. 80. Il y a environ un mois, le même individu a dérobé une pièce de 20 fr.
12 septembre 1892
Lunéville
Tribunal correctionnel. - Eugène Dubois, a, 29 ans, cultivateur à Amenoncourt, 50 fr. d'amende avec sursis pour coups volontaires. - [...] - Jules Courteaux, 50 ans, vannier à Fréménil, quatre mois de prison, pour outrage public à la pudeur.
13 septembre 1892
Mesures sanitaires
MM. les docteurs Netter et Thoinot, délégués du ministre de l'intérieur pour l'inspection des postes sanitaires de la frontière, de Delle à Dunkerque, ont visité, samedi, les installations de Pagny-sur-Moselle, Avricourt et Batilly. Ils ont assisté dans chacune de ces gares, en compagnie des fonctionnaires administratifs, à l'arrivée de train et ont pu se rendre compte du fonctionnement détaillé du service. Cet examen les a complètement satisfaits.
A Pagny se trouvaient, en même temps qu'eux, Mme la présidente du comité nancéien de l'Union des femmes de France et une des sociétaires, qui avaient tenu à venir procéder elles-mêmes au complet aménagement du lazaret construit près de cette gare et mis à leur disposition.
Après avoir pris livraison des objets mobiliers offerts par le comité, M. le secrétaire général de la préfecture a vivement félicité et remercié ces dames de leur généreuse initiative. M. le docteur Netter, au nom du ministre, s'est associé aux remerciements, ajoutant que, dès sa rentrée à Paris, il remettrait au président du conseil une liste des objets donnés.
Dimanche matin, MM. les docteurs Netter et Thoinot ont eu un nouvel entretien à la préfecture avec M. Alapetite. Ils ont bien voulu sur la pressante proposition de ce dernier autoriser l'adjonction permanente d'un docteur en médecine au personnel des quatre postes sanitaires de Longwy, Audun-le-Roman, Moncel et Xures. Dès aujourd'hui ces diverses stations seront organisées d'après le système adopté à Batilly et qui donne les résultats les plus satisfaisants.
Dorénavant, toutes les gares frontières du département seront donc surveillées, aussi étroitement que possible, sous le double contrôle d'un médecin et de la police (commissaire spécial, gendarmerie et douaniers). Enfin les wagons-fourgons demandés hier à la compagnie de l'Est seront transformés en lazaret et mis à la disposition du service médical pour servir le cas échéant à l'isolement des personnes suspectes.
17 septembre 1892
Un cholérique pour rire
On lit dans la Gazette de Sarrebourg :
«  Grand émoi un de ces derniers jours dans les gares françaises d'Igney-Avricourt, Emberménil et Lunéville. Un employé du chemin de fer venait d'être subitement atteint du choléra. Le sieur C..., ouvrier d'équipe à Emberménil, pris de violentes coliques, se tordait, se roulait à terre, vomissait, diarrhait, présentait en un mot tous les symptômes du choléra asiatique.
Immédiatement le chef de gare fait descendre les voyageurs d'un wagon du train pour Lunéville. Le wagon est isolé, on y installe, avec mille précautions, le malade à destination pour l'hôpital. Là, le docteur S..., après avoir palpé l'homme, lui dit : Voyons, mon ami, vous avez une indigestion? Ça se peut, fait l'autre piteusement, j'ai chipé (mangé) un lièvre à moi seul, et je l'ai fortement arrosé de
« ...nnick ».
Pendant ce temps, le wagon du prétendu cholérique était désinfecté à la gare de Lunéville ; les employés à ce destiné, se lavaient à l'eau phéniquée. Un médecin de la station d'Igney-Avricourt, mandé en toute hâte, débarquait à Emberménil, avec tous les appareils de désinfection pour purifier le logis, j'allais dire le gîte, du mangeur de lièvre à la sauce alcoolique. Ce soir même, le bonhomme remis de son indisposition, réintégrait son domicile largement nettoyé.
Vous dire ce qu'on en rit après une si grande peur... Tout est bien qui finit bien.
22 septembre 1892
Accidents de chemin de fer
L'Orient-express, venant d'Avricourt, a été tamponné, mercredi à onze heures du matin, à environ trois cent cinquante mètres de la gare de Lunéville. par un train de messageries venant de Nancy.
Un train de secours, demandé aussitôt de Nancy, est parti à une heure et demie de l'après midi. Les voyageurs de l'Orient-express sont revenus à Nancy par le train d'Epinal arrivant à 2 h. 10.
Le mécanicien d'une locomotive a été grièvement brûlé. Il n'y a pas d'autre accident de personnes. Deux wagons ont été brisés.

A la frontière
On écrit hier d'Igney-Avricourt au Lorrain :
«  La mesure qui a soulevé le plus de réclamations de la part des voyageurs est celle qui concerne lés fruits et légumes. Jusqu'aujourd'hui, rien ne passait, tout était impitoyablement enlevé, au grand désespoir des parents et surtout des enfants qui voyaient avec stupéfaction les agents de la douane leur prendre leurs provisions de bouche les plus appréciées.
«  Je suis heureux de pouvoir vous annoncer que depuis ce matin les mesures concernant les fruits sont singulièrement atténuées, et je suis heureux de pouvoir en informer vos lecteurs et lectrices par la voie de votre estimable journal. Dorénavant, ne pourront plus passer que les fruits et légumes qui poussent sous terre ou à la surface de la terre : pois, pommes de terre, salades, choux, haricots, ; etc., etc. - En revanche, peuvent passer les fruits qui poussent bien au-dessus du niveau du sol : houblon, raisins, pommes, poires, fruits, noix, etc., etc.
«  Rassurez-vous donc, lecteurs, les mesures sanitaires prises à Igney-Avricourt, ne sont en rien des mesures draconiennes. Vous rencontrerez bienveillance et aménité de la part des médecins du service sanitaire, et de leurs agents et sous-agents. Conclusion, continuez de voyager comme par le passé, et ne vous préoccupez en rien de ce que des personnes pessimistes pourront vous dire : votre correspondant est bien renseigné, il a vu de ses propres yeux le fonctionnement du poste sanitaire. »
29 septembre 1892
Déserteurs allemands
Mercredi matin, à la pointe du jour, quatre déserteurs du 11e régiment de uhlans brandebourgeois, en garnison à Sarrebourg (Lorrraine), ont franchi la frontière en uniforme, près de Blâmont, après avoir erré toute la nuit dans la campagne pour ne pas tomber dans les nombreuses embuscades de gendarmes et de douaniers allemands échelonnés le long de la frontière.
L'un d'eux, le nommé Bettbaum, s'est présenté affamé et harassé de fatigue à la gendarmerie de Blâmont où on l'a restauré et de là conduit devant le commissaire spécial de la gare d'Igney Avricourt à qui il a demandé à contracter un engagement de trois ans dans la légion étrangère Il a été dirigé sur Nancy. Les trois autres se sont mis à la recherche de travail.
Ce s jeunes gens ont déserté pour se soustraire au surmenage et aux mauvais traitements dont ils étaient l'objet de la part de leurs supérieurs.
30 septembre 1892
Domjevin
Société de tir du 41e territorial. - La quatrième et dernière séance a eu lieu dimanche dernier. Environ 150 tireurs y ont pris part ; les meilleurs résultats ont été obtenus (6 balles sur 6) par MM. Cannelle et Challoy, de Manonviller ; Roussel, Perette, Cherrier, Charron et Rizzi, de Bénaménil ; Munier, Bister et Friot, de Vého; Jeanjean, de Lunéville; Chatton, Barthélémy, Colon et Munier, de Domjevin.
Le concours aura lieu le dimanche 2 octobre, de huit heures du matin à six heures du soir; en cas de trop mauvais temps, la séance sera remise au dimanche suivant. La distribution des prix est fixée au dimanche 16 octobre.
1er octobre 1892
La reine Isabelle à Avricourt
On nous écrit d'Igney-Avricourt, le 30 septembre :
Une dépêche du ministère avait hier annoncé le passage, par l'Orient-Express, de la reine Isabelle II d'Espagne, venant de Munich. Ce matin, à 10 h. 52, l'Orient entre en gare portant la reine accompagnée de quatorze personnes et du duc de Castro-Torreno, grand maître de sa maison.
Avant l'arrivée au train, toutes les mesures avaient été réglées entre M. Pizot, sous-préfet de Lunéville, le service médical et la douane.
Aussitôt l'arrivée en gare, M. le sous-préfet présenté par M. le duc de Castro-Torreno souhaite à la reine la bienvenue sur le territoire français, au nom du gouvernement de la République. Sa majesté le remercie gracieusement.
Elle adresse également quelques mots au docteur Zimmermann qui vient inspecter le wagon et s'assurer de l'état sanitaire de toute la suite de Sa Majesté qui parait très touchée des attentions qu'on a pour elle. Dans l'intervalle, M. Pierre Laur, inspecteur des douanes, assisté de M. Dengler, médecin adjoint au poste, secrétaire, procèdent à la visite des bagages et du linge de corps.
Malgré ces formalités et le nombre inusité de voyageurs, au nombre de 60. le train n'a que fort peu de retard et quitte Avricourt à 11 h 1/2.
Tout s'est passé sans encombre et l'on a pu, grâce à l'adresse de tout le personnel, concilier les exigences du service sanitaire avec les exigences diplomatiques.
5 octobre 1892
PETITES NOUVELLES REGIONALES
Un commencement d'incendie, dont la cause paraît accidentelle, s'est déclaré, samedi, dans une chambre à four appartenant ç Mme veuve Lhuillier propriétaire à Leintrey. Les dégâts, couverts par l'assurance, sont évalués à 30 fr.
6 octobre 1892
A la frontière
On nous écrit d'Igney-Avricourt, le 1 octobre :
«  Je rentre à Nancy et j'étais de passage à Avricourt aujourd'hui. J'ai pu constater que le service sanitaire avait sa raison d'être et fonctionnait régulièrement.
«  J'avais, comme les autres voyageurs, passé dans la salle de visite. On m'avait, sur ma bonne mine, délivré une petite carte jaune où il était question de quinze jours de prison, lorsque tout à coup le bruit se répandit qu'un voyageur a une attaque de choléra.
«  Après information, le service médical a déclaré simplement suspect ce voyageur qui, après avoir vomi dans son compartiment, continuait à vomir sur le quai de la gare et se tordait en proie à de violentes coliques.
«  On enferma le pauvre diable au lazaret où tous les soins lui furent prodigués.
«  Ce malheureux, nommé Fuchs (m'a-t il semblé), disait venir de Strasbourg et être originaire de Paris qu'il a quitté il y a huit jours. Il a avoué au docteur être malade depuis nuit jours et sa maladie aurait débuté le lendemain de son départ de Paris.
«  J'ai interrogé les médecins du poste et les remercie de leur amabilité. Ils ne croient pas, malgré la provenance de l'individu, se trouver en présence d'un cholérique, mais ils déclarent se conformer aux règlements en le retenant comme suspect et disant que prudence est mère de sûreté. Espérons que nous ne nous trouvons pas en présence d'un cas comme celui de M. Tavernier. »

Blâmont
La femme Martin, de Blâmont vient de mettre fin à ses jours dans des circonstances dramatiques. Dans un accès de folie, et après son premier sommeil, elle a absorbé un verre de potasse caustique, pour échapper, a-t-elle dit, à la poursuite des gendarmes. Cette pauvre femme est morte au bout de vingt-quatre heures de violentes souffrances.
11 octobre 1892
ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
PUBLICATIONS DE MARIAGES
[...] Jean-Baptiste Siéler, surveillant des télégraphes à Blâmont, et Marie-Alphonsine Monzein, institutrice, rue Mably, 1.
21 octobre 1892
Bureaux télégraphiques
La création de bureaux télégraphiques est autorisée dans les communes d'Igney-Avricourt, Monçel-sur-Seille, Pagny-sur Moselle
25 octobre 1892
ETAT CIVIL QUOTIDIEN DE NANCY
Du lundi 24 octobre
[...] DÉCÈS
Eugène Perrin, 55 ans, Instituteur à Verdenal (Meurthe-et-Moselle), hôpital civil.
29 octobre 1892
Le poste sanitaire d'Avricourt
Nos lecteurs ont eu souvent l'occasion de lire dans nos colonnes des articles concernant les postes sanitaires établis à la frontière.
Aujourd'hui que l'épidémie paraît éteinte de tous côtés, que la rentrée des Facultés va rappeler à Nancy nos dévoués jeunes gens, nous croyons devoir attirer l'attention sur les services qu'ils ont rendus en acceptant cette mission toute de dévouement, comme le disait M. le secrétaire général dans les lettres de service remises à nos étudiants des postes sanitaires.
Tous ont bien mérité la reconnaissance publique ; tous ont rivalisé de zèle et d'activité dans l'exercice de ses fonctions où il fallait ménager habilement les intérêts des compagnies de chemins de fer, les susceptibilités des voyageurs et les exigences du service.
Nous avons eu l'occasion de nous trouver avec un des médecins-adjoints du service sanitaire d'Avricourt qui a bien voulu nous communiquer quelques renseignements sur la statistique du poste.
Depuis le 1er septembre, 16,000 voyageurs sont entrés par Igney-Avricourt, c'est-à-dire que par jour 280 voyageurs en moyenne ont été soumis à un interrogatoire et à un examen médical. Sur ce nombre, 5,200 ont reçu des passeports sanitaires, soit parce que leur santé laissait à désirer, soit parce qu'ils venaient de pays contaminés. Les 10,000 restant étaient des habitants des provinces annexées ou bien encore des Français ayant passé leurs vacances en Alsace. A ceux-là, après interrogatoire, on délivrait un laisser-passer, petit morceau de carton portant en grosses lettres le mot laisser-passer et la signature du directeur du poste.
En sortant de la salle de visite le voyageur montrait patte blanche, c'est-à-dire son laisser-passer au douanier de planton et l'on procédait a la visite des bagages. Nous croyons qu'on recherchait moins la contrebande que les microbes, car le moindre objet de lingerie paraissant avoir été porté était impitoyablement confisqué et n'était rendu à son propriétaire qu'après avoir été passé à l'étuve. Le nombre des microbes tués a dû être considérable à en juger par le nombre de colis désinfectés qui se monte à 2,500. Tel était le service que faisaient nos jeunes médecins, sous les armes le matin de bonne heure et le soir fort tard.
Malgré les fatigues de ce service tous ont préféré se dévouer à l'intérêt général que de s'abandonner au doux farniente des vacances.
Et maintenant voilà les vacances terminées et tandis que beaucoup de leurs camarades se sont longuement reposés des travaux de l'année nos futurs médecins, adjoints aux postes sanitaires, vont reprendre le chemin de l'hôpital et de la Faculté, gardant de ces deux mois passés au travail, le souvenir et la satisfaction du devoir accompli.
Ne pourrait-on les en récompenser ?
31 octobre 1892
Lunéville
Tribunal correctionnel. - [...] Jules Lhuillier,45 ans, manoeuvre à Leintrey, huit jours de prison et 16 fr. d'amende, pour violation de domicile.
1er novembre 1892
Les postes sanitaires
On nous écrit d'Avricourt :
«  Les postes sanitaires qui devaient, suivant toute prévision, être supprimés le 1er novembre continueront a fonctionner jusqu'au 15 Le choléra vient d'éclater à Vienne et c'est en raison de ce nouveau foyer épidemique que des mesures sanitaires continuent à être prises. Nous croyons savoir cependant que le poste d'Avricourt seul continuera son service et que les autres seront, suivant toute probabilité supprimés demain. Cette mesure est justifiée par ce fait que trois trains sur sept qui entrent en France, par Igney-Avricourt, arrivent directement d'Autriche. »
6 novembre 1892
Nominations ecclésiastiques
Ont été nommés : [...] curé d'Emberménil. M. l'abbé Masson, précédemment vicaire à la paroisse Saint-Jacques à Lunéville ;
11 novembre 1892
Chemins de fer de l'Est
Voici les actes de probité accomplis par les agents de la compagnie pendant le mois de septembre 1892 :
[...] Le chef-surveillant Hiebler, d'Igney-Avricourt, a trouvé, dans la salle de visite de la douane, une pièce de 10 lr., dont il a fait le dépôt.
15 novembre 1892
Blâmont
M. Barbaro, vigneron à Blâmont, habite une petite maison située dans les vignes au lieu dit : «  Devant le bois de Nion ». En rentrant chez lui, après une absence d'un jour, il constata qu'un malfaiteur avait tenté de fracturer la porte d'entrée avec deux pioches et une bêche, puis avait pénétré chez lui en escaladant, à l'aide d'une échelle, la fenêtre du grenier et avait dérobé différents effets d'habillement, estimés 85 fr.
L'auteur de ce vol qui est inconnu a dérobé dans les loges des vignes les outils ayant servi à son effraction.
18 novembre 1892
Blâmont
Un malfaiteur, resté inconnu, a pénétré dans le logement de M. Noëbel, retraité à Baccarat, et y a dérobé une somme de 83 fr. placée dans le tiroir du bureau.
20 novembre 1892
Nominations ecclésiastiques
M. l'abbé Lebon, curé de Vého, est nommé curé de Malleloy.
21 novembre 1892
Igney-Avricourt
Mme Marie Dürr, femme de M. Sidel, chef d'équipe à la gare d'Igney-Avricourt, en ouvrant son armoire constata la disparition de deux livrets de caisse d'épargne au nom de ses enfants et sur lesquels était portée une somme de 4,000 fr.
Mme Sidel, convaincue qu'un nommé Stein était l'auteur du vol, se rendit aussitôt à Lunéville et apprit des employés de la caisse d'épargne qu'en effet, dans la matinée, un individu, dont le signalement répondait bien à celui du nommé Stein, s'était présenté, porteur de deux livrets - qu'on montra à la pauvre femme - au nom des enfants Sidel et avait touché 4,100 fr. en signant du nom de leur père.
La femme Sidel n'eut d'autre ressource que d'aller porter plainte à la gendarmerie qui ouvrit une enquête. Mais le voleur, qui est sujet allemand, s'était empressé de passer la frontière.
25 novembre 1892
PETITES NOUVELLES REGIONALES
- M. Schwartz, manoeuvre à Vého, a été victime d'un vol de plusieurs sacs de pommes de terre qu'il avait laissés dans les champs. On soupçonne comme auteur de ce vol un habitant de la commune.
26 novembre 1892
Leintrey
M. Jacques, maréchal-ferrant, revenait vers sept heures du soir de Blâmont. A environ un kilomètre de Leintrey, il fit la rencontre de deux individus qui s'approchèrent de lui, lui demandèrent : «  La bourse ou la vie », puis le frappèrent de nombreux coups de pieds et le renversèrent sur le sol. M. Jacques, qui était armé d'un bâton, se releva et se défendit avec énergie. Il réussit à mettre ses agresseurs en fuite.
La gendarmerie d'Igney-Avricourt a ouvert une enquête.
9 décembre 1892
PETITES NOUVELLES RÉGIONALES
- La gendarmerie d'Igney-Avricourt a arrêté, en flagrant délit de vagabondage, la nommée Berthe Piquet, âgée de 26 ans.
13 décembre 1892
Vého
Le corps de M. Jean-Baptiste Védova, âgé de 55 ans, ouvrier terrassier, sans domicile fixe, a été trouvé sur le chemin vicinal n° 6, de Leintrey à Vého.
Aucune trace de lutte n'a été relevée autour et du corps, qui ne portait pas de blessure. Cet individu avait été vu la veille, vers quatre heures du soir, par le cantonnier, qui lui avait indiqué le chemin à suivre pour se rendre au fort de Manonviller. Les papiers trou vés sur lui ont permis d'établir qu'il était originaire d'Aviano (Italie), et qu'il venait du Hanovre.
14 décembre 1892
Similitude de noms
M. Hertz, de Blâmont, dont un fils est lieutenant d'infanterie à Nancy, nous prie de faire savoir qu'il n'a rien de commun ni comme parenté ni comme origine, avec M. Cornélius Herz et non Hertz, comme on l'écrit communément, médecin américain mêlé aux affaires du Panama.
19 décembre 1892
Blâmont
On nous écrit ;
«  Vendredi, vers cinq heures du soir, un individu s'introduisait dans le domicile du docteur Hanriot et y dérobait un manteau en fourrures et une canne. Muni de ces deux objets, le voleur prit la fuite. M. Auguste Mathieu, jardinier, ayant vu le fuyard en loques portant sur le bras un manteau de prix arrêta l'individu et voulut le remettre à un gendarme qui lui répondit qu'il n'était pas de service. Il nous semble cependant que quand on requerrait la force publique dans un cas urgent, elle devait toujours marcher ; que le jeune gendarme en question veuille bien en prendre note. »

Frémonville
On nous écrit :
«  Je me rendais vendredi au marché de Blâmont en voiture, quel ne fut pas mon désappointement de trouver une route complètement empierrée sur une distance de trois kilomètres et demi sur quatre. Je cite cette route, je pourrais dire que tous les chemins vicinaux du département en sont là.
«  Il serait donc bien coûteux d'avoir un cylindre par agent voyer cantonal ? Nos voisins de l'autre côté de la frontière en ont bien et je prétends que nos fonds départementaux sont aussi élevés que les leurs, et d'ailleurs leur système d'empierrement est plus facile pour le voyageur. Ils mettent un kilomètre d'empierrement et un kilomètre sans être empierré, ainsi de suite, de sorte que leur empierrement se renouvelle tous les deux ans et ils ont d'excellents chemins. Il pourrait en être ainsi chez nous. »
21 décembre 1892
Autrepierre
Le corps de M. Joseph Peitz, âgé de 73 ans, a été trouvé dans le bois d'Amenoncourt, au lieu dit «  le Bambois », par ses petits-enfants qui s étaient mis à sa recherche.
M. Peitz avait quitté Autrepierre pour se rendre à Amenoncourt. C'est en retournant à son domicile qu'il s'est égaré et que, surpris par le froid, il aura été atteint d'une congestion qui a amené la mort.
25 décembre 1892
Nomination ecclésiastique
M. l'abbé Mathieu, précédemment curé de Leintrey, a été nommé curé d'Aingeray.
 

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