24 janvier 1941
LUNÉVILLE
Au tribunal militaire de la Feldkommandantur
A sa dernière audience, le tribunal militaire de la
Feldkommandantur n° 591 a jugé deux cultivateurs de
l'arrondissement de Lunéville, poursuivis pour détention d'armes
à feu et braconnage.
L'un, M. Dieulin Paul, de Xousse, a été condamné à un an et un
mois de réclusion. L'autre, M. Coqueron Robert, de Vaucourt, à
deux mois et trois semaines de prison.
La prison préventive a été déduite des deux peines.
Les deux prévenus étaient défendus par Me Louis Kappler. 31 janvier 1941
REPAIX
Libéralité. - Une quête faite au mariage Mathis-Munier a produit
72 francs, versés à la Caisse de l'Ecole.
Merci aux donateurs et voeux aux jeunes époux.
Secours national. - La quête faite dans le village a produit 775
francs. Merci aux donateurs et aux quêteurs. 17 février 1941
LES DEUX CIREY
Presque toujours, quand on parle du séjour de Voltaire à Cirey,
on croit qu'il s'agit de notre Cirey de l'arrondissement de
Lunéville, Cirey-sur-Vezouze C'est une erreur.
Il s'agit d'un Cirey de Champagne, Cirey-sur-Blaise.
C'est au château de Cirey-sur-Blaise, propriété du marquis du
Châtelet, que Voltaire vint, en compagnie de la marquise, passer
quatre années qu'il consacra au travail, avec méditations
philosophiques, et aussi à l'amour, le mari de la marquise étant
aux armées et ne sollicitant jamais de permissions de détente.
Cet homme de bien n'attachait à l'honneur conjugal qu'une
importance toute secondaire.
Toutefois, et c'est de cela que naquit la confusion, Voltaire
séjourna également, pendant quelques mois, à Cirey-sur-Vezouze,
les du Châtelet étant seigneurs de Cirey.
Leur ancien château y existe toujours. C'est une demeure
seigneuriale du XVIIe siècle, remaniée en 1737 : un corps de
logis, flanqué de deux ailes peu saillantes, sans ornements
autres que ceux des fenêtres des ailes et celui de la porte
d'entrée, qui garde les armes des du Châtelet.
Si l'on en croit les notes de Nicolas Pacatte, receveur de la
baronnie de Cirey, de 1746 jusqu'à la Révolution, c'est durant
le court séjour que Voltaire fit dans ce château que se réalisa
l'idée d'établir des forges à Cirey :
« Au cours d'une promenade dans les forêts de montagne de M. du
Châtelet, qui s'était plaint du rendement médiocre de ses bois,
Voltaire, frappant du pied le sol, s'écria : « Nous marchons
sinon sur de l'or, du moins sur du fer ; il y a du minerai de
fer dans toutes ces montagnes ; il faut établir des forges à
Cirey et vous brûlerez ainsi votre bois que vous ne trouvez pas
à vendre... » M. le marquis s'est décidé à construire quatre
hauts fourneaux de forges, mais comme il n'avait pas beaucoup
d'argent disponible, il a proposé à MM. Mique et Brodt de
s'associer à lui pour les usines à construire...
C'est en 1762 que La Forge posséda ses organismes : ses roues
hydrauliques, quatre soufflets, des marteaux. La force
hydraulique était fournie par l'étang que formait et que forme
encore le ruisseau de Châtillon, et au-dessous duquel se
trouvait l'usine. Les eaux de la rivière du Val, amenées par un
aqueduc souterrain, actionnaient un bocard qui pilait les
crasses et quant au minerai nécessaire, on l'extrayait du
territoire de Hattigny, situé à 8 kilomètres de Cirey.
En l'an VIII, soit par pénurie de minerai, soit pour une autre
cause inconnue, le haut fourneau et les forges s'arrêtèrent,
alors que leur avaient été adjointes une papeterie et une
verrerie.
Comme on le voit, si le Cirey dont il est si souvent question
dans les déplacements de Voltaire et de la marquise est bien
Cirey-sur-Blaise, en Champagne, notre Cirey de Lorraine a
abrité, lui aussi, pendant quelques mois, les effusions
littéraires, philosophiques et sentimentales de Marie-François
Arouet et de sa « divine amie ».
LEINTREY
L'anesthésie. - Mme veuve D ... demeurant à Leintrey, a fait
l'objet d'un procès-verbal pour infraction aux arrêtés
préfectoraux des 16 et 29 octobre 1940. Elle a fait abattre deux
porcs sans employer l'appareil d'anesthésie obligatoire 1er mars 1941
VERDENAL
Libéralité. - Une quête faite au mariage Renard-Jacquot a
produit 300 francs, moitié pour le monument aux morts et moitié
pour la caisse des écoles. Remerciements et voeux aux époux. 3 mars 1941
AVRICOURT
Vol de charbon. - Mlle Ginz Marie, receveuse des Postes par
intérim, a porté plainte contre inconnu pour vol de 150 kilos de
charbon entreposé dans la cave de l'immeuble de la Poste. Ce
charbon était la propriété de l'administration des P.T.T. qui
subit un préjudice de 70 francs environ. Une enquête est
ouverte. 4 avril 1941
Les débris humains découverts à Saint-Rémy aux-Bois seraient
ceux d'un fromager de Mignéville
Lunéville, 3 avril. - (De notre rédaction) :
Le 30 mars, « L'Echo de Nancy » relatait la découverte
d'ossements humains à proximité de la ferme de Mattecourt,
commune de Saint-Rémy-aux-Bois. Après avoir lu notre
information. M. Cadix, maire de Mignéville, fit part de la
macabre découverte à Mme Jules Rousselet, qui était sans
nouvelles de son mari depuis le 16 juin 1940.
Mme Rousselet se rendit immédiatement à la ferme de Mattecourt,
où elle reconnut les lambeaux du pantalon de son mari. D'autre
part, une fille du fermier, Mlle Clotilde Houppert a qui fut
présentée une photographie de M. Rousselet, identifia
immédiatement celui-ci. C'était bien l'homme qui était venu à la
ferme et avait été, ensuite, aperçu rôdant dans ses environs
immédiats. Il est maintenant hors de doute que les débris
humains sont ceux de M. Rousselet, âgé de 47 ans, fromager à
Mignéville.
Celui-ci, quand il vint à la ferme de Mattecourt, donnait
nettement l'impression de ne plus jouir de son équilibre mental.
Les funèbres restes ont été inhumés dans le cimetière de
Saint-Rémy-aux-Bois 19 avril 1941
Fraude alimentaire. - Mme Jédor, née Saunier Cécile, 36 ans,
cultivatrice à Nonhigny, est poursuivie sous l'inculpation de
fraude alimentaire.
Le 23 mars dernier, un inspecteur des fraudes, M. Tailhades,
effectuait un prélèvement sur un bidon de quinze litres de lait
que Mme Jédor venait de vendre à M. Rouyer, de Harbouey, son
acheteur habituel. L'inspecteur constata que le bidon de quinze
litres ne contenait en réalité que quatorze litres de lait.
La prévenue, ayant reconnu le fait qui lui est reproché,
s'entend condamner à huit jours de prison avec sursis et 50 fr.
d'amende. Le tribunal ordonne l'affichage du jugement à la porte
du domicile de la condamnée, et à la porte de la mairie de
Nonhigny, pendant sept jours. Il ordonne en outre l'insertion du
jugement dans un journal local 9 mai 1941
A Nonhigny, un jeune homme de 17 ans est trouvé tué dans un
hangar
Lunéville, le 8 mai. - Le 3 mai, dans la soirée, un jeune homme
de 17 ans, L'Hote Juste, a été trouvé mort dans un atelier
attenant à un hangar où ses parents engrangent leurs récoltes.
Sur le sol, a côté du cadavre, se trouvait un fusil en partie
démonté. Dans la culasse de l'arme, on découvrit une douille de
cartouche vide.
La gendarmerie et M. le docteur Thomas se sont rendus sur les
lieux et ont procédé aux constatations d'usage. Tout permet de
supposer qu'il s'agit d'un déplorable accident. En procédant au
démontage du fusil, le malheureux garçon aura été tué par une
balle restée dans le canon. 17 mai 1941
DOMÈVRE-SUR-VEZOUZE
Attention à l'heure. - Cinq consommateurs, qui se trouvaient
après l'heure réglementaire dans le débit tenu par Mme veuve
Pinon, ont été verbalisés. La débitante a également fait l'objet
d'un procès-verbal pour fermeture tardive de son établissement.
GOGNEY
Surveillez vos vélos. - M. Schmitt Aloïse, cultivateur à Gogney,
a déposé une plainte contre inconnu pour vol de sa bicyclette
Une enquête est ouverte. 20 mai 1941
HERBEVILLER
Le râtelier qui disparait. - Mme Schertz Jeanne, cultivatrice à
Herbéviller, a déposé une plainte pour vol d'un râtelier à
moutons qui se trouvait à proximité de sa bergerie. Enquête.
OGÉVILLER
Bicyclettes dérobées. - Michel, demeurant à Ogéviller, se
présentait à la gare de L.B.B. pour prendre possession de trois
bicyclettes expédiées à son nom, disait-il, de Bénaménil. La
receveuse de la gare, Mme Thomas, ne possédant aucune pièce
justificative pour la livraison, refusa de les donner mais le
quidam passa outre et, profitant d'un moment opportun, s'empara
des trois machines. La gendarmerie vient de procéder à une
enquête à la suite d'une plainte déposée contre Michel par M.
Hilpert, chef de service à la compagnie du L.B.B. 31 mai 1941
DOMJEVIN
Pour les prisonniers de guerre. - Un comité communal a été
constitué dimanche 25 mai, sous la présidence de M. Brégeard
Emile, maire Une quête faite à cette occasion par quatre jeunes
filles du pays a rapporté 1.975 francs. Merci aux généreux
donateurs. 26 juin 1941
BLAMONT
Camouflez, s.v.p - Les gendarmes en tournée de communes à
Ogéviller, Domèvre-sur-Vezouze et Herbéviller, ont relevé
plusieurs contraventions pour non camouflage de lumière,
contraventions ayant, fait l'objet de procès-verbaux.
Fréquentation scolaire. - Un élève a fait l'objet d'une enquête
pour non fréquentation scolaire.
Société des pêcheurs à la ligne. - La Société des pêcheurs à la
ligne de Blâmont invite ses membres à se faire inscrire, chez
ses correspondants habituels de Cirey. Val-et-Châtillon, Domèvre-sur-Vezouse
et, particulièrement chez M. Bertrand, coiffeur, Grande-Rue, à
Blâmont, en vue d'obtenir le renouvellement des cartes de
sociétaires dont la cotisation reste fixée au même taux.
Elle les informe également que le lot des Anciens établissements
Bechmann, à Val-et-Châtillon, lui a été concédé et que celui
allant du pont de Domèvre au moulin de Saint-Martin a été
provisoirement loué à des particuliers, jusqu'au 31 décembre de
cette année, la Société se réservant de faire valoir ses droits
entre-temps et à l'expiration de cette date.
Elle rappelle, en outre, que la réserve de pêche est fixée, dans
toute la traversée de Blâmont, depuis le pont des Capucins
jusqu'à la jonction avec la Voise.
Les sociétaires doivent donc très rapidement se regrouper en vue
de permettre à la Société de prendre les mesures nécessaires
pour une nouvelle location des lots. Plus les sociétaires seront
nombreux, plus la Société arrivera à louer la totalité des lots
pour assurer sa jonction sur la Vezouse avec la Carache. 14 août 1941
AVRICOURT
Qui a pris le vélo ? - M. Pivi Amédée, maçon, demeurant à
Plainfains (Vosges) a porté plainte contre inconnu pour vol de
sa bicyclette déposée devant le café Vion à Avricourt.
GOGNEY
Vol d'argenterie. - Mme Dieudonné, débitante à Gogney, a
constaté, ces jours derniers, que des objets d argenterie
remisés dans une chambre de son habitation étaient disparus. La
débitante, qui subit un préjudice de 350 francs, a déposé une
plainte à la gendarmerie en lui faisant part de ses soupçons. 23 août 1941
INTERDICTION DE L'EXERCICE DE LA MEDECINE
Par décision de M. le Préfet de Meurthe-et-Moselle, en date du
19 août 1941, il a été enjoint au docteur Segall, de nationalité
roumaine, domicilié à Ogéviller, de cesser immédiatement toute
activité médicale sur le territoire du département de
Meurthe-et-Moselle. 11 septembre 1941
DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Don. - Une quête faite au mariage Schrirrer-Marchal en faveur
des prisonniers de guerre a produit 88 francs.
Merci et meilleurs voeux aux jeunes époux 29 septembre 1941
NONHIGNY
Matériel enlevé. - M. Conchon René, entrepreneur en bâtiments,
demeurant à Nancy, possédait du matériel de toute sorte laissé
dans un hangar par son père à la fin de la reconstruction du
village, en partie détruit pendant la guerre de 1914-1918. Or,
ces jours derniers, un ouvrier de l'entreprise Hurion, de Cirey,
a été surpris dans le hangar au moment où il se préparait à
enlever du matériel pour le transporter dans un chantier en
construction situé à proximité. L'ouvrier a déclaré qu'il avait
agi d'après l'ordre de son patron, M. Conchon, qui a été déjà
victime de vols antérieurs, a déposé une plainte pour un
préjudice de 15.000 fr. Enquête. 9 octobre 1941
A AVRICOURT. - M. Koffolt Marcel trouve une bicyclette et la
dépose à la gendarmerie.
A GOGNEY - Un supplément d'enquête a été effectué au sujet d'un
vol d'argenterie commis au préjudice de Mme Dieudonné. 13 octobre 1941
AVRICOURT. -. Plainte de M. Rietsch, entrepreneur, pour bris
d'une grille de clôture à une maison lui appartenant.
AMENONCOURT. - Plainte de M. Ackermann Albert contre plusieurs
ouvriers occupés au déblaiement de maisons sinistrées, pour vol
de raisins.
BLAMONT, - Procès-verbal à une habitante de Blâmont pour défaut
de lumière à sa bicyclette.
FRÉMONVILLE. - M. Brenu Louis, demeurant à Frémonville, a été
verbalisé pour vente de marchandises contingentées sans
autorisation.
LEINTREY. - Plainte de Mme Traxel pour vol de trois coqs.
Enquête. 27 octobre 1941
Domèvre-sur-Vezouze. - M Claude Joseph, pour vol de lapins, a
déposé une plainte. 13 octobre 1941
LEINTREY. - Plainte de Mme Traxel pour vol de trois coqs.
Enquête.
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