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Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

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L'Echo de Nancy

- 1941 -



3 janvier 1941
BLAMONT
Défendu. - Pour avoir servi de l'alcool à un mineur, Mme P. L., débitante à Blâmont, a fait l'objet d'un procès-verbal.


8 janvier 1941
FREMONVILLE
Station du chemin de fer d'Avricourt à Cirey, ce grand et beau village est bâti à proximité de la Vezouze, dans un site charmant, qui ouvre sur les Vosges une perspective étendue.
Frémonville est distant de Blâmont de trois kilomètres.
Le plus ancien des titres des archives concernant cette commune date du XIIe siècle. L'abbaye de Saint-Remy, de Lunéville possédait des biens à Frémonville; du XIIe au XVe siècles, à la suite des guerres qui désolaient le pays, l'église du village fut, à trois reprises, ruinée par l'incendie. On peut en induire que les maisons et le château ont subi le même sort.
Les enfants, ainsi que les habitants, devaient le guet à la tour du château. En 1710, la communauté ne comptait aue trente habitants. Le village avait été, en effet, dévasté au XVIIe siècle; la dévastation fut telle que, vraisemblablement, la position du village dut être changée.
Grosse nous dit que, le long de la route qui va rejoindre celle de Sarrebourg, on apercevait de son temps (1836) quelques traces de fondations anciennes et que, dans les champs, on avait trouvé des médailles, des pièces de monnaie, des fragments d'armes et de vases antiques.
En creusant les fondations de la nouvelle église, en 1828, on mit à découvert une tombe, faite d'une seule taille, creusée en forme d'auge, ménageant une cavité pour la tête du mort. Cette tombe, analogue à celles trouvées dans l'ancienne abbaye de la Haute-Seille, avait paru appartenir à quelque seigneur de Frémonville, vassal du comte de Blâmont.
Au XIXe siècle. Frémonville était un village considérable du canton et comptait 755 habitants., Il possédait alors un moulin à grains, une tuilerie, qui passait pour une des meilleures du pays (on en voit encore les restes à l'entrée du village): des industriels de Blâmont y possédaient des métiers de calicot; on extrayait, près du village, de la pierre à bâtir; on y faisait de la chaux; on avait tenté d'y extraire de la tourbe. La commune respirait l'aisance; l'activité y régnait.
La guerre de 1914-1918 n'a point atteint Frémonville. Son église, qui a été rebâtie en 1828, pour la quatrième fois, est un grand et bel édifice lorrain.
Du château-fort médiéval, avec tour, on avait conservé l'aile du bâtiment la plus curieuse. Elle est toujours telle et habitée. La tourelle, qu'on remarque sur sa façade, a été ultérieurement ajoutée.
A l'entrée du village, vers Blâmont, se trouve une intéressante chapelle, dite «  Chapelle des Tuileries », de style ogival.

15 janvier 1941
BLAMONT Surveillez Vos chevaux. - M. Valentin Jacquot, demeurant à Blàmont, a fait l'objet d'un procès-verbal pour abandon d'attelage sur la voie publique.

19 janvier 1941
BLAMONT
Camouflez. - Trois habitants de Badonviller ont fait l'objet d'un procès-verbal chacun pour infraction au décret du 4 septembre dernier, relatif à la défense passive.

24 janvier 1941
LUNÉVILLE
Au tribunal militaire de la Feldkommandantur
A sa dernière audience, le tribunal militaire de la Feldkommandantur n° 591 a jugé deux cultivateurs de l'arrondissement de Lunéville, poursuivis pour détention d'armes à feu et braconnage.
L'un, M. Dieulin Paul, de Xousse, a été condamné à un an et un mois de réclusion. L'autre, M. Coqueron Robert, de Vaucourt, à deux mois et trois semaines de prison.
La prison préventive a été déduite des deux peines.
Les deux prévenus étaient défendus par Me Louis Kappler.

25 janvier 1941
BLAMONT
Le code. - Trois cyclistes, qui circulaient sur des bicyclettes non éclairées, ont fait chacun l'objet d'un procès-verbal.


28 janvier 1941
Pour avoir des nouvelles des coloniaux et des marins
Mme Baptiste Bouvard, à Gogney, par Blâmont, nous écrit :
«  J'ai déjà eu recours à votre obligeance, il y a quatre mois.
Je vous disais à ce moment que j'étais sans nouvelles, depuis le 12 juin, de mon mari, Baptiste Louis, matelot-radio à bord du croiseur «  La Motte-Picquet ».
«  Vous m'avez répondu que vous pensiez que j'aurais sans doute des nouvelles dès que les relations postales seraient rétablies entre les deux zones. Il n'en est rien.
Aujourd'hui, tout le monde sait par la force des choses que le «  La Motte-Picquet » existe encore et où il est.
Je viens donc vous demander s'il n'est pas possible, par la voie de votre journal, de proposer à qui de droit d'organiser quelque chose pour que les familles reçoivent des nouvelles de ces marins et soldats des colonies qui continuent à servir leur patrie et qui sont encore au danger.
Ne pourrait-on organiser, à défaut d'un service postal, une émission par radio, comme on le fait pour les prisonniers et rapatriés ? »


31 janvier 1941
REPAIX
Libéralité. - Une quête faite au mariage Mathis-Munier a produit 72 francs, versés à la Caisse de l'Ecole.
Merci aux donateurs et voeux aux jeunes époux.
Secours national. - La quête faite dans le village a produit 775 francs. Merci aux donateurs et aux quêteurs.

17 février 1941
LES DEUX CIREY
Presque toujours, quand on parle du séjour de Voltaire à Cirey, on croit qu'il s'agit de notre Cirey de l'arrondissement de Lunéville, Cirey-sur-Vezouze C'est une erreur.
Il s'agit d'un Cirey de Champagne, Cirey-sur-Blaise.
C'est au château de Cirey-sur-Blaise, propriété du marquis du Châtelet, que Voltaire vint, en compagnie de la marquise, passer quatre années qu'il consacra au travail, avec méditations philosophiques, et aussi à l'amour, le mari de la marquise étant aux armées et ne sollicitant jamais de permissions de détente. Cet homme de bien n'attachait à l'honneur conjugal qu'une importance toute secondaire.
Toutefois, et c'est de cela que naquit la confusion, Voltaire séjourna également, pendant quelques mois, à Cirey-sur-Vezouze, les du Châtelet étant seigneurs de Cirey.
Leur ancien château y existe toujours. C'est une demeure seigneuriale du XVIIe siècle, remaniée en 1737 : un corps de logis, flanqué de deux ailes peu saillantes, sans ornements autres que ceux des fenêtres des ailes et celui de la porte d'entrée, qui garde les armes des du Châtelet.
Si l'on en croit les notes de Nicolas Pacatte, receveur de la baronnie de Cirey, de 1746 jusqu'à la Révolution, c'est durant le court séjour que Voltaire fit dans ce château que se réalisa l'idée d'établir des forges à Cirey :
«  Au cours d'une promenade dans les forêts de montagne de M. du Châtelet, qui s'était plaint du rendement médiocre de ses bois, Voltaire, frappant du pied le sol, s'écria : «  Nous marchons sinon sur de l'or, du moins sur du fer ; il y a du minerai de fer dans toutes ces montagnes ; il faut établir des forges à Cirey et vous brûlerez ainsi votre bois que vous ne trouvez pas à vendre... » M. le marquis s'est décidé à construire quatre hauts fourneaux de forges, mais comme il n'avait pas beaucoup d'argent disponible, il a proposé à MM. Mique et Brodt de s'associer à lui pour les usines à construire...
C'est en 1762 que La Forge posséda ses organismes : ses roues hydrauliques, quatre soufflets, des marteaux. La force hydraulique était fournie par l'étang que formait et que forme encore le ruisseau de Châtillon, et au-dessous duquel se trouvait l'usine. Les eaux de la rivière du Val, amenées par un aqueduc souterrain, actionnaient un bocard qui pilait les crasses et quant au minerai nécessaire, on l'extrayait du territoire de Hattigny, situé à 8 kilomètres de Cirey.
En l'an VIII, soit par pénurie de minerai, soit pour une autre cause inconnue, le haut fourneau et les forges s'arrêtèrent, alors que leur avaient été adjointes une papeterie et une verrerie.
Comme on le voit, si le Cirey dont il est si souvent question dans les déplacements de Voltaire et de la marquise est bien Cirey-sur-Blaise, en Champagne, notre Cirey de Lorraine a abrité, lui aussi, pendant quelques mois, les effusions littéraires, philosophiques et sentimentales de Marie-François Arouet et de sa «  divine amie ».

LEINTREY
L'anesthésie. - Mme veuve D ... demeurant à Leintrey, a fait l'objet d'un procès-verbal pour infraction aux arrêtés préfectoraux des 16 et 29 octobre 1940. Elle a fait abattre deux porcs sans employer l'appareil d'anesthésie obligatoire

23 février 1941
BLAMONT
Ne vendez pas au-dessus de la taxe. - Mme Marie Toubhans, épicière, à Blâmont, a fait l'objet d'un procès-verbal pour hausse illicite sur les oranges et les poireaux.

27 février 1941
BLAMONT
Extension de commerce. - Une commerçante de Blâmont a fait l'objet d'une enquête au sujet d'une extension de son commerce Le résultat a été transmis à M. le procureur de la République à Nancy.


1er mars 1941
VERDENAL
Libéralité. - Une quête faite au mariage Renard-Jacquot a produit 300 francs, moitié pour le monument aux morts et moitié pour la caisse des écoles. Remerciements et voeux aux époux.

3 mars 1941
AVRICOURT
Vol de charbon. - Mlle Ginz Marie, receveuse des Postes par intérim, a porté plainte contre inconnu pour vol de 150 kilos de charbon entreposé dans la cave de l'immeuble de la Poste. Ce charbon était la propriété de l'administration des P.T.T. qui subit un préjudice de 70 francs environ. Une enquête est ouverte.

24 mars 1941
FRÊMÉNIL
Tout proche d'Ogéviller, bâti près de la Vezouze, Fréménil est l'une de nos localités les plus intéressantes au point de vue archéologique et artistique- Station de la ligne Lunéville - Blâmont - Badonviller, Fréménil est situé à 12 kilomètres de Blâmont et à 18 de Lunéville
Encore que l'on soit assez pauvres de documents sur ce village, on sait que celui-ci dépendait de l'évêché de Metz. Grosse a avancé qu'il ne fut d'abord qu'un hameau, composé de quelques habitations de fermiers, qui s'étaient placés sous la protection des Templiers de Domjevin.
Nombre de ses maisons sont relativement anciennes; leur construction remonte aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Pendant la guerre de 1914-1918 le village a peu souffert, et cependant, c'est sur son territoire que l'on trouve la réunion la plus curieuse dès constructions blindée; que la guerre a laissées dans notre région.
Près de la route d'Ogéviller à Fréménil, à droite, en venant du premier de ces- villages, on remarque un très grand abri.
Plus près du village, à droite du même chemin, se trouvent deux chambres de mitrailleuses, cubiques, construites en béton de ciment, vastes, hautes de cinq à six mètres, larges d'autant, réunies par une galerie de dix mètres de longueur. Dans les deux chambres se retrouvent les supports cimentés des mitrailleuses Leurs meurtrières sont dirigées vers le nord, du côté de Blémerey,
Sur la route de Fréménil à Domjevin un autre fortin, peu élevé au-dessus du niveau du sol, long d'une dizaine de mètres, a ses meurtrières ménagées au ras du sol et dirigées également vers le nord.
L'église a une tour à étages, un clocher à quatre pans, trapu. Son maître-autel est surmonté d'un retable et d'un tabernacle en bois sculpté doré des plus remarquables. Il a été, dit-on, donné à cette église par Stanislas.
La chaire est merveilleuse; c'est un modèle de menuiserie artistique du XVIIIe siècle. La caisse aux parois en bossage, ornées de figures taillées en plein bois, est imposante Le «  ciel » est surmonté d'un ange, soutenant d'une main une Table de la Loi et désignant de l'autre les cieux, espoir et récompense de ceux qui se soumettent à ses règles.
L'ancien cimetière de Fréménil, qui entourait l'église, est dégarni de tombes. Contre son mur, en bordure de la route, on remarque une grande croix de pierre, sur le soubassement de laquelle s'appuie une Pieta.
On remarque .aussi quelques très belles portes d'habitation; de beaux morceaux de sculpture du XVIIIe siècle, inspirés par l'art de la Renaissance.
Fréménil a su conserver un spécimen, aujourd'hui rarissime, de nos anciens puits banaux, avec lourd balancier de chêne.


4 avril 1941
Les débris humains découverts à Saint-Rémy aux-Bois seraient ceux d'un fromager de Mignéville
Lunéville, 3 avril. - (De notre rédaction) :
Le 30 mars, «  L'Echo de Nancy » relatait la découverte d'ossements humains à proximité de la ferme de Mattecourt, commune de Saint-Rémy-aux-Bois. Après avoir lu notre information. M. Cadix, maire de Mignéville, fit part de la macabre découverte à Mme Jules Rousselet, qui était sans nouvelles de son mari depuis le 16 juin 1940.
Mme Rousselet se rendit immédiatement à la ferme de Mattecourt, où elle reconnut les lambeaux du pantalon de son mari. D'autre part, une fille du fermier, Mlle Clotilde Houppert a qui fut présentée une photographie de M. Rousselet, identifia immédiatement celui-ci. C'était bien l'homme qui était venu à la ferme et avait été, ensuite, aperçu rôdant dans ses environs immédiats. Il est maintenant hors de doute que les débris humains sont ceux de M. Rousselet, âgé de 47 ans, fromager à Mignéville.
Celui-ci, quand il vint à la ferme de Mattecourt, donnait nettement l'impression de ne plus jouir de son équilibre mental.
Les funèbres restes ont été inhumés dans le cimetière de Saint-Rémy-aux-Bois

19 avril 1941
Fraude alimentaire. - Mme Jédor, née Saunier Cécile, 36 ans, cultivatrice à Nonhigny, est poursuivie sous l'inculpation de fraude alimentaire.
Le 23 mars dernier, un inspecteur des fraudes, M. Tailhades, effectuait un prélèvement sur un bidon de quinze litres de lait que Mme Jédor venait de vendre à M. Rouyer, de Harbouey, son acheteur habituel. L'inspecteur constata que le bidon de quinze litres ne contenait en réalité que quatorze litres de lait.
La prévenue, ayant reconnu le fait qui lui est reproché, s'entend condamner à huit jours de prison avec sursis et 50 fr. d'amende. Le tribunal ordonne l'affichage du jugement à la porte du domicile de la condamnée, et à la porte de la mairie de Nonhigny, pendant sept jours. Il ordonne en outre l'insertion du jugement dans un journal local.

Pour avoir servi à boire à une mineure. - Une débitante de Blâmont, Mme Lhuillier, 29 ans, est poursuivie pour infraction à l'article 2 de la loi du 23 août 1940.
Le 25 décembre, ayant dû s'absenter, Mme Lhuillier avait confié à sa voisine, Mme Henry, boulangère, la garde de son débit vers midi, trois femmes, pensionnaires de la maison Maternelle-Pouponnière de Blâmont, entrèrent au café. L'une d'elles commanda et consomma une mirabelle. Or, cette client est mineure ; elle n'est pas âgée de 20 ans. La patronne intérimaire fut trompée par le physique de la jeune fille, lequel accuse au moins vingt-cinq ans.
L'affaire revient sur délibéré. Le tribunal, après avoir entendu les explications de Me Wibrotte, condamne la patronne de l'établissement. Mme Lhuillier, à 16 fr. d'amende.

25 avril 1941
Comment un boucher - marchand de chevaux, rançonnait les cultivateurs du canton de Blâmont
L'ÉCUMEUR EST ARRÊTÉ
Lunéville, 24 avril. - De notre rédaction :
Depuis quelque temps, Dosch Laurent, boucher hippophagique à Blâmont, était signalé comme réalisant des bénéfices scandaleux en vendant aux cultivateurs du canton de Blâmont des chevaux de réforme de l'armée allemande.
Mis au courant des faits imputés à ce persqnnage, M. Marc Andréani, préfet de Lunéville, ouvrit immédiatement une enquête après avoir averti de sa décision les autorités d'occupation.
Le 15 avril, Dosch était convoqué à la mairie de Blâmont, où il subit, de la part des autorités allemandes, un interrogatoire extrêmement serré. De son côté, M. Andréani, en présence du maire et du commandant de la section de gendarmerie de Blâmont. demandait au boucher des explications sur les fructueuses opérations auxquelles il se livrait depuis quelques mois.
Dosch, ayant été trouvé porteur d'un carnet sur lequel les dates et montants de ses achats étaient notés, on acquit la certitude de faits absolument probants. En voici quelques-uns :
Dosch a vendu à M. Cotel Auguste, de Gondrexon, pour 22.000 francs, deux mulets achetés par lui au prix de 8.000 francs à la commission allemande, chargée du recensement des chevaux prêtés aux cultivateurs. Il réalisa ainsi, pour cette seule opération, un bénéfice de 14.000 fr.
Il a vendu pour 27.000 francs à M. Humbert, de Remoncourt, un cheval payé 8.000 francs. Ce cheval s'étant révélé poussif, Dosch, menacé de poursuites, dut le reprendre et restituer les 27.000 fr.
Il a vendu à M. Boileau Emile, cultivateur à Vaucout, deux mulets pour 27.000 francs. Il les avait payés 8.000 francs à la commission de recensement.
M. le sous-préfet a chargé la gendarmerie française de poursuivre l'enquête dans plusieurs autres communes, où de semblables opérations ont été réalisées par l'écumeur au détriment de nos cultivateurs.
D'autre part, il est établi que Dosch, qui faisait fonctions d'interprète auprès de la commission de recensement des chevaux prêtés aux cultivateurs par l'autorité allemande, a abusé de la confiance de ladite commission. Pour faire accepter par ses victimes ses prix scandaleux, il pratiquait le «  coup à l'estomac » en se faisant passer pour un officier de la Gestapo.
Avant que l'arrestation de Dosch n'ait été un fait accompli. M. le sous-préfet de Lunéville lui avait retiré son permis de circulation et la carte de marchand de bestiaux dont il était titulaire, lui enlevant ainsi, à l'avance, toute possibilité de nuire.
Nous ajouterons que le boucher-marchand de bestiaux aurait encouru des condamnations sur la nature desquelles l'enquête n'a pas encore fourni de renseignements complets. Ces condamnations résulteraient, notamment d'une faillite frauduleuse. Dosch, par conséquent, n'avait plus le droit de faire du commerce. De plus, bien qu'il fut divorcé, il continuait à exploiter, en qualité de soi-disant gérant, le fonds de boucherie-chevaline appartenant à son ex-femme. De ces deux chefs, il est déjà passible de la juridiction correctionnelle.
Dès maintenant, et grâce à la rapide et intelligente intervention de M. le sous-préfet de Lunéville, les cultivateurs du canton de Blâmont peuvent se féliciter d'être débarrassés à jamais du sinistre forban, oui les exploitait d'une façon éhontée


9 mai 1941
A Nonhigny, un jeune homme de 17 ans est trouvé tué dans un hangar
Lunéville, le 8 mai. - Le 3 mai, dans la soirée, un jeune homme de 17 ans, L'Hote Juste, a été trouvé mort dans un atelier attenant à un hangar où ses parents engrangent leurs récoltes. Sur le sol, a côté du cadavre, se trouvait un fusil en partie démonté. Dans la culasse de l'arme, on découvrit une douille de cartouche vide.
La gendarmerie et M. le docteur Thomas se sont rendus sur les lieux et ont procédé aux constatations d'usage. Tout permet de supposer qu'il s'agit d'un déplorable accident. En procédant au démontage du fusil, le malheureux garçon aura été tué par une balle restée dans le canon.

15 mai 1941
HERBÉVILLER
Bâti sur la Blette, qui le sépare en deux parties, entourée d'une belle plaine, Herbéviller se trouve à 9 kilomètres de Blâmont, à 21 de Lunéville.
De ce fief des évêques de Metz, qui l'avaient engagé aux comtes de Blâmont, les châtellenies s'étendaient sur plusieurs villages environnants. Herbéviller possédait deux châteaux : l'un appelé «  Château de Lannoy » et désigné aussi sous le nom de «  Maison Forte » l'autre dit «  La Tour ». Le village, à cette époque, avait déjà ses deux groupes de maisons : celles d'au delà de l'eau, celles de «  la Grande Herbéviller ».
Les châteaux ne subirent pas de sièges. Au XVIIe siècle, Herbéviller fut dévasté ; son église fut reconstruite au XVIIIe et maintes de ses maisons témoignent d'une reconstruction à cette époque.
Pendant la guerre 1914-1918, Herbéviller a été en presque totalité détruit, puis reconstruit après les hostilités. Un bâtiment neuf, de belle apparence, réunit la mairie à l'école. L'église nouvelle a remplacé celle déjà rebâtie au XVIIIe siècle. On s'est inspiré du modèle de l'ancienne. De grands vitraux sont signés de Gruber. Les personnages sont de grandeur naturelle, mais la composition et l'exécution n'en semblent pas heureuses.
Des portes de maisons épargnées, ornées à la mode italo-lorraine du XVIIIe siècle, sont datées de 1709, 1753 : elles mériteraient plus qu'une simple mention. Celle qui date de 1698, est l'une des plus belles de la région. Des colonnes corynthiennes supportent un tympan sculpté : les cordons courbes du fronton brisé encadrent uné niche recouverte d'un toit. A peu de distance de cette porte se trouve la synagogue, délaissée par une colonie juive, qui s'est déplacée. C'est une très modeste construction, dépourvue de tout caractère architectural, de 10 à 12 mètres carrés, sans étage, avec fenêtres en plein cintre sur chaque face.
Du château, appelé «  La Tour », et qui appartint au seigneur de Barbas, il ne restait, au dernier siècle, qu'un pan de mur avec une échauguette.
Le château de Lannoy ou de Herbéviller, l'un des plus intéressants de notre région, était une demeure seigneuriale médiévale, bâtie au sud du village. Une belle avenue, amorcée sur la grande route, y conduisait.
Ce château, sans tourelle, comprenait un bâtiment de façade et deux bâtiments annexes: perpendiculaires au premier et limitant, avec lui, une cour d'honneur rectangulaire.
Les murs très épais, même ceux de refends, étaient percés d'ouvertures, de forme gothique, irrégulièrement réparties et de grandeur différente. Celles de la façade, élargies à l'intérieur par les abrasions obliques des murs, étaient les plus hautes. Contre le centre de cette façade, était appliquée une tour à pans coupés, convertie en chapelle.
Les chambres du bâtiment principal étaient hautes et grandes ; celles du bâtiment latéral gauche étaient petites ; les locaux du bâtiment de droite servaient de dépendances.
Un petit réduit pour le guet, avec banc, de pierre, était à l'intérieur. Une tour ronde, distante, servait de pigeonnier.
Aujourd'hui, les restes du château et ses terres appartiennent à un cultivateur-propriétaire, qui a fait, à l'entrée de la cour, construire une vaste maison.


17 mai 1941
DOMÈVRE-SUR-VEZOUZE
Attention à l'heure. - Cinq consommateurs, qui se trouvaient après l'heure réglementaire dans le débit tenu par Mme veuve Pinon, ont été verbalisés. La débitante a également fait l'objet d'un procès-verbal pour fermeture tardive de son établissement.
GOGNEY
Surveillez vos vélos. - M. Schmitt Aloïse, cultivateur à Gogney, a déposé une plainte contre inconnu pour vol de sa bicyclette Une enquête est ouverte.

20 mai 1941
HERBEVILLER
Le râtelier qui disparait. - Mme Schertz Jeanne, cultivatrice à Herbéviller, a déposé une plainte pour vol d'un râtelier à moutons qui se trouvait à proximité de sa bergerie. Enquête.
OGÉVILLER
Bicyclettes dérobées. - Michel, demeurant à Ogéviller, se présentait à la gare de L.B.B. pour prendre possession de trois bicyclettes expédiées à son nom, disait-il, de Bénaménil. La receveuse de la gare, Mme Thomas, ne possédant aucune pièce justificative pour la livraison, refusa de les donner mais le quidam passa outre et, profitant d'un moment opportun, s'empara des trois machines. La gendarmerie vient de procéder à une enquête à la suite d'une plainte déposée contre Michel par M. Hilpert, chef de service à la compagnie du L.B.B.

31 mai 1941
DOMJEVIN
Pour les prisonniers de guerre. - Un comité communal a été constitué dimanche 25 mai, sous la présidence de M. Brégeard Emile, maire Une quête faite à cette occasion par quatre jeunes filles du pays a rapporté 1.975 francs. Merci aux généreux donateurs.

6 juin 1941
INFRACTIONS AU DECRE'l DU 20 MAI 1940
Deux marchands-bouchers, l'un de Blâmont, l'autre de Cirey-sur-Vezouze, ont omis, au cours des deux mois derniers, d'inscrire l'espère, la nature, le poids, le prix en kilos et le prix total des viandes achetées par eux, sur le registre réglementaire (feuillets numérotés, cotés et paraphés par le commissaire de police)
Pour cette infraction au décret du 20 mai 1940, les deux bouchers sont condamnés à 16 fr. d'amende.


7 juin 1941
BLAMONT
Attention à la lumière. - Une personne de Blâmont a été verbalisée pour non camouflage de lumière.


14 juin 1941
BLAMONT
Dans les vignes. - Dietrich Joseph, demeurant à Blâmont, a été verbalisé pour ivresse publique et manifeste.
Il faut la carte. - Un entrepreneur de Blâmont, qui n'avait pas délivré la carte de travailleur A ses ouvriers, a fait l'objet d'un procès-verbal.
Abandon de travail. - Les terrassiers Groux Julien, Jourdan François et Pierson René, au service d'une entreprise de Blâmont, ont été verbalisés pour avoir abandonné leur emploi sans autorisation.


26 juin 1941
BLAMONT
Camouflez, s.v.p - Les gendarmes en tournée de communes à Ogéviller, Domèvre-sur-Vezouze et Herbéviller, ont relevé plusieurs contraventions pour non camouflage de lumière, contraventions ayant, fait l'objet de procès-verbaux.
Fréquentation scolaire. - Un élève a fait l'objet d'une enquête pour non fréquentation scolaire.
Société des pêcheurs à la ligne. - La Société des pêcheurs à la ligne de Blâmont invite ses membres à se faire inscrire, chez ses correspondants habituels de Cirey. Val-et-Châtillon, Domèvre-sur-Vezouse et, particulièrement chez M. Bertrand, coiffeur, Grande-Rue, à Blâmont, en vue d'obtenir le renouvellement des cartes de sociétaires dont la cotisation reste fixée au même taux.
Elle les informe également que le lot des Anciens établissements Bechmann, à Val-et-Châtillon, lui a été concédé et que celui allant du pont de Domèvre au moulin de Saint-Martin a été provisoirement loué à des particuliers, jusqu'au 31 décembre de cette année, la Société se réservant de faire valoir ses droits entre-temps et à l'expiration de cette date.
Elle rappelle, en outre, que la réserve de pêche est fixée, dans toute la traversée de Blâmont, depuis le pont des Capucins jusqu'à la jonction avec la Voise.
Les sociétaires doivent donc très rapidement se regrouper en vue de permettre à la Société de prendre les mesures nécessaires pour une nouvelle location des lots. Plus les sociétaires seront nombreux, plus la Société arrivera à louer la totalité des lots pour assurer sa jonction sur la Vezouse avec la Carache.

29 juillet 1941
Coopérative agricole de vente de Lunéville
Contrairement à certains bruits qui circulent, la Coopérative agricole de vente, cherchant toujours à rendre service aux cultivateurs et à contenter sa nombreuse clientèle, n'a jamais eu l'intention de fermer son magasin de Blâmont. Comme précédemment, les réceptions de blé et de céréales secondaires se feront tous les jeudis et commenceront à partir du 21 août.

L’HOTELLERIE DE BLAMONT
Dans les mémoires de la Société d'archéologie lorraine, nous venons de retrouver une relation fort intéressante intitulée «  Coup d'oeil sur l'état de la Lorraine au commencement du XVIIe siècle, traduit du latin de Jodacus Sincerus. »
«  Cette publication, dit M. Guerrier de Dumast, n'est pas autre chose qu'un ancien itinéraire latin, où, voulant à partir de l'Allemagne conduire en France ses voyageurs, le guide, avant d'y arriver, rencontre les vieux Etats héréditaires de la couronne de Lorraine. »
L'ouvrage se nomme Itinerarium Galliae. Il est, nous l'avons dit, de Jodocus Sincerus, personnage dont le nom ressemble fort à un nom de guerre, mais qui, pseudonyme ou non, était un homme bien informé et avait réellement vu les pays dont il parle.
Ayant noté ses impressions, de Strasbourg jusqu'aux frontières du pays lorrain, Jodocus poursuit :
«  Quand on a gagné les hauteurs, il faut traverser Phalsbourg, premier village (pagus) de la Lorraine, à partir de cette entrée, et village très joli, où ne feront pas mal de s'arrêter les gens partis de bonne heure de Strasbourg. Dans les dernières guerres, on l'avait entouré d'un rempart de terre et l'on y avait mis garnison.
«  Ensuite, au bout d'un chemin pierreux, s'offre la ville de Sarberg (Sarrebourg), puis le village de Saint-Georges, où l'on voit une singulière enseigne d'auberge : «  Point d'or, point d'argent », et enfin une ville (oppidum) agréable quoique pas très grande : Blancmont (Blâmont), appelé par les Allemands Blanckenburg. Là, à gauche en entrant, est un vaste et magnifique château (arx diffusa et magnifica). Non loin du château, une hôtellerie où, pour un prix modéré (tolerabili pretio), on vit parfaitement bien. Ne négligez pas de vous arrêter ici le second jour, car vous êtes sûr de ne rien rencontrer de mieux sur la route de Paris. J'en parle pour en avoir fait souvent l'épreuve... »
Jodocus Sincerus était, certes, un homme de bien puisqu'il appréciait une bonne table à l'égal du plus séduisant paysage.
Le compliment qu'il fait à l'hôtelier du temps est de qualité. Et voyez comme à la faveur de cette remarque flatteuse, le passé vient éclairer le présent. Dans la bonne cité de Blâmont, la tradition s'est perpétuée longtemps. L'hôtelier d'autrefois avait trouvé un digne successeur en la personne de Jules Conrad. De la cuisine «  du » Jules, on pouvait dire, comme Jodocus : «  On ne peut rien rencontrer de mieux sur la route de Paris ».
C'est un hommage que nous tenons à rendre à Jules Conrad, aujourd'hui retiré des affaires. C'est en même temps, un souvenir gourmand qu'il nous plait d'évoquer, en ce temps de mortification culinaire.
TROIS CROISSANTS.


font size="2" face="Arial">12 août 1941
LUNÉVILLE
[...] Encore le sens interdit. - Une habitante de Blâmont qui circulait à bicyclette dans le sens interdit a été verbalisée.


14 août 1941
AVRICOURT
Qui a pris le vélo ? - M. Pivi Amédée, maçon, demeurant à Plainfains (Vosges) a porté plainte contre inconnu pour vol de sa bicyclette déposée devant le café Vion à Avricourt.
GOGNEY
Vol d'argenterie. - Mme Dieudonné, débitante à Gogney, a constaté, ces jours derniers, que des objets d argenterie remisés dans une chambre de son habitation étaient disparus. La débitante, qui subit un préjudice de 350 francs, a déposé une plainte à la gendarmerie en lui faisant part de ses soupçons.

23 août 1941
INTERDICTION DE L'EXERCICE DE LA MEDECINE
Par décision de M. le Préfet de Meurthe-et-Moselle, en date du 19 août 1941, il a été enjoint au docteur Segall, de nationalité roumaine, domicilié à Ogéviller, de cesser immédiatement toute activité médicale sur le territoire du département de Meurthe-et-Moselle.

11 septembre 1941
DOMEVRE-SUR-VEZOUZE
Don. - Une quête faite au mariage Schrirrer-Marchal en faveur des prisonniers de guerre a produit 88 francs.
Merci et meilleurs voeux aux jeunes époux

29 septembre 1941
NONHIGNY
Matériel enlevé. - M. Conchon René, entrepreneur en bâtiments, demeurant à Nancy, possédait du matériel de toute sorte laissé dans un hangar par son père à la fin de la reconstruction du village, en partie détruit pendant la guerre de 1914-1918. Or, ces jours derniers, un ouvrier de l'entreprise Hurion, de Cirey, a été surpris dans le hangar au moment où il se préparait à enlever du matériel pour le transporter dans un chantier en construction situé à proximité. L'ouvrier a déclaré qu'il avait agi d'après l'ordre de son patron, M. Conchon, qui a été déjà victime de vols antérieurs, a déposé une plainte pour un préjudice de 15.000 fr. Enquête.

9 octobre 1941
A AVRICOURT. - M. Koffolt Marcel trouve une bicyclette et la dépose à la gendarmerie.
A GOGNEY - Un supplément d'enquête a été effectué au sujet d'un vol d'argenterie commis au préjudice de Mme Dieudonné.

13 octobre 1941
AVRICOURT. -. Plainte de M. Rietsch, entrepreneur, pour bris d'une grille de clôture à une maison lui appartenant.
AMENONCOURT. - Plainte de M. Ackermann Albert contre plusieurs ouvriers occupés au déblaiement de maisons sinistrées, pour vol de raisins.
BLAMONT, - Procès-verbal à une habitante de Blâmont pour défaut de lumière à sa bicyclette.
FRÉMONVILLE. - M. Brenu Louis, demeurant à Frémonville, a été verbalisé pour vente de marchandises contingentées sans autorisation.
LEINTREY. - Plainte de Mme Traxel pour vol de trois coqs. Enquête.

16 octobre 1941
LA QUESTION DE LA VIANDE
Les coûteux et inutiles voyages
Un marchand boucher d'une commune du canton de Blâmont nous faisait hier les réflexions suivantes, marquées au coin d'une incontestable logique :
«  Quand la commission d'achat du bétail vient acheter une bête dans notre commune, elle fait conduire cette bête à l'abattoir de Blâmont. L'abatage a lieu le jeudi et, quel que soit le temps, je suis obligé de me rendre à Blâmont pour la tuer. Comme je n'ai pas de train, je m'envoie 17 kilomètres à bicyclette aller et 17 kilomètres retour.
«  Le lendemain ou le surlendemain, on nous ramène la bête dépecée et j'en livre les morceaux à la clientèle.
«  Je me suis toujours demandé les raisons de ce va-et-vient inutile, coûteux, et qui aboutit le plus souvent à une livraison de viande en mauvais état.
«  Ne serait-il pas plus rationnel, dès que la commission a procédé à l'achat d'une bête, de désigner un membre de ladite commission ou, plus simplement, le maire de la commune, pour présider au pesage de la bête-sur place, d'autant plus que la commune possède une bascule publique ?
«  Ainsi, le boucher pourrait tuer et débiter immédiatement. Les quantités de viande en excédent seraient aussitôt envoyées dans la commune voisine au prorata de ses rationnaires.
«  Une telle façon de procéder serait sans doute trop simple. On préfère engager des frais considérables et chaque semaine répétés, pour, en fin de compte, nous amener de la viande, souvent réduite à l'état de «  bidoche » immangeable. »

Domjevin
L'origine de ce village, appelé dans les titres anciens «  Domnus Jovinus », remonte à l'époque romaine. On disait que, sur les côtes au bas desquelles Domjevin est construit, se trouvaient un camp et un temple de Jupiter, et qu'une route pavée et cimentée y avait été découverte. Lepage trouve plus admissible de faire dériver l'appellation de Domjevin du nom de Saint-Juvin, patron de son église. Les ruines qu'on y voit sont probablement celles d'une Maison de Templiers. Au dernier siècle, on voyait encore les bassins d'une fontaine de leur couvent et la route pavée et cimentée, découverte en 1770, partait du monastère pour gagner la route de Lunéville à Blâmont.
D'anciennes pièces d'archives mentionnent le village au XIIe et au XIVe siècles. Il a appartenu aux sires de Blâmont.
Il fut privilégié, en jouissant, au Moyen Age, de la loi de Beaumont, premier échelon de l'affranchissement communal. Il nommait son maire. Il acheta la protection de la duchesse de Lorraine et de son fils, moyennant une redevance de deux sous-tournois par feu. En 1384, le bail fut renouvelé avec Jean de Lorraine, et chaque habitant devait payer un résal d'avoine et un geline (poule) pour obtenir cette protection.
Domjevin dépendit, à un moment donné, de deux maîtres : le duc de Lorraine et le comte de Haussonville. Le village, disent les archives, fut de ceux qui, aux XVIe et XVIIe siècles, eut, en Lorraine, la proportion la plus forte de personnes exécutées sous l'accusation de sortilèges... Les noms des malheureux et des malheureuses ont été conservés. Les procédures donnent le frisson.
Domjevin fut longtemps fréquenté par les rouliers lorrains et vosgiens. C'est sur son pont, jeté sur la Vezouze, que passaient ceux qui transportaient le sel des salines de Moyenvic.
Les très nombreuses reconstructions du XVIIIe siècle, dont les maisons de Domjevin présentent les marques, surtout dans la partie haute (partie ducale) témoignent de l'étendue des désastres éprouvés par le village, au XIIe siècle.
Pendant la guerre 1914-1918, Domjevin n'a pas été épargné. Beaucoup de ses maisons ont été endommagées ; sa mairie et son école ont dû être reconstruites, son église réparée.
La mairie et l'école, nouvellement construites, sont réunies dans le même bâtiment monumental. C'est le plus seyant de tous ceux de la région. Les dispositions intérieures ont été aussi raisonnées et soignées que l'ensemble et les détails extérieurs.
L'église, restaurée sans changements notables apportés à son état primitif, semble bien appartenir au XVIIIe siècle. Sa tour est massive, à étages; son clocher a la forme d'une bombe, surmontée d'une élégante tourelle; sa nef est du type «  Grange ». On y remarque une série de grandes toiles, représentant les stations d'un chemin de croix. Elles ne sont pas sans mérite. Elles sont dues au pinceau du peintre de Mirbeck et ont été exécutées au milieu du siècle dernier.
L'église possède encore six statuettes de saints, en bois sculpté (XVIIIe siècle), un confessionnal de style Louis XIV.
Parmi toutes les maisons reconstruites au XVIIIe siècle, à Domjevin, plusieurs se signalent par l'ornementation luxueuse de leurs portes d'entrée. L'une d'elles, qu'on voit dans la rue Haute, en présente une très singulière. Son fronton, brisé, à arcs de cercles épousant une niche recouverte d'une petite et élégante toiture de pierre; ce fronton est orné d'oves ou vases flamboyants.
Domjevin, rien que pour ses portes de maisons, mérite d'être visité. Ces portes auraient été exécutées par des maîtres maçons italiens, du nom de Dulci et Haléguo, qui se sont fixés dans notre région au XVIIIe siècle.
La commune a comme écart la ferme, très ancienne, de Frisonviller. Il en était déjà question dans un titre de donation de l'abbaye de Haute-Seille, daté de 1171. Un autre écart est la chapelle de la Bonne-Fontaine, renommée en Lorraine, et qui est l'objet d'un pèlerinage très fréquenté.


27 octobre 1941
Domèvre-sur-Vezouze. - M Claude Joseph, pour vol de lapins, a déposé une plainte.

13 octobre 1941
LEINTREY. - Plainte de Mme Traxel pour vol de trois coqs. Enquête.

 

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